[ RT20 (Corse) ] Ex-N193 / Borgo- Ajaccio

[ RT20 (Corse) ] Ex-N193 / Borgo- Ajaccio

Messagepar colvert » Sam 10 Aoû 2019 10:26

Si le tunnel de Bocognano a été réalisé, la question de l'aménagement de la RT20 et d'un tunnel à Vizzavone se pose toujours pour faciliter la circulation que cela soit en hiver à cause de la neige encombrant le col ou en été avec la circulation mais également pour tous les trajets journaliers.
https://www.corsematin.com/article/arti ... ong-chemin
Trajet Ajaccio-Bastia : parcours du combattant
Par C.M. et P.N.--11 février 2019 à 14:04
Corse--Société
Dès qu'il neige, la traversée du col de Vizzavona est compliquée
Comme chaque année, la question se pose à nouveau concernant une liaison fluide et sécurisée. Du tunnel de Vizzavona au chemin de fer : le point sur les projets et les travaux.
À Funtanone, dans la vallée du Golo, les engins de chantiers creusent sans répit dans la roche pour élargir la voie.
Ils ont jusqu'à octobre pour aménager la traverse de ce lieu-dit situé sur la commune de Vignale, sur la route territoriale 20, qui relie Ajaccio à Bastia.
Funtanone, avec son dangereux virage en épingle, est l'un des points noirs de la RT 20. Son aménagement, pour un coût de quelque 2,56 millions d'euros, fait partie d'un plan beaucoup plus vaste, dont les premières orientations ont été fixées il y a quelque 26 ans dans le schéma directeur des routes de la Corse de 1995. A savoir créer entre Ajaccio et Bastia, les deux principaux centres urbains du nord et du sud de l'île, un axe fluide, sécurisé et praticable, été comme hiver.
Entre-temps, le schéma des routes territoriales a été modifié et les accords de Matignon ont alloué à la Corse un Plan exceptionnel d'investissement (2 milliards sur 15 ans, avant sa prolongation) pour rattraper son retard structurel.
Certains chantiers pour améliorer "l'axe" ont été menés. Comme celui de la déviation de Bocognano ou encore les divers aménagements de l'entrée de Bastia.
À Ajaccio en revanche, tout, ou presque, reste à faire. "Nous avons programmé les 100 millions alloués aux routes du PEI, les trois quarts sont fléchés sur le grand Ajaccio. Les travaux n'ont plus qu'à débuter", assure Vanina Borromei, la conseillère exécutive en charge des routes et transports à la CdC.

"Le scandale, c'est qu'il n'y a pas d'alternative"
Mais l'ouvrage considéré il y a 20 ans comme décisif pour assurer un accès rapide des hommes et des marchandises du Nord au Sud, le tunnel de Vizzavona a pour sa part avorté.
Et la question de la pertinence de l'ouvrage revient chaque année, lorsque l'enneigement du col situé à 1 163 m d'altitude constitue un obstacle difficile à franchir pour les véhicules qui ne sont pas équipés.
De novembre à avril, les usagers scrutent les informations diffusées sur le site de la CdC par le PC neige pour connaître le niveau de filtrage "vert, jaune, orange ou rouge" et les recommandations à suivre.
Si le col n'est que très rarement fermé (en plus de dix ans, il n'a déploré que neuf fermetures, de quelques heures à chaque fois) grâce au travail, jour et nuit, de l'équipe en charge de l'entretien des routes, dès le niveau jaune, seuls les véhicules équipés peuvent passer.
Les camions, eux, sont contraints de faire un très long détour par l'Extrême-Sud pour rejoindre Bastia. "Quand il neige, les semi sont interdits, nous passons donc par Propriano, ce qui implique de nombreuses heures de conduite supplémentaires", explique Philippe Cherici, le patron de l'entreprise de transports La Casincaise.
Avec les transporteurs, les universitaires comptent parmi les usagers réguliers de la RT20. Jean-Louis Rossi, maître de conférences en physiques, ne cache pas son exaspération : "Dès qu'il tombe trois flocons, on trouve souvent un véhicule en travers du col et tout le monde bloqué à la maison forestière. Nous avons mis l'université à Corte mais son développement s'en trouve pénalisé. Et le scandale, c'est qu'il n'y a pas d'alternative, parce que le train est pour l'instant loin d'être une solution (voir par ailleurs). Les horaires ne sont pas du tout adaptés. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Il faut soit véritablement développer le train, soit faire le tunnel."

