http://www.dir.atlantique.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DIRA_RA_2015_4eweb.pdf
Inscrite au CPER 2015-2020 pour un montant de 40 M€, l’opération de mise à 2 x 2 voies de la RN141 entre La Vigerie et Villesèche permettra d’éviter ces agglomérations grâce à 5,5 km de voie nouvelle dont la réalisation a été différée afin d’assurer une parfaite compatibilité avec la ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux dont les travaux sont en cours d’achèvement. L’interruption de l’opération pendant plusieurs années a conduit à reprendre en 2015 les études de conception détaillée réalisées antérieurement afin d’adapter les caractéristiques de l’infrastructure aux contraintes actuelles. Les études et les procédures, que pilote la DREAL Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes avec l’appui de la DIR Atlantique, devraient aboutir en 2016 et permettre le démarrage des travaux.
http://www.agcognac.com/enavantlacharente/2016/02/05/rn-141-lamenagement-en-2x2-voies-entre-la-vigerie-et-villeseche/
Les travaux d’aménagements en 2 X 2 voies de la portion Villesèche – La Vigerie à L’Ouest d’Angoulême débutent dès….2016. Ils sont le fruit de la contractualisation entre l’Etat, la Région, le Grand-Angoulême, la Communauté de communes de Grand Cognac et le Département. D’un montant total de 40M€, le Département y investit 21M€. La mise en service de ce tronçon est prévue pour mi 2019.
Mais il risque d'y avoir un contre-temps pour un démarrage effectif en 2016 de la section La Vigerie - La Villesèche si l'absence de contribution de GrandCognac est absente :
http://www.charentelibre.fr/2016/03/01/saint-yrieix-la-vigerie-grandcognac-ne-veut-plus-payer,3020227.php
La révélation par CL que GrandCognac s'apprête à voter jeudi soir une délibération pour refuser d'apporter sa quote part de 3 millions d'euros aux travaux de doublement de la RN 141 à la sortie d'Angoulême entre Saint-Yrieix et La Vigerie (lire ci-dessous) fait du bruit dans le Landerneau politique.
Comme prévu, Michel Gourinchas a reçu ce mercredi matin un coup de fil de François Bonneau, furieux. Ce qui a amené le président de GrandCognac à dévoiler le dessous des cartes, lors d'un entretien téléphonique à CL: "Cette délibération, c'est surtout un coup de gueule", avoue-t-il. Bien sûr que nous sommes favorables à ces travaux".
Pour Michel Gourinchas, l'objectif est de dire son mécontentement sur la méthode: "C'est vrai qu'en tant que conseiller régional, j'ai voté ce chantier dans le cadre d'un programme global. Mais je n'avais pas regardé les annexes qui prévoient notre participation de 3 millions d'euros. Mais contrairement à GrangAngoulême, nous n'avons pas participé aux discussions, malgré mes demandes". Il s'étonne également que les autres collectivités concernées, comme la CDC de Jarnac, n'aient pas été mises à contribution.
S'il maintient son refus pour cette année, Michel Gourinchas se dit prêt à régler sa note en 2017: "On sera alors en communauté d'agglomération". Justement après avoir fusionné avec Jarnac!
De son côté, Noël Belliot s'étonne de ce qu'il estime être "une incroyable légèreté" et "une faute politique inexcusable" de la part de Michel Gourinchas. Il l'invite à retirer sa délibération: "Les élus du Cognaçais doivent avoir pour première priorité le désenclavement de notre territoire et comprendre que GrandCognac est le premier bénéficiaire de l’aménagement en question, bien avant la Comaga (NDLR: devenue GrandAngoulême depuis de nombreuses années) qui finance pourtant à hauteur de 5 millions d’euros.
"Une opération coûteuse, mais qui comparée aux 40 millions d’euros des Vauzelles et la construction d’un centre aquatique ou à la construction d’un pont pour relier la zone d’Auchan à celle du Mas de la Cour - Bellevue pour 1,6 million d’euros n’apparaît inaccessible à l’une des communautés de communes les plus riche de France."
