RN 147 - RN 149 : le ministère traitera selon les besoins
Publié le 25/03/2018 à 04:55 | Mis à jour le 25/03/2018 à 04:55
Les travaux de la déviation de Lussac-les-Châteaux sont programmés pour 2020. 35 M€ seront injectés par le conseil départemental qui finance également 2 M€ pour les études à Mignaloux.
Quarante ans de procédure, d’études, d’espoir, de sommes importantes injectées sans résultats : le serpent de mer RN 147- RN 149 refait surface.
Voilà plus de quarante ans que le dossier emprunte les chemins de traverses sans arriver à ouvrir la voie d’un consensus. Les élus (pas tous) sont passés à côté du sujet estimant que la priorité du moment ne revêtait pas un caractère d’urgence absolue. Les routes nationales 147 et 149 sont restées en panne, dans le fossé des oubliés de l’aménagement du territoire. Pourtant, l’urgence n’était pas d’attendre mais d’agir. « Il n’y avait ni une politique forte des grands élus, analyse Gérard Sol, le tout nouveau président de l’association “ Avenir RN 147 - RN 149, liaison routière Nantes - Poitiers - Limoges ” (1), ni une convergence de vue. » Les uns plaidaient pour la construction d’une autoroute, les autres pour une 2X2 voies.
Les aspérités, gommées par les longues années au bénéfice d’une seule voie, remettent aujourd’hui ce dossier dans une unité de ton sans esprit partisan. « Nous avons une expression forte et unique de tous les élus des trois départements (NDLR : Vienne, Deux-Sèvres, Haute-Vienne) », assure le président de l’association.
Des propositions qui ne sont pas les nôtres Comprendre « l’union fait la force », pour le sénateur Yves Bouloux qui est monté au créneau pour interroger, au Palais du Luxembourg, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, ancienne préfète de Région Poitou-Charentes.
Réponse du membre du gouvernement : une nouvelle étude, via les préfets, pour « identifier les aménagements souhaitables de la RN 147 », notamment les tronçons empruntés « et les prioriser dans un cadre soutenable financièrement par l’État et les collectivités ». La DREAL engagera un programme d’études sur les deux axes Poitiers-Limoges et Poitiers-Bressuire.
L’aménagement de l’axe entre les deux anciennes capitales régionales est, « une priorité de l’État » pour la ministre. Sauf que plusieurs millions d’euros ont déjà été injectés en 2004 pour le fuseau nord (déviation de Mignaloux) – retenu par l’État – et, « au bout du compte, pour rien. Tout a été effacé, on recommence à zéro », rappelle Gérard Sol. Aux commandes de la très récente structure associative, ce dernier n’a pas hésité à revenir à la charge en obtenant une audience auprès du directeur de cabinet de la ministre des Transports, Marc Papinutti qui a affirmé que les CPER (Contrat de plan État Région), en retard dans leur réalisation, « iront jusqu’à leur terme ».
Des créneaux de dépassements entre les bourgs 167 M€ d’investissements dont 80 M€ de l’État (pour la RN 147) sont inscrits dans le CPER 2014-2020, le reste étant à la charge des collectivités dont le coût des études (6 M€).
Les travaux, pour la déviation de Lussac-les-Châteaux, programmés en 2020 devraient être tenus.
Marc Papinutti a prévenu le président de l’association : « Le ministère traitera selon les besoins ». Qui se traduira par l’aménagement de tronçons, des créneaux de dépassements entre les bourgs ou des contournements de ces agglomérations, à l’instar de Fleuré. Mais pas question, pour l’État, de construire une 2X2 voies en continu malgré la pression exercée par les élus de proximité. En raison du coût et du délai, environ trente ans au rythme du CPER alors qu’en choisissant de hiérarchiser les secteurs dangereux, le calendrier des travaux serait divisé par deux. « Ce sont des propositions de l’État, précise le président Sol, mais pas les nôtres. »
(1) Cette structure a été créée le 23 janvier 2018 suite à la fusion des deux associations, « Avenir 147-149 » et « Liaison routière Nantes - Poitiers - Limoges », qui compte 342 membres.
Les dossiers du député Jean-Marie Fiévet
Publié le 25/04/2018 à 04:55 | Mis à jour le 25/04/2018 à 06:52
Le député de La République En Marche a récemment fait le point sur son activité de parlementaire et les dossiers qui en découlent.
