La RN147 fermée entre Lussac-les-Châteaux et Mazerolles du 12 au 30 avril
Publié le 29/03/2021 à 11:07 | Mis à jour le 29/03/2021 à 12:10
La RN147 va être totalement fermée à la circulation sur 2,2 km, entre Lussac-les-Châteaux et Mazerolles, du lundi 12 avril au vendredi 30 avril. Des déviations sont prévues par Chauvigny et Montmorillon.
La RN147 va être totalement fermée à la circulation sur 2,2 km, entre les communes de Lussac-les-Châteaux et Mazerolles, du lundi 12 avril au vendredi 30 avril, selon un communiqué de la direction interdépartementale des routes Centre-Ouest (Dirco).
Le pont franchissant la Vienne entre les deux communes ne sera pas accessible.
Les déviations mises en place
Dans le sens Poitiers-Limoges : les usagers pourront emprunter la RD951 au niveau de Poitiers, continuer sur la RD749 à Chauvigny et rejoindre la RN147 après la zone de travaux.
Dans le sens Limoges-Poitiers : les usagers seront invités à prendre la RD729 vers Moulismes, à rejoindre ensuite la D54 au niveau de Montmorillon et continuer sur la D951 à Chauvigny.
Ces dispositions s’appliqueront de jour comme de nuit.
Cette fermeture intervient dans le cadre de travaux de réfection de chaussée pour un montant de 525.000 euros. Cette opération s’inscrit dans un programme pluriannuel d’investissement sur la RN147 approuvé en 2018 sur 4 années pour requalifier 42 km.
Plus de 1.500 camions par jour
Selon la Dirco, le trafic est dense sur la section Poitiers – Lussac-Les-Châteaux, de l’ordre de 10.000 véhicules par jour, dont 1.600 à 1.700 poids lourds (16 à 17 %).
La section Lussac-Les-Châteaux – Bellac supporte un trafic de l’ordre de 6.500 véhicules par jour dont 24,5 % de poids lourds (1.590).
30/03/2021 06:41 | Vienne | POITIERS | Imprimer |
Une autoroute ou une 2 x 2 voies
Le président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a longtemps affirmé qu'il avait lui-même soufflé l'idée d'une autoroute Poitiers-Limoges au président de la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Vienne. En un peu plus de deux ans, l'idée a fait son chemin. Au point qu'un dossier devrait être soumis à la commission nationale du débat public avant l'été.
Depuis quelque temps, pourtant, Alain Rousset ne parle plus d'une autoroute mais d'une 2 x 2 voies entre les deux ex-capitales régionales. « Vous êtes obligé de faire machine arrière pour ne pas mettre en péril votre future majorité », a lancé Guillaume Guérin, président du groupe LR au conseil régional, hier, en séance plénière. « À vouloir contenter tout le monde, vous ne contentez plus personne. L'Alain Rousset que j'ai connu en début de mandature n'est plus tout à fait l'Alain Rousset d'aujourd'hui... »
Pour Alain Rousset, il est important que les travaux déjà programmés soient engagés, au nord de Limoges et du côté de Lussac-les-Châteaux, sans attendre l'éventuelle validation d'un projet autoroutier. Soucieux, a-t-il ajouté, d'éviter que le scénario de la LGV abandonnée ne se reproduise.
Les élus de la Vienne et de la Haute-Vienne favorables à une autoroute à péage ont prévu de se retrouver à Plaisance jeudi.
A la recherche de l'union sacrée autour du projet d'autoroute A147 entre Poitiers et Limoges
Lundi 12 avril 2021 à 17:40 - Par William Giraud, France Bleu Poitou, France Bleu Limousin
Poitiers
Alors que le projet de l'A147 doit être soumis en juin aux citoyens dans le cadre de la Commission nationale du débat public (CNDP), les élus locaux de la Vienne et de la Haute-Vienne se sont réunis ce lundi sur la technopole du Futuroscope pour décréter l'union sacrée.
On en sait un peu plus sur le projet d'autoroute A147 censée reliée Poitiers à Limoges en 2035. Les promoteurs de cette solution se sont réunis ce lundi au siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne à Chasseneuil pour affiner leurs arguments, alors que le dossier avance.
Depuis cinq ans, sous l'impulsion de la CCI de la Haute-Vienne, des étapes importantes ont été franchies (comme jamais depuis un demi-siècle) : création d'un groupe de pilotage au ministère des transports en 2019, conclusion de l'étude de concessibilité avec un scénario validé en 2020, validation de la déclaration d'utilité publique pour la 2x2 voies à la sortie Nord de Limoges (point de départ de l'A147 en Limousin) et saisine en juin prochain de la Commission nationale du débat public, étape préalable à la mise en concession autoroutière.
"Nous espérons une consultation citoyenne qui rendra ses conclusions pour la fin de l'année. Puis l'inscription de ce projet autoroutier au Plan national infrastructures (PNI) par le gouvernement dès 2022. S'en suivront des études complémentaires pour un coup d'envoi des travaux estimé aux alentours de 2030 et une ouverture aux usagers vers 2035" explique Pierre Massy, président de la CCI de la Haute-Vienne.
