Charente : la sénatrice Nicole Bonnefoy lance une pétition contre les camions sur la RN10
A La Une Angoulême
Publié le 30/05/2019 à 16h41 par Lysiane Larbani.
Sécurité routière, environnement, santé publique... les arguments en défaveur des poids lourds sur la RN10 ne manquent pas Dequier Loïc
La sénatrice du groupe socialiste demande à la ministre des Transports de donner aux élus ruraux la possibilité de réguler le trafic des poids lourds sur cet axe routier très emprunté
Nicole Bonnefoy rebat une nouvelle carte dans son combat contre la circulation des camions sur la RN10 en Charente. La sénatrice PS a lancé, ce mercredi, une pétition sur le site Internet changes.org pour dire "Stop aux poids lourds sur la RN10".
40 000 poids lourds choisissent d’emprunter cet axe routier chaque jour, au lieu de rester sur l’autoroute A10 entre Poitiers et Bordeaux. Cela "pour économiser quelques litres de carburants et une soixantaine d’euros au péage", explique Nicole Bonnefoy.
Cette circulation massive génère un fort sentiment d’insécurité pour les automobilistes. Elle peut aussi être la cause d’importants embouteillages et d’accidents de la circulation. "Cela pose un problème de sécurité routière, de santé publique, et environnementale", martèle l’élue.
Un amendement à l’Assemblée
Le 19 mars dernier, Nicole Bonnefoy avait présenté au Sénat, un amendement dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités. Elle avait à ce moment-là, interpellé la ministre des Transports Elisabeth Borne, afin que les élus de communes rurales, traversées par une nationale et situées à moins de 50 km d’une autoroute, puissent avoir la même possibilité que les villes en mesure de restriction de circulation.
Cela permettrait ainsi, d’empêcher les poids lourds d’accéder à la route nationale. "Une disposition qui ne coûte rien et qui est de bon sens", toujours selon Nicole Bonnefoy.
Un amendement dont la ministre avait demandé le retrait. Il sera repris et examiné en séance publique à l’Assemblée nationale, au début du mois de juin.
jacques43 a écrit:L'axe Bayonne - Bordeaux - Poitiers est véritablement une plaie niveau camions… La voie de droite sur l'A63, la rocade et la RN10 est un entrepôt roulant...
Le président de la région Nouvelle-Aquitaine nous avait pourtant promis que grâce à la LGV on pourrait dégager des sillons sur la ligne classique pour faire du ferroutage.
On attend toujours… un n-ième élargissement des routes, bien-sûr.
RN 10 à deux fois deux voies en Charente : le dernier tronçon ouvert en continu ce jeudi
A La Une Barbezieux Saint-Hilaire
Publié le 19/06/2019 à 19h57. Mis à jour à 20h08 par Olivier Sarazin.
Une vue de la nouvelle portion Touvérac-Chevanceaux, sur la RN10. Olivier Sarazin
Ce jeudi 20 juin, on roulera en continu sur le nouveau tracé, entre Touvérac (16) et Chevanceaux (17). Mais la vitesse sera toujours limitée à 90 km/h.
Enfin ! Les travaux de mise aux normes autoroutières de la RN 10 dans le Sud-Charente se terminent bientôt. Ce jeudi 20 juin, les automobilistes devraient circuler en continu sur le nouveau tronçon à deux fois deux voies Touvérac-Chevancaux (4,8 km), nous apprend un communiqué commun des services de l’État en Nouvelle-Aquitaine et du Conseil régional.
Le texte, diffusé ce mercredi, précise :
"Côté Chevanceaux, les raccordements au nouveau tracé sont achevés depuis le mois de mai 2019. Côté Touvérac ces raccordements sont prévus, sauf intempéries, le 20 juin prochain. À partir de cette date, les usagers pourront circuler en continu sur le nouveau tracé à 2x2 voies."
Attention, la vitesse reste limitée à 90 km/h
Les services de l’État précisent toutefois que "la vitesse autorisée sera limitée dans un premier temps à 90 km/h (au lieu de 110 km/h) sur cette section jusqu’à l’automne prochain". En effet, certaines voies de la nouvelle RN 10 seront ponctuellement neutralisées pour terminer des travaux :
- construction du dernier écran acoustique à Chevanceaux ;
- pose de la signalisation verticale définitive et des clôtures ;
- achèvement du futur échangeur n° 74 (RD 133 Chantillac/Bors-de-Baignes) ;
- rétablissement de la RD 132 et de l’itinéraire parallèle à la nouvelle route..
"Les usagers sont donc invités à faire preuve d’une vigilance particulière, malgré le confort offert par la nouvelle infrastructure, à l’approche et au droit des zones de travaux", dit encore le communiqué de la préfecture de Région et du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Cette opération est inscrite au contrat de Plan État-Région 2015/2020 pour un montant de 68,5 millions d’euros. Elle est cofinancée par l’État (89%) et la Région Nouvelle-Aquitaine (11%). La maîtrise d’ouvrage est assurée par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et la maîtrise d’œuvre par la Direction interdépartementale des routes atlantique (DIRA).
La fin d’un véritable point noir
L’ouverture du tronçon Touvérac-Chevanceaux marque la fin prochaine de l’opération de mise à deux fois deux voies de l’ensemble de la portion Reignac-Chevanceaux, véritable point noir entre l’Europe du Nord et l’Espagne. Sur ce maigre ruban de bitume de 11,4 km, longtemps inadapté au trafic international, se croisent 11 000 autos et 9 000 camions chaque jour. Cela fait plus de trente ans que les Charentais exigeaient que le secteur soit sécurisé !