> 2x2 voies RN 149-147. « Nous avons eu un entretien avec un conseiller de la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, en compagnie de mes collègues députés, des sénateurs ainsi que des présidents des départements des Deux-Sèvres, de la Vienne et de la Haute-Vienne, concernés par ce tracé. Désormais, il nous faut cibler les priorités d’aménagement et lister les points noirs. Ce sera par petites touches plutôt qu’une réalisation d’un seul trait car ce sont des milliards qui sont en jeu. Tout le monde va dans le même sens et nous sommes tombés d’accord pour que ce ne soit pas une autoroute qui soit réalisée. »
G.E. a écrit:Pas une autoroute, OK, mais une 2x2 voies à terme ?
C'est trop flou !
Haute-Vienne : des chefs d'entreprise veulent financer une autoroute
Faute d'axe routier digne de ce nom ou de LGV entre Limoges et Poitiers, 1 400 chefs d'entreprise ont pris les choses en main, rapporte « Ouest-France ».
Faute de réalisation par l'État d'une autoroute reliant Limoges (Haute-Vienne) et Poitiers (Vienne), le président de la chambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne, Pierre Massy, avait déposé en fin d'année 2017 un dossier de projet d'autoroute concédée pour la RN147 auprès du Conseil d'orientation des infrastructures. Une demande liée à la nécessité, pour les chefs d'entreprise de la région, de pallier le manque d'un axe routier rapide et l'abandon du projet de LGV entre les deux villes, pour sortir les deux départements d'un relatif isolement.
Comme l'explique Ouest-France, 1 400 entrepreneurs se sont ainsi mobilisés pour récolter en fonds privés au moins 60 % du coût total du projet, estimé à 900 millions d'euros. Transformer cette route nationale en autoroute est, selon eux, une évidence sur tous les plans. « La RN147 est dangereuse et il faut de deux heures à deux heures et demie pour parcourir les 120 kilomètres qui séparent Poitiers de Limoges. Nous voulons désenclaver notre région », déclare au quotidien Thierry Debourg, président du Medef de Haute-Vienne.
Un objectif entre 600 et 700 millions d'euros
Thierry Dufourcq, directeur d'une société de recyclage des déchets plastiques, explique ainsi à Ouest-France les inconvénients de la situation actuelle : « Nous collectons notre matière première dans un rayon de 300 à 400 kilomètres autour de Limoges. On travaille facilement sur Bordeaux, Châteauroux, Clermont-Ferrand ou Paris, mais on travaille très peu sur Poitiers, et au-delà de tout l'Ouest, parce qu'on n'a pas de transporteurs qui veulent y aller, sinon à des prix exorbitants. »
Le président de la CCI de la Haute-Vienne, Pierre Massy, assure que deux concessionnaires sont intéressés par le projet d'autoroute. Rassemblés sous la bannière « Unis pour entreprendre », les 1 400 chefs d'entreprise espèrent lever entre 600 et 700 millions d'euros, la somme restante étant apportée par le contrat de plan État-Région, à hauteur de 210 millions d'euros pour la Vienne et la Haute-Vienne.
RN 149 : ça lambine
Publié le 25/06/2019 à 04:56 | Mis à jour le 25/06/2019 à 04:56
Les études pour rénover la RN 149 (Bressuire- Parthenay-Poitiers) ont été lancées il y a si longtemps, qu’elles ne peuvent plus servir à rien. Résultat, il faut les refaire mais cela tarde. Hier, Philippe Brémond, vice-président du Département en charge des routes, s’en est plaint auprès de la préfète des Deux-Sèvres.
Les études auraient dû être lancées cette année, mais faute de crédits, elles ont été reportées à l’an prochain. « Cela laisse penser que l’État joue la montre », accuse-t-il. En clair : l’État ayant en projet de transférer les routes nationales aux départements, il n’est pas très pressé de débloquer les crédits nécessaires.
« Ce dossier préoccupe beaucoup de Deux-Sévriens », rappelle Gibert Favreau. La RN 149 s’inscrit dans le projet plus vaste de liaison routière entre la façade atlantique et Limoges. « L’étude sera faite en 2020 », a assuré hier Isabelle David.
colvert a écrit:« L’étude sera faite en 2020 », a assuré hier Isabelle David.
G.E. a écrit:colvert a écrit:« L’étude sera faite en 2020 », a assuré hier Isabelle David.
