[ N20 ][ E09 ] Pamiers - Espagne (Ax, Tarascon, etc.)

[colvert]

Un peu de suspens pour la deviation de Tarascon avant la sortie de la loi 3DS ?
https://www.ladepeche.fr/2022/02/03/ari ... 086693.php

Ariège : que va annoncer Jean Castex sur la RN 20 ce samedi ?

Un sujet qui devrait être évoqué par Jean Castex./ DDM

Urbanisme - Aménagement, Tarascon-sur-Ariège, Foix
Publié le 03/02/2022 à 16:19 , mis à jour à 18:21

Quel avenir pour la RN 20 ? Carole Delga a évoqué le sujet lors de sa visite ariégeoise ce mercredi. « Ça y est, la commission mixte paritaire a été conclusive lundi soir, la loi doit être promulguée dans les prochains jours. J’ai échangé encore ce mardi matin avec Jean Castex sur ce sujet et donc dès que la loi est promulguée, la Région sera candidate, mais Jean Castex parlera lors de sa venue samedi de la RN 20. » On a reçu avec Christine Téqui un document ce mercredi après-midi et on est en train d’y travailler, c’est en cours de finalisation. »

Pour rappel, en 2017, un protocole d’itinéraire était signé entre l’Etat, le conseil régional et le conseil départemental. Objectif : améliorer la circulation sur la RN 20, notamment à partir de Tarascon en direction de l’Andorre. Ce protocole prévoit que cet axe reste bidirectionnel avec des créneaux de dépassement, et sa structure en 2x1 voies est jugée compatible » avec une mise en 2x2 voies.

https://actu.fr/politique/le-premier-mi ... 48131.html

Le Premier ministre Jean Castex en Ariège pour faire avancer le dossier de la RN20
Il vient aussi pour la fibre et inaugurer une gendarmerie mais Jean Castex est surtout attendu en Ariège samedi 5 février 2022 pour parler de la RN20 qui relie Pamiers à l'Andorre.
Par Fabien Hisbacq Publié le 4 Fév 22 à 12:05


Le week-end approche et comme à chaque fin de semaine depuis plusieurs mois, cela signifie que plusieurs ministres sont en déplacement en Occitanie. Brigitte Klinkert était dans l’Aveyron jeudi, pendant que Bérengère Abba était dans le Gers. Ce vendredi Roselyne Bachelot est aussi dans l’Aveyron avant de se rendre dans le Tarn lundi (ce jour-là Joël Giraud et Jacqueline Gourault seront en Lozère)… Sauf qu’en Ariège, samedi 5 février, c’est une visite encore plus marquante qui attend les Ariégeois, celle du Premier ministre.

Jean Castex doit en effet débarquer peu avant 9 heures, accompagné du secrétaire d’Etat à la Transition numérique Cédric Ô.

Il se rendra d’abord à Moulin-Neuf, sur un chantier de déploiement de la fibre, sur la thématique de l’égalité des Français devant le numérique. « La France est aujourd’hui le pays européen qui déploie le plus rapidement la fibre optique jusqu’à l’abonné avec 5,8 millions de locaux rendus raccordables en 2020, et 4,2 millions sur les trois premiers trimestres de l’année 2021″, estime le gouvernement. Le Premier ministre doit donc réaffirmer son attachement à ce que l’objectif de déploiement du très haut débit pour tous dès cette année soit atteint, dans des conditions tarifaires permettant l’accès de chacun au numérique.
La gendarmerie de Lavelanet inaugurée

Le Premier ministre se rendra ensuite à Lavelanet, afin d’y inaugurer la nouvelle caserne de gendarmerie. Il remettra à cette occasion la médaille pour acte de courage et de dévouement à deux jeunes gendarmes de la compagnie qui, le 10 janvier dernier, se sont jetés à l’eau pour sauver un couple bloqué dans son véhicule, pris au piège de la montée des eaux après de fortes intempéries.

Enfin, et c’est sans doute l’étape la plus attendue par les Ariégeois, le Premier ministre fera étape à Tarascon-sur-Ariège afin d’y signer le protocole de financement de la déviation de la ville. Cette déviation sera notamment rendue possible par la construction du tunnel de Quié. « Elle permettra de poursuivre l’aménagement et la sécurisation de la RN20, un axe structurant pour les territoires situés entre Toulouse et l’Espagne, et essentiel pour ses habitants », souligne le gouvernement.

