Je crois que ce n'est pas si évident : si on en croit la pratique récente, la règlementation européenne permet d'adosser des autoroutes existantes (sur de belles longueurs : A480, A75) alors qu'elle limite l'adossement de voies express existantes ou à construire (en gros, de l'autoroute existante au premier échangeur rencontré : N42, N79...).
Du coup, pour Nîmes, cela porte sur la seule section A9-D40. Le reste de l'itinéraire étant hors péage, cela ne permet pas une concession en l'état actuel.
Je devine ce qu'il va se passer dans le contexte actuel de pénurie de crédits routiers et de concurrence de projets tous plus urgents les uns que les autres :
- La déviation de Baillargues va passer en premier. Elle est bien avancée en termes d'études, assez peu coûteuse et largement cofinançable par ASF.
- Ensuite viendra la déviation Est de Montpellier, sans cofinancement ASF ni Etat. Elle est peu coûteuse et le dossier est presque prêt.
- Le contournement de Montpellier passera ensuite car il est en retard au niveau des études même si le tracé est connu. Le soutien politique est là, ce qui un atout. Il bénéficiera d'un cofinancement de tous les acteurs.
- Le contournement de Nîmes passera en dernier car il est encore moins avancé avec un tracé encore flou. On peut s'attendre aux recours habituels des nîmois anti-tout qui perdront en laissant 10 ans de retard supplémentaire derrière eux. Il bénéficiera d'un cofinancement de tous les acteurs mais le soutien politique est mou, à l'image d'une ville, d'une agglo et d'un département peu préoccupés d'investir correctement dans de beaux projets structurants.