Et elle conclura qu'il faut aménager à un horizon indéterminé de rares déviations et créneaux de dépassement.
Chiché : le sentiment d'abandon des commerçants, lésés par les travaux du rond-point
Publié le 31/07/2019 à 04:55 | Mis à jour le 31/07/2019 à 08:55
Bertrand Barré a ouvert son bar-restaurant La Cantine au mois d’avril alors que les travaux battaient déjà leur plein depuis trois mois. Aujourd’hui, il se pose clairement la question de la survie de son établissement.
Dans la commune, au sud de Bressuire, les travaux du rond-point sur la RN149 n’en finissent plus d’exaspérer les commerçants du bourg, tous impactés.
Les dernières statistiques, remontant à 2017, font état de 12.000 véhicules dont 2.000 poids lourds qui transitent chaque jour par le bourg de Chiché, commune de 1.700 habitants située sur l’axe de la RN149 (Nantes-Poitiers), entre Bressuire et Parthenay.
Démarré le 14 janvier dernier par des travaux d’assainissement, le chantier de construction d’un giratoire au carrefour des rues du Stade et du Commerce, de la route de Clessé et de la RN149, en face la maison de retraite Saint-Joseph, touche à sa fin avec, dès vendredi prochain, la remise en circulation à double sens. Resteront l’aménagement des espaces verts et le marquage au sol prévus jusqu’à fin septembre.
Une “ année noire ” Une véritable bouffée d’oxygène pour habitants et commerçants. Mais ces derniers garderont longtemps les stigmates engendrés par les travaux. Dans l’unique boulangerie de la commune, Émilie Choisne, qui seconde Mickaël, son mari boulanger, ne cache pas son agacement. « Depuis le début des travaux, c’est une très grosse perte pour notre chiffre d’affaires. A cette époque de l’année, le parking de la place Saint-Martin, en face, est plein. Là, c’est désert. Aucun aménagement n’a été réalisé pour son accès alors qu’un simple cédez-le-passage aurait permis à nos clients de stationner plus facilement », se désole-t-elle.
En face, au bar-restaurant La Cantine, ouvert en avril dernier par Bertrand Barré, celui-ci avoue ne pas avoir vraiment de recul concernant l’impact des travaux sur son chiffre d’affaires. « Je sais juste que dans mes prévisions, il me fallait servir une vingtaine de repas par jour pour que l’affaire soit viable économiquement. En ce moment, je tourne entre 8 et 10 repas, voire parfois 3 à 4 par jour. La question que je me pose aujourd’hui est : quel impact vont avoir les travaux sur l’avenir de mon restaurant ? »
A la supérette multiservice Vival, les gérants ne mâchent pas leurs mots. « Depuis 7 mois, nous avons clairement le sentiment d’être abandonnés par les pouvoirs publics. Ni la mairie ni l’Agglo2B ne nous ont rendu visite. Pour éviter le chômage partiel à nos employées, nous leur avons demandé d’étaler leurs congés. A la fin de l’année, il nous manquera 40 % de notre chiffre d’affaires. Nous n’avons pas de remontée de trésorerie. C’est une année noire pour nous », témoigne Franck Veillon, co-gérant avec Valérie, son épouse.
Un sentiment d’abandon partagé par la gérante du bar-restaurant Le Thouaret. « Nous n’avons pas vu le maire. Seul son premier adjoint est venu à notre rencontre. Non, j’avoue que je n’ai pas été tendre avec lui, mais il faut nous comprendre : qui fera quelque chose pour notre manque à gagner ? », conclut-elle amèrement.
Deux-Sèvres. RN 149 : « La question est : qui va financer ? »
Au cœur de la manifestation de ce vendredi 8 novembre en faveur de la RN 149 à Chiché, les personnalités se sont largement exprimées.
Le Courrier de l'Ouest Publié le 08/11/2019 à 16h01
Deux manifestations
L’association, « Avenir de la RN 147-149 », présidée par Gérard Sol, maire de Mignaloux-Beauvoir, avait organisé vendredi matin et en même temps, trois manifestations : en Deux-Sèvres (à Chiché), dans la Vienne et dans la Haute-Vienne.
Financement
Le président Favreau a rappelé que pour terminer la 2x2 voies jusqu’à Bressuire, les Communautés de communes Delta Sèvre argent et Cœur du Bocage avaient apporté un financement non négligeable, 2,5 millions d’euros chacune. «" Il faudra aussi penser au contournement de Parthenay qui est indispensable" ».