Une annonce sur la RN20 ?
Avec des annonces à la clé ? On sait que la Région est candidate à la reprise de la gestion de la RN20. L’Etat souhaite en effet se désengager de certains actes routiers nationaux au profit de collectivités. Un transfert rendu possible par la nouvelle loi de décentralisation en cours d’examen à l’Assemblée. Le texte devrait être définitivement adopté courant février avant la pause parlementaire liée à la campagne présidentielle.

[gavatx76]

Oui, le projet semble avancer, on passe d'un axe à 2x2 voies à un axe à une seule chaussée avec quelques hypothétiques créneaux à 2x2 voies...

[G.E.]

Ca rabote, oui, car la voie express à 2x2 voies devait initialement et fort justement atteindre Ax-les-Thermes.

Le plan de financement est connu depuis longtemps, il manque malheureusement les crédits faute d'un budget d'investissement suffisant. L'Etat ne budgète jamais assez et il n'est même plus en mesure de construire un modeste tunnel avec ses maigres crédits... d'où ce chantier qui ne démarre jamais en dépit des visites ministérielles successives !

On peut être hélas certains que les travaux attendus depuis si longtemps ne seront pas achevés à l'issue du prochain quinquennat, s'il a déjà démarré.

[gavatx76]

Ce n'est même pas un tunnel, mais une tranchée couverte prévue pour le contournement de Tarascon/Quié.

[colvert]

Il va falloir s'armer de patience : début des travaux 2024 mise en service 2029.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 50067.html

Ariège : 194 millions d'euros mis sur la table pour désengorger, d'ici 2029, la route vers l'Andorre
Publié le 05/02/2022 à 15h02
Écrit par Aurore Briffod
Le Premier ministre Jean Castex était à Tarascon-sur-Ariège pour signer le protocole de financement de la déviation de la RN20.

La déviation de la RN20, qui relie Pamiers (Ariège) à l'Andorre est prévue depuis longtemps afin de limiter les embouteillages au niveau de Tarascon-sur-Ariège. Ce Samedi 5 février 2022, le Premier ministre a signé un protocole pour financer ce projet. Les travaux doivent débuter 2024 et durer 5 ans.

Jean Castex s’est rendu à Tarascon-sur-Ariège pour signer le protocole de financement de la déviation de la RN20 avec la construction du tunnel de Quié d’un peu plus de 1400 mètres. Cette signature « acte les financements nécessaires à la réalisation de plusieurs aménagements de la RN20 », d’après le communiqué de presse.

Cet axe est stratégique car il permet à de nombreux habitants ou vacanciers de rejoindre l’Andorre, au départ de Pamiers. Lors des jours de forte affluence, un long bouchon se forme au nord de Tarascon lorsque la 2x2 voies prend fin.

Mise en service pas avant 2029
Au total, le montant des travaux de la déviation est estimé à 194 millions d’euros dont 60 % seront financés par l’Etat, 20 % par la région Occitanie et les 20 % restants par le département de l’Ariège. Dès cette année, 2 millions d’euros vont être consacrés à des aménagements pour la traversée de Tarascon-sur-Ariège ainsi que 12 millions pour sécuriser des carrefours à Ornolac-Ussat-les-bains.

Les premiers coups de pioche ne sont pas prévus avant 2024. Après avoir été percé, bétonnée puis équipé, le tunnel sera mis en service aux alentours de 2029, après cinq ans de travaux. Lors des heures de pointe, cette déviation permettra un gain de 20 minutes. Mais cette visite, en pleine campagne présidentielle, a permis au Premier ministre de réaliser d'autres annonces dans différents secteurs.

[G.E.]

Le dossier a été largement étudié en amont, notamment puisqu'il avait déjà fait l'objet d'une DUP. Mais la lourdeur des procédures ne permettra pas une DUP avant 2024 et un début des travaux en 2025 si les crédits suivent... donc objectif 2030 au mieux !

Entretemps, la RN20 aura été transférée à la région, donc les travaux devraient logiquement suivre. Avec ce dernier financement, l'Etat pourra se débarrasser de la RN20 et laisser l'Ariège longtemps enclavée.

