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Aymeri de Montesquiou :
« Les choses se présentent positivement pour la RN 124 »
par Béatrice Millésime 2 mars 2009
« Utile et constructif », c'est ainsi que les députés Philippe Martin et Gisèle Biémouret, et les sénateurs Aymeri de Montesquiou et Raymont Vall, ont qualifié la réunion qui s'est tenue lundi matin dans le bureau du ministre de la Relance économique, Patrick Devedjian. Ce dernier a confirmé qu'il « considérait que le dossier de la RN 124 était bien la priorité du Gers » et indiqué qu'il ferait tout son possible pour dégager les financements nécessaires à la mise en deux fois deux voies de la RN 124. Au-delà des 4 ME prévus dans le plan de relance de l'Etat, au titre du PDMI (Programme de développement et de modernisation d'itinéraire), pour effectuer des travaux sur le tronçon Auch-Aubiet sur la période 2009-2010, il est d'ores et déjà acquis que l'Etat mobilisera 8,7 ME supplémentaires sur ce même tronçon d'ici à la fin 2009, et que le Département participera à l'opération à hauteur de 3 ME.
Ceci programmé, il restera encore quelque 200 ME, environ, à trouver pour boucler le doublement de la RN entre L'Isle-Jourdain et Auch. Lorsqu'il sera connu, le PDMI permettra d'en savoir plus sur la réelle implication de l'Etat pour les cinq années qui viennent. Pour l'heure, rien n'a filtré sur le contenu de ce programme, qui devait être rendu public fin février par le préfet de région avant d'être repoussé à une date ultérieure. Le sénateur Aymeri de Montesquiou (1), que nous avons interrogé au sortir de sa réunion avec Patrick Devedjian, se veut résolument optimiste.
- Route 124 : Comment s'est passé votre entrevue avec Patrick Devedjian ?
- Aymeri de Montesquiou : Le ministre s'est réjoui que j'organise cette réunion et qu'il y ait un front uni des parlementaires gersois, loin de tous conflits politiciens. Patrick Devedjian, qui est comme chacun le sait très attaché au département (2), nous a assuré qu'il allait nous donner le maximum pour que la route 124 soit achevée, et qu'il allait le faire en relation avec le ministre de l'aménagement du territoire. Les choses se présentent positivement pour la RN 124.
- Dernièrement, au Sénat, devant le secrétaire d'Etat aux transports Dominique Bussereau, vous avez demandé à recevoir des assurances tant au niveau du calendrier qu'au niveau budgétaire. Les avez-vous reçus ce matin ?
- Comme je vous le dis, il y a une nécessaire coordination entre deux ministères, celui de Patrick Devedjian et celui de Jean-Louis Borloo. Le plan de relance a permis d'ajouter des éléments financiers supplémentaires, mais il faut une coordination. Le ministre a souligné ce matin sa volonté que les choses avancent et nous a dit qu'il considérait comme une anomalie le fait que le Gers ait reçu si peu dans le plan de relance. D'autant que le dossier RN 124 ne date pas d'hier. Pour mémoire, déjà en 1987, je soutenais le projet. Le ministre de l'Equipement de l'époque était Pierre Méhaignerie, le président de la Région Dominique Baudis et nous avions obtenu que le conseil général ne participe au projet qu'à hauteur de 10 %. Mais le président Joseph avait refusé. Il ne voulait pas mettre un centime sur les routes nationales.
- Combien faut-il exactement pour terminer le doublement de la route nationale jusqu'à Auch ? Les chiffres varient parfois d'une personne à une autre.
- Il faut 40 ME entre Auch et Aubiet, 90 ME pour le contournement de Gimont et 110 ME entre l'Isle-Jourdain et Gimont. Il se peut effectivement que les chiffres fluctuent avec le temps qui passe.
- Combien pensez-vous que le Gers puisse obtenir pour la période 2009-2013 ?
- J'attends une lettre de Jean-Louis Borloo.
- Avez-vous quelques informations sur le contenu du PDMI ?
- Le problème de ce projet de doublement de la RN 124 est qu'il nécessite un financement de l'Etat, de la Région et du Département et que chacun voudrait payer le moins possible. Il est évident qu'il faut une réunion des trois collectivités afin que chacun se répartisse les dépenses. Cela prendra plus de temps mais c'est nécessaire.
- Le conseil général dit ne pas pouvoir prendre en charge ce que le conseil régional ne financera pas et l'on connaît la position de Martin Malvy sur le sujet. Cela a-t-il été évoqué avec Patrick Devedjian ?
- Cela n'a pas été évoqué ce matin. C'est sûr que le conseil général ne peut pas tout payer, mais d'un autre côté, la position du conseil régional n'est pas arrêté. Je sais ce que Martin Malvy pense, il me l'a dit. Pour autant, il peut y avoir des évolutions. Le Département, on le sait, fera le maximum. Concernant la Région, nous essayons tous de la convaincre à faire aussi.
- Avez-vous évoqué avec Patrick Devedjian la RN 21, qui était l'un des dossiers retenus dans le Mémorandum que vous et les trois autres parlementaires gersois avez adressé à l'Etat en fin d'année dernière ?
- On n'aura rien pour la RN 21. Il faut faire une concession et c'est extrêmement compliqué car les élus locaux ne veulent pas payer. Par contre, nous avons obtenu quelque chose pour l'escalier monumental d'Auch (3).
(1) Rassemblement Démocratique et Social Européen.
(2) Patrick Devedjian a une propriété à Courrensan.
(3) Le gouvernement a décidé d'affecter, en 2009, la totalité des crédits d'Etat initialement prévus sur trois ans (2009-2011), soit une enveloppe de 352 000 euros, pour réaliser la première tranche des travaux dont le montant global s'élève à 1,7 ME.