Le Moniteur a écrit:EURE Infrastructures routières Le point sur les grands projets
RICHARD GOASGUEN | le 19/10/2001 | Eure, France entière, Collectivités locales
Nouveau préfet de l'Eure, Bernard Fragneau a fait le point récemment sur les grands projets routiers du département. Un consensus a été trouvé quant au tracé de la RN13 entre Chaufour-lès-Bonnières et Evreux, ainsi que pour le contournement sud d'Evreux, deux sections qui étaient l'objet de désaccords entre collectivités, notamment la déviation d'Evreux depuis l'élection de Jean-Louis Debré à la mairie en mars dernier.
Le député RPR avait mis en avant les risques de perméabilisation accrue des sols dans la vallée de l'Iton, en amont d'Evreux. Les importantes inondations subies par le chef-lieu l'hiver dernier l'avaient incité à demander une révision de l'itinéraire à l'ouest d'Evreux. Finalement, un accord est intervenu entre l'Etat, maître d'ouvrage, et le maire. Un ouvrage d'art remplacera le projet de remblai pour le franchissement de l'Iton.
Selon Bernard Fragneau, l'échéancier de réalisation sera maintenu : acquisitions foncières en 2002 et fin des travaux en 2006. Ce projet inscrit au contrat de Plan Etat-région 2000-2006 fera l'objet d'une convention financière avec la communauté d'agglomération d'Evreux.
Concernant la section Chaufour-Evreux, longue de 26 km, les collectivités se sont entendues pour repousser l'idée d'une concession autoroutière qui aurait entraîné la construction d'une nouvelle voirie et l'instauration d'un péage. La route actuelle sera donc doublée et profitera de la déviation de Pacy-sur-Eure déjà réalisée. « Nous attendons une commande officielle de la direction des routes », a commenté le préfet de l'Eure, qui souhaite que les études soient achevées en 2003, lors du redéploiement des crédits du contrat de Plan prévu à mi-parcours. Ce projet, d'un coût estimé de 68,6 millions d'euros (450 millions de francs), ne bénéficie jusqu'à maintenant d'aucune inscription budgétaire.
Par ailleurs, Bernard Fragneau a indiqué que la mise à deux fois deux voies de la RN154 entre Thomer-la-Sôgne et Nonancourt allait se poursuivre en 2003 avec le début des terrassements pour une livraison prévue en 2004. En revanche, la partie RN12 de cet axe routier Rouen-Orléans, subit quelques retards en raison de difficultés concernant le choix de l'itinéraire dans le département de l'Eure-et-Loir et le contournement de Dreux.
«L'échéancier des acquisitions foncières en 2002 et de la fin des travaux en 2006 sera maintenu»
Bernard Fragneau, préfet de l'Eure
Déviation d’Évreux : l’Ae renacle
PN Publié par Paris-Normandie
Publié le 11/12/2020 à 01:16
Mis à jour le 11/12/2020 à 01:16
Sauf à faire fi de l’avis de l’Autorité environnementale (Ae), la préfecture de l’Eure va devoir sérieusement revoir la copie du prolongement de la déviation d’Évreux dont les travaux sont arrêtés depuis mars 2019 à la suite de l’annulation de l’arrêté préfectoral par la cour administrative d’appel de Douai. L’Ae vient en effet de rendre un avis sévère sur le nouveau dossier qui lui a été soumis. Mesures environnementales trop partielles, prise en compte insuffisante de l’alimentation en eau potable, des polluants de l’air et des émissions de GES, données trop datées... Elle ne lui trouve que très peu de vertus. [...]
Déviation autour d’Évreux : la Dréal contrainte de revoir sa copie pour la portion Cambolle-Les Fayaux
Aménagement. Dans un rapport en forme de réquisitoire, l’Autorité environnementale demande à la Dréal de revoir sa copie et notamment l’étude d’impact pour la portion Cambolle-Les Fayaux.
Vincent LE GALLOIS
Publié le 08/12/2020 à 07:51[...]
Interview Évreux, la déviation prend du retard
Dans les cartons depuis 70 ans, la déviation sud-ouest d'Évreux peine à voir le bout du tunnel, entre recours administratifs et blâmes de l'Autorité environnementale...
Depuis des années, les membres d'Évreux Nature Environnement pointent du doigt les dommages de ola déviation sur la biodiversité.
