Re: [ Avignon ] LEO
Posté: Jeu 15 Mar 2012 19:59
Concessions sans appel d'offre je pense (donc pour ASF), vu la faible longueur des sections concernées, avec une possible intégration du tronçon central, en conservant sa gratuité ?
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LaProvence.com a écrit:Avignon : ça y est c'est fait, on a sauvé LÉO
Que tous ceux qui avaient fait le pari que la LÉO (Liaison est-ouest) tomberait à l'eau le sachent, ils ont perdu. Il manquait jusqu'à hier matin, 26 millions d'euros pour boucler le financement de la seconde tranche de ce projet de contournement du sud d'Avignon. Il ne manque plus rien. Et voilà comment la réunion de la dernière chance, est devenue celles de toutes les chances de voir avancer (pas aboutir) un projet vieux de plus de dix ans.
Sur leur site Facebook Alain Dufaut et Marie-Josée Roig vont même jusqu'à parler du 14 mars comme un jour historique pour Avignon. Alors, pour ceux et celles qui auraient loupé des épisodes, la LEO est donc un projet de contournement routier de l'agglomération avignonnaise par le sud dans le but de désengorger le tour des remparts et la rocade. À terme, il s'agit de relier le giratoire des Angles à l'échangeur de l'Amandier pour un montant de plus de 340 millions d'euros. Le premier tronçon (Rognonas-Courtine, avec un pont sur la Durance) avait été inauguré en octobre 2010. Jusqu'à hier matin, c'est le financement de la seconde tranche (échangeur de Rognonas-MIN d'Avignon, avec un pont à construire sur la Durance) qui posait problème et pour laquelle il manquait les fameux 26 millions d'euros sur les 180 nécessaires. Et François Burdeyron, préfet de Vaucluse, était le premier à douter d'une issue favorable dans le temps imparti, soit avant le 22 mars.
Encore un peu de suspens...
Car outre les exigences financières, les élus étaient tenus par un timing plutôt serré puisque la déclaration d'utilité publique expirait en 2013 et qu'il faut impérativement lancer, avant cette date, les appels d'offres et autres enquêtes parcellaires... Jusqu'à hier matin, les élus étaient parvenus à réunir 154 millions. Mais, comme l'a annoncé hier, à l'issue de la réunion Hugues Parant, préfet de Région "il y a eu un véritable effort collectif de la part de tous les acteurs pour boucler ce plan de financement".Mais le dernier effort à faire revient au Conseil général des Bouches-du-Rhône, représenté hier par son vice-président Hervé Chérubini a qui l'on a vivement fait comprendre qu'il devait rallonger de 5 à 10 millions sa participation. Si cette somme est actée sur la feuille de travail, reste encore à la faire valider...
Difficile de penser que le Département voisin va faire échouer un tel projet alors que ses petits camarades ont tous fait un geste. Enfin, rien n'est jamais acquis... "Nous ne pouvions pas solliciter de nouveau une participation auprès de ceux qui avaient déjà fait de gros efforts comme l'État ou le Conseil général de Vaucluse, explique Hugues Parant. La Région a fait un geste de 4 millions supplémentaires, le CG 13 de 5 millions sous toute réserve mais bon... Il manquait encore 17 millions d'euros. Or, le Grand Avignon ne pouvait pas absorber une telle somme. Alors nous avons travaillé sur le calendrier". Autrement dit, l'État et le Grand Avignon prendront en charge cette somme à hauteur de 50 % chacun dans trois ans, date de début des travaux. Ainsi, les 8,5 millions d'euros seront budgétés chaque année sur une période de six ans, durée des travaux.
Enquête parcellaire et ordonnances d'expropriation
En attendant, avec le printemps, l'État va poursuivre ses études afin de repérer les parcelles de riverains qui devront faire l'objet de mesures administratives. Une concertation technique avec les riverains du carrefour des Amandiers est par ailleurs prévue. À l'automne, sera lancée l'enquête parcellaire et au cours de l'année 2013, seront prises les ordonnances d'expropriation. Et là, il se pourrait que d'autres batailles commencent.
