La Lozère, mauvais exemple du désenclavement
La route nationale 88, toujours pas transformée en 2X2 voies, dessert notamment Albi, Rodez et Mende. / © F3LR
La Lozère pointée du doigt par la ministre des transports. Elisabeth Borne s'exprimant sur les routes a parlé d'un vrai sentiment d'injustice dans les villes moyennes et c'est la Lozère qui est mise en avant avec la promesse non tenue depuis 20 ans d'une mise en 2X2 voies de la RN 88.
Par Sylvie BONNET d'après l'AFP Publié le 15/11/2018 à 11:56 Mis à jour le 15/11/2018 à 15:33
"En Lozère, Édouard Balladur, alors Premier ministre, avait déjà promis la mise en 2x2 voies de la RN 88. Plus de vingt ans après, rien n'a avancé" a regretté la ministre des Transports.
Interrogée hier par l'hebdomadaire Le Moniteur, Elisabeth Borne a promis un plan de désenclavement d'une vingtaine d'axes en France, pour une enveloppe de 1 milliard d'euros sur 10 ans. Et c'est donc la Lozère qui est citée en mauvais exemple par la ministre des Transports. ce qui laisse espérer que cette manne ira en partie au désenclavement de ce département oublié des politiques d'aménagement du territoire depuis si longtemps.
Localement, les élus mais aussi de nombreuses associations réclament l'élargissement de la Nationale 88 depuis longtemps. Cette route qui relie Toulouse à Lyon, traverse 8 départements (Haute Garonne, Tarn, Aveyron, Lozère, Ardèche, Haute Loire, Loire et Rhône) et participe au désenclavement de nombreux territoires ruraux. Elle dessert notamment les villes d' Albi, Rodez, Mende, Langogne, Le Puy-en-Velay et Saint-Etienne.
"Un vrai sentiment d'injustice" dans les villes moyennes
A quelques jours de la présentation de la loi mobilités, la ministre des Transports a souligné mercredi qu'il existait "un vrai sentiment d'injustice" en France dans les villes moyennes "délaissées ou oubliées" par les réseaux routiers.
"De Castres à Aurillac, il existe un vrai sentiment d'injustice....Tellement de promesses (aménagements d'itinéraire, contournements...) ont été faites et n'ont pas été tenues par le passé, repoussées de contrat de plan en contrat de plan" a poursuivi Elisabeth Borne.
Un nouveau plan de désenclavement
Ce n'est pas le premier... espérons que celui-ci soit suivi d'effets pour les territoires ruraux, et notamment en Lozère. Au total, ce plan doit permettre d'améliorer une vingtaine d'axes, avec une enveloppe de 1 milliard sur dix ans.
Plus globalement, l'enveloppe dédiée aux infrastructures de transport atteindrait 13,4 milliards d'euros sur la période 2018-2022, contre 9,2 milliards dépensés en 2013-2017.
Dans le détail, 51% iront au rail (hors budget de régénération du réseau), 38% à la route, 6% au fluvial et aux ports, et 5% aux autres modes de transport.
L'État dépenserait ensuite 14,3 milliards d'euros sur la période 2023-2027.
L'idée du gouvernement est d'arrêter une programmation chiffrée de ces investissements, qui sera intégrée à la future loi d'orientation des mobilités (LOM). Actuellement examiné par le Conseil d'État, le projet de loi sur les mobilités doit être présenté fin novembre en Conseil des ministres et au début de l'année prochaine au Parlement.
1 milliard d'euros sur 10 ans pour une vingtaine d'axes
frantz58 a écrit:Quand on voit la proximité de certains immeubles avec la 2x2 voies, on peut se demander si ce n'est pas encore pire de ne pas avoir rasé certains de ces bâtiments.
En tout cas cela reste impressionnant de voir comment toutes les personnes qui ont œuvré à ce projet ont trouvé le moyen de s'affranchir de toutes ces contraintes.
Le Progrès a écrit:
Loire
RN88: l’enquête publique sur l’échangeur de la Varizelle est lancée
L’État organise une concertation publique, entre le mardi 5 février et le mardi 5 mars, portant sur le complément du demi-échangeur de la Varizelle à Saint-Chamond.
Le projet actuel. Infographie Le Progrès
Un pont devrait enjamber la RN88 à ce niveau. Photo Fabien HISBACQ
L'accès se fera sans doute par le rond-point actuel. Photo Fabien HISBACQ
Jusqu'ici, la bretelle d'accès n'existe que dans un sens. Photo Fabien HISBACQ
De l'autre côté de la RN88, le pont devrait aboutir au Pont-Nantin. Photo Fabien HISBACQ
C'est dans cette zone que le pont devrait arriver pour rejoindre le Pont-Natin. Photo Fabien HISBACQ
Il n’y a pour le moment qu’un demi-échangeur à la Varizelle. Dans le sens Saint-Étienne/Lyon, on peut sortir de l’autoroute.