Son collègue conseiller général Jean-Hubert Lelièvre en rajoute un peu: "Les bras m'en tombent. Il y a des sujets fondamentaux pour le territoire, cette RN 141 en fait partie. On ne peut pas jouer contre son camp dans ce dossier Je ne vois pas comment Michel Gourinchas a pu passer à côté de ce sujet. C'est une amnésie pour le moins gênante. J'espère que cette position ne fera pas reculer l'Etat".
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Coup de calcaire? Début de bras de fer? Ou tentative de dernière minute d’économiser en force? Alors que les travaux de doublement de la RN 141 entre Saint-Yrieix et La Vigerie sont annoncés pour le printemps, avec une première phase sur les ouvrages d’art, les élus de GrandCognac s’apprêtent à jouer un drôle de tour à ce chantier attendu depuis 15 ans: ce jeudi, en conseil communautaire, ils devraient refuser de cofinancer à hauteur de trois millions d’euros l’aménagement de la RN 141 entre Villesèche et La Vigerie.
Une sacrée épine dans le financement du chantier, estimé à 40 millions d’euros. Depuis l’origine, il est prévu une participation du Département à hauteur de 21 millions, de l’Etat pour huit millions, GrandAngoulême pour cinq millions, la Région et GrandCognac pour trois millions chacun.
Michel Gourinchas jure pourtant: «Nous n’avons jamais été abordés par qui que ce soit. Nous découvrons par un courrier (du 9 décembre, ndlr) que GrandCognac doit payer trois millions d’euros. Nous sommes mis devant le fait accompli alors que ce désenclavement du territoire était normalement la contrepartie de notre financement de la LGV.»
Ces chiffres ne sont pourtant pas nouveaux. Et le contrat de plan, qui a permis la construction de ce financement, a été âprement négocié entre avril et fin 2014. Il a aussi été présenté, officiellement par Manuel Valls à Poitiers en mai 2015. En présence de Michel Gourinchas, président de GrandCognac depuis avril 2014 et conseiller régional de 2004 à décembre dernier. Une casquette qui a de l’importance, le plan Etat-Région ayant fait l’objet de plusieurs débats au sein de l’hémicycle régional.
«Je suis passé au travers»
Or, pour expliquer leur refus, les élus de GrandCognac arguent d’un manque d’information, alors qu’ils devaient débloquer 487.500 euros dès cette année. Dans la délibération, qui sera étudiée ce jeudi, est écrit: «Nous ne pouvons qu’être surpris d’être appelés à financer sans qu’il n’y ait eu la moindre concertation sur le sujet.» D’autant plus étonnant que le 20 novembre dernier, la commission permanente du conseil régional de Poitou-Charentes, dont faisait partie Michel Gourinchas, a validé les opérations et les financements du contrat de plan Etat-Région, dont ceux de La Vigerie. Dans les documents mis à disposition des élus, il est parfaitement établi que GrandCognac s’engageait à financer les travaux à hauteur de trois millions.
Colère de Bonneau
«Pour dire les choses franchement, je suis passé au travers de cette délibération...» Mais cela ne change pas le fond du problème, selon lui: «Ce n’est pas GrandCognac qui bloque le projet puisque ce projet est déjà bloqué et repoussé aux calendes grecques. Nous sommes aujourd’hui dans une négociation et nous n’acceptons pas de devoir payer le même montant que la Région, nous qui sommes la seule communauté de communes à cofinancer. On veut payer le juste prix et ça doit se renégocier.» Michel Gourinchas joue sur les mots: GrandAngoulême paie cinq millions, mais c’est une agglo.
Informé de la délibération que les Cognaçais s’apprêtent à voter, François Bonneau, le président du Département, ne décolère pas. «Je ne comprends pas du tout! Je vais leur écrire. Les travaux doivent démarrer selon l’Etat au printemps. Le terrassement doit débuter l’an prochain. On ne peut pas commencer avec une interrogation de trois millions! Qui va les financer?» Et de prévenir que ce ne sera pas le Département, qui intervient déjà à hauteur de 21 millions. «C’est plus de la moitié.»