Le tunnel, un plan dévoyé
L'histoire du tunnel de Vizzavona est celle d'un plan dévoyé, raconte José Rossi. "Nous avions négocié le tunnel avec le ministère de l'intérieur au moment des accords de Matignon, en 2001 et l'obtention d'un Plan exceptionnel d'investissements pour la Corse financé à 70% par l'État. Les crédits routiers représentaient 40% du plan et il y était mentionné de manière explicite la création du tunnel qui drainait une part importante des crédits. Par cette construction, nous sécurisions en même temps le tunnel du chemin de fer, jumelé. Et ce dernier constituait une issue de secours pour le tunnel routier en cas d'incident.
"Mais lorsque nous sommes revenus vers l'exécutif, alors dirigé par Jean Baggioni, nous avons vu se créer un consensus des divers acteurs locaux pour rediriger l'enveloppe vers une multitude de petites routes qui s'en portent aujourd'hui mieux mais qui n'étaient pas dans l'objectif initial du développement de l'axe Ajaccio-Bastia", raconte l'homme politique, alors président de l'assemblée de Corse. Le saupoudrage des fonds destinés au tunnel, né de la "coalition des élus de terrain", a également été poussé, selon José Rossi, par les patrons du BTP qui voyaient alors d'un très mauvais oeil la concentration des crédits à destination d'un ouvrage dont la réalisation réclamait une expertise extérieure.
En 2011, sous l'ère Giacobbi, au moment de voter le nouveau schéma des routes territoriales, le tunnel de Vizzavona est enterré. Depuis un an, il est ressorti des cartons.
Arrivée au poste de conseillère exécutive en charge des transports il y a 18 mois, Vanina Borromei relance en effet les projets d'amélioration de l'axe Ajaccio-Bastia.
Les efforts se portent sur l'utilisation du chemin de fer, sur l'entrée d'Ajaccio et sur plusieurs points noirs de la RT 20, comme les traverses de Vivario et Venaco, encombrées de camions l'été.
Des aménagements devraient y être engagés, "sur le moyen terme", assure Vanina Borromei. "Nous ne souhaitons pas une déviation car nous sommes 150 habitants en hiver et nos commerces vivent grâce aux usagers de la route", souligne pour sa part Venture Selvini, le maire de Vivario.
Parallèlement, la conseillère exécutive originairede Corterelance l'idée du tunnel. "Environ 2000 véhicules passent par le col en hiver, 4000 en été.
"Depuis un an, nous avons relancé l'étude pour mesurer ce qui serait économiquement viable de faire, avec un tracé un peu différent de celui qui était initialement prévu. Le tunnel était prévu sur 4 km, il devait être construit entre la déviation de Bocognano et la gare de Vizzavona.
"Nous pensons qu'il doit sortir après la gare qui est toujours enneigée. Le coût du tunnel est estimé à quelque 300 millions d'euros. Hors cadre du PEI qui arrive à terme, il faudra donc un co-financement public-privé et relancer un débat public. C'est un projet à long terme pour les vingt prochaines années", déclare Vanina Borromei.
À cela s'ajoutent les efforts qui doivent être portés sur l'autre axe important, où la demande est également forte, celui qui relie Bastia à Bonifacio.
Aussi avant qu'il ne sorte de terre, le tunnel de Vizzavona restera encore pour de nombreuses années l'un des serpents de mer de la Collectivité de Corse.

