G.E. a écrit:L'article ne donne pas le coût du barreau de Lescure mais celui en 2000 du grand contournement... Pour le grand contournement, on doit être au-delà des 250-300 M€ aujourd'hui.
Pour Lescure, on doit être vers 150-200 M€ sachant qu'il faut un nouveau pont sur le Tarn et des ouvrages d'insertion complexe en zone partiellement urbanisée, sans parler des échangeurs de jonction au Nord et au Sud.
Quant à l'aménagement sur place, il va aussi falloir sortir le chéquier pour une voie rapide urbaine avec de très forts coûts d'insertion, sans parler des nuisances d'un aménagement sur place sur un axe saturé. On peut certes phaser pour limiter le coût à court terme mais on démultiplie le temps de nuisance.
Pas simple l'analyse multi-critères.
otto a écrit:Deux questions:
1) quand ils parlent de statut autoroutier de Toulouse a Lyon est ce une hyperbole journalistique ou est-ce vraiment l'idée ?
2) la région une fois qu'elle aura repris la N88 pourrait elle légalement concéder des sections (je pense par ex au contournement, justement)
otto a écrit:1) quand ils parlent de statut autoroutier de Toulouse a Lyon est ce une hyperbole journalistique ou est-ce vraiment l'idee ?
frantz58 a écrit:Pour répondre à ta première question, je pense plutôt à une hyperbole journalistique effectivement.
otto a écrit:2) la region une fois qu'elle aura repris la N88 pourrait elle legalement conceder des sections (je pense par ex au contournement, justement)
frantz58 a écrit:Pour ce qui est de la seconde question, je ne sais pas, j'avoue mettre aussi posé la question, car cela réglerait le problème du financement, avec en prime d'ici que les études soient finalisées une très hypothétique possibilité "d'adosser" ce tronçon à un nouveau contrat au moment de la fin des grandes concessions actuelles.
En gros profiter de la signature des nouveaux contrats pour relancer des projets à la peine ou faiblement rentable sans ce système, mais des projets qui restent néanmoins importants pour l'aménagement du territoire.
Pour le préfet du Tarn, « le grand contournement d’Albi est une solution qui n’existe pas »
Gilles CARLES Publié le : 16/01/2023
A l’occasion des vœux aux personnalités, François-Xavier Lauch, préfet du Tarn s’est entretenu avec la presse locale sur les sujets qui feront l’actualité en 2023. Le représentant de l’Etat a notamment évoqué les aménagements de la RN 88 dans le secteur de Larquipeyre, indiquant clairement que le grand contournement souhaité par certaines associations et partis politiques (RN, PCF notamment) n’était pas une solution réaliste. « Si la Région a repris la gestion des routes nationales dans le Tarn, et notamment celle …
Le représentant de l'Etat est également revenu sur l'aménagement de la RN 88. Si en 2024, cette route nationale passe sous l'autorité de la Région, le préfet estime que le sujet reste identique et veut travailler aux côtés de la présidente de Région. Des différents scenarii d'aménagement, il estime que « la solution du grand contournement n'existe pas. Il est peu adapté aux besoins et à notre temps. Nous n'avons pas les moyens collectifs de faire ce projet ». Sur un projet d'aménagement du barreau routier, il s'interroge sur la faisabilité technique. Reste le contournement par Lescure « ou l'Etat a préservé les terrains ». Le préfet fait le constat que le débat tourne en rond depuis des années et qu'il faut refaire des études des coûts et des contraintes pour enfin décider. « Si la région le souhaite, on peut lancer des études avant le transfert en 2024 ».
otto a écrit:Deux questions:
1) quand ils parlent de statut autoroutier de Toulouse à Lyon, est-ce une hyperbole journalistique ou est-ce vraiment l'idée ?
2) la région une fois qu'elle aura repris la N88 pourrait elle légalement concéder des sections (je pense par ex au contournement, justement)
frantz58 a écrit:force est de constater que le coût d'un contournement neuf performant sera sensiblement le même que celui d'une remise à niveau de l'existant avec barreau de Lescure qui donnera quant à lui un résultat plus mitigé.
