Pour un Grenelle des mobilités girondines
La question du grand contournement autoroutier de Bordeaux est réapparue lors du dernier conseil de la CUB. Nouveau coup politique ou volonté d'améliorer les déplacements des Girondins entre Bordeaux et le reste du département ? Lancée en 1989 par Philippe Madrelle, soutenue, un temps, par Alain Juppé, recueillant ainsi l'accord de l'ensemble des élus, l'idée du grand contournement a finalement été abandonnée en 2008 par Jean-Louis Borloo.
Réservé à l'époque face à cette décision du gouvernement, je regrettais alors l'absence de réponse de substitution. Aujourd'hui, l'accessibilité de la métropole bordelaise reste un problème majeur, de plus en plus mal vécu par nos concitoyens, malgré tous les efforts qui ont été faits, que ce soit par la CUB avec le développement du réseau de bus et de tramways ou par la Région avec la modernisation des TER, impulsée par Alain Rousset.
Ressortir la solution du grand contournement aujourd'hui incite pourtant à la prudence. Le débat ne doit-il pas se focaliser sur le problème à résoudre plutôt que reprendre une solution vieille de trente ans qui ne parvient pas à s'imposer ?
Seule une approche globale, transparente et démocratique, impliquant toutes les parties prenantes, nous permettra de trouver une issue efficace et durable à la situation d'engorgement et de saturation que nous connaissons aujourd'hui. Nous devons sortir de la logique de tuyaux, qui entretient l'illusion qu'un seul système peut tout régler. Nous devons penser « modes de vie » pour nous interroger sur les différents flux que nous devons organiser. Nous devons penser « mobilité » pour articuler les différents moyens de transport. Nous aurons alors l'obligation d'une vraie réflexion sur la place de l'automobile. Ainsi, ce n'est plus le grand contournement qui est en question, mais bien trois contournements qui doivent être mis sur la table : celui des transports en commun, avec l'utilisation du chemin de fer de ceinture et la création de voies nouvelles sur la rive droite ; celui de la rocade autoroutière actuelle, avec la mise à deux fois trois voies partout ; et enfin celui du grand contournement, qui doit être reposé dans ce cadre-là en ne présumant pas à l'avance de sa forme (routier ou ferroviaire).
Déjà, la création de l'association Mouvable, qui réunit les trois autorités locales responsables des transports (Conseil régional, Conseil général et CUB), a permis d'amorcer le débat en janvier, prolongé par les travaux du Comité des grands projets, piloté par l'a-urba (Agence d'urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine) en avril. Nous, responsables politiques, avons le devoir de poursuivre le dialogue pour trouver des solutions. Nous devrons alors les présenter à l'État, qui devra prendre sa part de responsabilités. Les échéances électorales passées, j'espère que nous rencontrerons une attention particulière du nouveau gouvernement.
Étant donné les discussions autour du grand contournement lors du dernier conseil communautaire, j'ai proposé de passer à la vitesse supérieure avec la réunion d'un Grenelle des mobilités girondines dès le mois de septembre. Au côté des autorités organisatrices des transports, je souhaite pouvoir réunir les représentants des entreprises ainsi que les syndicats du personnel. De même, les usagers, à travers les associations de consommateurs mais aussi les associations de riverains, doivent participer au côté d'experts de la mobilité à une telle réflexion. Au final, il s'agit d'aboutir d'ici à l'été prochain à des décisions partagées par le plus grand nombre et portées ensemble pour répondre à nos concitoyens.
Vincent feltesse
Président de la Communauté urbaine de Bordeaux
basco - landais a écrit:Enfin , on commence a se mouiller à Bordeaux
J'aime la rethorique : "avec le nouveau gouvernement ...." et "celui du grand contournement, qui doit être reposé dans ce cadre-là en ne présumant pas à l'avance de sa forme (routier ou ferroviaire)".
Biglower a écrit:Ils auront mis combien de temps à revenir en arrière ? Un an ?
C'est pathétique.
basco - landais a écrit:Biglower a écrit:Ils auront mis combien de temps à revenir en arrière ? Un an ?
C'est pathétique.
Tu as deja vu un politique ne pas se contredire en moins de six mois ?
