A10 ou N10 vers Bordeaux depuis Poitiers : le match des vacanciers
Publié le 28/07/2019 à 04:55 | Mis à jour le 28/07/2019 à 16:10
L’A10 assure la sécurité alors que la RN10 s’avère plus économique.© Photo NR
L’axe Poitiers-Bordeaux est la route des vacances par excellence. Mais entre la route nationale et l’autoroute, les cœurs balancent. Les porte-monnaie aussi.
Les bouteilles d’eau sont remplies, les enfants bien attachés et les lunettes de soleil accessibles sur le tableau de bord. Nul doute, vous êtes sur le point d’emprunter la route des vacances après une année de labeur direction le Sud-Ouest. Mais le dilemme est de taille et occupe l’esprit de nombreux Poitevins. Est-il préférable d’emprunter la RN10 ou l’A10 ? Avantages et inconvénients : on fait le point.
L’A10, fluidité oblige
D’instinct, les Français tendent vers l’emprunt de l’autoroute, principalement pour les facilités d’accès. « En règle générale, les départs sont tellement stressants avec les enfants, que je vais directement sur l’autoroute. C’est un confort de ne pas avoir à gérer l’itinéraire pour ne pas se tromper de route », confie cette mère de famille dans les rues de Poitiers sur le point de partir dans les environs de Bayonne. Ronds-points et carrefours en moins, l’autoroute est une « sécurité » comme le reconnaissent 94 % des Français dans un sondage BVA. Et les chiffres vont dans ce sens : l’autoroute comptabilise deux fois moins de tués par an depuis 2012 et ce malgré la densité du trafic.
“ C’est un confort de ne pas avoir à gérer l’itinéraire pour ne pas se tromper de route ” Selon les Autoroutes du Sud de la France (ASF), société de Vinci Autoroutes créée en 1957, l’A10 voit défiler en moyenne 30.150 véhicules journaliers contre 30.228 en 2016. Une constance obscurcie cependant en bout de course vers Bordeaux. La portion concentre entre 45.000 véhicules par jour au sud de l’échangeur « n° 39 B – RN10 » à 55.000 véhicules par jour au niveau de la bifurcation « A10/rocade de Bordeaux » avec 12 % de poids lourds environ. Cette même rocade bordelaise qui vous vaudra 12 km de bouchons quotidiens en direction de la capitale de la Nouvelle-Aquitaine. Alors on n’ose imaginer en période de vacances scolaires.
Conclusion. Il vous faudra 2 h 36 pour parcourir les 252 km depuis l’entrée de l’A10 de Poitiers Sud, moyennant 40,79 euros en comptant les 20 euros à mettre dans le péage.
Le plus. Sur l’A10, l’aire de Lozay vous transporte au Moyen Age.
Sculptures et jardin sur l’aire de repos font de l’espace un véritable musée en plein air, au cœur de l’art roman saintongeais.
RN10, la force tranquille
Depuis la création des congés payés, le Français est devenu champion toute catégorie des départs en vacances. Il le doit avant tout grâce à son réseau routier qui lui permet de faire une halte auprès de chaque clocher des nombreux villages de campagne. C’est la liberté sans prix qu’offre la route nationale 10, très sérieuse concurrente de l’autoroute. Elle permet de circuler sur deux fois deux voies sur pratiquement la totalité du parcours alors que son accessibilité devrait encore s’améliorer : des opérations de travaux sont inscrites au contrat du plan État-Région 2015-2020 pour un montant de 68,5 millions d’euros. Vinci a de quoi s’inquiéter.
Si par définition voyager par la RN10 est plus rentable (puisque gratuite), certains hics viennent noircir le tableau. Notamment la traversée de la Charente. Les camions en transit quittent généralement l’A10 à Poitiers pour la reprendre à Saint-André-de-Cubzac (juste avant Bordeaux). Ce qui permet aux entreprises de réaliser des économies de quelques litres de carburant et d’une soixantaine d’euros de péage sur la portion. Aussi, près de 40.000 véhicules dont 25 % de poids lourds et autres camions utilisent quotidiennement la RN10. Un nombre important d’entre eux la traverse sans s’arrêter (en transit) et pourrait parfaitement prendre ou rester sur l’A10 entre Poitiers et Bordeaux.
Conclusion. 226 km vous séparent de Bordeaux au départ de Poitiers qu’il vous faudra traverser en 2 h 54 pour un total de 18,71 €.
Le plus. Un parcours bien plus économique et écologique que l’autoroute avec la possibilité de sortir facilement à l’une des 50 sorties pour faire des pauses bien méritées.
Pour aller plus loin : le livre « On est heureux, Nationale 10 : la route Paris-Biarritz de notre enfance », Laurent Carré, 2015.
jml13 a écrit:Moins de 100 de moyenne sur l'autoroute et moins de 80 sur la 2x2, c'est en tenant compte de quoi ?
lucienmathurin a écrit:Le fait qu'elle soit totalement à 2x2 voies est récent aussi, la répartition du trafic devrait progressivement être plus équilibrée à partir de l'année prochaine.
Charente : contre les camions en transit sur la N10, la sénatrice monte à nouveau au créneau
Publié le 10/09/2019 à 16h50. Mis à jour à 17h50 par H.R..