Par Alain Guillard Publié le 14 Déc 20 à 18:46
Ce qu'il faut savoirMis à jour il y a 1h32
Une déviation sans fin ? Consultée sur le projet sud-ouest, l'Autorité départementale pointe du doigt le travail de la Dreal (*) qui aurait sous-estimé les dommages collatéraux générés par le projet. Conséquence : le chantier va (encore) prendre du retard. Analyses et perspectives avec Danielle Biron, présidente d'Évreux Nature Environnement...
L'Autorité départementale déplore une trouée béante en forêt d'Evreux.
L’Autorité environnementale déplore une trouée béante en forêt d’Evreux. (©La Dépêche)
Actu : En tant que présidente de l'association Évreux Nature Environnement, comment réagissez-vous aux conclusions de l'Autorité environnementale qui invite la Dreal à réviser sa copie ?
Danielle Biron : À la lecture des attendus, j'ai ressenti une certaine forme de reconnaissance. Les arguments avancés sont ceux que l'association développe depuis de très longues années. De les voir rédigés noir sur blanc, qui plus est par l'Autorité départementale, crédibilise notre combat.
Justement, on a l'impression d'un combat sans fin !
DB : Sans réécrire l'histoire, je rappellerai simplement que la problématique remonte à... l'année 1975. Cette date correspond à la décision de réaliser une 2x2 voies entre Paris et Caen, et au déclassement des routes nationales.
Ce qui signifie ?
DB : Par la suite, M. Debré a pris appui sur le déclassement de la RN13. Mais il a agi en sortie d'Évreux, et non à l'entrée alors que le bon sens, pratique et financier, commandait de faire l'inverse. Car si le tronçon ébroïcien était passé dans le giron local, jamais les collectivités n'auraient pu supporter le coût d'une déviation. C'est du moins le sentiment qui prévaut au sein des associations attachées à la préservation de la biodiversité. Malheureusement, aujourd'hui encore, on traîne comme un boulet ce petit bout de chantier d'État, une portion de 7,3 km entre Cambolle et Les Fayaux.
Dans son rapport, l'Autorité environnementale pointe du doigt la surestimation du trafic, une saignée profonde en forêt d'Évreux et l'impact sur les ressources en eau.
DB : Soyons bien d'accord, il s'agit d'un avis consultatif. Mais il légitime le recours qu'Évreux Nature Environnement avait déposé auprès de la cour administrative d'appel de Douai. D'ailleurs, notre recours s'appuyait sur le fait que l'Autorité départementale n'avait pas été sollicitée. Car depuis longtemps, nous alertions les décideurs et l'opinion publique sur les dangers de cette trouée au coeur du massif forestier, avec des dommages considérables pour la faune et la flore.
Pourtant, l'étude d'impact avait vocation à mesurer tous les dommages collatéraux !
DB : Malheureusement, son antériorité la rend caduque. En effet, elle date de 1998 et elle ne prend pas en compte toutes les composantes du projet. Elle aurait mérité d'être réactualisée sur certains points, avec une analyse complète du contexte actuel. Au lieu de cela, elle a été saucissonnée. Comme si on pouvait saucissonner un organisme humain !
Idem pour le trafic ?
DB : Dans le dossier constitué en 1998, les techniciens misaient sur un flux de 56 000 véhicules/jour à l'horizon 2010. Mais avec le recul, on s'aperçoit combien ces calculs étaient erronés. Aujourd'hui, en effet, on constate que les flux stagnent, voire régressent avec 10 000 à 12 000 usagers empruntant, quotidiennement, la RN13.
Encore une fois, Évreux Nature Environnement avait tiré le signal d'alarme.
DB : À l'époque, déjà, on déplorait des estimations faussées. La preuve : le commissaire-enquêteur avait tenu compte de nos observations, et rectifié les calculs. Il n'empêche : comment s'entêter sur une 2x2 voies pour 10 000 véhicules ? C'est n'importe quoi dans la mesure où ce type de projet est, en règle générale, conçu pour 70 000 automobiles.
Ce décalage estimatif, on le retrouve, aussi, au niveau de l'eau.
DB : Membre de l'association et alors maire-adjoint de Rolland Plaisance, Jacques Caron avait effectué un tour de France pour nourrir nos arguments, en mesurant l'intérêt de préserver les ressources en eau. Encore une fois, on avait fait le maximum... mais nos réflexions n'avaient pas été prises en compte. Aujourd'hui, à la lecture de l'avis de l'Autorité départementale, on constate qu'Évreux Nature Environnement était dans les clous bien avant l'heure. J'oserais dire qu'on a eu raison avant les autres.