D'où l'idée qu'un tracé entièrement neuf pour dévier Albi ne serait pas forcément une mauvaise solution. De plus, il n'est pas dit que cela mette beaucoup plus de temps à être réalisé car comme dit précédemment, de nombreuses études sont quoi qu'il arrive à refaire dans le cas d'une amélioration de l'existant avec en prime de fortes contraintes pour les travaux car fait en majorité sous circulation, alors que le tracé neuf évite ce genre de désagrément.
Cependant, il est effectivement peu viable de phaser l'opération d'un grand contournement. Néanmoins étant donné que les travaux pour ce genre de projet s'étalent sur plusieurs années, il reste possible de sortir l'argent au fur et à mesure de l'avancement (certes cela est aussi possible pour l'autre solution).
kiqui a écrit:Tarn : Le casse-tête de la RN88
[...]Dix ans de répit
Ce qui pose deux problèmes. La rocade va devenir une autoroute urbaine. Et les 7 km qui ne sont pas en deux voies sont source d'importants bouchons. Même si l’Etat mène actuellement des travaux d’envergure pour en passer une partie en deux fois deux voies, les experts de la Dirso estiment que dans 10 ans, on en sera revenu au même point.[...] article payant mais tout est dit dans le titre.
https://www.ladepeche.fr/2023/01/14/tar ... 924156.php
kiqui a écrit:.
https://www.letarnlibre.com/pour-le-pre ... xiste-pas/Pour le préfet du Tarn, « le grand contournement d’Albi est une solution qui n’existe pas »
Gilles CARLES Publié le : 16/01/2023
A l’occasion des vœux aux personnalités, François-Xavier Lauch, préfet du Tarn s’est entretenu avec la presse locale sur les sujets qui feront l’actualité en 2023. Le représentant de l’Etat a notamment évoqué les aménagements de la RN 88 dans le secteur de Larquipeyre, indiquant clairement que le grand contournement souhaité par certaines associations et partis politiques (RN, PCF notamment) n’était pas une solution réaliste. « Si la Région a repris la gestion des routes nationales dans le Tarn, et notamment celle …
Autoroute Toulouse-Albi : la gestion de l’A68 confiée à la Région Occitanie pour 8 ans
Accélératrice de décentralisation, la loi 3DS votée en février 2022 vient d'entrer en application. Alors que les Départements qui le souhaitent se sont vus transférer la gestion de nombreuses routes nationales, la Région Occitanie, elle, passe par une phase intermédiaire avec une mise à disposition de huit ans. Une durée qui sera mise à profit pour accélérer les différentes solutions de mobilité sur le territoire, comme l'explique Jean-Luc Gibelin, le vice-président de la Région en charge des transports.
Longue de 61 km entre le périphérique Est de Toulouse et Marssac, l’A68 était gratuite à partir de Montastruc-la-Conseillère. Elle le restera avec l’entrée en vigueur de la loi 3Ds relative à la décentralisation qui a été adoptée en février 2022. Place maintenant à la négociation entre la Région et l’Etat qui se donnent huit mois pour négocier la convention de mise à disposition des 360 km de routes nationales attribués à l’Occitanie. "L’État reste propriétaire mais allons intervenir pendant 8 ans sur l’entretien et la maintenance", précise Jean-Luc Gibelin, le vice-président de la Région en charge des infrastructures et des transports.
Avantage, l’Occitanie fera avancer beaucoup plus vite la mise en œuvre des grands chantiers, comme la fluidification du trafic entre Toulouse et la Lozère via l’A68 et la RN88. Le calendrier des études des aménagements de Lescure-d’Albigeois, Romardiès, Mende et Langogne devrait donc être accéléré, dès que les transferts financiers auront été faits et que le point zéro de la mise à disposition sera fixé, vraisemblablement début 2024.
"Il n’y a rien à redire sur le professionnalisme des personnels de l’Etat, assure Jean-Luc Gibelin. Mais sur les trois derniers contrats de plan Etat Région, moins de 50 % des crédits annoncés par l’Etat ont été mobilisés. Ce sont autant de projets qui n’ont pas vu le jour. Même quand il y a un engagement de l’Etat, Bercy a toujours une bonne raison pour pas mettre en œuvre ce qui était prévu. En gérant nous-même, nous serons plus efficaces."
