La communication de la préfecture est peu enthousiaste, ce qui est anormal s'agissant de l'action publique.
La décision administrative qui vient d’être prise a pour seul objet de reconnaître l’utilité publique du projet, constatée à l’issue de l’enquête publique, et ne préjuge pas des suites de la procédure, qui dépendent, en particulier, des réponses à apporter sur les plans environnemental et financier.
L'utilité publique est ce qui légitime le projet, tout doit être fait par l'Etat pour qu'il voie le jour. Inutile de se cacher derrière le maquis des procédures en tous genres, place à l'action pour trouver des solutions !
D’une part, la réalisation du conîmes reste conditionnée à la délivrance d’une autorisation environnementale, qui intègre notamment l’organisation préalable d’une enquête publique spécifique. Pour être obtenue, cette autorisation nécessitera que l’ensemble des enjeux environnementaux soient pris en compte.
La sur-normalisation à la française alors que les deux enquêtes auraient dû être conduites en même temps. Plus il y a de procédures et plus il y a de risques de recours, de pertes de temps, de sur-coûts.
Les contraintes relatives au milieu naturel sont considérées comme très fortes sur ce secteur. Des enjeux importants de préservation de la biodiversité ont d’ores et déjà été identifiés, notamment en zone de garrigue de Nîmes, avec le recensement de plusieurs espèces protégées. Des mesures de compensation environnementales devront être définies, nécessitant des études environnementales complémentaires".
Le projet a été lancé depuis déjà de longues années et ce point n'est toujours pas suffisamment avancé...
L’Etat n’a pas identifié ce projet, qui correspond essentiellement à des enjeux de circulation locale et de desserte de territoires à proximité, dans ses priorités de financement dans le cadre des discussions négociations avec la région Occitanie sur le volet mobilités 2023-2027 du CPER
Ce n'est pas une surprise, l'Etat n'a même pas daigné finaliser le doublement entre La Calmette et Nîmes, ce qui va imposer une reprise des lourdes procédures le jour venu. Alors que le discours "écologisant" a bonne presse, il néglige l'enfer que vivent les nombreux riverains de l'actuelle rocade Ouest de Nîmes saturée plusieurs heures par jour. Ce n'est pas acceptable.
Enfin, il faut rappeler qu'Alès est l'une des dernières agglos de grande taille avec un certain dynamisme industriel mais aussi de grands enjeux sociaux à ne pas être connectée décemment au réseau autoroutier. Cela appele donc des réponses de la part d'un Etat supposé au service de ses territoires.