8 échangeurs entre Poitiers et Limoges, un système de télé-péage
Coût du projet : environ un milliard d'euros, financé à 60% par le futur concessionnaire, le reste par l'Etat et les collectivités locales. Si aucun tracé n'est encore défini, il sera proche de l'actuel RN 147 pour une raison évidente. Tous les acteurs seront vigilants pour que l'emprise du futur axe sur le foncier agricole ait l'impact le plus faible possible.
Les dernières études prévoient une dizaine d'échangeurs au total pour irriguer le territoire. Il n'y aura pas de barrières de péage. Mais un système de portiques avec un lecteur de badges ou de plaques minéralogiques comme le dispositif en cours de déploiement sur la future A79 (entre l'Allier e le Charolais).
Si le tarif pour emprunter l'axe pourrait tourner autour de 12 euros pour les véhicules légers, 20 euros (hors taxe) pour les poids lourds, le prix définitif devra néanmoins être négocié "en prenant en compte l'argent public déjà investi dans certaines sections à 2x2 voies comme le contournement de Fleuré dans la Vienne. Il ne faudra pas faire payer deux fois le contribuable poitevin" a insisté le sénateur de la Vienne Bruno Belin.
Vienne : projet d’autoroute A147, l’union fait-elle la force ?
Publié le 13/04/2021 à 06:25 | Mis à jour le 13/04/2021 à 09:40
L’union affichée, même sans Alain Rousset, président de la Région, Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers et Florence Jardin, présidente de Grand Poitiers.
Deux heures pour faire 120 km. C’est le temps de trajet actuel entre Poitiers et Limoges. Le chemin est long sur la nationale 147. Au propre comme au figuré.
L’image se voulait belle. Montrant l’unité. « Les mondes économique et politique de Vienne et Haute-Vienne plus que jamais unis dans la perspective de la saisine de la commission nationale du débat public à l’été 2021 », mentionnait même le communiqué de presse pour appuyer la volonté d’une autoroute concédée entre Poitiers et Limoges. Mais c’est bien connu, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Le grand absent était, pourtant, bien présent, et notamment sur toutes les lèvres. La photo de famille (1) ne pouvant être parfaite, sans lui. Lui, c’est Alain Rousset, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine. « Celui qui a impulsé l’idée », selon Pierre Massy, président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Limoges et de la Haute-Vienne et président de l’association A147 Grand-Ouest qui, depuis trois ans, « porte l’idée d’une autoroute concédée ». Pierre Massy ajoute : « Alain Rousset avait tout mis en œuvre pour que l’autoroute A65 voie le jour, pour que le Béarn rejoigne Bordeaux. Le chemin était tortueux mais il a prouvé qu’avec de la volonté, on peut le faire. » L’A147 devait prendre la voie de l’A65 mais, depuis quelques semaines, la Région semble prendre ses distances.
« Sans la Région, ça ne pourra pas se faire » Sauf que le sénateur Bruno Belin est clair : « Sans la Région, ça ne pourra pas se faire. » En effet, il resterait à charge pour le projet d’autoroute concédé 400 millions d’euros. La moitié prise en charge par l’État. L’autre moitié par les deux Départements (Vienne et Haute-Vienne), les deux communautés de communes (Limoges métropole et Grand Poitiers) et la Région donc.
L’autre grande absence, mais moins surprenante, c’est celle de la présidente de Grand Poitiers, Florence Jardin. Claude Lafond, président de la CCI de la Vienne qui accueillait la délégation ce lundi, reconnaît : « Nous n’avons pas invité la présidente de Grand Poitiers, ni la maire de Poitiers car elles ont fait connaître leur position contre cette autoroute. Mais je les rencontre à ce sujet, bientôt. » Non, décidément, la bête noire, c’est Alain Rousset, suspect de vouloir être conciliant avec les Verts, en vue des prochaines élections régionales. Un brin ironique, Guillaume Guérin, président de Limoges métropole, n’a pas mâché ses mots : « Je n’ose croire qu’Alain Rousset aurait changé d’idée pour des raisons bassement politiciennes… »
Pour l’heure, le projet va être soumis à la commission nationale du débat public, en juin prochain « pour accueillir l’expression des citoyens qui habitent entre Limoges et Poitiers », indique Pierre Venteau, député de la Haute-Vienne.
