frantz58 a écrit:D'après la numérotation et les plans de principe à disposition, on aurait seulement un échangeur au Sud de Carmaux. À moins qu'il soit décidé de renuméroter la sortie 19 dans un avenir proche.
https://aveyron.fr/pages/les%20routes%2 ... 9partement
DDM a écrit:C'est un long et vieux serpent de mer qui a fait couler beaucoup d'encre, de rapports administratifs et d'opposition depuis des décennies. Le projet ? Construire une bretelle de contournement qui passerait par Lescure-d'Albigeois avec un nouveau pont sur le Tarn, au niveau de la Plaine du Gô, pour désenclaver l'axe nord de l'agglomération. On croyait l'idée enterrée. Mais l'association FOPA, hostile à cette bretelle, reprend son combat après des années de sommeil par peur que le dossier ne reprenne vie.
C'est une vieille histoire qui soudainement remonte à la surface des inquiétudes de nombreux Lescuriens et d'Albigeois. Il y a plus de vingt ans, l'Etat, la Région et les collectivités territoriales ont planché sur une possible bretelle de contournement pour désengorger le nord de l'agglomération et ses 40 000 véhicules/jour. Plusieurs scénarios étaient proposés. Créer un nouvel axe par l'ouest en partant du rond-point de la Tête (qui ouvre vers la 2x2 en direction de Rodez, sur la commune du Garric) jusqu'à Marssac. Seconde hypothèse : faire passer cette déviation sur la commune de Lescure et retrouver, via un nouveau pont, la rocade albigeoise.
«Un contournement autoroutier»
«Il ne faut pas parler de bretelle mais de contournement autoroutier Lyon-Toulouse (NDLR qui n'existe pas encore, loin de là) qui traverserait Lescure et Albi, engendrant un flot énorme de circulation», affirme Francis Huntzinger, président de l'association la FOPA (fermement opposée au passage de l'autoroute dans l'agglomération albigeoise). Pourquoi donc, 18 années après ces longues concertations, l'association décide-t-elle de reprendre du service ? «Depuis quelques mois, certains acteurs politiques de la communauté albigeoise et des représentants de l'Etat laissent entendre que la bretelle de Lescure, après la sécurisation de la RN 88, pourrait être la réponse aux problèmes de circulation.»
Une bande de 200 mètres de large inconstructible
Rappelons qu'une bande de terrain de 200 à 300 mètres de large entre la Plaine du Gô à Albi (où pourrait être construit un quatrième pont au-dessus du Tarn) et le giratoire de L'Hermet a été préemptée par l'Etat (malgré des constructions qui ont été acceptées par le PLU aux abords très proches de cette zone) en cas de décision de mettre en place cette bretelle.
«Nous avons gardé les décisions écrites de l'Etat du 16 février 2001 et sa volonté de mettre en place le «scénario C». Il prévoyait un doublement de la rocade albigeoise (ça, c'est fait), la sécurisation de la RN 88 (les travaux devraient débuter prochainement), le contournement nord-ouest d'Albi et l'abandon de la bretelle de Lescure», appuie le président de l'association. Reste que pour l'Etat, l'abandon ne peut se faire que si le contournement nord-ouest se réalise. Ce n'est plus à l'ordre du jour. Trop cher, trop compliqué pour les finances de l'Etat (lire encadré). Alors ? «Nous allons tout faire pour empêcher que ce projet se réactive. On ne veut pas d'un contournement à Lescure, c'est clair. D'ailleurs, très bientôt, nous allons organiser une réunion publique pour alerter la population», appuie Francis Huntziger.
Tout le monde n'est pas de cet avis. L'ancien maire de la commune lescurienne, Claude Julien, lors du conseil d'Agglo du 10 octobre 2018, s'inquiétait des choix qui ont été faits sur la sécurisation de la RN 88. «Ces travaux vont engendrer des ralentissements énormes. Et je ne crois pas que ce soit bon pour la future zone commerciale. Vous savez, quand les gens mettront une heure pour accéder au site, ils ne reviendront pas. Je me demande pourquoi le contournement de cette zone avec une déviation et un pont sur le Tarn passant par la commune de Lescure n'avance pas. Les terrains ont été préemptés par l'Etat. Je crois que ce serait la meilleure solution pour désengorger cette zone.»
L'État a d'autres priorités
Voilà bien un sujet clivant. Mais aujourd'hui les finances de l'Etat sont au plus juste. À tel point que le grand contournement toulousain, indispensable à cette grande métropole, a été rangé dans un tiroir. Pour le Tarn, les priorités sont l'autoroute Castres-Toulouse, la sécurisation de la RD 612 (Albi-Castres) et de la RN 88 sur la commune de Lescure. Alors, un contournement… Vous imaginez bien qu'il va y avoir beaucoup d'eau qui va passer sous les trois ponts albigeois existants, avant que l'on parle concrètement de cette bretelle lescurienne.
