phiphi08 a écrit:Bonjour je regarde la vidéo de JMB mais un question :les camions sortant de la ZI de Warcq 'Urano,Seifa et cie n'ont pas d'accès direct
sur l'A 304 Sont'ils obligés de traverser Warcq, rejoindre la demi-lune, puis direction This pour monter sur l'autoroute ou rejoindre avenue de Manchester pour remonter sur la contournante de Charleville ? Pourtant il y a un accès direct possible de la ZI vers les ronds points à quelques centaines de mètres en construisant une petite route à 2 voies.. A méditer et c'est pas cher !! et le calme pour les habitants .
L’A 304 sera restée fidèle à son histoire jusqu’au bout. Une histoire sinueuse, comme le sont souvent celles des chantiers titanesques, plombée par des retards et des surcoûts. Des incertitudes, aussi. À l’heure de couper le ruban et sabrer le champagne, les voitures ne peuvent toujours pas rouler sur le tronçon entre La Francheville et Le Piquet car l’inspection générale des routes n’a pas encore validé la mise en service de ce ruban de bitume de 22 kilomètres qui traverse le nord des Ardennes. Une question de jours, nous assure-t-on. Les dates du vendredi 27 ou du samedi 28 juillet sont désormais évoquées en coulisses et la confirmation devrait tomber aujourd’hui, au cours de l’inauguration.
À défaut d’Édouard Philippe, qui a fait faux bond, c’est la ministre des Transports Élisabeth Borne qui représentera le gouvernement pour le grand raout cet après-midi, entourée par le ban et l’arrière-ban de la classe politique locale, Noël Bourgeois en tête, président du conseil départemental.
Selon le programme qui nous a été envoyé par les services de l’État, Élisabeth Borne est censée arriver peu avant 15 heures au diffuseur de Charmois avant se rendre dans les locaux de la Direction interdépartementale des routes, à Lumes.
Si ce 20 juillet est un jour à marquer d’une pierre blanche (on n’inaugure pas une autoroute tous les quatre matins), cela ne vaut ni aboutissement, ni concorde. D’abord parce que l’autoroute n’est pas encore en service. Et aussi parce que son financement aura donné lieu à quelques discussions pimentées. Rien de vraiment étonnant, finalement. À tout feuilleton ses rebondissements et celui de l’A 304 n’en a pas été avare.
Mais fi des polémiques et des rivières d’encre que ce chantier au long cours a fait couler, le moment est au soulagement. « Je ressens surtout une immense satisfaction », livre Noël Bourgeois. Il faut dire que l’enjeu est immense, à bien des égards. Pour oxygéner les Ardennes et contribuer à la relance économique d’un territoire en souffrance. Mais pas seulement.
C’est un morceau d’Europe qui prendra forme au fil de cette grosse vingtaine de kilomètres, à la lisière d’un chapelet de petits villages ardennais. « C’est le chaînon manquant sur la route entre Rotterdam et Marseille », résume le président du conseil départemental.
À l’échelle locale, l’A 304 va rapprocher la frontière belge. Charleroi, son bassin d’emploi et son aéroport international seront à une heure de Charleville-Mézières. Longtemps restée une Arlésienne, cette autoroute cimente désormais les espoirs des nombreux élus, côté français, mais aussi « dans l’Ardenne au sens large », ajoute Régis Depaix, président de l’association des maires du 08. « Une nouvelle ère va s’ouvrir pour le département », conclut Noël Bourgeois. Roulez jeunesse !
L’A304: une histoire à rebondissements
La création de l’A 304 n’a pas été un long fleuve tranquille. Il s’est écoulé 22 ans entre l’évocation du projet et l’inauguration de ce bel axe routier. Deux décennies pour une autoroute pas encore ouverte et dont les aléas administratifs et les études sur études ont contribué à rallonger les délais. Retour sur les dates clés du projet de 1996 à 2018.
En 1996, le Conseil des communautés européennes, l’ancêtre du Conseil européen, définit l’axe entre Charleroi et Charleville-Mézières, comme un réseau routier « trans-européen ». Mais ce n’est qu’en 2000 et après un débat réunissant 300 acteurs locaux, qu’il est décidé de construire un axe autoroutier. Entre 2001 et 2006, des études de terrain sont menées pour soulever les enjeux que sous-tend la construction d’un tronçon autoroutier. En 2005, une enquête publique préalable à la déclaration (DUP) est menée. Elle se conclut par une approbation ministérielle. En 2007, des fouilles archéologiques sont menées dans la zone du futur chantier. En 2008, les bois sont aussi inspectés pour déterminer la « valeur technique de chaque parcelle forestière impactée », explique-t-on du côté de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Les travaux commencent réellement en 2011 et s’étendent donc jusqu’à aujourd’hui, en 2018. Quelques aléas aussi bien météo, administratif et techniques ont entravé le bon déroulé de ce chantier. Emilie Nguyen
NicolasV08 a écrit:Dernière minute : d'après un employé d'Urano, l'ouverture pourrait avoir lieu bien plus tard, dans plusieurs mois même...