(1) Étaient présents ce lundi 12 avril 2021 à la CCI de la Vienne : Sacha Houlié, député de la Vienne ; Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole ; Pierre Venteau, député de la Haute-Vienne ; Émile-Roger Lombertie, maire de Limoges ; Pierre Massy, président de la CCI de Limoges ; Jean-François Clédel, président de la CCI de Nouvelle-Aquitaine ; Bruno Belin et Yves Bouloux, sénateurs de la Vienne ; Alain Pichon, président du conseil départemental de la Vienne ; Claude Lafond, président de la CCI de la Vienne ; Martine Jammet, vice-présidente de la CCI de la Vienne, ainsi que les chambres de métiers et d’agriculture des deux départements.bon à savoir
Le collectif Relève citoyenne, soutenu notamment par Europe Écologie Les Verts et La France insoumise, s’insurge contre « les lobbies qui prennent la démocratie en otage. » Damien Mazeau, porte-parole du collectif, explique : « Nous allons nous inscrire à cette commission nationale du débat public pour proposer des modalités du débat, notamment que celui-ci n’ait pas lieu à un moment où les citoyens ne sont pas disponibles. Il ne faut pas que cela tourne à des réunions d’information, mais bien à des réunions de débat contradictoire. » Il ajoute : « La CCI porte le projet d’entreprises, mais pas celui des citoyens. Nous pensons que les choses sont faites à l’envers, c’est d’abord aux élus de prendre ce sujet à bras-le-corps. » Le collectif se dit « raccord avec la position prise par les maires de Bellac, Poitiers et la présidente de Grand Poitiers », c’est-à-dire « vers la mixité des usages pour aller vers la sobriété ».ils ont dit
Bruno Belin, sénateur de la Vienne : « Cette autoroute, c’est une des solutions mais il faut régler les paramètres du tracé. Les huit sorties préconisées, il va falloir les écrire dans les évangiles. Il est hors de question que le contribuable paye deux fois. »
Sacha Houlié, député de la Vienne : « La Région a signé un contrat avec l’État pour 1,5 milliard d’investissement. La route et le ferroviaire, ce n’est pas une concurrence, c’est une complémentarité. »
Émile-Roger Lombertie, maire de Limoges : « Il n’y a pas de consensus à cause de visions théologiques qui veulent nous ramener au Moyen Âge ».
Pierre Massy, président de la CCI de Limoges : « Nous réfléchissons à un système de free flow, sur le modèle des écotaxes, sans barrière autoroutière. »
Martine Jammet, vice-présidente de la CCI de la Vienne : « Méfions nous des sirènes de la décroissance ».
RN147 ou autoroute A147 : le sud-Vienne traversé par les contradictions
Publié le 29/05/2021 à 05:30 | Mis à jour le 29/05/2021 à 08:48
Le sud-Vienne attend depuis des décennies que la RN147 Poitiers-Limoges soit améliorée .
Véritable arlésienne, l’amélioration de la RN147 questionne les habitants du sud-Vienne à l’heure où un projet autoroutier Poitiers-Limoges revient au devant de l’actualité.
Leurs vaches se sont échappées un jour, sur la RN147. « Heureusement, un camion les a vues et s’est mis en travers de la route pour bloquer la circulation. Elles étaient une trentaine ».
La famille Fauchard se rappelle comme si c’était hier cet incident qui n’a pas provoqué d’accident. Originaire de Vendée, elle vit à Moulismes depuis 1948. Leur maison d’habitation est à 10 mètres de la RN147. À l’époque, les voitures n’étaient pas légion. Depuis, bien qu’en pleine campagne, cette famille vit avec le passage de plus de 6.000 véhicules par jour. La nuit, mieux vaut avoir le sommeil profond mais pas trop, toujours en alerte par rapport aux troupeaux...
La possibilité d’une autoroute ou d’une voie rapide pour canaliser ce trafic dense laisse rêveurs Frédéric, 30 ans, et son frère Étienne, 26 ans, tous deux agriculteurs dans le Gaec familial : « On loue des terres le long de la RN147 jusqu’à Moulismes. Nous avons 130 vaches limousines, des chèvres et des porcs et 315 hectares. Depuis tout petit, on entend parler de cette nouvelle route, mais on ne sait rien et on ne voit rien venir. » Une Arlésienne dans ce sud-Vienne...
Etienne et Frédéric Fauchard, agriculteurs vivant et travaillant en bordure de la RN147 à Moulismes, sont partagés entre l’envie d’une vie tranquille loin de la circulation et le refus de voir disparaître des terres agricoles pour une autoroute.
« C’est fou, on se fait manger des terres partout »
Leurs terres pourraient figurer dans l’emprise foncière d’une autoroute dont le tracé n’est pas encore défini. « Si on prend nos terres, ce sera compliqué pour faire passer nos vaches dans les parcelles de l’autre côté de la route. » Ils sont partagés. « Il y a de moins en moins de terres agricoles. C’est fou, on se fait manger des terres partout. Mais en même temps, on serait content que la route soit plus loin. C’est contradictoire », admettent-ils.
Ce sentiment, beaucoup l’expriment dans le sud-Vienne, tenaillés entre avis personnel et intérêt général.