Le projet nord-ouest enterré
Le contournement d'Albi par le nord-ouest qui arriverait sur Marssac est enterré pour longtemps. Trop cher. Il était estimé voici 10 ans à 250 millions d'euros. Depuis, les contraintes environnementales doivent être prises en compte, elles alourdiraient une facture que l'Etat ne peut prendre en charge.
Palouma a écrit:«Il ne faut pas parler de bretelle mais de contournement autoroutier Lyon-Toulouse (NDLR qui n'existe pas encore, loin de là) qui traverserait Lescure et Albi, engendrant un flot énorme de circulation», affirme Francis Huntzinger, président de l'association la FOPA (fermement opposée au passage de l'autoroute dans l'agglomération albigeoise). Pourquoi donc, 18 années après ces longues concertations, l'association décide-t-elle de reprendre du service ? «Depuis quelques mois, certains acteurs politiques de la communauté albigeoise et des représentants de l'Etat laissent entendre que la bretelle de Lescure, après la sécurisation de la RN 88, pourrait être la réponse aux problèmes de circulation.»
Palouma a écrit:Une bande de 200 mètres de large inconstructible
Rappelons qu'une bande de terrain de 200 à 300 mètres de large entre la Plaine du Gô à Albi (où pourrait être construit un quatrième pont au-dessus du Tarn) et le giratoire de L'Hermet a été préemptée par l'Etat (malgré des constructions qui ont été acceptées par le PLU aux abords très proches de cette zone) en cas de décision de mettre en place cette bretelle.
Palouma a écrit:«Nous avons gardé les décisions écrites de l'Etat du 16 février 2001 et sa volonté de mettre en place le «scénario C». Il prévoyait un doublement de la rocade albigeoise (ça, c'est fait), la sécurisation de la RN 88 (les travaux devraient débuter prochainement), le contournement nord-ouest d'Albi et l'abandon de la bretelle de Lescure», appuie le président de l'association. Reste que pour l'Etat, l'abandon ne peut se faire que si le contournement nord-ouest se réalise.
Palouma a écrit:Ce n'est plus à l'ordre du jour. Trop cher, trop compliqué pour les finances de l'Etat (lire encadré).
Palouma a écrit:Alors ? «Nous allons tout faire pour empêcher que ce projet se réactive. On ne veut pas d'un contournement à Lescure, c'est clair. D'ailleurs, très bientôt, nous allons organiser une réunion publique pour alerter la population», appuie Francis Huntziger.
Palouma a écrit:Tout le monde n'est pas de cet avis. L'ancien maire de la commune lescurienne, Claude Julien, lors du conseil d'Agglo du 10 octobre 2018, s'inquiétait des choix qui ont été faits sur la sécurisation de la RN 88. «Ces travaux vont engendrer des ralentissements énormes. Et je ne crois pas que ce soit bon pour la future zone commerciale. Vous savez, quand les gens mettront une heure pour accéder au site, ils ne reviendront pas. Je me demande pourquoi le contournement de cette zone avec une déviation et un pont sur le Tarn passant par la commune de Lescure n'avance pas. Les terrains ont été préemptés par l'Etat. Je crois que ce serait la meilleure solution pour désengorger cette zone.»
Palouma a écrit:L'État a d'autres priorités
Palouma a écrit:Voilà bien un sujet clivant.
Palouma a écrit:Mais aujourd'hui les finances de l'Etat sont au plus juste. À tel point que le grand contournement toulousain, indispensable à cette grande métropole, a été rangé dans un tiroir.
Palouma a écrit:Pour le Tarn, les priorités sont l'autoroute Castres-Toulouse, la sécurisation de la RD 612 (Albi-Castres) et de la RN 88 sur la commune de Lescure. Alors, un contournement…
Centre Presse a écrit:RN 88 à 2x2 voies : encore beaucoup de routes à faire en Aveyron
L’ouverture il y a deux semaines de la nouvelle section de la RN88 entre Les Molinières et Marengo a apporté un peu d’air aux automobilistes.
Publié le 28/10/2019 à 09:31 / Modifié le 03/11/2019 à 15:30
L’ouverture il y a deux semaines de la nouvelle section de la RN88 entre Les Molinières et Marengo a apporté un peu d’air aux automobilistes, qu’ils soient aveyronnais ou en transit. Pour continuer dans cette démarche, d’autres chantiers d’importance sont en cours à travers le département : un dernier tronçon entre Marengo et La Mothe, pour finir de soulager Baraqueville, le contournement de Rodez, aussi appelé barreau de Saint-Mayme, et enfin la liaison entre Rodez et l’A75, à Sévérac-d’Aveyron, qui représente un coût de 265 M€.
