guy21 a écrit:11Tof a écrit:guy21 a écrit:Génial! La ministre des transports visite un chantier où l'investissement est apporté par la région. Elle représente l'Etat absent de cette dynamique.
Je pense qu'elle aurait été plus pertinente sur le chantier de la N7 ou de la RCEA...
L'Etat n'est pas du tout absent du projet : il est maître d'ouvrage, maître d'œuvre et financeur à hauteur de 47,5%, comme sur la RN7 dans la Nièvre ou sur la RCEA en Saône-et-Loire.
Alors comment expliquer la rapidité d'avancement de ce doublement de la N164 par rapport aux autres projets cités? On a cité au fil des pages l'élan donné par la région Bretagne qui se substitue aux carences de l'Etat.
Je crois qu'on est d'accord sur le fond, mais pas sur la formulation des choses (ni sur le choix des exemples).
Ça fait déjà longtemps que l'Etat a annoncé ne plus avoir seul les moyens de financer les aménagements de routes nationales en voies express. La clé pour faire avancer ce type de projets, c'est le co-financement. Pour moi, la région Bretagne ne se substitue donc pas à l'Etat, elle l'aide à boucler le montage financier des opérations qui la concerne, afin d'accélérer le mouvement. Ce n'est pas parce que la région est volontariste que l'Etat est absent ou fait preuve de carences. Au contraire, l'Etat donne systématiquement la priorité aux régions qui acceptent de mettre la main à la poche.
C'est effectivement le cas de la Bretagne depuis de nombreuses années, mais c'est également le cas de la Bourgogne, notamment pour la RN7 dans la Nièvre (fin de l'aménagement complet annoncé pour 2021), département privilégié par rapport à l'Allier où les collectivités territoriales refusent de participer et où la mise à 2x2 voies est de ce fait interminable, puisqu'elle dépend d'opérations 100% Etat de plus en plus rares aujourd'hui.
Et c'est également le cas depuis 2014 sur la RCEA en Saône-et-Loire, où l'engagement de la région Bourgogne et du département a permis de lancer un vaste programme d'accélération de l'aménagement des RN70 et 79, qui permettra d'achever ce chantier emblématique d'ici une dizaine d'années, alors qu'il végétait depuis des lustres. D'ailleurs, pour info, la ministre est attendue sur place très prochainement.