À Lussac-les-Châteaux, la ferme bio de la famille Clerc (volailles, vaches laitières et moutons) pourrait être amputée de 5 à 10 ha (sur 100 ha) avec la déviation de la commune. Les travaux sur la RN147 sont annoncés pour fin 2022. Pierre-Jean Clerc est élu Confédération paysanne à la chambre d’agriculture. Il oscille « entre (s)a vision de personne impactée et l’intérêt citoyen ».
La ferme bio de la famille Clerc va céder des hectares à la déviation de Lussac-lès-Châteaux..
« J’y vois un avantage car ce ballet de camion est insupportable. Une déviation, pourquoi pas. Cela va me faire une barrière naturelle, elle va éviter que Lussac me mange des terres. Une autoroute, ça se réfléchit. Ce qui me désole, c’est la consommation de terres agricoles », dit-il. Il fait confiance à la Safer pour constituer une réserve foncière et redistribuer des hectares aux agriculteurs impactés par le faisceau routier.
Lussac veut devenir village-étape
Jean-Luc Madej, maire de Lussac-les-Châteaux, est réservé sur le sujet : « La déviation ne répond pas à notre attente en tant qu’élus. Lussac s’était positionnée pour une 2x2 voies. Mais à un moment, il a fallu trancher. C’était soit une déviation à deux voies, soit rien. » Le contournement de Lussac aura, selon lui, ses avantages et inconvénients. La vie intramuros va gagner en qualité, sans la nuisance des poids lourds. Pour autant, le maire ne veut pas voir son centre-bourg, point noir routier estival redouté, déserté du jour au lendemain. « On se positionne pour être village-étape et continuer à attirer les touristes », dit-il, anticipant de possibles inquiétudes des commerçants. Les routiers trouvent dans le bourg une grande aire de stationnement et un resto routier, la grande place centrale est prisée des camping-caristes. « Les aménagements en dehors du bourg, sur la déviation, seraient dangereux pour nous », alerte Jean-Luc Madej.
A Montmorillon, on va être très attentif au tracé
Bernard Blanchet, maire Montmorillon
Bernard Blanchet, maire de Montmorillon, est plus favorable à une route à 2x2 voies qu’à une autoroute. « L’autoroute limitera le nombre de nos concitoyens qui pourront l’utiliser, estime-t-il. Le coût va faire qu’elle ne sera pas abordable pour tous. Elle profitera plus aux gens extérieurs de notre territoire. » Quel que soit le projet retenu, l’amélioration de la RN 147 est « nécessaire pour le développement économique » de la ville. « Que ce soit à 110 km/h ou à 130 km/h, il nous faut cette route ! » Pour autant, il n’en connaît pas le tracé. « Le maire de la sous-préfecture que je suis n’a pas été sollicité pour participer aux dernières réunions de travail, regrette-t-il. Nous serons très attentifs au tracé, aussi bien la ville que la communauté de communes. »
A Moulismes « une gabegie » environnementale
A Moulismes (380 habitants), la circulation, dense l’été, fait tourner les restaurants et l’épicerie du village. Nathalie Tabuteau, maire de cette dernière commune aux portes du Limousin traversée par la RN147, a étudié le dossier de l’autoroute sous toutes ses coutures. Quitte à faire le forcing et à s’inviter aux réunions de travail, agacée d’être oubliée alors qu’elle est conseillère déléguée Mobilité au conseil communautaire Vienne et Gartempe.
« Dans un premier temps, je n’étais pas favorable à l’autoroute car le volet écologique est trop important, c’est destructeur d’espace agricole, et cela va à l’encontre des Accords de Paris sur le climat. D’un point de vue environnemental, cette A147 serait une gabegie. On a des zones humides, des captages d’eau, des contraintes environnementales fortes, dit-elle. Sur le temps des trajets, avec tous les aménagements prévus sur la RN147, on gagnerait 13 minutes et 51 minutes avec une autoroute. Ici, à Moulismes, personne ne fait Poitiers-Limoges, je ne vois pas l’intérêt pour nos habitants. »
Une autoroute à proximité du village obligerait la commune à trouver une solution pour capter les touristes vers son aire de repos, comme c’est le cas aujourd’hui. « Pour que cette autoroute soit viable, il faudrait suffisamment d’échangeurs et de sorties pour que les entreprises s’installent sur notre territoire. » Et de conseiller, avant de lâcher des millions d’euros dans le bitume : « Il faudrait travailler sur le ferroviaire, améliorer les gares pour qu’elles soient multimodales. »
La sécurité avant tout
Marc Bouquet, Club des entrepreneurs du Sud-Vienne Lussac-les-Châteaux
Marc Bouquet, coprésident du club des entrepreneurs du sud-Vienne, est ouvert à toutes propositions : « Tout ce qui aide au désenclavement nous va bien ! » Autoroute ou 2x2 voies, les chefs d’entreprises y trouveront leur compte. « Ce que cela nous apportera, c’est du gain de temps pour les marchandises, une maîtrise des coûts de transports, et surtout de la sécurité pour les hommes sur la route, dit-il. Nous souhaitons un accès facile aux grandes villes. L’amélioration de cette RN147 aidera au développement de nos entreprises. Si on gagne 30 % de temps, on gagnera en attractivité sur notre territoire. Après, tout le reste est politique. »
Martine Jammet, vice-présidente de la CCI de la Vienne et de l’association A147 Grand Ouest, et Stéphane de Dianous, directeur de la communication de la CCI et membre de l’association, revendiquent un lobbying actif pour une A147 Poitiers-Limoges de nouvelle génération. .