C'est tout leur art, enoncé quelque chose, quitte a le desavouer dans les heures, jours, mois ou année qui suivent
Sinon ca ne serait pas des politiques
super5 a écrit:basco - landais a écrit:Biglower a écrit:Ils auront mis combien de temps à revenir en arrière ? Un an ?
C'est pathétique.
Tu as deja vu un politique ne pas se contredire en moins de six mois ?
C'est tout leur art, enoncé quelque chose, quitte a le desavouer dans les heures, jours, mois ou année qui suivent
Sinon ca ne serait pas des politiques
On a des illustrations plus récentes comme les radars ou encore la TVA sur les parcs d'attraction
Sud-Ouest a écrit:Rocade de Bordeaux : l'Etat débloque 18 millions d'euros pour lancer le chantier
Première conférence de rentrée pour Patrick Stefanini. Durant plus d'une heure et demie, le préfet de région a passé en revue les dossiers qui lui paraissent majeurs tels que la sécurité, l'emploi, l'économie, les infrastructures, les logements sociaux, l'hébergement d'urgence et l'intercommunalité…
Comment souvent dans le passé, toutefois, c'est l'évocation des grandes infrastructures qui a soulevé le plus de questions. La LGV bien sûr avec le chaud débat engagé au Pays basque mais aussi (et surtout !) le grand contournement autoroutier de Bordeaux (sujet ressorti des cartons cet été par Alain Juppé) et le devenir de la rocade.
L'État préfère le ferroviaire
Le grand contournement ? « Comme vous, j'ai lu les déclarations des uns et des autres dans la presse. À ce jour, je n'ai pas reçu de courrier, ni une invitation particulière pour travailler sur ce sujet », répond tout net le préfet, visiblement agacé de voir ce sujet prendre autant d'ampleur. Selon lui, le contournement appartient au passé : « Il a été enterré il y a trois ans de cela par le Grenelle de l'environnement (…). L'État préfère aujourd'hui le ferroviaire et faire des efforts pour mieux exploiter les structures existantes. »
Le préfet laisse donc les élus réfléchir sur la relance ou non d'une telle idée. « L'État ne jouera pas pour autant la politique de la chaise vide, assure-t-il. Vincent Feltesse organise le Grenelle des déplacements. Nous y participerons et nous accompagnerons si nécessaire les démarches entreprises par les collectivités. »
Visiblement, le préfet apprécie la démarche engagée par la communauté urbaine, le fait aussi que cette même CUB a été la toute première collectivité de la région à signer un PDMI (un Programme d'amélioration d'itinéraires routiers), ce qui succède aux plans Etat-Région.
Cette signature va permettre la poursuite de la mise à deux fois trois voies de la rocade. « Là, ce ne sont pas des parlottes, ce sont des actes ! » lance le préfet en faisant allusion à une remarque récente du président Philippe Madrelle.
18 millions pour débuter
Pour les travaux de la rocade, le département est effectivement absent. Seuls l'État et la CUB financent. 103 millions pour le premier, 34 millions pour la seconde.
« Et l'État vient de débloquer 18 millions d'euros pour que les travaux soient entrepris au plus vite », révèle le préfet Stefanini. Il confirme ainsi une information que nous donnions hier : le chantier devrait débuter au tout début de l'année prochaine au niveau de l'échangeur 15 (Talence-Pessac) et s'étaler au fur et à mesure en direction de Mérignac.
Et la suite de la rocade ? Le préfet n'en dit pas plus. Peut-être qu'ici, encore, il attend de voir ce qui va être précisé sur le sujet lors du « Grenelle des Déplacements » de la CUB.
Biglower a écrit:C'est un problème local car de toute façon, le temps perdu à traverser Bordeaux par le transit n'est pas significatif sur un long trajet. Et surtout il ne représente pas la plus grosse part du trafic.
Enver a écrit:Biglower a écrit:Que d'intervenants ! Mais supprimez moi ce préfet complètement inutile qui n'apporte strictement rien au débat si ce n'est se conformer aux positions du gouvernement parisien.
Ben c'est quand même exactement le rôle du préfet ...
Ben justement, contourner Bordeaux pour avoir un grand axe continu, c'est plutôt un problème national, non ?
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