Les études ont obtenu un financement au PDMI et la solution reste à débattre, entre nouvelle route nationale ou barreau autoroutier. La route nationale a peu de chances d'être financée contrairement à l'autoroute qui pourra être adossée. En contrepartie, le niveau de péage risque de dissuader une partie du trafic de prendre le nouvel axe.
Au niveau communication, il faut à nouveau (et à regrets) attribuer un carton rouge à l'Etat sur ce dossier qui relève de sa compétence (aucune page internet, aucun communiqué), de sorte que l'on n'entend que les opposants à un tracé qui n'est pas fixé. Heureusement, il y a du soutien politique au niveau local.
Sud-Ouest a écrit:Tractage contre la liaison Sarliac-Eyliac
Ce projet est destiné à dévier le trafic, entre l'A 89 et la RN 21
L'association Citoyens en Périgord, qui s'oppose à la construction du barreau autoroutier entre Sarliac et Eyliac, a décidé hier de sensibiliser les automobilistes à sa cause. Les opposants étaient toute la journée au lieu-dit La Roquette, sur la route entre Bassillac et Le Change. Ils arrêtaient les automobilistes à ce carrefour pour les informer du projet et distribuer des tracts. Dans le cadre du plan État-Région, une enveloppe de 250 000 euros a été débloquée pour financer une nouvelle étude sur ce projet de liaison entre l'A 89 et la RN 21. Il s'agit d'un tronçon d'une dizaine de kilomètres qui permettrait de relier directement l'autoroute, depuis Eyliac, à la RN 21, à Sarliac. Il fera office de déviation Est de l'agglomération en supprimant les bouchons réguliers entre Boulazac et Trélissac, où passent plus de 10 000 véhicules par jour, dont de nombreux poids lourds.
« Une autre politique »
Le lancement de cette étude relance l'inquiétude des membres de l'association, qui s'est créée il y a dix ans. « Aujourd'hui, il n'y a pas que des riverains dans notre association », explique le président Thierry Tcholakian. « Nous ne nous battons pas pour que la route passe ailleurs. Nous ne voulons pas de construction d'une nouvelle portion d'autoroute. Nous demandons que les pouvoirs publics lancent une autre politique de transports », détaille le président en évoquant la « solution du ferroutage ». L'association est soutenue par la Sepanso et les Amis de la terre.
Ce projet de liaison Sarliac-Eyliac est un serpent de mer, dont s'était saisie la précédente préfète Béatrice Abollivier. Les études permettront de trouver plusieurs itinéraires, les moins gênants possible pour les riverains. Jacques Auzou, en tant que vice-président du Conseil général chargé des routes et élu du secteur, a expliqué en mars dernier l'enjeu de ce tronçon : « Le premier tracé qui avait été évoqué au droit de Sarliac touchait une cinquantaine de maisons. En traversant à un autre endroit pour passer vers les pommiers du Change et rattraper Eyliac, on ne touchera que deux maisons. »
« Cinquante maisons ou deux maisons, ce n'est pas la question » rétorque Thierry Tcholakian. « Nous voulons des solutions alternatives à la route ».
Ce barreau, qui traverse des collines, est évalué à une centaine de millions d'euros. Le président du conseil général s'était prononcé pour une mise en concession par ASF.