Quand la RN 249 irrigue l'économie par capillarité
01/10/2016 05:35
La RN 249 est perçue par l'Agglo2B comme un axe de développement économique du Bocage. Et il semble bien que les entreprises aient ce même critère de choix pour s'installer.
Les collectivités fondatrices de l’Agglo2B ont mis 2,5 millions d’euros sur la table pour la 2x2 voies. Et son économie commence à rafler la mise.
Le service développement économique de l'Agglomération du Bocage bressuirais est un peu charrette. Sa résolution de début 2016 de faire quatre points économiques annuels s'est noyée sous les dossiers et, à trois mois de 2017, il procédait seulement à son deuxième récemment.
Mais on n'en voudra pas à Philippe Brémond puisque le vice-président de l'Agglo2B en charge de l'économie avait des bonnes nouvelles à annoncer. « Nous ressentons une demande accrue de la part de porteurs de projets pour s'installer sur l'axe de la RN 249. Ils viennent de Loire-Atlantique, de Vendée et de Maine-et-Loire, attirés par la facilité routière. »
« Celle-ci donne accès aux croisements avec l'A 83 et l'A 87 », décrypte-t-il carte en main. « Cela montre que la volonté des collectivités locales, qui ont accepté de participer (2,5 millions d'euros) pour cet axe, est payante. Maintenant, il faudra une continuité vers Parthenay. »
" Bressuire attire "
Et de citer une demi-douzaine d'entreprises qui se sont installées ou s'installent depuis 2015 le long de cette RN 249. Le service développement économique de l'Agglo2B évalue l'impact de ces installations à une centaine d'emplois. « Bressuire attire », reprend Philippe Brémond. « Les premières demandes portent régulièrement sur Bressuire. »
Et pour y répondre, l'Agglo2B dispose d'atouts fonciers, à commencer par les trois zones économiques riveraines de la RN 249 (la Croisée à Loublande, @lphaparc et Bocapole à Bressuire). « Ce sont nos zones majeures mais nous en avons aussi dites structurantes et de proximité, 61 au total », recense Philippe Brémond qui reconnaît toutefois que certaines sont « plus difficiles à vendre. Nous réfléchissons sur leur commercialisation. Mais nous sommes pris entre le besoin de temporiser leur aménagement et la nécessaire réactivité pour répondre à des demandes d'acteurs économiques. »
« Nous avons environ 80 ha immédiatement commercialisables », estime Antoine Orain, responsable du service développement économique. A cela s'ajoutent 200 ha de réserves foncières disponibles à terme.
« Nous avons la chance de disposer de grands volumes, reprend Philippe Brémond. Ils nous permettent de répondre à des gros besoins de 7 à 10 ha. » Et puis, le prix du foncier joue aussi. « Pas tant que ça », contredit Philippe Brémond. « Certaines zones sont certes entre 60 € et 70 €/m2 sur Cholet mais la plupart sont dans la même fourchette de prix que les nôtres (10 € à 15 €/m2).»
Cette fourchette basse choletaise représente toutefois une fourchette haute dans le Bocage. « Nous n'avons pas à rougir », assure l'élu, appuyé par les chiffres d'Antoine Orain. Son service a comparé avec les voisins réputés dynamiques de l'Agglo2B : 11 transactions dans le Choletais (environ 14 ha), 6 dans le secteur des Herbiers contre 14 (11 ha) dans le Bocage.
nr.bressuire@nrco.frDominique Guinefoleau