Au vu de ce nouveau rebondissement, doit-on supposer un nouveau calendrier ?
DB : La prochaine étape concerne l'enquête publique, celle inhérente à la loi sur l'eau. En principe, elle devrait se dérouler lors du premier trimestre 2021, en espérant que l'avis de l'Autorité départementale soit pris en considération. Sinon, ce n'est pas la peine de promulguer des lois et ça signifie que l'État pourrait continuer à s'entêter malgré la pollution de l'eau. Le Plan Climat va, également, être soumis à la consultation.
Avec quelle ambition ?
DB : Si on ne corrige pas le projet d'une 2x2 voies à 110 km/h - susceptible de drainer un grand nombre de camions -, on sera hors des clous par rapport au Plan Climat.
Vous préconisez une limitation de vitesse ?
DB : Une déviation à 90 km/h, voire 70 km/h, c'est impensable et très peu cohérent. Mais pour être honnête, je dirais que notre priorité va à la protection de l'eau, la biodiversité, les couloirs écologiques. Par contre, en regard de tous les ajustements nécessaires, le chantier risque de rester en l'état un bon moment.
Des ajustements qui détermineront la nature de l'enquête publique !
DB : Si les griefs soulevés par l'Autorité départementale ne sont pas corrigés, c'est sûr qu'ils vont ressortir lors de la consultation publique. Donc, raison supplémentaire pour faire preuve de vigilance tout en soulignant quelques évolutions de taille.
Lesquelles ?
DB : Longtemps, les services de l'État ont fait figure de maître d'ouvrage et de responsables de la police de l'eau. Donc, ils étaient à la fois juge et partie. Depuis, on a mis un terme à ces mauvaises pratiques. On les a abandonnées, c'est une source de progrès...
Déviation sud-ouest d’Évreux : stop ou encore ? L'enquête publique est en cours
Lundi 12 avril 2021 à 17:12 - Par Laurent Philippot, France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure)
L'enquête publique sur le volet environnemental d projet de réalisation de l'aménagement de la déviation Sud-Ouest d’Évreux se termine le 19 avril 2021. À quelques jours de l’échéance, partisans et adversaires se mobilisent pour faire valoir leurs arguments.
À Rouen, il y a le contournement Est, à Évreux, il y a la déviation Sud-Ouest, un peu plus de sept kilomètres et une histoire d'eau. Le débat se transforme bien vite en pour ou contre la déviation. Jusqu'au 19 avril 2021, les citoyens sont appelés à donner leur avis sur le volet environnemental et la protection de la ressource en eau, notamment sur les points de captage à Arnières-sur-Iton. L’association Évreux Nature Environnement, qui avait saisi la justice, est inquiète et lance l'alerte : "Pendant la phase travaux, lorsqu'il va falloir mettre des piliers pour soutenir l'ouvrage, certains vont être dans le périmètre rapproché" indique la présidente Danielle Biron qui s'interroge : "La nappe phréatique est affleurante, tout a-t-il été bien pris en compte ? Il va falloir creuser et on a peur que le toit de la nappe soit percé, ce qui entraînerait un arrêt en approvisionnement en eau potable". Le maire adjoint d’Évreux en charge de l'environnement et de la qualité de vie se veut rassurant : "Un travail conséquent a été mené. On a quand même fait une usine de traitement à Arnières pour préserver la ressource en eau. On maintient les corridors de biodiversité pour le déplacement normal des animaux. Nous avons travaillé sur les batraciens et sur les chauves-souris. Deux stations de végétaux remarquables vont être déplacées" défend Nicolas Gavard-Gongallud.
Moins de camions et moins de bouchons ?
Selon les élus favorables au projet, un chantier à 115 millions d'euros pour l'attractivité du territoire, 3.300 camions passent par jour dans Évreux alors qu'ils pourraient emprunter la déviation sud-ouest une fois terminée. Les camions, c'est le problème quotidien de Virginie : "Ça nous secoue énormément la maison. On n'en peut plus. On attend la déviation avec grand plaisir et impatiemment pour qu'on puisse vivre un peu plus sereinement au niveau du bruits surtout" explique la riveraine qui habite la maison à l'angle des boulevard des Cités-unies et Modeste-Leroy. Nicolas Gavard-Gongallud abonde : "On parle aussi de qualité de l'air. Dans Évreux, le passage récurrent des poids-lourds toute la journée sur des axes qui sont compliqués à la circulation contribue à une qualité de l'air moindre".