[Alexandre]

Pardon d’insister, mais je rappelle qu’il n’est pas question de transfert de RN aux régions dans le projet de loi 3DS !

[colvert]

Pardon d’insister, mais je rappelle qu’il n’est pas question de transfert de RN aux régions dans le projet de loi 3DS !

Oh que si !
Ci-dessous un lien vers le projet de loi et l'extrait qui traite du transfert des RN aux régions; il est vrai qu'on peut jouer sur les mots car il s'agit d'un "transfert" aux départements et d'une "mise à disposition" aux régions.
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ ... 5L15N42412

Chapitre II

Les transports

Article 6

I. – Après concertation avec les collectivités territoriales concernées, un décret fixe la liste des autoroutes, des routes ou des portions de voies non concédées relevant du domaine routier national dont la propriété peut être transférée par l’État dans le domaine public routier des départements, compétents en matière de voirie en application de l’article L. 3213‑3 du code général des collectivités territoriales, de la métropole de Lyon et des métropoles. Ces mêmes autoroutes, routes ou portions de voies non concédées peuvent également être mises à la disposition des régions, à titre expérimental, dans les conditions définies à l’article 7 de la présente loi.

[Alexandre]

On ne joue pas sur les mots car la différence est réelle, pour une raison très simple : les régions ne seront propriétaires de rien, ni des terrains, ni du réseau, ni des personnels. Elles auront un pouvoir de police partiel, et aucun axe mis à la disposition des régions ne fera l’objet d’un déclassement.

Le seul transfert réel concernera la maîtrise d’ouvrage des opérations CPER…

[G.E.]

Depuis 2005, l'Etat joue sur les mots et ne parle plus de "déclassement" (trop péjoratif), mais de "transfert" ou de "mise à disposition". Dans les faits, le plus important est qui paie.

La loi 3DS a fait l'objet d'un accord Assemblée/Sénat donc elle va être promulguée sous peu. Si j'ai bien suivi, les départements auront une certaine priorité sur les régions, mais ce ne sera pas écrit dans les textes. Le département de l'Ariège sera trop heureux de ne pas récupérer la RN20. Mais on voit le risque de saucissonnage sur la RN88 et d'autres axes avec des textes trop flous.

Enfin, le côté expérimental me fait doucement rigoler. Qui y croit sérieusement ?

[Alexandre]

Pour y être directement confronté, les personnels État resteront toujours État. La différence est qu’au lieu d’être sous des ordres préfectoraux, les personnels seront sous ceux du président de région, sur le périmètre mis à disposition, qui ne correspondra pas forcément à l’ensemble du réseau de la DIR… Mais les fonctionnaires ne seront pas territoriaux, et ne seront pas payés par la région mais toujours par l’Etat…

Bref, simplification…

[G.E.]

Ce qui peut s'assimiler à un détachement : les fonctionnaires d'Etat garderont leur statut mais ils géreront des routes devenues départementales ou régionales.

[Alexandre]

Ce qui peut s'assimiler à un détachement : les fonctionnaires d'Etat garderont leur statut mais ils géreront des routes devenues départementales ou régionales.

Du tout, une mise à disposition n’est pas un détachement. Dans le cadre d’un détachement, tu intègres les effectifs de ton nouvel employeur, mais tu continues de progresser côté carrière au sein de l’Etat. Dans le cadre d’une mise à disposition, tu ne quittes pas l’Etat. Pardon d’insister mais les routes mises à disposition ne deviendront pas régional avant la fin de l’expérimentation de 8 ans… et les fourgons oranges des DIR ne seront pas repeint aux couleurs de la région qui administrera le réseau…

[colvert]

La loi 3DS permettra-t-elle la poursuite des programmes routiers ?

https://www.ladepeche.fr/2022/03/23/la- ... 188456.php

La déviation de Tarascon-sur-Ariège survivrait-elle à son transfert au Département ?

"On a l’impression que la parole d’un Premier ministre peut être engageante mais on reste prudents, souligne Christine Téqui, présidente du conseil départemental de l’Ariège. DDM

Politique, Tarascon-sur-Ariège, Ariège
Publié le 23/03/2022 à 05:12

L'essentiel: Nouveau rebondissement pour celle que d’aucuns baptisent l’Arlésienne ?