Objectif, apporter une réponse plus rapide aux usagers de la route et optimiser la coordination des différentes solutions de mobilité sur le territoire.
Béatrice Dillies
Le président du Conseil départemental de l'Aveyron en a fait l'un de ses principaux dossiers : le passage à 2x2 voies de la RN88 entre Rodez et Sévérac. Mais le Conseil d'orientation des infrastructures (COI) vient d'y mettre un mauvais coup en émettant un avis défavorable et en appelant à privilégier les "solutions collectives".
En ce début d'année 2023, le projet du passage en 2x2 voies du tronçon de la RN88 entre Rodez et l'A75 était sur de bons rails. Le gouvernement a donné récemment son accord à cette réalisation et le département de l'Aveyron a obtenu la maîtrise d'ouvrage du futur chantier.
"On multiplie les démarches pour voir comment lancer les travaux rapidement, indiquait Arnaud Viala dans Centre Presse Aveyron, le 30 janvier 2023. Les Aveyronnais ont attendu 40 ans pour cette RN 88, il faut vraiment aller vite maintenant."
Réexaminer le projet en "fonction des nouvelles orientations nationales"
Mais un avis du Conseil d'orientation des infrastructures (COI) jette un froid sur le dossier. Dans son rapport, révélé par le site mobilettre, l'instance consultative estime que "malgré la forte mobilisation des autorités locales et l’accord donné récemment par le gouvernement, la pertinence d’un aménagement complet à 2x2 voies ne semble toujours pas établie comme une réponse adaptée aux besoins de développement économique du territoire concerné. Les projections de trafic, qui restent faibles au regard d’un aménagement à 2x2 voies, méritent elles-mêmes d’être réexaminées en fonction des nouvelles orientations nationales."
Le COI préconise d'ailleurs de privilégier "les solutions collectives (autocar, covoiturage)". Un pavé dans la mare pour un projet de tronçon entre Rodez-Séverac dont la facture est évaluée à plus de 300 millions d'euros et où l'Etat doit intervenir à hauteur de 50%, selon Centre Presse. L'instance consultative se montre beaucoup plus prudente sur l'engagement financier de l'Etat.
Une section accidentogène mais un projet à la conception datée
Le rapport du Conseil d'orientation rappelle que la mise à 2x2 voies de la RN 88, "parfois proche des zones bâties", avait "été annoncée dans l’esprit de compléter le désenclavement du Massif central" et de l'Aveyron, sur "une des sections les plus accidentogènes de l’itinéraire Rodez A75", mais estime "cette conception datée de l’aménagement du territoire" et qu'elle "n’a jamais été clairement remplacée par une stratégie alternative affirmée".
La position de l'Etat "a été de privilégier, d’une part, la réalisation d’une route bidirectionnelle en tracé neuf, élargissable à terme à 2x2 voies, entre Rodez et Laissac."
A contrario, "les collectivités locales, en particulier le Département de l’Aveyron, demandent l’aménagement de la section Rodez-Laissac directement à 2x2 voies et la réalisation d’un tracé neuf entre Laissac et l’A75, également suivant un profil à 2x2 voies."
L’option à 2x2 voies évolue en grande partie dans des zones naturelles sensibles (ZNIEFF) et traverse à plusieurs reprises une zone Natura 2000.
Le CIO "défavorable" ? Arnaud Viala conteste l'expression. Au micro de France 3 Rodez, le président du département de l'Aveyron, estime que le COI a seulement considéré que le projet de la N88 n'était pas "prioritaire". "L'avis du COI est seulement consultatif. Le gouvernement en fera ce qu'il veut. Moi je suis déterminé. Le département de l'Aveyron s'est battu pour obtenir le transfert de la RN 88 et le transfert surtout des emprises futures. Il s'est battu en ayant l'assurance que l'Etat souhaitait être à nos côtés et que la Région le sera également pour aller au bout de l'ambition qui a été porté par mes prédécesseurs. Les Aveyronnais attendent cette réalisation. L'avis du COI donne pour moi raison à l'orientation que nous avons donné à ce dossier en faisant que la décision revienne en premier lieu aux acteurs locaux. Il nous revient de faire en sorte que tout l'intérêt que présente cet aménagement, à la fois économique mais également de sécurité et de transite local, nous permettent de rassembler les financements nécessaires."
