La N.R., Pascal Denis a écrit:L'horizon s'éclaircit pour le futur périphérique nord-ouest de l'agglomération tourangelle. Hier, le Conseil d'État a rejeté la requête en référé suspension déposée au début du mois d'octobre par l'Association de sauvegarde de la vallée de la Choisille.
En lançant cette torpille juridique, les opposants au projet du conseil général espéraient bien stopper net les travaux du futur boulevard périphérique engagés au printemps dernier avec la construction d'un nouveau pont sur la Loire à Saint-Cosme. Avec l'aide d'un cabinet d'avocats spécialisés, ils avaient déployé une batterie d'arguments portant aussi bien sur la préservation de l'environnement, les risques d'inondations, la sous-évaluation des coûts du chantier et « l'incohérence » du projet.
L'offensive portait tous azimuts mais elle n'a pas atteint son but. Dans son ordonnance, le Conseil d'État renvoie sèchement les requérants à leurs études en soulignant qu'«aucun moyen invoqué n'est propre à créer un doute sérieux quant à la légalité du décret ». Selon la haute juridiction, le conseil général s'est bien attaché à respecter toutes les règles de la procédure. « Le projet contesté comporte des avantages certains et les inconvénients qu'il entraîne ne sont pas de nature à lui retirer son utilité publique » note le juge en soulignant que le futur boulevard périphérique n'est pas comparable à « une autoroute en rase campagne ».
Voilà de quoi conforter les convictions de Marc Pommereau. « Je conçois la réaction de certains mais dans ce dossier, il ne faut pas être dans l'émotionnel. Nous sommes dans une logique de développement pour l'agglo. Il faut assumer. Il n'y a pas d'autre alternative », répète le président du conseil général, sans triomphalisme excessif.
De son côté, l'Association de sauvegarde de la vallée de la Choisille ne baisse pas pavillon. « Il y a d'autres recours possibles. Nous les utiliserons tous ! », prévient le président, Lucien Gosmé, en fustigeant une « décision politique ».
Déjà , les opposants au périphérique nord-ouest évoquent la saisine de la cour européenne de justice. Comme pour l'autoroute A.85 à Langeais. Mais cette fois, le temps presse. Sur le terrain, les engins sont là .
Pascal DENIS
J'avoue avoir un peu de mal. Pas tant pour la motivation (la vallée de la Choisille est effectivement un espace précieux, il y a des questions à se poser quand à la pertinence d'une 2*2 là dedans), mais surtout pour les motifs invoqués devant le conseil d'état. Notamment le coût démesuré des travaux, chose qui ne peut en aucun cas faire arrêter des travaux (sauf bien sûr à constater que la facture a été artificiellement conglée)... Argument d'ailleurs en contradiction avec la protection selon eux insuffisante de l'environnement (une bonne partie des milions vont y aller ...). Et j'ai personellement assez peu apprécié l'argumentaire du cabinet spécialisé en question qui se vantait d'avoir bloqué le passage de l'A85 au nord de Langeais pendant 5 ans pour le compte d'une asso prétendue écologiste qui privilégiait le passage en bord de Loire et du château de Langeais parce que au nord ça traversait trop de zones sensibles (ce qui est vrai, mais rien en comparaison du passage au sud ...).
Bref la voie est libre d'ici au prochain recours.