Mélodie TESTI
LaProvence.com a écrit:Enquête parcellaire et ordonnances d'expropriation
En attendant, avec le printemps, l'État va poursuivre ses études afin de repérer les parcelles de riverains qui devront faire l'objet de mesures administratives. Une concertation technique avec les riverains du carrefour des Amandiers est par ailleurs prévue. À l'automne, sera lancée l'enquête parcellaire et au cours de l'année 2013, seront prises les ordonnances d'expropriation. Et là, il se pourrait que d'autres batailles commencent.
Mélodie TESTI
Midi Libre a écrit:Et si on lançait la tranche 3 de la Leo en même temps que la tranche 2 ?
Quelle impatience ! Le financement de la deuxième tranche de la Leo, cette voie rapide de contournement d'Avignon qui devrait, un jour, raccorder enfin les autoroutes A 9 et A 7, vient à peine d'être ficelé après des mois de tractations que, déjà, François Mariani, le président de la chambre de commerce et d'industrie interpelle les élus : "Il faut lancer la tranche 3 au plus vite. En même temps que la tranche 2, c'est possible !"
Les 180 M€ difficilement mis sur la table pour réaliser les dix kilomètres de tronçon entre l'échangeur de Rognonas et le rond-point de l'Amandier "ont permis de débloquer vingt ans de tergiversations". Mise en service en 2020, cette tranche 2 complètera la première, inaugurée en octobre 2010, entre Courtine nord et Rognonas.
Au rythme où ça va, il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin ! "La tranche 2 n'est pas tout, argumente François Mariani. Avec la tranche 1, elle ne représente qu'une déviation pour désengorger la rocade. L'outil décisif de développement du Grand Avignon, et au-delà, de tout le Vaucluse, c'est bien la Leo toute entière, avec ce pont sur le Rhône, qui allégera de façon sensible la saturation des ponts Daladier et de l'Europe". Ce ne sont certainement pas les Gardois qui y 'escargotent' tous les matins dans les embouteillages qui diront le contraire ! Et le président de la CCI de sortir l'atout clé de son raisonnement pour accélérer la mise en route du chantier : "Le ministre a accepté pour la tranche 3 l'idée d'une concession, avec un péage sur le pont du Rhône. Nous sommes d'accord alors, allons-y ! C'est pourquoi, encore une fois, nous appelons instamment les pouvoirs publics afin que les démarches juridiques et techniques soient entreprises au plus tôt. Les financements étant distincts, rien n'empêche le chantier de la tranche 3 de démarrer".
En effet, si celle-ci était attaquée seulement après l'achèvement de la tranche 2, pas avant 2020 donc, elle ne serait mise en service qu'en 2025... Dans le meilleur des cas. Alors Thierry Mariani enfonce le clou : "Si l'on s'y prend à temps pour lancer ces démarches, les deux secteurs pourraient être ouverts en même temps". Et la Leo être enfin achevée.
Midi Libre a écrit:
Route : les tranches 2 et 3 de la Leo pourraient être achevées ensemble
K. H.
27/06/2012, 06 h 00
Cet hiver, le financement de la tranche 2 de la Liaison Est- Ouest (LEO), voie rapide de contournement d'Avignon, avait été arraché aux forceps : 180 M€ d'argent public pour réaliser le tronçon de dix kilomètres entre l'échangeur de Rognonas et le rond-point de l'Amandier, sur la route de Marseille. Mise en service en 2020, cette deuxième tranche complétera la première ouverte fin 2010 entre Courtine Nord et Rognonas. La troisième tranche, elle, entre Courtine et le giratoire des Angles, côté Gard, devrait être mise en concession à un opérateur privé, avec un péage.
En jetant un si attendu troisième pont au-dessus du Rhône, ce tronçon désengorgerait enfin les ponts Daladier et de l'Europe, régulièrement saturés. Parmi les plus impatients, François Mariani, le président de la CCI de Vaucluse, ne cesse de répéter l'urgence d'achever complètement et le plus rapidement possible cette route et de mener de front les chantiers des deux tranches restantes. Les choses bougent, le préfet François Burdeyron vient ainsi de lui écrire que "le ministre des Transports, en fonction les premiers jours de mai, a officiellement et administrativement saisi le préfet de Région pour ouvrir les études préalables à la déclaration d'utilité publique de cette troisième tranche".
La tranche 2 financée, la tranche 3 administrativement lancée, le projet semble sortir de l'ornière où il est resté longtemps embourbé. "L'achèvement de la LEO est une solution concrète pour le désengorgement et le désenclavement d'Avignon", se félicite François Mariani, le président de la CCI. Rappelons que plus de 45 000 véhicules passent chaque jour au pied des remparts et que la tranche 1 sans les deux autres ne fait qu'accentuer le problème.