La RN 20, toujours elle, s’est invitée à la table des élus ce lundi 21 mars, l’occasion pour Alain Naudy de revenir sur les annonces du Premier ministre lors de sa venue en Ariège au mois de février. "Cinq ans plus tôt, se souvient le vice-président du conseil départemental, nous étions à Matignon pour signer un protocole de 136,9 millions d’euros. Aujourd’hui, la note a augmenté." Les deux ponts d’Ornolac sont passés par exemple de 7,8 à 12,7 millions d’euros résultat, "quand on fait l’addition, on arrive pratiquement à 216 millions." Mais la collectivité prend acte et participera à l’effort financier même si la facture bondit la concernant de 27 à 43,6 millions. "On a dit qu’on le ferait parce qu’on a besoin de ce désenclavement." Motivé, donc, le conseil départemental, mais vigilant.

"Une semaine après avoir signé les protocoles avec Jean Castex, explique Christine Téqui, on a reçu un courrier proposant de décentraliser les routes nationales en nous offrant la possibilité de financer des travaux sur la moyenne des trois dernières années, or, comme rien n’a été fait jusque-là, on reste très prudents sur ce qui aujourd’hui s’apparente à des promesses électorales. C’est scandaleux, ne décolère pas la présidente du conseil départemental, de faire une proposition comme celle-ci quand on vient de signer un protocole à plus de 210 millions d’euros." Une proposition qui en effet émane de la loi dite 3DS votée en février et qui donne le choix aux collectivités, départements ou régions, sur la base du volontariat et à titre expérimental, de prendre en charge les routes jusqu’ici nationales. Un appel qui de fait a peu de chance en l’espèce d’aboutir.

Pour rappel, le compte rendu des études environnementales est attendu au premier trimestre 2024 pour un début des travaux fin du premier semestre 2024.

Monter les plafonds d’aide pour les petites communes

Pour le reste, le Département se réjouit de l’avancée du dossier portant sur le fonds départemental d’action locale comme l’a indiqué Alain Naudy : "Sur 327 communes en Ariège, plus de 200 ont moins de 200 habitants, et lorsqu’on rencontre leurs élus, on se rend compte que beaucoup ont énormément de mal à mobiliser des fonds pour présenter des dossiers, ne serait-ce que pour acheter une maison à réhabiliter afin de loger une nouvelle famille. On parle ici de dossiers allant au-delà de 20 à 30 000 euros. L’idée est donc de les soutenir davantage, notamment celles qui ont en dessous de 100 habitants, en montant les plafonds d’aide."

Ce n’est pas tout. Demeure en effet également le dispositif départemental en faveur de la sobriété énergétique. "On va aider particulièrement les communes pour les bâtiments communaux comme les mairies, les écoles, les salles polyvalentes avec un plafond de subventions à 100 000 euros en dédiant une enveloppe de 500 000 euros par an sur ce dossier énergétique", souligne Alain Naudy.

"On s’engage sur le mandat autant que faire se peut, promet Christine Téqui, à ce qu’il y ait au moins un dossier par canton. Le principe est de sortir des projets qui ont un peu d’ampleur et d’ambition sur la question de la sobriété."

[G.E.]

J'avais cru comprendre que la région prendrait en charge la RN20, mais le département peut aussi bien faire l'affaire car cette route se situe intégralement sur son territoire.

En tout cas, les ariégeois ont raison de se méfier car on les a bien baladé sur le dossier de la déviation de Tarascon après les avoir aussi fait mariner sur celle d'Ax-les-Thermes. Un peu de mémoire ne fait pas de mal.

Mais seront-ils assez malins pour ne pas signer un chèque en blanc ? Car même si l'Etat daigne dévier dans la douleur Tarascon, il ne financera plus les autres travaux nécessaires à la modernisation de cet axe à Luzenac, etc. A leur place, je ne prendrais pas ce mauvais deal : aucun bénéfice, que des charges.

[colvert]

Si le COI pose la question de l’opportunité de la déviation de Tarascon cela peut servir de prétexte à l’État après passage de la loi 3DS pour différer sa contribution et retarder ainsi le démarrage des travaux prévus pour la seconde moitié de 2024 après publication des études environnementales début 2024 ?