ROCADE DE RODEZ
Sur la rocade de Rodez, les trois giratoires de Saint-Félix et des Moutiers (à Rodez) et Saint-Marc (à Onet) constituent les principaux points noirs en termes de trafic routier. Près de 35 000 véhicules empruntent chaque jour la section la plus chargée comprise entre Saint-Félix et Les Moutiers.
Ce projet, sous maîtrise d’ouvrage de l’État et inscrit au contrat de plan état-Région 2015-2020, sera cofinancé en partenariat avec les collectivités locales (40 % État, 40 % Rodez Agglomération aidée par la Région, 20 % pour le Conseil départemental de l’Aveyron).
Trois projets, de 38 à 45 M€, selon les scénarios, ont été étudiés et présentés dans le cadre de concertations publiques entre fin 2017 et début 2018.
Le diagnostic préalable a confirmé les problèmes de congestion au niveau de ces trois carrefours et démontré que seul 10 % du trafic de la RN88 est du trafic dit « de transit », invalidant l’hypothèse d’un grand contournement de Rodez.
Il a été fait le choix de déniveler (au-dessus du terrain naturel) ces trois carrefours pour limiter les interactions et conflits entre le trafic de transit de la RN 88 et les échanges propres à l’agglomération. La solution « souterraine » a été écartée du fait des contraintes hydrauliques.
Le projet consiste à transformer les trois giratoires en trois échangeurs dénivelés, il comprend notamment la construction de trois ouvrages d’art importants.
Les coûts annoncés sont estimatifs (38 à 45 M€) et restent sans commune mesure avec ceux d’un grand contournement, évalué à plusieurs centaines de millions d’euros.
À noter qu’un projet de parc relais pour les voitures est envisagé par Rodez Agglomération à proximité du giratoire de Saint-Marc.
Les premiers coups de pelles sont espérés pour 2020, vraisemblablement dans un premier temps sur le secteur de Saint-Félix et des Moutiers.
RODEZ-CAUSSE COMTAL
Long de 7,5 km et d’un coût (dernièrement revu à la hausse) de 33 M€, le barreau de Saint-Mayme devrait être ouvert à la circulation au dernier trimestre 2020. Il a vocation à fortement diminuer le trafic routier à la sortie Nord de Rodez, qui voit passer chaque jour quelque 24 000 véhicules sur l’axe Onet-Sébazac-Bozouls.
Le Département a obtenu de l’État la maîtrise d’ouvrage déléguée et a engagé les travaux, une manière pour lui de maintenir la déclaration d’utilité publique. « Se substituer à l’État nous permet d’avancer », expliquait à ce sujet Jean-Claude Luche en 2016.
Les travaux préparatoires ont été lancés en septembre 2016. Une douzaine d’ouvrages d’art (aujourd’hui réalisés) jalonneront l’axe. Sur la partie entre Sébazac et le causse comtal, de gros travaux de terrassement ont été nécessaires pour évacuer 500 000 m3 de remblais.
« Lorsque nous aurions derrière nous la RN88, le barreau de Saint-Mayme prendra tout son sens », affirmait le président du conseil départemental Jean-François Galliard.
Concrètement, il y aura une route à 3 voies entre Saint-Mayme et Sébazac (deux voies montantes, une descendante), un giratoire au droit de la RD988 pour desservir Sébazac, Lioujas et la zone de l’Eldorado, une route à deux voies entre Sébazac et le causse comtal et un carrefour pour permettre l’accès à la zone d’activités de Lioujas. Sur le causse, le tronçon proposera une voie unique de circulation de chaque côté.
La fin du tronçon, qui représente un tiers de la distance Rodez-Laissac, épousera le tracé de la future RN88 à 4 voies qui rejoindra à terme Laissac et Sévérac. Les emprises foncières sont réalisées pour permettre à la portion Rodez-Causse comtal d’être mise en 2x2 voies le moment venu.
SAINT-MAYME-SEVERAC
Près de 43 km séparent Rodez de Sévérac, et donc de l’A75. Concernant ce chantier, dont le tronçon démarre après Saint-Mayme, l’incertitude est de rigueur tant du côté des délais que du financement.
Les acquisitions foncières sont faites, mais le financement du tracé n’est toujours pas inscrit au contrat de plan Etat-Région, ce qui signifie que l’État n’a pas, pour le moment, prévu de subventionner ces travaux.
