https://www.sudouest.fr/economie/transports/circulation-en-gironde/grand-contournement-de-bordeaux-le-projet-reste-dans-l-angle-mort-7154178.php
Grand contournement de Bordeaux : le projet reste dans l’angle mort
Réuni à Bordeaux le 18 novembre, le Conseil d’orientation des infrastructures a beaucoup tourné autour des projets ferroviaires. Le grand contournement autoroutier a été à peine abordé
Les partisans de la relance du projet de contournement autoroutier de Bordeaux n’ont pas été entendus. Réuni à Bordeaux le 18 novembre dernier, le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) devait remettre ce vieux projet sur la table. C’est du moins ce que la préfecture avait laissé entendre, fin octobre. Le cabinet de la préfète Fabienne Buccio avait en effet indiqué que ce projet « a vocation à faire partie de la liste des projets qui seront réexaminés par le Conseil d’orientation des infrastructures ». Un réexamen sur fond de thrombose chronique de la rocade. Or, le 18 novembre, du grand contournement il a à peine été question.
« Pas abordé »
Le président du COI, David Valence, et son vice-président, Bruno Cavagné, ont bien soulevé la question, mais les élus locaux présents n’ont pas suivi. Représentante de Bordeaux Métropole, la vice-présidente PC chargée des infrastructures, Claude Mellier, a indiqué que ce projet « n’est pas abordé dans les différentes institutions ». Elle a également rappelé l’opposition de la Métropole à l’idée d’un grand contournement. Lequel, de toute façon, ne passerait pas sur son territoire. L’autre élu local présent était Renaud Lagrave, vice-président PS du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine, chargé des mobilités. « Le grand contournement, on ne l’a pas évoqué plus que cela. Il n’y a pas eu de discussion », se souvient-il.
Seul projet routier évoqué ce jour-là, la mise à 2x3 voies de l’autoroute A 63 (Bordeaux-Espagne) entre Bordeaux et Salles. Le projet de grand contournement, lui, est resté dans l’angle mort. En fait, l’essentiel des débats lors de cette session du COI a porté sur le ferroviaire. « J’ai surtout parlé du GPSO (la LGV entre Bordeaux et Toulouse/Dax, NDLR), notamment la nécessité d’enchaîner la branche vers Dax juste après celle vers Toulouse, et non en 2037 comme annoncé, poursuit Renaud Lagrave. Nous avons demandé aussi des moyens pour faire les travaux des petites lignes, dans le cadre du protocole signé avec Matignon début 2021. »
https://www.francebleu.fr/infos/transports/circulation-routiere-le-bouchon-de-fargues-a-enfin-saute-1639237082
Circulation routière : le bouchon de Fargues a enfin sauté !
C'était un cauchemar pour les automobilistes : il fallait parfois un quart d'heure pour traverser Fargues-Saint-Hilaire par la RD936. Depuis ce samedi 16h00 il est possible d'éviter le bourg grâce à une déviation de 4 kilomètres au nord de la commune.
Le bouchon de Fargues-Saint-Hilaire a enfin sauté ! Cela fait 50 ans que le projet était sur la table et que les habitants attendaient ça. Ce samedi à 16H00 une première voiture a pu emprunter la 2X2 voies qui contourne désormais la commune par le Nord.
Aux heures de pointe la départementale RD936 qui traverse le bourg était devenue un enfer. 20.000 véhicules empruntent quotidiennement cet axe (dont 2.000 camions) entre l'agglomération bordelaise, l'Entre-deux-Mers et la Dordogne.
C'est un tronçon routier de 4 kilomètres qui permet désormais de délester le centre-ville dont 3 kilomètres en 2X2 voies avec trois ronds-points. Une voie est réservée au covoiturage et aux bus express 407 qui relient Créon à Bordeaux.
Coût de ce chantier : 19 millions d'euros financés par le département de la Gironde et l'Etat.
benjisop a écrit:La métropole bordelaise ne pourra pas, à elle seule, résoudre le problème car elle a un champ d'action limité.
Il faudra l'état pour de grandes solutions, mais qui seront longues, couteuses et qui s'annoncent difficiles à mettre en œuvre : grand contournement à vocation de transit ou fret ferroviaire. De plus, le temps d'attendre l'accomplissement de tels projets, il faudra passer par des mesures transitoires : le péage à coût variable selon l'heure (qui risque cependant de juste augmenter les coûts de transport OU de dévier les PL vers des routes pas prévues pour absorber un tel flot), construction de zones de repos pour les chauffeurs…
Les bordelais vont encore galérer quelques années.
Bordeaux : Comment régler l’épineuse question de la saturation de la rocade par les poids lourds ?