Député
Le député de la 3e circonscription, Jean-Marie Fiévet (LREM), n’était pas présent à Chiché. « "Non, je suis retenu à Paris. Cette semaine encore, j’ai échangé trois fois avec le Ministère des transports. J’ai toujours défendu ce dossier qu’il faut constamment relancer. Ce dossier, on en parle depuis 50 ans. La question est : qui va financer ? Il serait peut-être bien de régler déjà les petits points noirs sur cet axe" ».
Protestation
Georges Baty, de Faye-l’Abbesse, a remis plusieurs courriers hier aux personnalités politiques. « "Moi, j’habite Faye-l’Abbesse et il passe 4200 véhicules par jour dont 500 poids lourds. Cette 2x2 voies est indispensable pour qu’à Chiché comme à Faye-l’Abbesse, la circulation soit réduite" ».
Doublement de la RN 149 : le département des Deux-Sèvres veut gérer le dossier pour le faire enfin aboutir
Le département des Deux-Sèvres demande à l'Etat de lui rétrocéder la RN 149 pour faire avancer le dossier du doublement à 2X2 voies. / © Luc Barré/ France Télévisions
Elus, responsables économiques et habitants du nord Deux-Sèvres se sont rassemblés ce matin à Chiché pour alerter sur l'urgence de réaliser le doublement de la RN149. Ils proposent que la route soit désormais placée sous la responsabilité du département pour accélerer le dossier.
Par Christine Hinckel Publié le 08/11/2019 à 15:29 Mis à jour le 08/11/2019 à 16:04
On en parle depuis des décennies. Les élus et les habitants du nord Deux-Sèvres n'en peuvent plus d'attendre. Réunis, avec des représentants de la Vienne et de la Haute-Vienne, au sein de l'association "Voie rapide 147/149 ", ils ont organisé ce matin plusieurs actions et fait des propositions pour que le doublement à 2X2 voies soit enfin réalisé.
Des élus et des habitants des Deux-Sèvres se sont rassemblés à Chiché pour demander le doublement de la RN149. / © Luc barré/ France Télévisions
"Ne plus être menés en bateau par l'Etat"
Ils disent ne plus vouloir "être menés en bateau par l'Etat" et prennent les devants. Puisque l'Etat fait traîner en longueur le dossier depuis des décennies, ils proposent de s'en occuper eux-mêmes.
Il n'est pas normal que nous soyons pénalisés de cette façon par un état qui nous mène en bateau depuis de très nombreuses années donc ça suffit, il faut faire quelque chose. Nous proposons de transférer la route nationale au département ce qui aura pour effet de donner la maîtrise d'ouvrage au département.
Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres
En demandant la déclassification des 43 kilomètres de route entre Bressuire et la limite de la Vienne, le département n'entend cependant pas assumer seul la responsabilité financière des travaux et fera appel à l'Etat mais aussi à la région, aujourd'hui absente du dossier.
Nous demanderons l'aide de l'Etat, de la région et des collectivités territoriales pour faire avancer ce dossier visant à désenclaver définitivement le nord Deux-Sèvres.
Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres
Les Deux-Sèvres ne font pas cavalier seul dans ce projet, les départements de la Vienne et de la Haute-Vienne sont sur la même longueur d'onde. Ils demandent eux aussi depuis très longtemps le doublement de la RN 149 entre Bressuire et Poitiers et de la RN 147 entre Poitiers et Limoges et sont aussi prêts à assumer la conduite des travaux.
Pour l'instant, l'Etat se refuse à financer et à faire de nouvelles études de faisabilité alors que les précédentes, effectuées il y a plusieurs années, sont devenues caduques.
"Tout le monde est excédé par la façon dont ce dossier est géré par l'Etat."
Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres
10 000 véhicules par jour sur la RN 149
La RN 149 et la RN 147 qui traversent trois départements relient Nantes à Limoges en passant par Parthenay et Poitiers. Elles constituent un axe majeur de circulation emprunté par de très nombreux camions et sont particulièrement accidentogènes.