Martine Jammet, vice-présidente de la CCI de la Vienne et de l’association A147 Grand Ouest, et Stéphane de Dianous, directeur de la communication de la CCI et membre de l’association, revendiquent un lobbying actif pour une A147 Poitiers-Limoges de nouvelle génération. .
A147 : « Le train ne passera pas deux fois »
Les chefs d’entreprises de la Vienne et de la Haute-Vienne veulent cette autoroute. Martine Jammet l’atteste, en tant que porte-parole active dans la Vienne, à la fois vice-présidente de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de la Vienne, et de l’association A147 Grand Ouest. Si le projet d’autoroute est ressorti de terre ces dernières années, c’est grâce à la CCI de la Haute-Vienne, dit-elle. L’association a été créée en 2018 par Pierre Massy, président de la CCI de la Haute-Vienne. Depuis, les réunions avec la Dreal se sont multipliées.
« On a travaillé sur le projet de concessibilité de l’autoroute, on a rencontré le ministre des Transports en 2019 qui est favorable à l’autoroute », résume-t-elle. Les élus consulaires du Limousin ont senti que les planètes pouvaient s’aligner. Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari était auparavant député de la Haute-Vienne… « Tout est parti du monde économique des deux départements qui a décidé de relancer ce serpent de mer, précise Martine Jammet. On a créé un manifeste qui a recueilli environ 1.300 signatures dans la Haute-Vienne, et 700 dans la Vienne, soit 2.000 entreprises qui nous soutiennent. Les élus se sont raccrochés à notre projet ».
Leur projet, c’est huit embranchements le long des 100 km d’autoroute, dont quatre dans la Vienne : une sortie à Moulismes, une à Lussac-les-Châteaux/Montmorillon, une à Fleuré et une à Mignaloux-Beauvoir, cette dernière étant un sujet politique et polémique au sein de l’agglomération poitevine.
Maillon faible
Martine Jammet considère ce tronçon routier Poiters-Limoges comme le maillon faible, voire manquant, dans une traversée européenne de Nantes au sud-est de la France : « Pour le sud-Vienne, cela veut dire développement de l’attractivité économique, des PME et des artisans. Cela va améliorer la vie des habitants, leur permettre un accès facile à la culture, aux soins… Cela va éviter d’en faire un territoire dépeuplé, à l’écart de la Nouvelle-Aquitaine. Sinon, tout se passera au sud de Bordeaux. La région a fait l’autoroute Langon-Pau, il n’y a pas de raison pour que nous vivions une discrimination territoriale. »
1 milliard
Le coût estimé de l'A147 est autour d'un milliard d’euros : « 60 % soit 600 M seraient pris en charge par le concessionnaire, 200 M€ par l’Etat, puis 100 M€ par la Région. Il reste 100 M€ à partager entre les départements de la Vienne et Haute-Vienne, et les deux agglomérations de Poitiers et Limoges », calcule Stéphane de Dianous, de l’association A147 Grand Ouest
Autoroute « nouvelle génération »
L’association propose une « autoroute nouvelle génération, sur le modèle scandinave », explique Stéphane de Dianous, directeur de la communication de la CCI et membre de l’association. « Elle sera exemplaire, futuriste, avec une voie réservée aux véhicules électriques, pourquoi pas avec des stations à hydrogène. Il n’y aura plus de péage, grâce à la lecture des plaques, donc moins d’emprise foncière pour les péages. »
L’association imagine le tracé le long de l’actuelle Nationale, en intégrant des ouvrages existants comme la 2x2 voies à Fleuré. La version avancée de la Dreal, avec mise en 2x2 voies de l’actuelle RN147 ou la création de créneau de dépassement « ne sont que des patchs », disent-ils. « C’est une politique des petits pas pour réaliser 70 km d’ici 2035 alors que l’A147, sur 100 km, serait aussi terminée en 2035. »
Pour Martine Jammet, « on a une opportunité très courte. Si on n’arrive pas à un consensus avec les élus, c’est terminé. Le train ne passera pas deux fois. On ne lâchera pas, car on ne veut pas, en tant que CCI, être responsable de la perte d’activité du territoire. »
REPERES
Un Poitiers-Limoges coûterait environ 12 €
Les principales données de l’étude de concessibilté pour une A147 :https://images.lanouvellerepublique.fr/image/upload/60b0c2bec6396a0f508b45a1
Distance. 110 km, 2x2 voies à 130 km/h, 10 ouvrages d’art à 110 km/h, 8 échangeurs, 1 aire de repos, 1 aire de service.