Dans l’autre sens, la sortie se situe plus loin, au niveau du Champ-de-Geai. Même souci pour entrer sur l’A47. Au niveau de la Varizelle, on peut se diriger vers Saint-Étienne, mais pas vers Lyon. Et encore faut-il traverser une zone urbanisée.
Le projet devrait voir le jour en 2023
Bientôt, cette anomalie sera un ancien souvenir. Le demi-échangeur manquant est en projet. Il devrait utiliser le rond-point actuel de la Varizelle, un nouveau pont enjambant l’autoroute et un futur rond-point, de l’autre côté, au niveau du Pont-Natin.
À partir de mardi, une concertation publique est organisée. Un dispositif qui permet de s’informer et de donner son avis sur le projet (lire par ailleurs).
Le projet devrait voir le jour en 2023, après dix-huit mois à vingt-quatre mois de chantier
L'Eveil a écrit:Mise à 2x2 voies de la RN88: il y aura un échangeur à Saint-Hostien, comme au Pertuis
Vu 10799 fois Le 29/01/2019 à 06:15 mis à jour à 22:13
Selon les comptages, 22 000 véhicules traversent le bourg de Saint-Hostien chaque jour. Photo Gérard ADIER
Depuis la DUP (Déclaration d’utilité publique) de 1997 dans le cadre de la mise à 2x2 voies complète de la RN88 entre Le Puy-en-Velay et Saint-Étienne, un doute subsistait quant à la réalisation d’un échangeur à Saint-Hostien.
Dimanche, lors de ses vœux à la population, le maire, Isabelle Verdun, a réaffirmé que ça serait le cas. Il sera situé à l’entrée sud du bourg, près de l’actuel cimetière. Une information confirmée par Chantal Edieu, en charge du dossier au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes.
La déviation entre Saint-Hostien et Le Pertuis (soit 10,5 km des «Granges» jusqu’à «Lachamp»), compterait alors deux échangeurs complets dans chacune des communes contournées.
Les travaux pourraient débuter vers 2020 et devraient durer quatre ans (en 2017, leur coût avait été chiffré à 140 millions d’euros). Fin 2019, le chantier concernera la mise à 2x2 voies de la déviation d’Yssingeaux jusqu’au viaduc du Ramel.
Zoom d'Ici a écrit:Contournement des Baraques : lancement des études en 2019 ?
Date : 04/10/2018 | Mise à jour : 05/10/2018 09:01
Le député de la 2e circonscription de la Haute-Loire Jean-Pierre Vigier a rencontré ce mercredi le directeur de cabinet de la ministre des Transports, Marc Papinutti.
Les engagements pris par la ministre des Transports, Elisabeth Borne, lors de sa visite pour l'inauguration du contournement du Puy ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd. Ce jour-là, le député, également conseiller régional et Secrétaire départemental Les Républicains en Haute-Loire l'avait asuré : "je serai vigilant pour que le calendrier soit respecté, il en va du désenclavement de tout l'ouest du département". Ainsi, ce mercredi 3 octobre 2018, Jean-Pierre Vigier a rencontré Marc Papinutti pour évoquer le contournement des Baraques, hameau de Cussac-sur-Loire traversé par la RN88 dans le prolongement de la déviation du Puy-en-Velay. "C'est un dossier qui est en stand-by, il faut donner le top départ", commente le député. Ce top départ c'est le lancement des études pour qu'un jour soit réalisé le tracé de 5 km menant des Baraques au carrefour du Fangeas. "M. Papinutti, que je connais bien, s'est montré à l'écoute. On espère une enveloppe de 300 000 à 500 000 euros pour pouvoir lancer ces études d'ici fin 2018, début 2019 et démarrer par la suite le chantier."
Plus de camions, plus de ralentissements
Un chantier nécessaire, car depuis l'ouverture du contournement du Puy en juillet dernier, le trafic dans le bourg des Baraques a fortement augmenté. "Il y a beaucoup plus de camions qu'avant et le matin il y a de plus en plus de ralentissements", précise le maire, Jean-Pierre Brossier, qui se satisfait de ce rendez-vous auquel il n'a pas pu participer en raison de contraintes d'emploi du temps. Cet afflux de véhicules sur cette partie de la RN88, rendrait la traversée des Baraques dangereuse, notamment au carrefour de Solignac-sur-Loire et Saint-Christophe-sur-Dolaizon. Ainsi, avant que la déviation du Puy ne soit prolongée jusqu'au Fangeas, Les Baraques vont faire l'objet d'un projet de réaménagement de grande ampleur estimé à 700 000 euros. "Une priorité pour la mise en sécurité des Baraques", a assuré le député.
Une réunion publique en présence de Jean-Pierre Brossier et de Jean-Pierre Vigier sera organisée le 18 octobre 2018, à la salle polyvalente de Malpas, commune de Cussac-sur-Loire.
Stéphanie Marin
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