"Depuis 2001, la date où je suis devenu maire, on a compté neuf morts sur la RN149 sur le seul territoire de la commune de Chiché"
Bertrand Chataignier, maire de Chiché
10 000 véhicules dont 2 000 camions empruntent chaque jour la nationale entre Bressuire et Poitiers en traversant des bourgs comme Chiché dans les Deux-Sèvres ou Ayron dans la Vienne ce qui posent de nombreux problèmes de sécurité pour les habitants. D'autant que depuis la réalisation de la quatre voies entre Cholet et Bressuire, les habitants disent constater une augmentation du nombre de poids-lourds sur cette route.
Pour les élus, les responsables économiques et les habitants, le doublement de la RN 149 est une question de survie économique. Il permettrait de désenclaver le territoire et de permettre son développement face à des voisins plus dynamiques économiquement.
Pour ces territoires, il s'agit d'un handicap considérable car aujourd'hui, les entreprises hésitent à venir s'installer chez nous.
Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres
Les élus deux-sèvriens n'étaient pas seuls à s'être mobilisés aujourd'hui, des actions étaient également organisées dans la Vienne et en Haute-Vienne.
Deux-Sèvres. Décentralisation routière : les Départements invités à se positionner
Est-ce le moyen pour accélérer l’aménagement de la RN 149 ? La décentralisation routière est une piste à explorer pour le Département. Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des Départements de France, invite à se positionner à ce sujet.
Le Courrier de l'Ouest Publié le 08/11/2019 à 15h27
A travers un courrier transmis le 6 novembre 2019 au président du Conseil départemental (LR) Gilbert Favreau, Dominique Bussereau, ancien Ministre et président de l’Assemblée des Départements de France, écrivait : « "Le sujet de la décentralisation routière a été examiné par les commissions mobilité et aménagement du territoire de l’ADF le 29 mai dernier. Dans ce cadre, Marc Papinutti, directeur général des infrastructures, des Transports et de la Mer du Ministère des Transports a été auditionné." "Afin d’avancer sur ce sujet, le ministère a besoin aujourd’hui de connaître les Conseils départementaux potentiellement intéressés par la décentralisation d’au moins une partie du réseau national non concédé." »
Les Départements sont ainsi invités à signaler à l’ADF avant le 18 novembre leur « "intérêt de principe pour une nouvelle phase de décentralisation routière dans votre département ainsi que les éventuelles observations qu’il vous semblerait souhaitable de formuler." » Le Département des Deux-Sèvres semble enclin à s’engager dans cette voie, si l’on en croit les propos tenus ce vendredi 8 novembre par le président Gilbert Favreau, lors de la manifestation organisée à Chiché en faveur d’une accélération des aménagements sur la RN 149.
Cette liste sera ensuite transmise par l’ADF au ministère des Transports «" afin de faciliter les contacts bilatéraux avec chaque Conseil départemental et d’avoir une vision générale de la situation" ».
Il est clair que, si le PCD79 met comme condition le transfert de moyens financiers de l’État pour cet aménagement, l'affaire est classée. Il vaudrait mieux que les collectivités augmentent leur participation pour forcer la main de l'Etat plutôt que de récupérer cette route. De plus je ne suis pas certain que transférée, la conception imaginée par les élus soit celle d'une 2x2 dénivelée.Une promesse sous condition, avertit cependant le président du Département : " L’Etat doit transférer avec ces kilomètres de route nationale les moyens financiers nécessaires à la réalisation des travaux ".
RN 149, vers un transfert au Département ?
Territoires 13 novembre 2019
Pour en finir avec ce serpent de mer vieux de plus de quarante ans, le président du Département des Deux-Sèvres, Gilbert Favreau, plaide pour un transfert de cette route nationale au Département. " L’aménagement inscrit au contrat Etat-Région 2015-2020 est au point mort, au fossé ! Je suis consterné de voir un axe structurant délaissé par l’Etat et la Région. En Deux-Sèvres, 43 kilomètres entre Bressuire et la frontière avec la Vienne sont radiés des projets de modernisation promis par les pouvoirs publics. Cet abandon est un frein pour l’irrigation économique et touristique de nos territoires ", a t-il affirmé lors d’un rassemblement d’élus à Chiché ce vendredi 8 novembre.
Supportant un trafic journalier de 8000 véhicules dont 21,5 % de poids-lourds (contre 10 % en moyenne sur des routes bidirectionnelles), la RN 149 est un axe conjuguant lenteur et dangerosité pour ses usagers. " J’en veux pour exemple l’axe actuel qui traverse l’agglomération de Parthenay, lequel décourage tous les usagers empruntant la RN 149 et qui doit être dévié en deux fois deux voies en urgence. Pour notre économie locale aussi, c’est un handicap considérable ".