Le chemin de fer, une alternative qui se met en train
Sur l'axe Bastia-Ajaccio - comme sur beaucoup d'autres - c'est l'alternative la plus évidente au transport routier. En matière de sécurité, défense de l'environnement : le train a des atouts difficilement discutables.
Dans son volet "transports", le Padduc (plan d'aménagement et de développement durable de la Corse) fait d'ailleurs de l'amélioration du réseau ferroviaire une de ses priorités.
De fait, les chiffres avancés par les Chemins de fer de la Corse (CFC) témoignent d'une attractivité grandissante de ce mode de transport. Particulièrement dans les zones périurbaines.
Dans ce contexte, la ligne reliant les deux capitales insulaires enregistre elle aussi des résultats encourageants. Aujourd'hui, plus de 1 000 étudiants bénéficient par exemple de la carte leur permettant de l'emprunter pour se rendre à Corte.
Au point que les CFC s'apprêtent aujourd'hui à doubler la capacité des trains le vendredi et le dimanche, pour satisfaire au mieux la demande venant de ce public spécifique. Une heure de trop Malgré cela, le train reste aujourd'hui un mode de transport marginal entre Ajaccio et Bastia.
Son principal handicap : le temps de trajet. Il faut aujourd'hui 3 heures 30 pour relier les deux villes, soit une heure de plus qu'en automobile.
Depuis décembre, à la durée du voyage s'ajoute même l'inconfort lié à une coupure temporaire de la voie entre Vivario et Ponte Leccia (pour cause de travaux sur le pont du Vecchio) qui contraint les voyageurs à descendre des wagons pour emprunter un bus.
La situation qui devrait toutefois connaître une amélioration. En collaboration avec la collectivité de Corse, la compagnie s'est lancée dans une série de travaux (rénovation des tunnels et ouvrages métalliques, sécurisation des talus...) censés améliorer la sécurité du réseau et qui éviteront, dans le même temps, les limitations de vitesse à 25 km/h, imposées aux trains sur certains tronçons considérés comme sensibles.
L'aller-retour dans la journée Idem pour le plus gros investissement prévu par les CFC : l'extension du système de commande centralisée de voie unique (CCVU) à l'ensemble du réseau.
Limité pour l'heure au tronçon Bastia-Casamozza, ce système informatisé de gestion des flux va permettre d'augmenter le nombre de rotations sur la ligne mais aussi d'éviter des ralentissements imposés aujourd'hui par le croisement de trains.
Voté par l'assemblée de Corse en juin dernier, cet investissement de 30 millions d'euros est censé être opérationnel, "en 2020 ou 2021" . Mais la mesure phare, en matière de gain de temps, est annoncée pour septembre prochain : la mise en place d'une ligne "semi-directe" quotidienne reliant Bastia à Ajaccio en 3 heures.
Au lieu des quelque 40 arrêts habituels, celle-ci ne ferait halte que cinq fois sur le trajet (Casamozza, Ponte-Leccia, Corte, Vizzavona, Mezzana). "Si on veut que les gens privilégient le train pour se rendre de Bastia à Ajaccio, il faut leur permettre de faire l'aller-retour dans la journée, explique Hyacinthe Vanni, le président des CFC. La liaison partirait de Bastia à 6 heures 30 le matin et repartirait d'Ajaccio à 18 heures. Cela éviterait par exemple aux gens d'écourter des réunions pour prendre le dernier train aujourd'hui programmé à 16 heures 30. Cette ligne sera d'abord ouverte à titre expérimental mais je suis persuadé qu'elle va fonctionner."
Une offre qui pourrait bien induire de nouvelles habitudes de déplacement et renforcer l'attractivité de la ligne, d'autant que les CFC promettent que tous les autorails seront bientôt équipés d'une connexion wifi.
Cet accroissement du flux, s'il intervient, permettra sans doute à la compagnie de se montrer également plus compétitive au niveau des prix. Car à 23 euros l'aller simple Bastia-Ajaccio, le train reste plus cher que l'automobile.

Soulager la route grâce au fret ferroviaire
Pour soulager l'axe routier Bastia-Ajaccio, la solution passe peut-être par le fret ferroviaire. Abandonné en 2007 sous l'effet de contraintes techniques, celui-ci fait partie des options auxquelles travaillent actuellement la majorité territoriale et la direction des CFC.
"Il y a tout juste un an, une étude de faisabilité que nous avions commandée sur cette question nous a été remise, explique Hyacinthe Vanni. Nous sommes aujourd'hui convaincus que c'est une option intéressante tant du point de vue de la régulation des flux qu'au niveau économique. Nous avons pris contact avec des entrepreneurs et nous savons qu'il y a une demande, aussi bien dans le domaine du fret que dans celui de la petite messagerie."
Un ressenti visiblement partagé par les professionnels du secteur des transports."Les voies ferrées ont été refaites à grand coût il n'y a pas si longtemps, souligne Philippe Cherici, gérant de l'entreprise La Casincaise. Pourquoi ne pas les utiliser la nuit pour le fret ? Il suffirait pour cela d'aménager une plateforme à Casamozza, une autre à Mezzavia. Et nous autres, transporteurs, serions même prêts à investir dans une motrice et privatiser les wagons. Au final, cette solution écologique pourrait aboutir à supprimer les camions des routes."
Le retour du fret sur le chemin de fer corse apparaît donc - c'est assez rare pour le souligner - comme option consensuelle. Mais on ne dispose aujourd'hui d'aucun élément de calendrier quant à sa mise en oeuvre pratique.

Un axe où 6 personnes ont trouvé la mort en 2018
Le trajet entre Bastia et Ajaccio n'est pas seulement long, il est également dangereux. L'an dernier, six automobilistes ont encore trouvé la mort sur la route territoriale 20 qui conduit de Casamozza à Ajaccio.
Une triste statistique qui s'inscrit hélas dans la durée. Selon les services de l'État, treize personnes ont été tuées depuis 2012, sur la seule portion de RT 20 située en Corse-du-Sud.
"La RT est un axe où les zones permettant de doubler en sécurité sont trop peu nombreuses, notamment entre Casamozza et Vizzavona, analyse le capitaine de gendarmerie Mickael Bonsens, commandant de l'escadron départemental de sécurité routière. Du coup, les gens s'impatientent et ont tendance à prendre des risques."
Des travaux ponctuels, comme ceux en cours à Funtanone, sont bien effectués sur certains points sensibles pour essayer de réduire les risques.
Mais, à en croire les experts, cette démarche conserve ses limites. "On observe en effet une certaine prise en compte de l'accidentologie, admet Mickaël Bonsens. On peut certes toujours améliorer les infrastructures mais il faut garder à l'esprit que l'essentiel du danger provient d'abord du comportement des automobilistes."