Si on n'arrivait pas à reprendre les travaux, ce serait l'enterrement pur et simple de la déviation - Nicolas Gavard-Gongallud
Des arguments qui ne convainquent pas Danielle Biron, "déplacer la pollution, ce n'est pas une solution" pour la présidente d’Évreux Nature Environnement. L'ancien maire de Saint-Sébastien-de-Morsent lui n'en peut plus des bouchons dans sa commune le matin : "Si vous voulez partir à 7h30 7h45, vous mettez trois quarts d'heure pour descendre. Le bouchon va de la mairie de Saint-Sébastien au carrefour de Cambolle". Yves Calonnec, membre d'Évreux Nature Environnement, a bien une solution : "C'est essentiellement des conducteurs seuls dans leur voiture. On résoudra le problème des embouteillages avec du transport collectif et avec un glissement des horaires de début et de fin de travail".
L'enquête publique préalable à l'autorisation environnementale concernant le projet de réalisation de l'aménagement de la déviation Sud-Ouest d’Évreux se termine le 19 avril 2021 à17h00 (voir les documents sur: https://www.eure.gouv.fr/Politiques-pub ... ion-Evreux). Les commissaires-enquêteurs se tiennent à la disposition du public lors de permanences en mairie à :
Saint-Sébastien-de-Morsent, mercredi 14 avril, de 9H00 à 12H00 et de 14H00 à 17H00
Parville, jeudi 15 avril, de 14H00 à 17H00
Évreux, samedi 17 avril, de 9H00 à 12H00 et lundi 19 avril, de 14H00 à 17H00
Le public peut également faire part de ses observations sur le registre numérique mis en ligne :
https://www.registre-numerique.fr/devia ... est-evreux
Évreux. Déviation sud-ouest : six élus appellent les partisans du contournement à se mobiliser
À quelques jours de la fin de l’enquête publique préalable à la reprise des travaux de la déviation, six élus d'Évreux (Eure) appellent la population à défendre le projet.
Xavier Hubert, Bruno Groizeleau, Nicolas Gavard-Gongallud, Diane Leseigneur, Stéphanie Auger et Karène Beauvillard appellent la population à se mobiliser pour prendre position en faveur de la déviation sur le registre d’enquête publique ouvert en mairie d'Évreux (Eure).
Par Charles Giovacchini Publié le 15 Avr 21 à 11:30 mis à jour le 15 Avr 21 à 10:32
À moins d’une semaine de la fermeture des registres, ouverts en mairie depuis le 16 mars 2021, Nicolas Gavard-Gongallud, adjoint à la mairie d’Évreux (Eure) à la Sécurité et la Qualité de vie, sonne l’ordre de mobilisation générale. Le temps presse. Il reste quelques jours avant la fin de l’enquête publique ouverte pour permettre la réouverture du chantier de la déviation sud-ouest de la cité ébroïcienne.
On entend souvent la minorité des contres, jamais la majorité des pour. Il faut que les personnes qui sont violemment impactées par la circulation puissent donner leurs avis. Nicolas Gavard-Gongallud Adjoint à la mairie d'Évreux
À l’angle de l’avenue Modeste-Leroy et du boulevard des Cités Unies, dans le bruit quasi-incessant des poids lourds, ils sont six à passer la même consigne. Six élus avec chacun leurs arguments pour plaider en faveur de la reprise urgente des travaux.
Moins de poids lourds en centre-ville
Élue régionale, Karêne Beauvillard évoque le retard pris par la ville alors que « les grandes villes normandes ont saisi les opportunités pour qu’il n’y ait plus de poids lourds dans leurs centres-villes ». Alors, pour mettre fin à la circulation des poids lourds, gagner en « bien-être au quotidien » et « permettre de développer les modes de déplacement doux », il « ne faut pas laisser la place aux opposants ».
Fin des nuisances, sécurisation des grands axes, gain de fluidité pour les transports en commun, le contournement est une évidence pour Diane Leseigneur. D’autant que, selon son collègue adjoint en charge de l’environnement, « tout a été pris en compte » pour limiter l’impact de la deux fois deux voies sur la biodiversité et protéger la ressource en eau.