Temps de trajet. Véhicules légers : 53 minutes/110 km (-51 minutes/N147) – 1 h 15 pour les poids lourds (- 29 minutes/N147).
Trafic A147 (estimé en 2035). Véhicules légers : entre Poitiers et Lussac : de 6.600 à 7.800 ; entre Bellac et Limoges : entre 5.100 et 6.100. Poids lourds : entre Poitiers et Lussac : de 880 à 900 ; entre Bellac et Limoges : de 580 à 650 PL.
Coût du péage : 0,08 /km (TTC) pour les VL ; 0,16 /km (HT) pour les PL soit pour Limoges-Poitiers : 12,1 TTC pour les VL et 22 HT pour les PL.
Une enquête choisie par les lecteurs
Cette enquête sur les attentes concernant la RN147 en 2x2 voies ou en autoroute a été choisie par les lecteurs.
Vous avez été 277 à voter sur le site du journal et 51,6 % des lecteurs ont préféré ce sujet sur la RN147 à ceux sur les commerces en centre-ville de Montmorillon (28,9 %), ou sur le retour confirmé du loup dans le Montmorillonnais (19,5 %).
La rédaction est à votre écoute. Vous pouvez nous faire part de vos idées d’enquête à montmorillon@nrco.fr
Deux scénarios pour la RN 147 entre Limoges et Poitiers soumis à la Commission nationale du débat public
Publié le 01/06/2021 à 07h54
Deux scénarios pour la RN 147 entre Limoges et Poitiers soumis à la Commission nationale du débat public
En novembre dernier, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux transports avait annoncé que le projet de concession de l’A147, l’autoroute entre Poitiers et Limoges ferait l’objet d’un débat public.
Le dossier concernant la mise en concession de la RN 147 et qui doit être transmis à la Commission nationale du débat public, comme s'y était engagé Jean-Baptiste Djebbari, est en passe d’être bouclé.
Il devrait être déposé auprès de celle-ci dans une quinzaine de jours. D’ailleurs, lundi 31 mai, la préfecture a organisé une visioconférence sur le sujet à laquelle étaient associés les élus et financeurs intéressés par le tracé.
450 millions d'euros pour des travaux d'aménagement sur la Nationale, soit autant que pour financer l'autoroute
Si jusqu’alors le débat ne devait vouloir porter que sur la mise en concession d’une autoroute entre les deux ex-capitales régionales, les services de l’État proposent désormais un second scénario.
« Ce second scénario, comme l’explique Marie-Ange Magne, députée de la Haute-Vienne qui a participé à la réunion, propose d’attribuer 450 millions d’euros à des travaux d’aménagement sur la RN 147, soit l’équivalent de la subvention d’équilibre que devrait verser l’État au concessionnaire en cas de construction d’une autoroute. Cela mérite un débat assurément. »
Limoges - Bellac et Lussac - Poitiers en 2x2 voies en 2030 ?
Dans le détail, cette somme permettrait d’engager des travaux de mise en 2x2 voies entre Poitiers et Lussac-les-Châteaux et entre Limoges et Bellac. « Ces travaux seraient réalisés à l’horizon 2030. Pour ce qui est de l’autoroute, l’échéance est fixée à 2035 avec un coût global d’1,1 milliard d’euros. »
Marie-Ange Magne souligne également que pour ce qui est du coût de péage en cas d’autoroute, « il pourrait être pris en charge par les collectivités pour les usagers pendulaires, c’est-à-dire qui réalisent quotidiennement le trajet Limoges - Bellac ou Lussac-les-Châteaux - Poitiers. Là encore, cela mérite d’y réfléchir. »
Ces aménagements en 2x2 voies ne concerneraient en revanche pas le tronçon Bellac - Lussac-les-Châteaux. « Ils ne représentent qu’une minorité des déplacements, assure Marie-Ange Magne. »
Pour Pierre Massy, président de la CCI de la Haute-Vienne et de l’association A147 Grand Ouest, « cela ne règle pas le problème de la transversale. Que fait-on entre Bellac et Lussac-les-Châteaux ? Rien. Définitivement rien. Et pour le reste, il s’agit d’aménagement sur lesquels vous allez toujours avoir des tracteurs agricoles, des zones avec des virages dangereux. On est loin du compte, vraiment ».
Pourquoi faire un débat s'il n'y a pas débat? Ce qu'il faut espérer, c'est que le ou les garants du débat ouvriront le débat plutôt que de le brider.G.E. a écrit:En fait, il n'y a pas de débat puisque le 1er et le 2nd scénario sont complémentaires. La différence est juste dans le timing.
(Cela rappelle ce qui a été organisé pour l'A56 où l'Etat a mis sur la table toutes les options sauf l'aménagement en voie express dénivelée à 2x2 voies que tout le monde souhaite, mais qui suppose un financement 100 % public que l'Etat refuse)
La CNDP va désormais pouvoir donner largement la parole aux opposants, à défaut de poser clairement les termes d'un vrai débat.