Reste désormais à savoir quelle sera la position du gouvernement avec désormais l'avis du Conseil d'orientation des infrastructures (COI) entre les mains.
Albi. RN88 : les partisans du grand contournement montent au créneau.
Voilà des décennies que ce problème pollue la vie politique tarnaise.
Première intéressée, la maire de Lescure d’Albigeois, a réagi aux dernières déclarations d’élus et de l’Etat qui assurent que seule la solution de la bretelle de Lescure est réalisable. Elle demande que toutes les solutions soient étudiées.
Trop c’est trop. Face aux déclarations de plus en plus nombreuses sur l’abandon du grand contournement et celles de la présidente de Région lançant les études sur Lescure, Elisabeth Claverie la maire de Lescure d’Albigeois a souhaité réagir.
La maire, qui s’est fait élire sur le fait qu’il n’y aurait pas de bretelle, rappelle que ce projet a été abandonné en 2001. "Le bilan de la concertation avait conduit l’Etat à écarter la bretelle de Lescure et la rocade d’Albi ne devait plus assurer la continuité de la RN88 mais être classée en déviation d’agglomération".
Elle regrette donc les annonces qui se multiplient ces dernières semaines sans les citer. Celle d’Eva Géraud sa collègue socialiste également vice-présidente du conseil départemental qui affirmait en janvier à Castelnau-de-Lévis pour les vœux qu’il n’y aurait jamais de grand contournement ?
"Chacun donne son avis sans tenir compte des décisions prises depuis plus de vingt ans", regrette-t-elle.
Avec sa majorité, ils réaffirment leur refus de la bretelle de Lescure-d’Albigeois ainsi que le trafic en transit sur la rocade. "Cet afflux de véhicules nuirait aux riverains ainsi qu’aux établissements à proximité de la rocade (EHPAD d’Albi, de Lescure-d’Albigeois et aux cliniques)", explique-t-elle.
L’objectif du conseil est de favoriser le développement du maraîchage dans la plaine de Flaujac. D’ailleurs deux maraîchers supplémentaires se sont implantés depuis quelques mois. "Privilégier ainsi les terres fertiles du Tarn pour soutenir une production locale de proximité, telle est notre volonté. Le projet de parc agro-urbain se précise sur ce territoire et n’est pas compatible avec la pollution et les nuisances que générerait le trafic routier", insiste la maire.
À ce propos, elle aimerait avoir des données sur la santé publique. Selon elle, le trafic entre Toulouse et Lyon ne cesse d’augmenter et atteindra 60 000 véhicules/jour dans les prochaines années sur la rocade d’Albi.
Donc pour elle, le dossier devait être réouvert avec l’étude de tous les scénarios. "À notre grand étonnement, le grand contournement serait écarté, mais pourquoi ? L’étude doit porter sur tous les scénarios ! Il ne faut pas confondre sécurisation de la RN88 et grand contournement. Les travaux entrepris avec la phase 1 sont indispensables et fluidifieront dans un premier temps la circulation automobile. Ils seront achevés cet été. Rappelons qu’il reste normalement 6 autres phases à réaliser. Et après ?", conclut-elle.
Un rendez-vous a été demandé à la présidente de la Région et au préfet de région. Rappelons qu’à partir de 2024, ce sera la Région qui pilotera le dossier de la RN 88.
FOPA : " Nous avons des propositions pour tout l'Albigeois"
L’association Fopa (fermement opposée au passage autoroutier), se bat depuis des années pour une amélioration globale de la circulation sur l’ensemble du territoire de l’Albigeois. Pour elle, une bretelle qui traverserait Lescure n’a aucun sens. Elle plaide pour un contournement Nord-Ouest qui partirait à côté de Labastide-de-Lévis pour rejoindre l’ouest d’Albi.
Jean-Claude Raffanel, le président de l’association décrypte les dernières annonces de ce serpent de mer.
