G.E. a écrit:Elle souligne également un fait bien connu : la mise en concession fait perdre beaucoup de temps !
Ce n'est pas exactement ce que la Cour a dit. Elle a simplement signalé que, depuis que la décision de concéder l'axe a été prise, la procédure a déjà pris un retard de « deux à trois ans ». Autrement dit, on aurait dû aller beaucoup plus vite pour passer des intentions aux actes. C'est juste une question de priorité : qu'est-ce qui est le plus important, respecter toute la procédure administrative à la lettre ou sauver des vies ?
Sur le plan des délais d'exécution, tout le monde sait très bien que, dès que le contrat de concession sera signé, les choses iront très vite.
Par contre, pour la Saône-et-Loire, la Cour souligne que l’achèvement de la mise à deux fois deux voies pourrait prendre encore une douzaine d’années, ce qui est beaucoup plus long que pour la partie concédée dans l'Allier alors qu'il n'y n'y a que 70 km à traiter. Je ne comprends pas que la Cour n'en tire pas la conclusion claire que la décision de ne pas concéder cette partie de l'axe a été une erreur grave, compte tenu de sa dangerosité. Le délai de mise en concession n'aurait pas été plus long et l'exécution aurait été beaucoup plus rapide.
JSL a écrit:Pour les ministres une « mise à jour complète de l’évaluation socio-economique » ne se justifie donc pas.
Toutefois, en lien avec la recommandation de la Cour, le ministère consent à produire "d’ici mi-2019" une« actualisation du diagnostic de sécurité routière de la RCEA, afin de dénombrer plus précisément l’accidentologie constatée et de l’analyser afin d’éclairer la priorisation des sections restant à aménager »
Alors là, je tombe des nues ! On sait que c'est un des axes les plus dangereux de France et personne ne s'occupe de suivre en permanence l'accidentologie ???? Et il faut plus d'un an pour mettre à jour le diagnostic sécurité !!! A quoi sert donc toute l'organisation administrative du ministère ?