Après bien des atermoiements, l’État avait enfin sorti le chéquier en 2013. Les collectivités locales – en particulier la Région – l’avaient d’ailleurs bien aidé à tenir le stylo, en apportant de solides participations financières. Le chantier tant attendu pouvait débuter…
En juin 2017, Élisabeth Borne, ministre des Transports, coupait le ruban inaugural de la première section aux normes autoroutières, de Reignac à Touvérac (6,6 km). Restait alors une autre section de 4,8 km à aménager, plus au Sud, entre Touvérac et Chevanceaux. Les travaux débutèrent dès l’automne 2017.
C’est cette section enfin à deux fois deux voies, sur un nouveau tracé, que l’on devrait emprunter en continu dès ce jeudi 20 juin 2019.
La RN 10 entièrement à 2X2 voies à partir de ce jeudi
La vitesse restera limitée à 90 km/h jusqu’à l’automne.
publié le 19 juin 2019 à 19h51, modifié à19h53.
À partir d’aujourd’hui, l’axe Poitiers-Bordeaux, sur la RN 10, est entièrement en 2X2 voies, dans les deux sens. Le dernier tronçon, à hauteur de Touvérac, est désormais achevé et celui de Chevanceaux, en Charente-Maritime, est terminé depuis mai 2019. Attention toutefois, la vitesse autorisée est limitée dans un premier temps à 90 km/h (au lieu de 110 km/h) sur cette section jusqu’à l’automne prochain.
En effet, certaines voies de la flambant neuve RN10 seront ponctuellement neutralisées pour terminer les derniers travaux. Il s’agit notamment de construire le dernier écran acoustique à Chevanceaux, de poser les signalisations verticales définitives et les clôtures. Les services de l’État, appellent les automobilistes à la plus grande prudence, à l’approche de ces zones de travaux. Cette opération, cofinancée par l’État, à 89 % et par la Région, à hauteur de 11 %, a coûté la somme de 68,5 millions d’euros.
Interdiction des camions sur la RN10: un reportage au JT de 20h ce jeudi
Par charentelibre.fr, publié le 12 juillet 2019 à 10h10, modifié à10h15.
Nicole Bonnefoy, la sénatrice de Charente, continue son forcing pour faire interdire la RN10 aux poids-lourds en transit. Alors que plus de 6500 personnes ont déjà signé sa pétition,
Alors que son amendement a échoué une nouvelle fois cette semaine devant le Sénat, elle compte bien revenir à la charge la semaine prochaine. En attendant, elle bat la campagne des médias nationaux. Après France 2, c’est TF1 qui a diffusé un reportage dans son JT de 20h ce jeudi 11 juillet
tanaka59 a écrit:Maintenant que la RN10 est entièrement à 2x2 voies, l'Etat peut-il envisager de concéder cet axe ? Allez disons "A60" pour garder la logique du "0" dans le titre.
Les termes utilisés sont intéressants, voici ce que la théorie économique peut nous enseigner sur cette question.fredo_chato a écrit:Quel est l’intérêt de refiler un bien public à des privés qui viennent s'engraisser sur le dos des automobilistes ? Cet axe doit rester gratuit comme les nombreuses RN bien aménagées à travers le pays (même si toutes ne sont pas finies).
Pour revenir à ce qui se disait plus haut concernant l'écotaxe et le péage des camions, taxer le transit amènera à une augmentation du coût du transport et donc un impact sur le produit final qui sera répercuté sur le coût des marchandises et donc payé par le consommateurs en bout de chaîne.
Dans un cas comme dans l'autre c'est donc bien le client final qui paye...
jerem17 a écrit:Un autre cas analogue se présente actuellement au Tyrol autrichien, où le Land a décidé d'interdire la circulation touristique sur tous les axes secondaires, afin qu'ils se dirigent vers le réseau autoroutier (payant via une vignette). L'objectif ici est de préserver les villages qui n'en pouvaient plus du bruit et de la pollution des voitures.
jerem17 a écrit:Les termes utilisés sont intéressants, voici ce que la théorie économique peut nous enseigner sur cette question.
Le fait que le tracé soit gratuit fait peser sur le contribuable la charge de l'entretien de la voirie, et non sur le client. Ainsi, au risque d’être caricatural, tous les contribuables, même ceux achetant leurs aliments en circuit court, doivent payer pour l'entretien d'une voie dont l'usure est causée principalement par des camions (qui ne leur sont pas utiles vu qu'ils achètent des produits locaux).
Dans le cas d'une autoroute, ce sont les seuls "clients" qui vont payer pour l'entretien de la voie, le prix payé étant proportionnel à l'usure causée par le véhicule.
En théorie, la mise en place d'une écotaxe poids-lourds permettrait de faire peser le poids économique de l'entretien lié à l'usure causée par les camions aux usagers (les transporteurs). A terme, on se doute bien que celui-ci serait répercuté aux consommateurs, on parlerait donc d'intégrer dans le prix payé par le consommateur une "externalité" économique (pollution engendrée par les poids lourds, bruit, usure de la route). En théorie encore, renchérir le coût du transport routier pourrait permettre à terme un report modal vers le fret ferroviaire ou fluvial.
C'est le problème de la gestion de services publics par des acteurs privés, très tentés de privatiser les profits, mais de socialiser les pertes. Le pêché originel de la privatisation de 2005 reste dans les mémoires.fredo_chato a écrit:Au final, je me réjouis de voir du réseau gratuit et performant sans tomber dans les griffes des concessionnaires avides d'argent ou tout est mis en œuvre pour plumer l'usager du péage aux aires et chaque investissement qu'il coûte ou rapporte au concessionnaire se traduit par une augmentation du péage et/ou sa durée...
Tant pis si on ne roule qu'à 110 et que les stations services soit à trois rond points d'une sortie ou l'on passe sans s'arrêter.
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