Le Télégramme a écrit:Axe Triskell. Les élus veulent rencontrer François Goulard
Jean-Pierre LeRoch, maire de Pontivy (56), et GérardHuet, maire de Loudéac, viennent d'adresser un courrier à François Goulard, président du conseil général du Morbihan pour obtenir un rendez-vous et faire avancer l'axeTriskell.
L'axe Triskell. Dans le Centre-Bretagne, le sujet est un vrai serpent de mer. Et il est certainement des périodes plus favorables à la sortie du dossier. C'est le cas actuellement. Jean-Pierre Le Roch, maire de Pontivy, et Gérard Huet, maire de Loudéac, avec Guy Le Helloco, président de la Cidéral, viennent donc de cosigner un courrier adressé au président du conseil général du Morbihan pour décrocher un rendez-vous. «Je n'ai jamais vu ça, dit Jean-PierreLeRoch. Après trois essais, notre demande n'aboutit pas». Il y a cinq mois environ, il faisait part aux services du président du Département de sa volonté de le rencontrer puis a réédité sa demande de la même manière, quelques semaines plus tard, avant de le rappeler plus officieusement à un représentant du cabinet présidentiel. Sans réponse aucune. Par cette nouvelle demande appuyée, ils comptent bien rencontrer François Goulard et comprendre pourquoi depuis dixans, cette route qui doit traverser le Centre-Bretagne et relier Saint-Brieuc à Vannes n'a pas avancé de manière significative. Les conseils généraux du Morbihan et des Côtes-d'Armor sont maîtres d'oeuvre de l'opération, le conseil régional, co-financeur. Actuellement, sur une longueur de 170km, 110 kilomètres sont à quatre-voies. Le programme est achevé entre Pontivy et Loudéac mais il reste encore à réaliser 8km entre Lorient et Pontivy, près de 20km entre Loudéac et Saint-Brieuc et 35km entre Pontivy et Vannes.
Une menace sur les emplois
«Notre objectif est de développer la compétitivité des entreprises et d'assurer l'emploi, commente le maire de Pontivy. Nous avons pour cela une fiscalité favorable mais le plus gros handicap de la filière, c'est la route et là, ça ne dépend pas de nous. C'est un axe stratégique pour le Centre-Bretagne. Il n'y a pas d'économie prospère sans industrie et pas d'industrie sans infrastructures. L'absence de quatre-voies menace nos emplois», commente-t-il, appuyé dans ses propos par son homologue loudéacien. Les édiles souhaitent que dans leur département respectif, le Centre-Bretagne soit traité «comme le littoral et que d'avoir des routes modernes, c'est le minimum».
De report en report
«Quand on reprend les dossiers, on remarque que, dans le projet, il y a eu un vrai coup d'accélérateur à la fin des années 90-début2000, du temps de Jean-Charles Cavaillé. Depuis, plus rien», dénoncent-ils. Et de citer en sortant des archives, les annonces de travaux et de délais. «En1997, c'était le programme routier prioritaire et tout devait être terminé pour aujourd'hui. Tout était préfinancé et on ne voit rien venir», s'inquiètent les élus. «En 2001, on nous annonçait que la partie Loudéac-Uzel devait être terminée en 2006. Il n'y a eu que quelques kilomètres de faits», regrette Gérard Huet. D'autant que, désormais, ils n'ont plus d'échéancier: «On va de report en report», ajoute Henri Le Dorze, conseiller général. Les deux maires redisent aussi, dans l'optique «de peser plus fort», leur volonté de créer une communauté d'agglomération Pontivy-Loudéac.
Le chantier du conseil général du Morbihan s’installe au Pont du Loch, sur la commune de Locmaria-Grand-Champ, dans le cadre des travaux de mise en 2X2 voies de la RD 767, entre Vannes et Pontivy (axe Triskell). La durée prévisionnelle de réalisation de cette nouvelle phase est de 12 mois, à compter du 4 juin. Le coût du chantier est estimé à 2 millions d'euros. Les travaux nécessitent la mise en place d’une voie parallèle Est, qui assurera l’itinéraire de déviation à partir de septembre, entre l’échangeur de Collec et le sud de Colpo.
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