Le coût total de l’opération est estimé à 256 M€ : 125 M€ pour la partie entre le Causse comtal et Laissac (22 km) et 130 M€ pour Laissac-Sévérac (18,5 km). Les travaux se feront vraisemblablement en deux tranches, en commençant par Causse comtal-Laissac.
Pour financer tout cela, l’État est attendu à hauteur de 53,8 % du montant total, Département et Région financeront, elles, 23,08 % chacune.
« Il faut négocier le financement avec l’État, voir jusqu’où il est prêt à aller. En admettant, par exemple, que Département et Région s’engagent à hauteur de 33,3 % (contre 23,08 comme négocié), l’État assumerait-il le reste ? ». C’est la proposition qu’a faite, il y a une dizaine de jours, le sénateur Luche à l’une des assistantes d’Emmanuel Macron, Mme Perez.
« Si Département et Région ont réussi à mettre 59 M€ chacun pour les travaux entre Rodez et Albi en 10 ans, on doit être capable de le refaire pour cet itinéraire », poursuit l’élu.
Une manière d’inviter l’État à se pencher plus rapidement que prévu sur le dossier, et ce surtout avec un coût moindre : en n’assumant qu’un tiers du financement comme proposé par Jean-Claude Luche, l’État n’aurait plus qu’à débourser 85,3 M€ contre 137,7 initialement. Reste désormais à savoir si Région et Département seraient de leur côté prêts à payer davantage.
Lors de la visite aveyronnaise d’Emmanuel Macron, la préfète Catherine de la Robertie a évoqué, à la demande du président, les « dossiers chauds » du département, et notamment la RN88. Emmanuel Macron, après avoir demandé une note à ce sujet, aurait laissé entendre que ses services s’y pencheraient.
Outre un manque de finances du côté de l’État, le problème pour ce tracé est qu’il entre en concurrence avec d’autres, comme le doublement de la rocade de Toulouse ou le contournement de Montpellier.
Oreille présidentielle, suggestion de mettre davantage d’argent sur la table de la part du Département et de la Région… Le dossier pourrait bénéficier d’un nouveau coup de pouce à la faveur d’un amendement déposé par le sénateur Luche et qui rendrait prioritaires les projets de mise à 2x2 voies pour lesquels l’État est déjà propriétaire, où les terrassements sont réalisés et les Déclarations d’utilité publique sont faites. Ce qui est le cas pour l’axe reliant Rodez à Sévérac. Approuvé au Sénat puis rejeté par l’Assemblée nationale, le texte retournera devant cette dernière dans les prochains jours.
MARENGO-LA MOTHE
Le contournement de Baraqueville, c’est un axe de14,3 km pour un montant total de 93 M€, réparti en deux tronçons. Le premier, 7,3 km pour 44 M€, a ouvert mi-octobre entre Les Molinières et l’échangeur de Marengo, dans Baraqueville.
Le second, long de 7 km entre Marengo et La Mothe, est attendu pour ouvrir en 2022 et a subi quelques retards, dont les premières causes sont des effondrements de remblais de grande hauteur, ce qui faisait dire à l’époque à André At, vice-président du conseil départemental en charge des routes, que « le chantier La Mothe - Baraqueville avance en marche arrière ».
Ces soucis ont généré un nouveau retard pour l’axe, estimé à près de 6 mois, ainsi qu’un surcoût de 15 millions d’euros
« Je ne vois pas comment, en l’état actuel, le tronçon La Mothe-Baraqueville pourrait ouvrir avant 2022 », confiait-il il y a quelques jours.
Une fois ouvert, ce second tracé devrait « rapprocher » le département du Tarn et de la Haute-Garonne : Albi sera à 45 minutes de Rodez et Toulouse à 1 h 20.
Cela me rappelle ce qui s'est passé en Charentes sur la RN10 au sud d'Angoulême : aménagement à trois voies (sur place) dans les années 70-80 qu'il a fallu passer ensuite à 2x2 voies avec parfois un tracé différent, toute la difficulté pour insérer des dénivellations de carrefours, les mesures de protection pour le bruit (pour ceux qui ont pu en bénéficier car les ASP à 3 voies puis 2x2 ont été une solution pour contourner la règlementation avec la règle des 2dB) et la création d'un itinéraire de substitution. Et au final un coût global bien plus important qu'un aménagement direct en 2x2 où tout aurait pu être optimisé : détermination du tracé, du profil en long, de la localisation des échanges,...Léman Express a écrit:"On" se rend compte que les RP sur la rocade Rodez sont des points noirs, qu'il va falloir les déniveler et qu'est ce qu'on fait au Nord ? Un vieux prolongement à 3 voies ponctué de giratoires... C'est d'une intelligence...
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