« Vous avez en face de vous une représentante de l’État qui n’est pas une militante contre le projet de déviation mais qui doit prendre une décision la plus sécure pour ne pas être mise en doute devant un juge administratif »
Cet argument a pour sûr de la valeur, d'autant que les anti chercheront toutes les failles possibles. Toute faiblesse de l'Etat (et il y en a hélas beaucoup) est une force pour eux.
Mais il ne doit pas exonérer l'Etat (et donc sa représentante) d'une sérieuse remise en question avec s'il le faut de l'auto-critique et surtout de l'action :
- La déviation Est de Vesoul avait reçu une
DUP en 2002, devenue caduque faute d'engager les études détaillées puis les expropriations. C'est donc bien que le projet est quelque part d'utilité publique.
- La concertation a-t-elle été bien menée et expliquée sur un projet de surcroît modeste par rapport à celui de départ (seulement 2 voies, des carrefours à niveau inappropriés, alors que le reste de l'itinéraire sera une 2x2 voies dénivelée) ? On parle de la RN57, un axe inter-régional et européen, et de la déviation d'une préfecture d'un territoire largement enclavé. Autant de raisons d'en faire une priorité.
- Et que propose l'Etat pour être au service de ce territoire qui fait déjà beaucoup pour ses routes et supplée largement un Etat défaillant dans l'aménagement de la RN57 ? Rien ! La colère des élus est totalement légitime, eux qui font beaucoup.
Alors, au travail pour relancer les études, financer les routes, etc.