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 11746.html

Déviation de Tarascon-sur-Ariège : l'avis du Conseil d'orientation des infrastructures provoque l'inquiétude
Publié le 10/02/2023 à 12h27
Écrit par Sylvain Duchampt

Le Conseil d'orientation des infrastructures (COI) a rendu un avis sur la situation de la RN20 en Ariège et plus particulièrement de la déviation de Tarascon-sur-Ariège. La position du COI suscite l'appréhension du Conseil départemental 09 qui y voit une volonté de retarder le projet.

En décembre 2016, le premier ministre de l'époque, Bernard Cazeneuve (PS) inaugurait la déviation d'Ax-les-Thermes (Ariège), sur la RN 20, mettant fin à plus de 15 ans d'attente. "Sa réalisation devait se faire en 5 ans maximum pour être livrée en 2007, rapporte Alain Naudy, vice-président de l'Ariège chargé des Infrastructures. Il a fallu 15 ans pour que cela se réalise. J’ose espérer que cela ne soit pas la même chose pour la déviation de Tarascon-sur-Ariège."

L'élu ariégeois ne cache pas son inquiétude. L'appréhension est née de l'avis du Conseil d'orientation des infrastructures (COI) rendu en janvier 2023 au sujet de la RN20 en Ariège et plus particulièrement de la déviation de Tarascon-sur-Ariège.

Pour le COI, la priorité est de se préoccuper de la RN20 au sud de Tarascon :"un itinéraire stratégique exposé à des risques significatifs d’aléas climatiques, notamment chutes de blocs et mouvements de terrain. La réalisation des aménagements prévus de résilience est donc urgente et leurs montants sont modestes."

"Préciser l'opportunité" de cette déviation
Concernant la déviation de Tarascon-sur-Ariège, il se montre plus prudent et estime la déclaration d'utilité publique de 2010 "plus valable" : "le projet de déviation de Tarascon-en-Ariège apparaît ensuite comme le point dur pour améliorer cette liaison internationale figurant au RTE-T. Les enquêtes publiques permettront d’en préciser l’opportunité, au regard de son coût très élevé. Dans le scénario planification écologique, sous réserve des négociations régionales en vue du prochain CPER, le projet pourrait être financé à partir du quinquennat 2028-2032. Il pourrait l’être plus rapidement dans le scénario Priorité aux infrastructures."

Le coût estimé "très élevé" et un financement pas avant "2028-2032" sont les points qui questionnent Alain Naudy : "l'ancien premier ministre, Jean Castex, est venu il y a un an pour signer le protocole de financement de la déviation, rappelle l'élu. L'Etat s'est engagé dans un calendrier avec un lancement des travaux à la fin du premier semestre 2024. Le Premier ministre s'est donc engagé avec ce protocole. Nous avons accéléré toutes les études. Cela ne peut pas être différent aujourd’hui. Mais avec un tel avis, on voudrait retarder le projet, on ne ferait pas mieux. C’est pour cela que je suis inquiet. Moi j’espère que les délais seront tenus."

Il est vrai que le coût total de cette déviation est lourd : 194 millions d'euros assurés à 60% par l'Etat, 20 % par la Région Occitanie et 20% par le Département de l'Ariège. Mais comme le rappelle le Conseil d'orientation des infrastructures, "la traversée de Tarascon présente des risques de sécurité et est régulièrement congestionnée, en particulier aux heures de pointe et lors des hyper pointes estivales ou hivernales". En 2018, le nombre de véhicules traversant la commune était évalué à 10000 véhicules par jour.

Pour résoudre ce problème, le projet de déviation serait de 2,2km, dont un tunnel de 1500 mètres. "Nous avons un besoin urgent de cette déviation pour désenclaver la Haute Ariège et préparer l’itinéraire de la future E9 qui est une route européenne et un accès vers l’Andorre et l’Espagne dont nous avons tous besoins" clame le vice-président du Conseil départemental.

Seule point de soulagement pour l'élu ariégeois : l'avis du Conseil d'orientation des infrastructures n'est que consultatif.

[G.E.]

Dans ce dossier, la décision est surtout politique. Nous allons prochainement savoir si l'Etat se déjuge sur ce dossier au travers des (maigres) crédits prévus pour les routes au prochain CPER.