Une situation que le Département, qui a dans ses compétences une grande partie des routes du territoire, entend bien débloquer : " En Deux-Sèvres, l’Etat a déjà transféré 90 km de routes nationales au Département et il ne lui en reste que 108 dont les 43 km entre Bressuire et La Ferrière-en-Parthenay. Je l’invite donc à nous confier cette portion que j’inscrirai, sans plus attendre, dans un vaste plan d’aménagements avec les autres collectivités concernées ", promet Gilbert Favreau. Une promesse sous condition, avertit cependant le président du Département : " L’Etat doit transférer avec ces kilomètres de route nationale les moyens financiers nécessaires à la réalisation des travaux ".
L’axe Bressuire-Parthenay-Poitiers-Limoges est accidentogène et surchargé de poids-lourds, un aménagement à 2x2 voies ou au moins à 3 voies est inéluctable pour absorber un trafic toujours plus important.
Déjà dans la Vienne, un collectif oeuvre pour qu’enfin une solution soit trouvée (lire notre article publié en avril 2019).
Hélas, les dernières actualités sur la portion Poitiers-Limoges ne se sont pas révélées très positives, le recours à un opérateur privé contre un péage ne devrait pas être possible faute de rentabilité, la réalisation par les opérateurs publics quant à elle, se révèle incertaine avec un budget conséquent à mobiliser et des dissensions évidentes entre Région, Etat et exécutifs départementaux.
Peut être, les prochaines échéances électorales nationales, régionales voire départementales pourront contribuer à faire avancer ce dossier ??
pour absorber un trafic toujours plus important.
jacques43 a écrit:Faux et archi-faux si on prend la peine de lire les cartes de trafic publiées par les services de l'Etat. Le trafic (notamment de PL) est toujours inférieur à celui constaté en 2008.
colvert a écrit:jacques43 a écrit:Faux et archi-faux si on prend la peine de lire les cartes de trafic publiées par les services de l'Etat. Le trafic (notamment de PL) est toujours inférieur à celui constaté en 2008.
quelle cartes?
Selon DIRCO
-entre Bressuire et Parthenay TMJA2008 6379 avec 1241PL et TMJA2018 8259 avec 2007PL soit une croissance de presque 3% par an en 10 ans du TMJA et de 6% du trafic PL,
-entre Parthenay et limite 2-Sèvres TMJA2008 7826 avec 1512PL et TMJA2018 8415 avec 1784PL soit une croissance de 0.7% par an en 10 ans du TMJA et de 1.7% du trafic PL,
-entre limite 2-Sèvres et Vouillé TMJA2008 7063 avec 862PL et TMJA2018 7464 avec 1672PL soit une croissance de 0.5% par an en 10 ans du TMJA et de 9% du trafic PL.
Le seul endroit où l'on voit une baisse (du trafic général) sur l'axe RN149-147 se situe sur la RN147 au-delà de Lussac :
_entre Lussac et Bellac TMJA2008 6579 avec 1401PL et TMJA2018 6509 avec 1770PL soit un baisse du trafic général de -0.8% par en 10 ans et augmentation du trafic PL de presque 3%,
_entre Bellac et Limoges TMJA2008 8329 avec 1087PL et TMJA2018 7772 avec 1212PL soit un baisse du trafic général de -0.7% par an en 10 ans et une augmentation du trafic PL de 1% par an.
Pour la RN147, on peut également être étonné que, alors que le trafic augmente sur la RN145 à l'est de La Croisière, le tronçon La Croisière - Bellac n'est plus compté depuis 2013 (TMJA2013 7577 avec 28.9% de PL soit 2190PL et TMJA 2008 7264 soit +0.86% par an). Est-ce parce que le trafic général de la RN145 est en train de dépasser le trafic général de la RN147 entre Bellac et Limoges et que c'est déjà fait pour le trafic PL et qu'il faut le taire? En effet on en déduit que l'axe est-ouest à privilégier entre Bellac et A20 est la RN145 et non la RN147.
Hanternoz a écrit:Entre Bressuire et Vouillé moins de 8000 véhicules /jour. Difficile de justifier une 2X2. Une route nouvelle à accès limités à 2voies et 3 voies dans les côtes suffirait pour l'instant.
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