"Je constate que la secrétaire d’Etat n’a pas enterré la possibilité d’un contournement Nord-Ouest. Certes, il dit que sera compliqué. Ça l’est pour tous gros chantiers. Regardez les problématiques avec l’A69 entre Castres et Toulouse. Nous sommes ravis de la réaction de l’Etat."
"Pourquoi le Département ne prend pas position ?"
Jean-Claude Raffanel renchérit : "La secrétaire d’Etat a ajouté que ce serait en 2024 à la Région de prendre la décision via de nouvelles études. Mais je le répète rien n’est enterré, au contraire des dires du Préfet du Tarn. Je pense qu’il a dû avoir des petites pressions au niveau local." Le président de l’association s’interroge sur le rôle du département. "Sur ce sujet, il n’y a eu aucune déclaration du président Ramond. C’est un peu incompréhensible. Pourtant, aujourd’hui, ce sont les départements qui ont les outils pour s’occuper des routes, pas la région. Regardez ce qui se passe en Aveyron. Le conseil départemental a décidé de prendre en charge la RN 88 sur son territoire. Chez nous, c’est le silence total. Cela pose question." Il ajoute : "Comme le confirme l’Etat, il faut une vision globale de la problématique de la circulation sur l’ensemble de l’Albigeois. Et une bretelle à Lescure ne réglera pas la situation." Face à cette situation, l’association a décidé de lancer une grande pétition. "Cela marche bien sur l’Albigeois. On va étendre très prochainement son rayon d’action au Carmausin et l’Aveyron. Toute cette zone est fortement impactée par les problèmes de circulation à Lescure. Je vous promets que l’on va rester mobilisé au quotidien pour faire bouger les lignes."
L'étrange interprétation du député Cabrolier
Mardi, le député du Tarn, Frédéric Cabrolier s’est fendu d’un communiqué annonçant ni plus ni moins que le scénario du grand contournement n’était pas enterré. Ce communiqué faisait suite à la réponse de la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Bérangère Couillard à une interpellation du député sur le sujet, comme sa consœur Karen Erodi en décembre. Rappelons que Frédéric Cabriolier a toujours été favorable à cette solution.
Sauf que quand on lit la réponse de la secrétaire d’Etat, on se demande bien comment le député peut en tirer cette conclusion. C’est plutôt le contraire qui ressort de la lecture de ce texte. Bérangère Couillard y explique que "le grand contournement est susceptible de présenter des impacts environnementaux élevés et une artificialisation importante d’espaces naturels et agricoles. Cette solution rencontrerait de lourdes difficultés dans l’obtention des autorisations environnementales nécessaires".
La secrétaire d’Etat y stipule également que ce tracé éloigné de l’agglomération "ne capterait qu’une faible partie du trafic actuel de la rocade d’Albi essentiellement constitué de trafic local et d’échanges".
Donc n’en déplaise au député, mais cette réponde ressemble plus à un enterrement du projet qu’à l’inverse. Ce que lui a d’ailleurs expliqué le préfet lors d’un échange téléphonique (voir plus haut). Néanmoins, la secrétaire d’Etat conclut en rappelant que ce sera désormais à la Région, qui gérera la RN 88 à partir de 2024, de "se positionner sur un parti d’aménagements adapté". Or, dans son communiqué Carole Delga, la présidente, avait évoqué son intention de lancer des études sur Lescure d’Albigeois.
L'Etat privilégie la solution de Lescure et va lancer les études d'opportunités
Si le préfet du Tarn respecte la parole des élus de la nation, il s’est permis de rappeler au député qu’il ne faisait pas la même interprétation de la réponse de la secrétaire d’Etat à l’écologie (voir ci dessous). Pour François-Xavier Lauch, la solution du grand contournement est "disqualifiée" pour des raisons économiques et environnementales. Selon lui, la réponse de la secrétaire d’Etat confirme sa position, celle de l’Etat. "Il n’y a pas de divergence", martèle-t-il.
"Je reste persuadé qu’il y a une solution meilleure que les autres". La bretelle de Lescure. Sur ce scénario, il y a encore des terrains réservés, ce qui n’est plus le cas pour le grand contournement.