[colvert]

Au prochain CPER, un petit financement trop prudent vu la procédure d’autorisation environnementale à mener (et les recours probables) ?
https://gazette-ariegeoise.fr/deviation ... e-en-lair/

Déviation de Tarascon : promesse en l’air ? L’horizon 2030 pourrait s’éloigner
La Gazette Ariegoise
9 novembre 2023

“Inadmissible !” Lâché par Alain Naudy, vice-président du Département en charge des infrastructures routières, le 30 octobre 2023, l’adjectif est à la hauteur du «Irrémédiable» prononcé par Jean Castex, alors premier ministre, le 6 février 2022 à Tarascon. Même nombre de lettres, et une déception à la hauteur des espoirs suscités dix-huit mois plus tôt…

«Franchement, il y a de quoi ne pas croire dans la parole du gouvernement…», soupire l’élu de la haute-Ariège. Voire même de ne pas croire dans la fameuse continuité de l’État, dans le fait que des engagements formels pouvaient durer dans le temps, à l’épreuve des bouleversements électoraux. En mars 2017, le premier ministre Bernard Cazeneuve signait un protocole RN20 engageant 139 M€ pour l’aménagement de l’itinéraire E9, dont 120 M€ pour la seule déviation de Tarascon.

Après un changement de majorité présidentielle, «cinq ans d’hibernation du dossier», déplorent les élus ariégeois. Jusqu’à cette nouvelle veille d’élection présidentielle, à l’aube du printemps 2022 : Jean Castex vient à Tarascon signer un nouveau protocole d’aménagement, à hauteur de 194 M€, que l’État dit toujours assumer à 60%. Autrement dit, à payer 106 M€ pour la déviation de Tarascon, en confirmant l’horizon 2030 pour la mise en service. Les mots du Premier ministre sont forts : «il s’agit d’aller au bout, en inscrivant le projet dans le volet mobilités du prochain Contrat de plan. Ma présence ici atteste que cette opération sera dans les priorités de l’État. Ma plus-value, c’est de la rendre irrémédiable».

En cet automne 2023, c’est la douche froide. Elus régionaux et départementaux observent amèrement que dans le projet de Contrat de plan Etat-région 2023-2027, l’État ne pourrait inscrire que 7,5 M€ pour la RN20. «L’État s’assoit sur sa propre signature», dénonce Alain Naudy, quand la présidente Christine Téqui considère que «le gouvernement s’est fichu de nous». Localement, personne ne veut croire que la poignée de millions positionnés pour les cinq ans à venir seront suffisants pour commencer les travaux, et surtout pour tenir le délai de 2030.

Le Conseil départemental de l’Ariège voit pour l’heure la présidente de la Région Occitanie Carole Delga “refuser de signer ce volet mobilités du CPER”, en raison de cette insuffisance budgétaire. «Mais à un moment, elle sera obligée de signer», admet-on dans les rangs des élus. Les trois parlementaires ariégeois ont été mobilisés sur le sujet, «mais ils se font un peu balader…» regrette encore M. Naudy.

Du côté des services de l’Etat, on tient à souligner que rien n’est encore acté. “A ce stade, il n’y a pas eu de décision, sur un sujet qui est très identifié, indique Guillaume Afonso, directeur de cabinet du préfet de l’Ariège. Les choses sont en cours de discussion, au niveau du ministère des Transports. On peut entendre l’impatience des élus locaux, mais il faut attendre… Il y a des logiques d’arbitrages à l’œuvre, et c’est normal”.

A suivre…

A. C.
_____________________________________________________________________________________________________________
Dévier Tarascon, un projet au (très) long cours

La cité tarasconnaise aime à se définir comme le “carrefour des vallées”. Mais pour beaucoup, elle est aussi synonyme de bouchons sur la route des stations de ski pyrénéennes ou des produits détaxés de l’Andorre. D’autant que plus au nord, le réseau routier a été considérablement modernisé et élargi depuis les années 1990. Pourtant, l’idée de dévier Tarascon est dans les cartons depuis plus de 30 ans.

La maquette du projet de déviation de Tarascon, tel qu’on l’imaginait il y a 25 ans.

Et à la fin du XXe siècle, les pouvoirs publics affichaient la volonté de réaliser – certes en plusieurs tranches – l’aménagement global de la N20, du nord de Tarascon jusqu’au sud d’Ax-les-Thermes. Coût affiché de l’opération : 1,3 milliards de francs, l’équivalent de 282 M€ d’aujourd’hui. A l’époque, il est question d’un aménagement en “voie express” à 2×2 voies, y compris pour contourner Tarascon et Quié par un tunnel dans la montagne (voir l’image ci-contre).