03/06/2021 06:43 | Vienne | POITIERS | Imprimer |
N147: deux scénarios soumis à la Commission du débat public
Le projet d'autoroute concédée entre Poitiers-Limoges va être soumis à la Commission du débat public. La préfète de Région présente un autre scénario.
Le ministre délégué aux Transports l'avait annoncé en novembre
2020 : le projet d'autoroute concédée entre Poitiers et Limoges sera soumis à la Commission nationale du débat public, afin qu'elle organise une vaste concertation auprès de la population. L'échéance approche. Dans une quinzaine de jours, le dossier devrait ainsi être déposé. Mais lundi, un nouvel élément est apparu lors d'une réunion organisée par la préfète de Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, et à laquelle étaient associés les élus et financeurs intéressés par le projet.
« Cela mérite un débat »
Au-delà du projet d'A147, qui doit relier Poitiers à Limoges sur 110 km avec huit échangeurs, les services de l'État ont présenté un autre scénario. « Ce second scénario, comme l'explique Marie-Ange Magne, députée de la Haute-Vienne, présente à cette réunion qui s'est tenue en visioconférence, propose d'attribuer 450 millions d'euros à des travaux d'aménagement sur la N147, soit l'équivalent de la subvention d'équilibre que devrait verser l'État au concessionnaire en cas de construction d'une autoroute. Cela mérite un débat, assurément. »
Ces 450 millions d'euros permettraient d'engager des travaux de mise en 2 x 2 voies entre Poitiers et Lussac-les-Châteaux et entre Limoges et Bellac. « Ils seraient réalisés à l'horizon 2030. Pour l'autoroute, l'échéance est fixée à 2035 avec un coût global d'1,1 milliard d'euros. » Marie-Ange Magne souligne également que pour ce qui est du coût de péage en cas d'autoroute, « il pourrait être pris en charge par les collectivités pour les usagers pendulaires, c'est-à-dire qui réalisent quotidiennement le trajet Limoges - Bellac ou Lussac-les-Châteaux - Poitiers. Là encore, cela mérite d'y réfléchir. »
« Que fait-on entre Bellac et Lussac? »
Ces aménagements en 2 x 2 voies ne concerneraient en revanche pas le tronçon Bellac - Lussac-les-Châteaux. « Ils ne représentent qu'une minorité des déplacements, assure la députée du nord de la Haute-Vienne. » Un avis que ne partage pas Pierre Massy, président de la CCI de la Haute-Vienne et de l'association A147 Grand Ouest. Selon lui, « cela ne règle pas le problème de la transversale Limoges-Poitiers-Nantes. Que fait-on entre Bellac et Lussac-les-Châteaux? Rien. Définitivement rien, alors que des centaines de poids lourds l'empruntent tous les jours. Et pour le reste, il s'agit d'aménagements sur lesquels vous allez toujours trouver des tracteurs agricoles, des zones avec des virages dangereux, des vitesses limitées. On est loin du compte, vraiment. Cela n'a rien d'une route sécure. »
Autre argument porté par le président de l'association qui promeut l'autoroute concédée, la subvention d'équilibre que pourraient demander les concessionnaires pourrait être bien moins élevée que ce qui est aujourd'hui avancé par les services de l'État. « On me dit qu'il pourrait ne pas y avoir besoin de subvention d'équilibre. Au pire, elle serait de moitié, soit de 180 à 200 millions d'euros et pas de 450 millions. Avec une telle somme, on ne fera pas de grands aménagements entre Limoges et Poitiers sur une 2 x 2 voies. À l'inverse avec l'autoroute, on mettra 50 minutes pour relier les deux villes sur un parcours totalement sécurisé et qui n'a pas vocation à servir que deux secteurs géographiques, mais tout un territoire. »
colvert a écrit:On note aussi que l'on y parle de transversale (mais Poitiers - Limoges c'est plutôt une oblique...), de centaines de poids lourds entre Bellac et Lussac mais on omet de dire qu'ils proviennent surtout de la section Bellac - La Croisière...
08/06/2021 06:41 | Vienne | POITIERS - Quelle liaison routière entre Poitiers et Limoges?
Pour ou contre une autoroute? Nous avons posé la question aux huit candidats aux élections régionales des 20 et 27 juin en Nouvelle-Aquitaine.
L'aménagement de l'axe Poitiers-Limoges est un sujet majeur de la campagne.
Pour ou contre le projet d'autoroute entre Poitiers et Limoges? Quelle participation financière de la Région? Quels aménagements sur l'actuelle N147? Les candidats aux élections régionales (dans l'ordre du tirage au sort officiel) prennent position sur ce thème de campagne majeur dans le Poitou.