Plus de 7000 personnes ont signé la pétition pour dire stop aux poids lourds sur la nationale 10/ Lacaud Anne © /
"Le déroutage des poids lourds en transit de la RN10 vers l’A10 n’intéresse pas l’Assemblée nationale", déplore Nicole Bonnefoy
"Le report des poids lourds en transit sur les routes nationales vers les autoroutes à proximité n’intéresse pas l’Assemblée nationale", déplore Nicole Bonnefoy, sénatrice charentaise du groupe socialiste. Son amendement, repris par le groupe socialiste, vient d’être jugé irrecevable par l’Assemblée nationale, selon la sénatrice. Cet amendement avait pour objet de "permettre à l’autorité investie (les élus ruraux dont les communes sont traversées par une nationale et situées à moins de 50 km d’une autoroute) du pouvoir de police de la circulation d’interdire ces poids lourds en transit de circuler sur le réseau des routes nationales et le réseau secondaire alors qu’ils devraient en toute logique emprunter le réseau autoroutier à péage".
En juillet elle avait lancé une pétition sur change.org, qui a recueilli plus de 7000 signatures, pour dire Stop aux poids lourds sur la RN10 et dénoncer leur circulation massive "générant un fort sentiment d’insécurité pour les automobilistes".
Au passage la sénatrice tâcle les députés Lrem de la Charente pour "leur silence et leur absence pour défendre la mise en place d’une mesure de bon sens", organisant ce déroutage. Epinglés, les deux députés assurent que "l’amendement n’a pas été jugé irrecevable". "Il est placé à l’article 28 en nouvelle lecture et en attente d’examen en séance", souligne Thomas Mesnier.
Cet amendement, repris par le groupe socialiste, avait été examiné puis rejeté en première lecture à l’Assemblée nationale.
"Madame Bonnefoy est dans son rôle, elle veut alerter la ministre et qu’on en parle", répond la députée Lrem Sandra Marsaud, interrogée. Elle doute néanmoins que cet amendement "soit le bon outil", convaincue dit-elle "qu’on ne peut pas enlever tous les camions en transit en Charente ". Selon la députée LREM du Cognaçais, "autoriser les élus à interdire les poids lourds démultiplierait également les arrêtés, ce qui serait compliqué à gérer". Elle défend en revanche l’article 15 de la loi d’orientation sur les mobilités et "l’aménagement de voies réservées aux véhicules à faible émission de carbone".
"Parce que la cause est juste", la sénatrice déjà assure que d’autres actions seront menées.
RN 10: une concertation publique pour l’aménagement de l’échangeur de Mansle
Par charentelibre.fr, publié le 21 novembre 2019 à 17h12.
À partir de lundi, 25 novembre, le public sera amené à se prononcer sur quatre scénarios élaborés pour l’aménagement du giratoire sud de Mansle, sur la RN 10.
Ce projet d’aménagement de la partie ouest de l’échangeur sud de Mansle sur la RN 10 est inscrit au volet mobilité du contrat de plan Etat-région (CPER) 2015–2020, pour un montant de 4 millions d’euros.
Il a vocation à améliorer la desserte locale depuis la RN10, en proposant une solution d’échange complète et plus adapté, permettant notamment aux poids lourds voulant rejoindre la zone d’activités du Moulin-à-Vent (commune de Maine-de-Boixe) de ne pas traverser les centres-bourgs de Mansle et Maine-de-Boixe.
L’étude de ce projet a conduit à quatre scénarios d’aménagement que l’État souhaite soumettre à concertation publique. La préfète de la Charente a fixé les dates et les modalités de cette concertation par arrêté préfectoral, le 30 octobre 2019.
La concertation est ouverte du 25 novembre au 20 décembre 2019. Durant cette période, usagers et riverains sont invités à prendre connaissance du dossier de concertation et à s’exprimer sur les quatre variantes proposées.
Une réunion publique, en présence des services de l’État, est prévue le lundi 2 décembre 2019 à 18 heures, à Maine-de-Boixe.
Le dossier de concertation présentant les enjeux du projet et les scénarios étudiés est consultable dans les mairies de Mansle et Maine-de-Boixe, sur le site Internet de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) de Nouvelle-Aquitaine.
Les remarques formulées sur le dossier de concertation et le projet d’aménagement peuvent être adressées à la DREAL par courriel: concertation-rn10-mansle.dreal-na@devel ... le.gouv.fr; par courrier: DREAL-NA SDIT / DIRNB, 2, rue Jules-Ferry, 33090 Bordeaux Cedex
Les services de l’État publieront un bilan à l’issue de la concertation et annonceront ensuite le scénario retenu pour la poursuite des études.
frantz58 a écrit:Non, il s'agit simplement du complètement d'un échangeur.
Le projet s’inscrit dans la continuité de la mise aux normes de la RN10 entre Mansle et Tourriers en Charente.
La mise aux normes de la RN10 se traduit dans le présent projet par la suppression du carrefour plan actuel entre la RN10 et la VC109 réaménagé provisoirement il y a quelques années à proximité directe côté Sud de l’aménagement projeté. En effet, ce carrefour n’est pas aux normes et présente un danger d’un point de vue de la sécurité.
La suppression de ce carrefour engendre l’absence de bretelle de sortie de la RN10 en direction d’Angoulême dans ce secteur et donc la nécessité de compléter le demi échangeur actuel de façon à rétablir tous les mouvements d’échanges.
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