A l’époque également, on se garde bien d’avancer un délai de réalisation. Cependant, le contrat de plan État-Région 2000-2006 comprend, entre autres promesses d’aménagement routier au sud de Foix, les premiers travaux autour de Tarascon. Pour preuve, cette réponse gouvernementale en janvier 2003 à une question sénatoriale : “Le parti d’aménagement de cette route nationale est celui d’une route express à deux fois deux voies avec carrefours dénivelés jusqu’à Ax-les-Thermes, puis une route bidirectionnelle avec créneaux de dépassement jusqu’à Bourg-Madame. L’État et la région ont consenti, depuis plusieurs contrats de plan, un effort tout particulier pour l’aménagement de cet axe (…). Cet effort se poursuit aujourd’hui sur la section Tarascon – Ax-les-Thermes pour laquelle une enveloppe d’environ 60 M€ est prévue au contrat de plan entre l’État et la région Midi-Pyrénées pour la période 2000-2006. Celle-ci permettra de réaliser les déviations d’Ax-les-Thermes et de Sinsat et une première tranche de travaux de la déviation de Tarascon”.

Les Axéens savent ce qu’il en est : promise pour l’horizon 2006-2007, la déviation de la cité thermale ne sera inaugurée qu’à la fin de l’année 2016. Les habitants de Sinsat attendent encore les premiers travaux. Quant à Tarascon… En 2010, le sénateur Alain Duran arrache in extremis au Conseil d’Etat une prolongation de la Déclaration d’utilité publique prononcée en 2000 – l’Etat peut dès lors poursuivre les acquisitions foncières nécessaires pour la réalisation du trajet. Cinq ans plus tard, le contrat de plan 2015-2020 est beaucoup plus modeste : il prévoit 3,5 M€ pour la N20, entre “Aménagement entre Tarascon et Ax-les-Thermes : Déviations de Tarascon, Sinsat et Mérens- les-Vals. Études, Acquisitions Foncières et premiers travaux”.

Le projet de déviation présenté en 2017.

Le 20 mars 2017, trois mois à peine après avoir inauguré la déviation d’Ax-les-Thermes, le premier ministre Bernard Cazeneuve signe un protocole engageant l’Etat, la Région et le Département dans l’aménagement de la N20, à hauteur de 136,9 M€ dont 60 % à la charge de l’Etat. Le projet est bien défini, contournant Tarascon et Quié par l’ouest, notamment grâce à des tranchées couvertes. Le tout à 2×1 voies (voir le schéma ci-contre). Le calendrier global envisage les premiers coups de pioche autour de Tarascon en 2023, pour une mise en service en 2030.

Et puis plus rien, jusqu’à la venue donc de Jean Castex en février 2022. L’enveloppe nécessaire à l’aménagement global est réévaluée à 190 M€, l’horizon 2030 confirmé. Au point même qu’un calendrier circule, évoquant “le lancement de l’enquête publique pour l’autorisation environnementale fin 2023, et le début des travaux en 2024, pour cinq années”.

[G.E.]

Il y a comme partout en France 2 mouvements à l'oeuvre :
- Un Etat qui refuse d'investir sur son réseau routier, surtout dans ce cas quand la région va en récupérer l'exploitation. Ici, c'est pire car la parole du précédent gouvernement n'est pas respectée.
- Un retour à zéro sur ce projet particulier avec les très nombreuses procédures à relancer quand bien même tout a été déjà largement étudié auparavant. Au bas mot 10 ans supplémentaires de perdus.

Compter 15 ans avant la mise en service pour un projet vraisemblablement raboté : 2 voies et giratoires. Pas étonnant que le CPER en projet ne contienne que peu de crédits, ils ne sont tout simplement pas dépensables en pratique à cause de la surnormalisation...

Aux élus locaux de demander un choc de simplification pour les projets déjà étudiés et DUPés.

[Estate45]

J'ai juste envie de dire (ou plutôt demander) : depuis quand la parole ou la signature de l'Etat a une quelconque valeur ? Le contournement de Tarascon en est juste une preuve...