Edwige Diaz (Rassemblement national): « Oui, si cette autoroute est gratuite. Puisqu'il s'agit de la troisième route la plus dangereuse de France, nous mesurons l'urgence de son besoin de sécurisation et de sa mise en 2x2 voies plutôt que la multiplication des radars. Pour son financement, avec le Rassemblement national, la Région sera enfin réactive et prendra toutes ses responsabilités. » La candidate se déclare par ailleurs opposée à l'écotaxe pour les poids lourds.
Alain Rousset (Parti socialiste): « L'aménagement de la N147 est une priorité régionale. Nous y sommes d'ores et déjà pleinement engagés en Haute-Vienne mais aussi en Vienne où deux opérations sont en cours: l'accès sud-est de Poitiers et la déviation de Lussac-les-Châteaux avec 39,6 millions d'euros de soutien régional afin de réaliser les acquisitions foncières et les travaux routiers d'une nouvelle section en déviant l'actuelle traversée de Lussac-Les-Châteaux et de Mazerolles notamment. Sur l'A147, l'hypothèse d'une autoroute doit être conditionnée à toutes les garanties en termes de coût pour les collectivités et pour les usagers. La priorité aujourd'hui est d'avancer au plus vite les travaux. »
Guillaume Perchet (Lutte ouvrière): « Il y a bien des travaux qui seraient nécessaires dans la région. Mais aujourd'hui, ces travaux servent de vache à lait aux entreprises du BTP. Ainsi la Région Nouvelle-Aquitaine a élaboré son propre plan de relance: 2,8 milliards (dont 1,3 déboursé par la Région, le reste par l'État) en subventions et en commandes au profit des entreprises régionales. Pour la région comme pour l'État, il s'agit de passer des commandes publiques pour que les capitalistes du BTP puissent se gaver. Pour que ces trusts du BTP travaillent pour la collectivité, il faudra les exproprier et les mettre sous le contrôle de la population. »
Clémence Guetté (La France insoumise): « Nous nous opposons au projet d'autoroute Poitiers-Limoges. C'est une absurdité écologique: il faut limiter le transport routier au profit du train. Les concessions d'autoroute sont absolument anachroniques: elles enrichissent des groupes privés au détriment des usagers. Évidemment, il faut améliorer la sécurité de la N147. Le doublement, voire triplement des voies sur certaines portions, des glissières de sécurité au milieu et sur les côtés, l'amélioration du ferroutage pour décharger les routes sont des solutions. La vraie solution pour nous: la gratuité du TER, la relance des petites lignes et la réouverture des petites gares. Cela diminuera le trafic sur cet axe. »
« Une situation d'urgence »
Nicolas Thierry (Europe Écologie - Les Verts): « Aujourd'hui, il faut offrir une alternative au " tout voiture " du 20 siècle et arrêter l'artificialisation des terres. Cela passe par la rénovation des lignes ferroviaires. Ensuite, il faut des aménagements permettant le report de la route au rail. Sur la N147, nous soutenons la réalisation de créneaux de dépassement et de la déviation de Lussac. Faire miroiter un projet d'autoroute à un milliard, c'est irresponsable: à l'arrivée, en 2040 dans le meilleur des cas, les citoyens devront toujours payer pour leur voiture et paieront en plus le péage, alors que leurs impôts auront servi à financer l'infrastructure! Ce que nous proposons coûtera deux fois moins cher et permettra aux citoyens d'avoir le choix. »
Eddie Puyjalon (Le Mouvement de la ruralité): « Il faut une autoroute entre Poitiers et Limoges. Mais la construire sans réfléchir au trafic nord-sud serait irresponsable. Nous voulons donc aussi une liaison entre Limoges, Périgueux, Mont-de-Marsan et Pau, afin de désenclaver de nombreux territoires ruraux et désengorger la rocade bordelaise. Pour le financement, il y a un ré-aiguillage massif à faire dans le budget de la Région, qui dépense des millions dans des projets idéologiques et inutiles, pour les affecter aux projets routiers que nous souhaitons nombreux. »
Nicolas Florian (Les Républicains): « Nous étudions tous les moyens pour sécuriser la N147 et ces 110 km entre Limoges et Poitiers. Aujourd'hui, les seuls aménagements prévus en sortie de Limoges et la déviation de Lussac-les-Églises sont insuffisants. L'avis majoritaire, tant des élus, des socio-professionnels que des usagers, est la mise à 2x2 voies, une autoroute concédée pour enfin désenclaver notre territoire. Le concessionnaire apporterait la majeure partie du financement. L'État, la Région, et les autres collectivités devront se répartir les 30% restants. À la tête de la Région, nous inscrirons ce projet en priorité absolue. »
Geneviève Darrieussecq (Mouvement démocrate - La République en marche): « Une liaison routière sécurisée pour réunir les villes moyennes et les grandes villes entre Poitiers et Limoges est une priorité. Ce projet doit être réalisé en 2x2 voies ou avec une autoroute. Je serai pour la solution qui permettra d'aller le plus vite pour réaliser cet investissement. Nous avons quasiment une situation d'urgence. Si l'option de l'autoroute était retenue, il faudrait traiter la question des tarifs. »
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