En cause, les murs anti-bruits en béton à Haudrecy qui ne pourraient pas être validés par l’inspection générale des routes :
- Ils seraient d'abord trop longs pour permettre aux personnes de se mettre à l'abri en cas d'accident
- Ils devraient être inclinés vers l’extérieur or là ils sont vertical. (Si un camion se met sur la BAU avec le dévers il risque de fini dedans).
Sauf que s’ils doivent les refaire ils doivent refaire toute la base car béton pas prévu pour charge inclinée... bref si c’est refusé faut tout casser et refaire.
On devrait en savoir plus aujourd'hui lors de l'inauguration, mais à priori la réponse de l’inspection générale des routes serait donnée seulement vendredi prochain
Étonné par ? Ces soit-disantes "malfaçons" ? Ou que ça puisse ne pas être validé ? En attendant, entre la BAU qui s'affaisse entre Rocroi et Le Piquet et la situation à Haudrecy qui a longtemps été incertaines, cette autoroute est sujette à de nombreuses critiquesAlexandre a écrit:Alors pour le coup je suis très étonné concernant les écrans acoustiques...
Une autoroute inaugurée mais toujours fermée à la circulation, de quoi susciter bien des interrogations. Et pas uniquement de la part des journalistes qui se sont évertués, vendredi, à interroger la ministre des transports sur le sujet. « L’A304 sera bien ouverte ce mois-ci », s’est contentée de répondre Élisabeth Borne, sans autres précisions. Sur les réseaux sociaux, les usagers ardennais dont une partie des impôts a servi à la construction de l’A304, faisaient part de leurs interrogations. Avec au final, une question qui revient : l’A304 qui relie La Francheville au Piquet est-elle praticable ? Pour certains, il serait question d’une bande d’arrêt d’urgence qui ne supporterait le flux des véhicules sur près de 2 km.
«S’il reste quelques ajustements, ils pourront se faire après la mise en circulation»
Du côté de la préfecture, on répond par la négative. « Il est question essentiellement de glissières de sécurité qu’il convient de fixer correctement, voire de compléter », explique Anne Gabrelle, directrice de cabinet du préfet. « Cet aspect-là est effectivement important, c’est la raison pour laquelle il fallait apporter une correction. On parle aussi d’un problème secondaire sur un bac de rétention ». Cette dernière précisait hier : « L’inspecteur a effectué un travail minutieux. Il rendra son rapport aujourd’hui au préfet. » Le préfet qui devra alors prendre un arrêté pour permettre la mise en circulation de ce tronçon de 23 km. Un passage obligatoire pour l’ouverture de l’A304. « Ensuite, ce sera très rapide. Et s’il reste quelques ajustements, ils pourront se faire après la mise en circulation. C’est véritablement la dernière ligne droite ». La date du 31 juillet, avancée en dernier lieu devrait donc être respectée. D’autant que Pascal Joly, le préfet des Ardennes prendra ses vacances dès vendredi soir…
Cela devient « le grand jeu mystère de l’été » : quand l’autoroute A304 ouvrira-t-elle dans sa totalité ? Avant le 1er août comme l’a promis la ministre des Transports ? C’est peu probable. Hier, un nouveau « calendrier des procédures » a été envoyé à la presse par communiqué : le préfet doit désormais attendre l’avis de l’Inspecteur général des routes dont les services se rendront vendredi sur place pour juger s’il y a encore des aménagements à faire. À partir de cette inspection, un rapport écrit sera remis dans un « délai extrêmement bref » assure la préfecture. S’en suivront les derniers aménagements puis l’arrêté autorisant l’ouverture. Reste donc à savoir ce que veut dire un « délai extrêmement bref ». Sur ce point, les services de la préfecture semblent mal à l’aise puisque pour ne pas faire mentir la ministre d’État ce rapport devra être rendu au mieux lundi, les travaux devront être entrepris dans la foulée et l’autoroute ouverte dès le lendemain. Autant dire que cela semble très compliqué. Après hésitation et réflexion la préfecture « espère » finalement une ouverture avant le 1er août. « On met tout en oeuvre pour cela » nous précise-t-on. La sécurité des futurs usagers reste une priorité pour les services de l’État, qui, de toute façon, n’ont pas d’autre choix que de mettre en oeuvre les préconisations faites par les spécialistes. Quitte à faire un peu mentir la ministre venue couper le ruban, mais qui leur en voudra ?
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