Le sénateur de Vaucluse, Alain Dufaut, y va lui aussi de sa proposition en demandant dans un courrier au préfet de Région d'aller plus loin et "d'englober la quatrième tranche dont le tracé n'est pas encore tout à fait défini, entre l'échangeur de l'Amandier et l'A 7 à Bonpas, dans la même déclaration publique que la troisième. Le même opérateur privé pourrait très bien absorber ce dernier tronçon Est. Alors, la Leo jouera véritablement son rôle en attendant qu'elle fasse la jonction entre l'A 7 et l'A 9, ce qui est sa vocation première."
roro22 a écrit:La LEO critiquée : http://www.citylocalnews.com/avignon/2013/02/01/avignon-des-alternatives-a-la-leo
"Dans une logique de transports doux et de revalorisation de l'agriculture, ce projet est devenu obsolète", intervient Jean-Pierre Cervantès, président de CreAvignon. Selon lui, seul un passage par le Nord des Bouches-du-Rhône est envisageable. "Le Département des Bouches-du-Rhône est contre", lui répond-on.
La Provence a écrit:LEO : la superstructure de l'Amandier alourdit le projet
Publié le mardi 15 janvier 2013 à 10H19
Des doutes naissent sur la réalité du chiffrage de la deuxième partie qui atteint déjà 180 M
C'est hier qu'a vraiment débuté la mise en oeuvre du deuxième tronçon de la liaison est-ouest (LEO), qui doit prolonger la section inaugurée en 2010, avec le lancement de l'enquête parcellaire. Cette procédure un peu rébarbative recense l'ensemble des parcelles cadastrales et des propriétaires qui devront faire l'objet d'une "expropriation nécessaire à la réalisation de travaux d'utilité publique". Car après avoir longuement tergiversé pour réunir les 180 M€ nécessaires (la première tranche n'en avait demandé que 127), il faut maintenant faire vite et procéder à toutes les acquisitions foncières avant la péremption de la déclaration d'utilité publique, à la fin de l'année.
Si le tracé est connu de longue date et devrait impacter plusieurs exploitations agricoles du secteur, c'est toujours le plus grand flou autour de l'échangeur qui doit voir le jour au niveau de l'Amandier. Concentrant les flux cumulés de la LEO et de la route de Marseille, il doit devenir l'un des principaux noeuds routier de l'agglomération et être dimensionné en conséquence. Bien que les services de l'État se refusent toujours à communiquer la physionomie du futur ouvrage, La Provence s'est procuré les plans déjà très aboutis de cette gigantesque plaque tournante qui devrait s'étendre sur une douzaine d'hectares.
La grande inconnue reste le coût de cette superstructure, qui s'ajoute au second pont à construire sur la Durance, et pourrait bien exploser le budget prévisionnel. Le dérapage potentiel évoqué lors d'une réunion publique l'été dernier et repris dans une tribune par le conseiller municipal d'opposition Joël Peyre (Radical-citoyen) pourrait atteindre + 58 M€. Quand on sait quelle saignée se sont infligée les différents financeurs pour réunir les 180 M€ initiaux, il est à craindre que cette crue budgétaire, si elle se confirme, n'aille jusqu'à porter atteinte à l'intégrité du projet.
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Les réactions
Les "antis" : deux collectifs restent mobilisés contre ce projet qu'ils jugent dispendieux, qui condamne l'agriculture de proximité dans la ceinture verte d'Avignon (50 hectares de très bonne terre) sans répondre aux besoins actuels de mobilité qui doivent davantage passer par un développement des transports en commun et des modes de déplacement doux. Un débat est prévu mercredi avec Terra Nova.
Claude Haut : le président de Conseil général qui finance la LEO l'a évoquée lors de ses voeux hier. "Il n'y a pas de changements majeurs sur ce dossier. Le débouché du tracé à l'Amandier dont les études sont en cours doit faire l'objet d'un soin particulier. Quant à la la portion vers l'autoroute A7, c'est en discussion et on ne sait rien pour l'instant".
Marie-Josée Roig : première concernée, elle souhaite attendre de faire le point avec les services de l'Etat pour s'exprimer.