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Bouchons à Rennes. L’accès à la rocade sera régulé par des feux tricolores aux heures de pointe
Feux tricolores à certaines bretelles d’accès à la rocade en heure de pointe, voies supplémentaires sur les portions les plus fréquentées… Plusieurs mesures ont été annoncées ce 23 novembre 2021 pour réduire la congestion de la rocade de Rennes (Ille-et-Vilaine) et de ses neuf routes d’accès.
Depuis la rentrée, la rocade de Rennes (Ille-et-Vilaine) est revenue à son niveau de fréquentation d’avant Covid. Mais sa quasi-saturation, comme des neuf routes qui y mènent, chaque matin et soir aux heures de pointe, ne date pas d’hier. Un plan de gestion du trafic vient d’être dévoilé, mardi 23 novembre 2021, par la Métropole rennaise, le Conseil départemental et le Conseil régional (qui gèrent ces différentes voies de circulation) ainsi que par la Direction interdépartementale des routes de l’Ouest, la Diro.
1- Création de voies réservées aux transports en commun (et au covoiturage)
Les travaux sont en cours sur la nationale 137 (Nantes – Rennes) sur les derniers kilomètres. Après une trêve hivernale, ils reprendront au printemps pour une mise en service avant l’été 2022 : aux heures de pointe, les bus de la métropole et les cars Breizh Go de la Région pourront emprunter la bande d’arrêt d’urgence, sécurisée et élargie, pour fiabiliser les temps de parcours. La vitesse y sera limitée à 70 km/h. « L’objectif est de gagner 5 minutes sur ces 4 km jusqu’à la porte d’Alma », précise Frédéric Lechelon, directeur de la Diro.
Le covoiturage y sera ensuite autorisé pour une expérimentation, à compter de fin 2023. Une expérimentation « unique en France » qui sera également déployée dès 2025 sur trois autres voies d’accès à la rocade : la RD 175 (Betton), RD 137 (Saint-Malo) et RN 24 (Vannes). Un dispositif similaire sur l’A84 pourrait également être envisagé.
2- Des feux tricolores pour réguler l’accès à la rocade
Quand cette dernière se trouve « à la limite de la saturation, aux heures de pointe », un algorithme en limitera l’accès, laissant entrer « les véhicules au compte-gouttes », par le biais de feux tricolores. De quoi fluidifier le trafic pour retarder, voire éviter, la création d’un bouchon. Ces feux seront installés entre 2022 et 2024, sur plusieurs bretelles d’accès à la rocade : porte de Lorient, de Cleunay, de Saint-Nazaire, de Bréquigny, d’Angers, des Loges, ZI Sud Est et de Beaulieu. Un système « qui a déjà fait ses preuves à Nantes », rapporte Frédéric Lechelon.
3- Création de « voies d’entrecroisement »
La régulation par le biais de feux sera combinée, entre les portes de Villejean et de Beauregard, et entre celles de Bréquigny et de Nantes, avec la création de voies d’entrecroisement. Concrètement : « On fait une troisième voie qui vient ponctuellement fluidifier la circulation » sur des portions sujettes aux bouchons. Là aussi, les Nantais en disposent déjà sur le pont de Cheviré. Mise en service en 2023.
Ces voies, situées sur l’extérieur, n’ont pas vocation à être ouvertes en continu : « Il est important de lutter contre la congestion sans créer d’appel d’air, insiste Frédéric Lechelon. Si on permet à plus de véhicules d’arriver, ils se retrouveront bloqués un peu plus loin. Cela ne résout rien. »
4- Aménagement de portes et coordination de feux
Les portes de Villejean, Cleunay et des Loges vont être réaménagées afin de faciliter la circulation des véhicules, transports en commun et améliorer la sécurité. Sur la route de Lorient, point noir en matière de bouchons, la traversée de la zone d’activités sera fluidifiée en direction du centre-ville par une série de feux tricolores modernisés, dès 2022. « Si on ne roule pas trop vite d’un feu à l’autre, tous seront au vert », assure le directeur de la Diro.
5- Information des usagers et sensibilisation
Dernier volet de ce plan, une meilleure information des usagers qui trouveront sur des panneaux d’affichage les données de transport en temps réel. Une appli smartphone sera créée.
Mais « le transport est l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en Bretagne, rappelle Michaël Quernez, vice-président climat et mobilités à la Région. Or, on le doit beaucoup à l’auto-solisme (le fait d’être seul en voiture). Le report vers le covoiturage et les transports en commun est une nécessité ». En même temps que ce plan, la Métropole rennaise travaille au déploiement de ces derniers (ligne B du métro début 2022, projet de lignes de tram-bus…) afin que « nos transports en commun soient compétitifs par rapport à la voiture individuelle », conclut Matthieu Theurier, vice-président en charge des transports. Et aider là aussi, à décongestionner la rocade et ses voies d’accès.
La rocade de rennes, c’est :
31 km de voirie
17 portes
jusqu’à 110 000 véhicules par jour sur certains tronçons
Sur 100 véhicules sur la rocade en heure de pointe, on compte 102 passagers