Désormais, le représentant de l’Etat veut avancer sur ce dossier vieux de dizaine d’années. Et consacrer cette année de transition, avant que la Région ne prenne la main en 2024, à l’action. Pour lui, il est temps de faire "des études d’opportunités sérieuses". "Cela n’a jamais été fait", regrette-t-il. Pour lui, ces études permettraient de savoir combien coûteraient ces solutions, leurs inconvénients, leur impact environnemental, sur la pollution… Dans ce cadre, lors de sa future rencontre avec le nouveau préfet de région, il va demander que ces études soient inscrites. "L’idée c’est qu’elles soient réalisées le plus rapidement possible pour que cela puisse déboucher sur des travaux". Car comme le rappelle François Lauch, les travaux entrepris actuellement sur la portion de Lescure apporteront une solution "précaire". Dans dix ans, on sait que le problème sera revenu.
Dans le même temps, selon le souhait de l’Etat, l’Agglo s’est engagée à lancer une étude sur le trafic. L’objectif est de distinguer les flux entre ceux de la zone et ceux pendulaires entre Rodez et Albi.
Une fois ces études réalisées, ce sera aux décideurs de conclure quelles solutions ils privilégient. "Il faudra que les différents acteurs s’entendent ou assument une solution". Et si jamais, il y a encore des divergences, le préfet admet "qu’il faudra peut-être les réétudier toute pour montrer qu’une s’impose". Lescure, bien évidemment !
E.D. et V.V.
RN 88 : “pas de bretelle à Lescure” dit Elisabeth Claverie, a maire de Lescure d’Albigeois
Elisabeth Claverie, maire de Lescure d’Albigeois réagit aux différentes informations de ces derniers jours concernant la RN88 et la traversée d’Albi et Lescure d’Albigeois. Voici sa réaction:
“Rappel : le dossier de voirie s’était achevé en 2001 avec des décisions confirmées par le ministre des transports (12 février 2001) : doublement de la rocade d’Albi – Sécurisation de la RN88 dans la traversée de Lescure – Réalisation d’un grand contournement de l’Albigeois.
Le bilan de la concertation en 2001 avait conduit l’Etat à écarter « la bretelle de Lescure » et la rocade d’Albi ne devait plus assurer la continuité de la RN88 mais être classée en déviation d’agglomération. Depuis quelques semaines, les annonces sur le dossier de la RN88 sont nombreuses dans la presse. Chacun donne son avis sans tenir compte des décisions prises depuis plus de vingt ans. Elisabeth Claverie et les élus de la majorité réaffirment leur refus de la bretelle de Lescure d’Albigeois ainsi que le trafic en transit sur la rocade. Cet afflux de véhicules nuirait aux riverains ainsi qu’aux établissements à proximité de la rocade (EHPAD d’Albi, de Lescure d’Albigeois et aux cliniques). Leur objectif est de favoriser le développement du maraîchage dans la plaine de Flaujac et d’ailleurs deux maraîchers supplémentaires se sont implantés depuis quelques mois. Privilégier ainsi les terres fertiles du Tarn pour soutenir une production locale de proximité, telle est notre volonté. Le projet de parc agro-urbain se précise sur ce territoire et n’est pas compatible avec la pollution et les nuisances que génèrerait le trafic routier. Il conviendrait à ce propos, d’avoir des données sur la santé publique. Le trafic entre Toulouse et Lyon ne cesse d’augmenter et atteindra 60 000 véhicules/jour dans les prochaines années sur la rocade d’Albi. Le dossier devait être réouvert avec l’étude de tous les scénarios ; à notre grand étonnement, le grand contournement serait écarté, mais pourquoi ? L’étude doit porter sur tous les scénarios ! Il ne faut pas confondre sécurisation de la RN88 et grand contournement. Les travaux entrepris avec la phase 1 sont indispensables et fluidifieront dans un premier temps la circulation automobile.
Ils seront achevés cet été. Rappelons qu’il reste normalement six autres phases à réaliser. Et après ? Un RDV a été demandé à la présidente de la Région et au préfet de région.”
Elisabeth Claverie, maire de Lescure
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