MOBILITE Les usagers de la rocade bordelaise attendent impatiemment des solutions pour désaturer la rocade de Bordeaux, empruntée quotidiennement par plus de 18.000 camions
Mickaël Bosredon
Publié le 28/12/21 à 09h35 — Mis à jour le 28/12/21 à 17h10
- Bordeaux Métropole a mis en place un groupe de travail exclusivement consacré à la rocade de Bordeaux, notamment pour répondre à la problématique des poids lourds.
- En première ligne face à ce phénomène, le commandant de la CRS autoroutière Frédéric Cayla déplore une conséquence particulièrement dangereuse : le stationnement sauvage de ces poids lourds sur les bandes d’arrêt d’urgence.
- Il demande la création d’aires de stationnement consacrées aux camions pour les retenir durant les heures de pointe, alors que Bordeaux Métropole préconise « un péage différencié selon les horaires de passage des camions ».
La circulation sur la rocade, et notamment le flot de poids lourds constaté à certaines heures de la journée, c’est le sujet qui alimente les débats depuis la rentrée à Bordeaux (Gironde). Et ce sera l'un des dossiers prioritaires de l'année 2022.
A tel point que Bordeaux Métropole a décidé de créer en octobre, sur proposition de l’élu LREM Thomas Cazenave, un groupe de travail exclusivement consacré à ce sujet. « Boucle de 45 km constituée de 27 échangeurs, la rocade a un trafic qui varie entre 80.000 et 150.000 véhicules/jour, selon les heures et les secteurs, et qui augmente de 1 % tous les ans depuis une décennie », rappelle la collectivité dans un communiqué.
« Face à l’état de saturation de la rocade, nous sommes devant un dossier capital, complexe et incontournable pour la métropole, qui nécessite de prendre des mesures rapides et efficaces », promet le président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani. Une première réunion de travail doit avoir lieu dès le mois de janvier.
Un camion sur deux en transit
Commandant divisionnaire de la CRS autoroutière Nouvelle-Aquitaine, Frédéric Cayla a en charge le périmètre de la rocade. Il est en première ligne face à ce phénomène d’engorgement, qu’il voit « monter » depuis le dernier déconfinement « et la reprise de l’activité économique, avec une forte augmentation du nombre de poids lourds sur la rocade, et les portions d’autoroute A10, A62 et A63 » assure-t-il.
Pour l’année 2020, « on enregistrait 18.000 poids lourds par jour sur la rocade bordelaise », dit-il, s’appuyant sur des chiffres de la Dira (Direction interdépartementale des routes Atlantique). « Cette fréquentation devrait être en hausse pour l’année 2021 » anticipe le commandant de la CRS autoroutière.
Les poids lourds, le plus souvent en transit entre le Benelux et l'Espagne, se concentrent essentiellement sur l’itinéraire Nord/Sud (A10-RN10/A63) via la rocade Est et Sud. « Sur la rocade Est, analyse la métropole, un camion sur deux est en transit, sans lien avec l’activité économique de l’agglomération, ce qui représente un tiers du trafic routier de la rocade Est. »
Accident mortel
Cette augmentation a vu un phénomène qui existait déjà s’accentuer : le stationnement de ces poids lourds sur les bandes d’arrêt d’urgence, durant leurs temps de pause, faute de place dans les aires conventionnelles, saturées.
« Le phénomène est assez diffus, mais on le rencontre essentiellement à l’approche des aires de repos des stations-service », analyse Frédéric Cayla, qui dit en avoir fait son « cheval de bataille », notamment depuis un accident mortel à la fin de l’été dernier. Ce matin-là, une camionnette a violemment percuté un de ces camions en stationnement illégal. L’accident avait fait un mort.
« Ce ne serait pas arrivé si le camion n’avait pas été garé là où il n’avait rien à faire, déplore le commandant de la CRS autoroutière. La Dira a depuis réalisé des travaux pour empêcher tout stationnement à cet endroit. Plus globalement, je demande désormais à tous mes agents de la CRS autoroutière d’inspecter la rocade chaque matin, et de verbaliser ces véhicules quand ils constatent du stationnement sauvage. »
Près de 900 contraventions pour stationnement dangereux ou gênant
La contravention peut aller de 35 euros à 135 euros et trois points retirés sur le permis de conduire, en fonction de l’intitulé de l’infraction. « Depuis le début de l’année, nous sommes à plus de 500 verbalisations pour stationnement dangereux, et 387 verbalisations pour stationnement gênant sur bande d’arrêt d’urgence, ce qui fait au total 892 verbalisations, soit 74 verbalisations par mois » dénombre Frédéric Cayla.
« Mais plus que la verbalisation, je veux que le poids lourd bouge, ce qui est très compliqué à faire comprendre au chauffeur alors qu’il est généralement sur son temps de pause obligatoire, car il devra alors expliquer en cas de contrôle les raisons pour lesquelles il a dû déplacer son camion. »
« Nous ne faisons que traiter les symptômes »
Le commandant de la CRS autoroutière déplore également « beaucoup d’accidents matériels entre 6h et 9h du matin, avec notamment des poids lourds qui ne respectent pas les distances de sécurité. On peut ajouter à cela l’utilisation du téléphone, ou encore le non-respect de l’interdiction de doubler, en particulier dans la descente de Bouliac… Nous effectuons régulièrement des contrôles, mais ce n’est pas la CRS autoroutière qui pourra résoudre tous les problèmes, nous ne faisons que traiter les symptômes, or il faut s’attaquer à la cause, et réduire le nombre de poids lourds qui pénètrent sur les portions d’autoroutes de l’agglomération. »
Pour Frédéric Cayla, « les solutions à mettre en œuvre sont politiques, comme l’instauration du ferroutage [mode de transport de marchandises combinant rail et route], ainsi que la mise en place de créneaux horaires de circulation pour les poids lourds. Pour cela, il faut créer davantage d’aires de stationnement réservées aux camions, ce qui permettrait de les retenir durant les heures de pointe, et ce qui aurait pour effet de fluidifier la rocade. »
Péage différencié selon les horaires de passage des camions ?
Bordeaux Métrople évoque de son côté « l’éventualité d’un péage différencié selon les horaires de passage des camions. » Les autres axes de travail sur la table sont de s'attaquer aux « voies d’entrecroisement entre les échangeurs 16 et 18, l’amélioration du nœud A10/rocade/RN89, ainsi que l’échangeur d’Hourcade en lien avec le développement économique du site. » La question du grand contournement routier de Bordeaux, dans les cartons depuis plus de vingt ans, ne fait pas partie à ce jour des projets envisagés par la métropole.
La collectivité rappelle toutefois que les solutions devront être mises en œuvre avec l’Etat, gestionnaire de l’infrastructure.
colvert a écrit:En attendant, et comme le disant disait Clemenceau "Quand je veux enterrer une affaire, je crée une commission", Bordeaux Métropole a mis en place un groupe de travail exclusivement consacré à la rocade de Bordeaux.
Bordeaux : Comment régler l’épineuse question de la saturation de la rocade par les poids lourds ?
tanaka59 a écrit:Soit entre 1 et 1,7 milliards d'€ pour un GCB.
Si quelqu'un a cela sur son compte en banque, je suis preneur
tanaka59 a écrit:Soit entre 1 et 1,7 milliards d'€ pour un GCB.
Si quelqu'un a cela sur son compte en banque, je suis preneur
tanaka59 a écrit:Notez quand dans 2 hypothèses il me faut un viaduc de minimum 5 km pour franchir la Garonne. Cela représente 287,5 millions d'€ pour le tablier de pont seul ...
basco - landais a écrit:dis Monsieur Tanaka ...
au contraire de Mr Catburry, tu ne pourrais pas le faire plus court ou d'envisager un tunnel
A une époque, Martin Bouygues (riverain et régional de l’étape ) s'y était intéressé à ce pauvre GCO qui fait grand défaut et couler tant d'encre
Bordeaux : « Pourquoi pas un grand contournement uniquement ouvert aux poids lourds ? »
MOBILITE Alors que la métropole de Bordeaux vient de créer un groupe de travail consacré à la rocade, les transporteurs routiers veulent aussi faire entendre leur voix
Le sujet de la rocade, de plus en plus saturée aux heures de pointe, est une des priorités de l’année 2022 pour Bordeaux Métropole.
Pour les transporteurs routiers, la problématique des poids lourds, et notamment des poids lourds en transit, n’est pas la seule cause de cette congestion.
Plutôt qu’un péage pour les camions en heure de pointe, ils plaident pour relancer un projet de grand contournement, et pourquoi pas uniquement réservé à ces poids lourds en transit.
L’année 2022 débouchera-t-elle sur la mise en œuvre de solutions pour améliorer la circulation sur la rocade bordelaise ? C’est en tout cas l’ambition du groupe de travail consacré à cette infrastructure, créé à la fin de l’année dernière par la métropole de Bordeaux, sur une initiative de l’élu LREM Thomas Cazenave.
Ce dernier va co-animer ce groupe avec la vice-présidente de la métropole en charge des infrastructures, Claude Mellier (PCF). « Nous allons nous voir régulièrement avec les élus membres de ce groupe, dont de nombreux maires, et nous avons déjà programmé une nouvelle réunion en mars pour partager l’état d’avancement de nos travaux », annonce Thomas Cazenave, qui souhaite que cette instance soit ouverte aux élus de toute la Gironde, et que les professionnels ainsi que les usagers soient consultés.
Autant de poids lourds en transit qu’en desserte locale sur la rocade Est
C’est précisément le souhait des représentants des transporteurs routiers, qui en ont « un peu marre d’être les boucs émissaires » dès qu’il s’agit d’aborder le sujet de la congestion de la rocade. « On ne cache pas le fait qu’il y a des camions en heure de pointe sur la rocade, mais ils ne sont pas là par plaisir, et statistiquement les camions ne sont pas la cause principale des bouchons sur la rocade », assure Olivier Hicebe, délégué de la Fédération nationale des transports routiers Aquitaine, s’appuyant sur une étude réalisée en 2020 par la direction régionale de l’environnement, l’aménagement et du logement.
Celle-ci montre que 25.000 poids lourds circulent chaque jour en moyenne sur la rocade, dont 19.000 sur la rocade Est. La répartition sur cette partie Est de la rocade est relativement égale entre les poids lourds en transit (49 %) et ceux qui font de la desserte locale (51 %). « Sur la rocade Est, précise l’étude, le nombre de poids lourds en transit à la période de pointe du matin (de 7 h à 9 h) est d’environ 300/h, et de 365/h à la période de pointe du soir (de 17 h à 19 h). Entre les deux, le nombre moyen de poids lourds en transit est d’environ 560/h. » La nuit, cette fréquentation chute à 200 poids lourds par heure. Et l’étude de conclure que « le trafic de transit de poids lourd ne saurait justifier à lui seul la situation de congestion. »
« Un camion représente presque trois voitures »
« Les transporteurs se sont déjà organisés pour passer sur la rocade bordelaise aux moments les moins compliqués, poursuit Olivier Hicebe, même s’il reste toujours des camions aux heures de pointe car il y a des situations où on ne peut pas faire autrement. » La même étude nuance toutefois ces chiffres, précisant que la baisse de fréquentation en heures de pointe « pourrait s’expliquer par la congestion plutôt que par une réelle adaptation des poids lourds aux contraintes horaires de la journée », et que sans la congestion, la fréquentation des poids lourds en transit aux heures de pointe serait plutôt de 415/heure.
Thomas Cazenave ajoute également qu'« il faut aussi prendre en compte l’espace occupé par un camion, qui représente presque trois voitures, pointe-t-il. C’est une réalité qu’on ne peut pas évacuer. »
Pour l’élu LREM, « il y a trois champs d’investigation » à explorer autour de ce dossier de la rocade : « les aménagements à réaliser autour de l’infrastructure (échangeurs, accès…), la transformation de l’usage de la rocade en utilisant par exemple la bande d’arrêt d’urgence ou en réservant une voie aux transports collectifs, et enfin cette question du trafic international de poids lourds. » Plusieurs propositions, comme un péage différencié selon les horaires de passage des camions, devraient être mises sur la table. « Il ne faut s’interdire aucune piste de réflexion, poursuit Thomas Cazenave, mais on ne pourra pas réguler le trafic s’il n’y a pas des alternatives proposées à ces camions, pour les retenir en amont et en aval » prévient-il. Comprendre qu’il faudrait construire des aires de stationnement pour ces poids lourds, à ce jour insuffisantes.
Les transporteurs contre des « mesures coercitives »
Côté transporteurs, on est absolument contre des « mesures coercitives » envers les poids lourds. « Avec un péage ou des heures de circulation réservées, on sortira peut-être 200 ou 300 poids lourds en transit aux heures de pointe », ce qui serait insuffisant pour agir sur la congestion, selon Franck Puharré, délégué régional Sud-Ouest de Transport & Logistique de France (TLF). « Et comment fera-t-on le distinguo entre les poids lourds en transit et ceux qui réalisent de la desserte locale, qui représentent un camion sur deux ?, s’inquiète-t-il. Cette mesure risque de pénaliser aussi les transporteurs qui viennent livrer les supermarchés et les entreprises de l’agglomération, qui seraient dès lors obligés de modifier leur organisation économique. »
Les deux représentants des transporteurs routiers plaident « pour un contournement routier de la métropole, qui raccrocherait les autoroutes existantes, et pourquoi pas un grand contournement uniquement ouvert aux poids lourds. Les acteurs économiques y sont en majorité favorables. »
« La question c’est que fait-on maintenant ? »
« Le grand contournement n’est pas un sujet tabou, assure Thomas Cazenave, mais il n’est pas à l’ordre du jour du groupe de travail, car on n’est pas dans la même temporalité. Quand bien même il serait relancé, il faudrait plusieurs années pour le mener à bien. La question c’est que fait-on maintenant ? Est-on capable de mieux répartir l’espace ? »
La métropole indique que « des discussions vont désormais s’engager avec l’Etat, gestionnaire de l’infrastructure, pour que soient prises en compte les attentes du territoire dans les meilleurs délais. »
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