25 ha ont été déboisés, on va faire le double en replantation. Des zones humides vont être aménagées. Rarement un projet a été aussi bien pensé en la matière. Xavier Hubert Vice-Président d'Évreux Portes de Normandie
Pour en finir avec les bouchons
Conseiller départemental du canton sud d’Évreux, le maire des Baux-Saint-Croix Xavier Hubert évoque les 7,5 M € déjà engagés par le Département et un coût total qui est passé de 100 M € à 115 M €, sans compter les pénalités de retard qu’il faudra payer aux entreprises contraintes de s’arrêter en chemin.
« Si les travaux ne reprennent pas, ce sera une catastrophe », résume Bruno Groizeleau, pressé d’en finir avec un projet vieux de 50 ans qui, selon lui, mettra un terme aux bouchons qui chaque matin se forment entre Saint-Sébastien et le carrefour de Cambolle à Évreux.
Les chefs d’entreprise impatients
En charge du développement économique à l’agglomération, Stéphanie Auger parle au nom des chefs d’entreprise. Impatients, ils se préparent, avec la CCI et leurs organisations professionnelles, à apporter leurs contributions à l’enquête publique.
Pour défendre un projet qui viendra alléger le transit des 3 300 poids lourds qui traversent chaque jour la ville ; qui facilitera le déplacement des salariés installés à l’ouest vers les bassins d’emplois à l’est. « Il reste une semaine, cette enquête publique est extrêmement importante, il faut que tous ceux qui sont pour la déviation se mobilisent. »
Les registres d’enquête seront ouverts une dernière fois en mairie d’Évreux, le lundi 19 avril 2021 de 14 h à 17 h. Les observations et propositions peuvent également être déposées sur le registre numérique (anonymat possible) via le site internet de la CCI ou par mail à deviation-sud-ouest-evreux@mail.registre-numerique.fr, jusqu’à lundi également.
Mis en ligne le 18/10/2021 à 16:45
Eure. 2x2 voies entre Évreux et Chaufour-lès-Bonnières : pas avant 2031
Le dossier de l’infrastructure routière entre la capitale euroise et l’accès à l’autoroute A13 va ouvrir le chapitre de la concertation des parties concernées et du grand public. Une certitude, le projet annoncé pour 2028 est d’ores et déjà repoussé
La portion de mise en 2x2 voies entre Évreux et Chaufour-lès-Bonnières est longue de 21,2 km - (Image Région Normandie)
Relancé en 2018 par Hervé Morin et Guy Lefrand, le projet de passage intégral à 2x2 voies de l’axe Évreux-Chaufour-lès-Bonnières devait prendre dix ans. Dans un communiqué publié hier lundi 18 octobre 2021, la Région Normandie parle d’un début de travaux en 2027 et confirme une mise en service en 2031. Après une phase d’études pour laquelle 3,5 M€ avaient été mobilisés par la Région, le dossier de ces 21,2 km à aménager ouvre un nouveau chapitre.
Le sort de cette infrastructure routière est désormais entre les mains de la Commission nationale du débat public. Cette instance a missionné Caroline Werkoff et Jean-Louis Laure pour mener la phase de concertation préalable. Les parties prenantes et le grand public seront invitées à donner leur avis sur le projet, selon un calendrier qui n’a pas encore été dévoilé. Une phase de consultation avait déjà eu lieu en 2019, notamment auprès des maires des communes traversées par l’actuelle route nationale 13.
Plusieurs scénarios sont retenus. L’un propose la mise à 2x2 voies sur l’ensemble du tracé, la création de cinq échangeurs et un raccordement à l’A13 (avec trois options possibles) ; l’autre ne comporte que deux échangeurs et la création d’un nouveau tracé, au nord de la commune de Chaufour-lès-Bonnières, pour rejoindre l’A13. En fonction des options retenues après la concertation, le budget des travaux est estimé entre 97 et 260 M€. Si la Région Normandie conservera la maîtrise d’ouvrage jusqu’à la mise en service, la Société des autoroutes Paris-Normandie prendra à sa charge le contournement de Chaufour-lès-Bonnières, connu dans le projet sous l’appellation de « barreau autoroutier ».
colvert a écrit:Dans un communiqué publié hier lundi 18 octobre 2021, la Région Normandie parle d’un début de travaux en 2027 et confirme une mise en service en 2031.
colvert a écrit:En fonction des options retenues après la concertation, le budget des travaux est estimé entre 97 et 260 M€.
colvert a écrit:la Société des autoroutes Paris-Normandie prendra à sa charge le contournement de Chaufour-lès-Bonnières, connu dans le projet sous l’appellation de « barreau autoroutier ».
2x2 voies entre Évreux et Chaufour : la concertation commence le 5 septembre
Le projet de 2x2 voies entre Évreux et Chaufour passe un énième cap avec l'ouverture de la concertation qui aura lieu du 5 septembre au 23 octobre pour un bilan le 1er décembre.
Une étape décisive vient d’être franchie vers la réalisation de la 2 X 2 voies entre Evreux et Chaufour-les-Bonnières.
Un pas de plus sur la longue route de la 2X2 voies entre Évreux et Chaufour-lès-Bonnières. ©Ch. G
Par Cyrill Roy Publié le 5 Sep 22 à 17:39
La route est longue, mais le sujet avance : la date de lancement de la concertation pour le projet d’aménagement de la 2×2 voies sur la RN13 entre Évreux et Chaufour-lès-Bonnières (Yvelines) a été fixée au 5 septembre 2022. « Organisée sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), la concertation qui s’ouvre offre à chacun l’opportunité d’échanger et de débattre sur le bien-fondé du projet, d’enrichir les scénarios d’aménagement envisagés et les orientations futures. En ce sens, elle constitue un point d’étape important dans le processus de décision », développe la Ville dans un communiqué.
Les Eurois sont invités à s’informer sur le sujet en consultant le site RN13-evreux-chaufour.fr, puis à donner leur avis à travers un dépliant d’information avec coupon-réponse qui sera prochainement diffusé, sur le site dédié, par mail à rn13-evreux-chaufour@normandie.fr ou par courrier à l’attention de la Région Normandie.
« L’ensemble des contributions, du 5 septembre au 23 octobre 2022, sera pris en compte dans le bilan de cette concertation préalable », promet la Ville. La restitution est prévue le 1er décembre pour le lancement d’une concertation continue en janvier 2023.
Trois scénarios sur la table
Sur 338 km de voies entre Paris et Cherbourg, la portion de la RN13 concernée par le projet d’aménagement représente 23,5 km. « Cette route est marquée par un trafic important et présente un caractère d’insécurité avec trente-trois accidents répertoriés entre 2014 et 2020 », rappelle la Région Normandie, qui pilote les opérations avec les services de l’État et la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN).
Trois scénarios ont déjà été imaginés quant à l’avenir de l’axe routier et peuvent être consultés en détail sur le site internet dédié. Le premier est un aménagement minimal qui consiste à remettre à niveau la RN13 sans passer à une configuration 2×2 voies tout en allongeant les créneaux de dépassement et en supprimant dix-huit carrefours.
Le deuxième scénario se penche sur une mise en 2×2 voies de la portion avec surpression des carrefours et accès directs tout en contournant Chaufour-lès-Bonnières. Le dernier scénario est calqué sur le précédent tout en prévoyant moins d’échangeurs.
Entre 95 et 265 millions d’euros
Dans tous les cas, une piste cyclable et un nombre d’aires de covoiturage variant selon l’hypothèse choisie sont au programme.
Parmi les arguments avancés pour privilégier les deux derniers scénarios, le trafic dense que subit Chaufour-lès-Bonnières au quotidien. La déviation de la commune pourrait le faire diminuer jusqu’à 70 % et de supprimer la quasi-totalité des camions.
Mais le coût des aménagements ne sera pas le même selon le projet retenu. Indépendamment de la flambée des prix dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, ces coûts peuvent varier du simple au triple, étant estimés entre 95 et 265 millions d’euros. Un argument qui peut avoir du poids.
Et si les différents acteurs semblent décidés à passer à la vitesse supérieure, les travaux ne sont pas près de commencer : la phase d’étude et de participation du public devrait durer jusqu’à 2026, avec un début de chantier en 2027 et une mise en service progressive jusqu’en 2031.
Plusieurs rendez-vous sont programmés au 5, rue du stade, au Vieil-Évreux. Réunion de lancement le 13 septembre à partir de 18 h 30 ; réunion thématique sur les enjeux agricoles et fonciers le 4 octobre à partir de 18 h 30 ; atelier participatif (sur inscription) sur les mobilités alternatives le 18 octobre à partir de 18 h 30.
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