https://www.corsematin.com/article/arti ... 8197-35426
Axe Bastia-Ajaccio: "il faut faire un tunnel payant à Vizzavona"
Par C.M.--11 février 2019 à 8:01
Corse--Société

Comme chaque année, la question se pose à nouveau concernant une liaison fluide et sécurisée entre Bastia et Ajaccio. Du tunnel de Vizzavona au chemin de fer, retrouvez un point complet dans Corse-Matin.

Questions à Jean-Marie Maurizi, président du syndicat professionnel des transporteurs corses.

Vous êtes dans ce métier depuis 50 ans. Avez-vous vu des améliorations sur la route Ajaccio-Bastia ?

Je n'ai pas vu de véritables changements. Il y a eu le pont de Vivario, la déviation de Bocognano bien sûr. Mais en dehors de ces chantiers-là, quasiment rien n'a été fait pour les poids lourds. Que ce soit sur l'axe Ajaccio-Bastia. Ou sur celui Bastia-Bonifacio qui, lui aussi, pose un gros problème et qui est pourtant économiquement très important.

Sur certains tronçons, il est vraiment très compliqué de passer en été. Vous trouvez normal que nos poids lourds de 17 m traversent des villages comme Venaco ou Vivario, en plein été ? Quand deux camions se croisent, c'est un enfer pour se dégager, tout est bloqué, c'est franchement scandaleux. Et outre la dangerosité des routes pour nos chauffeurs, les temps de conduite sont souvent très longs. Or la législation est très rigide sur ce point.

À votre sens, que faut-il faire pour améliorer cette route ?

Je ne suis pas politique et je sais que faire des déviations coûte beaucoup d'argent. Mais j'ai l'impression que, pour l'instant, en termes de réseau routier, on a pensé la Corse pour les touristes, pour préserver son côté pittoresque. Mais il est temps de prendre en compte les gens qui travaillent en Corse.

L'idée d'un tunnel à Vizzavona est-elle toujours pertinente ?

J'y ai toujours été favorable. Il faut en construire un et faire payer son passage, comme sur le continent. Il n'est pas normal qu'au XXIe siècle nous ne puissions pas passer un col en plein hiver. Ailleurs, il n'y a pas de difficulté en Italie, en Espagne, au Portugal. Ici, dès que trois flocons tombent, tout est bloqué. L'histoire du tunnel de Vizzavona c'est un peu comme celui du port de la Carbonite à Bastia. C'est l'évidence et pourtant, à chaque fois, il y a des oppositions.
colvert
Autoroute
Autoroute
 
Messages: 1963
Enregistré le: Jeu 29 Nov 2012 21:43

Re: [ RT20 (Corse) ] Ex-N193 / Borgo- Ajaccio

Messagepar colvert » Dim 20 Oct 2019 12:05

https://www.corsenetinfos.corsica/Les-t ... 44259.html
Les travaux de la traversée de Funtanone-di-Vignale se poursuivent
(Jean-Paul-Lottier) le Mercredi 2 Octobre 2019 à 10:34

L'imposant chantier de la traversée de Funtanone-di-Vignale sur la RT20, entre Ponte-Leccia et Casamozza, se poursuit avec notamment une circulation alternée depuis le 20 septembre, laquelle devrait se poursuivre encore quelques jours.
Image
Les travaux de la traversée de Funtanone-di-Vignale se poursuivent

Ainsi que cela a été relaté, depuis le 20 septembre dernier, la circulation est alternée sur la RT20 à Funtanone-di-Vignale .
Rappelons que ces travaux s’inscrivent dans le cadre de la politique de transports de la Collectivité de Corse, visant à sécuriser et fluidifier l’axe routier Corti - Bastia avec, sur cette zone de la traversée de Funtanone di Vignale, des rectifications de virages, des aménagements afin de sécuriser la voie et l’aménagement de tourne-à-gauche.
Malgré la gêne occasionnée et les embouteillages inhérents à ce chantier, conscients de l'importance à sécuriser cette traversée de Funtanone-di-Vignale confrontée par le passé à de dangereux éboulements, les automobilistes prennent leur mal en patience.
Rectification de virages, sécurisation de la voie et aménagement d'un tourne-à-gauche constituent l'essentiel des travaux actuels.
colvert
Autoroute
Autoroute
 
Messages: 1963
Enregistré le: Jeu 29 Nov 2012 21:43


Retourner vers Voies Express & Nationales

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité