G.E. a écrit:Pour le reste, le trafic n'est pas assez important pour justifier une 2*2 voies de l'A75 à Aurillac, d'autant plus que la route est très encaissée.
G.E. a écrit:.
Avec de l'ambition, la RN122 pourrait devenir une VE à l'Espagnole avec créneaux et dénivellation intégrale. Mais nous sommes en France et, pour son désenclavement, Aurillac regarde plus vers Brive (pour le train) et Tulle (pour la route) que vers Clermont...
La Montagne a écrit:Projet de déviation de la ville, acte II
Près de trois ans après l'arrêt du chantier, à la suite d'une décision de la cour administrative d'appel de Lyon, le Conseil général vient de déposer en préfecture un nouveau dossier relatif à l'aménagement d'une rocade contournant Saint-Flour, en vue de l'ouverture d'une enquête d'utilité publique. Le projet comprend six variantes. Son coût est estimé à 21,5 millions d'euros. « Pour nous, un projet identique à celui annulé sera à nouveau voué à l'échec », a prévenu Michel Chantry, à l'origine, avec son association d'opposants, de l'abandon de la première procédure.
La Montagne a écrit:Un avenir routier qui s'éclaircit... un peu
Et si une RN 122 complètement en 2x2 voies n'était plus une utopie ? En inscrivant cette possibilité dans le nouveau Schéma national des infrastructures de transport, l'État a éclairci l'avenir cantalien. À l'échéance d'une génération quand même.
Arnauld Pasquier
Exit l'ancien Schéma national des infrastructures de transport, vilipendé par le sénateur Jacques Mézard (La Montagne du 13 octobre). Le document, préconisations de l'État en la matière pour les 30 à 40 ans à venir, oubliait totalement le Massif Central. Désormais, vive la nouvelle mouture du SNIT qui prend mieux en compte l'accessibilité routière des territoires enclavés. Donc le Cantal, via la RN 122 qui pourrait « éventuellement être mise complètement en deux fois deux voies à terme » entre Massiac et Figeac. Le document ne dit pas, en revanche, comment éviter que la patrie de Champollion ne soit le cul-de-sac de la seule route nationale qui traverse le Cantal...
Mais qu'on ne se berce pas d'illusions. Le conditionnel, ainsi que les précautions sémantiques indiquent bien que ce n'est pas demain la veille. « Il ne faut pas faire rêver les gens, tempère Jacques Mézard. Mais c'est une ouverture ».
Une ouverture capitale, car désormais gravée dans le marbre. « Il fallait impérativement qu'un axe de désenclavement du Cantal apparaisse dans ce document, qui fera foi pour les 30 ou 40 prochaines années. L'idée était qu'on ne puisse pas nous dire dans 5, 10 ou 15 ans, si une fenêtre s'ouvre : "non, ce n'est pas possible, car pas inscrit dans le Schéma. » Bref, il ne fallait pas « fermer la porte à l'espoir ».
C'est pourquoi le Sénat a constitué un groupe de travail sur le SNIT, car le Cantal n'était pas le seul secteur oublié. Ce collège, auquel participait un sénateur du groupe RDSE (groupe de Jacques Mézard), a rectifié le tir, pour tendre vers une vraie équité des territoires, un des credo du SNIT. Suite aux travaux de ce groupe, une nouvelle version du Schéma a été proposée le 27 janvier.
« Plusieurs évolutions notables y ont été intégrées, se réjouit le sénateur cantalien, en particulier s'agissant de la route. Car le Grenelle de l'environnement, en prévoyant un transfert des flux routiers et aériens vers le ferroviaire et le maritime, a massacré le volet routier. » C'est pourquoi le Sénat a souhaité que l'avant-projet de Schéma des infrastructures de transport s'intéresse au réseau des routes.
La nouvelle mouture s'est penchée sur « une meilleure prise en compte des enjeux liés à l'amélioration de l'accessibilité des territoires dont les populations souffrent de l'enclavement ». Ainsi, certains secteurs des Pyrénées, des Hautes-Alpes, de l'Ardèche (« des liaisons qui correspondent à des enjeux de désenclavement notamment - mais pas uniquement - des territoires de montagne ») ont-ils vu leur avenir s'éclaircir.
Reste à trouver les financements. Les propos tenus par le secrétaire d'État Patrick Mariani, en lieu et place de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie et des Transports et en réponse à l'intervention de Jacques Mézard le 15 février au Sénat, ne laissent que peu de doute. Il sera demandé aux collectivités publiques de mettre, profondément, la main à la poche.
Mais, à échéance d'une génération, pas moins selon l'estimation de Jacques Mézard, le rêve n'est pas interdit.
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