[ Problématique ] Nîmes
Posté: Jeu 14 Déc 2006 11:16
Je crois qu'il est temps de dissocier ce sujet de celui sur l'A79. Voilà ce qui nous attend sur Nîmes avec la mise en place du PDU.
Il manquera un tramway digne de ce nom et un tram-train... mais sait-on jamais, quand la dette colossale de la ville aura enfin diminué !
Midi Libre a écrit:Le plan de l'Agglo pour rationaliser les transports
Depuis 2003, Nîmes Métropole planche sur un plan de déplacement urbain (PDU), à l'échelle de ses vingt-trois communes. Après le temps du diagnostic, des orientations, des scénarios et avant que, d'ici fin 2007, il soit finalement soumis aux autorités de transport et à une enquête publique, le PDU connaît aujourd'hui son moment charnière.
Ce soir en effet, c'est le projet global, lourd pavé de plus de 200 pages, décliné en grands principes et à plus ou moins long terme (jusqu'à horizon 2025), qui sera soumis au vote du conseil communautaire. Maillage ferroviaire, contournements routiers de Nîmes, intermodalité... voici les principales préconisations de ce projet.
Faire briller l'étoile. Le train comme alternative à l'automobile ? Ici, c'est possible, grâce à un maillage ferroviaire existant sous exploité. Pour le PDU, dans la perspective - « espérée à l'horizon 2013 » - du contournement de Nîmes et Montpellier (pour la plupart des TGV et les trains marchandises), il s'agit littéralement de faire briller l'étoile ferroviaire à cinq branches. A savoir, optimiser le trafic et les cadences sur les axes en direction/provenance de Montpellier, Alès, Tarascon, Le Grau-du-Roi mais aussi Marguerittes-Bagnols. Les capacités libérées par le contournement de Nîmes pourraient être redistribuées aux TER et favoriser de nouvelles haltes. Telles Université (Hoche-Sernam) et Porte Nord sur la ligne d'Alès ou encore Marguerittes dans le cadre de la remise en service de la ligne Nîmes-Remoulins-Bagnols-sur-Cèze.
Stratégie de l'évitement. Le projet de PDU qualifie de « primordiale » la rocade nord (de la route d'Alès à celle d'Avignon), pour « soulager » la 106 et les boulevards. Selon les projections, sa charge journalière s'établirait à 20 000 véhicules en 2015, 25 000 en 2025. Autre « priorité », le contournement ouest, entre les RN 113 et 106, avec au passage un nouvel échangeur autoroutier à Saint-Césaire. Un peu plus à l'ouest, et pour une bonne gestion de la RD 40 (Vaunage), le renforcement des capacités de la RD 1, liaison naturelle entre Calvisson et la 113 (ainsi que les déviations de Bernis et Codognan), est envisagé. « Essentielle » encore, la voie urbaine sud, pour une liaison inter-quartiers facilitée, en renfort du boulevard Allende (plus au sud, la déviation de Caissargues). Plus près du centre, mais toujours dans une stratégie d'évitement, le PDU projette le prolongement du boulevard Talabot jusqu'à la route d'Uzès et la liaison de l'avenue Pitot à la route d'Avignon.
Jouer collectif. C'est le grand mot du projet : intermodalité. Soit l'utilisation de plusieurs modes de transport pour un seul déplacement. L'idée repose sur l'aménagement de parkings relais aux points d'entrée de la ville, que ce soit en voiture ou en train, et ce, donc, en amont des zones de congestion. Pour pénétrer en ville, les particuliers seront invités à emprunter les transports collectifs, à partir de plusieurs « portes », situées aux points cardinaux (nord, Saint-Césaire, Costières, Courbessac). Par exemple, au nord, il est envisagé tout à la fois un parc relais (au débouché de la 106, de la rocade nord et du contournement ouest) et une halte ferroviaire (sur la ligne d'Alès). De ces « pôles relais », place aux bus, notamment au fameux transport en commun en site propre (TCSP). Soit deux lignes de bus à haut débit traversant la ville d'est en ouest et du nord au sud. Un tramway à la nîmoise qui devra tracer sa route dans les méandres urbains, d'ici 2013.
Il manquera un tramway digne de ce nom et un tram-train... mais sait-on jamais, quand la dette colossale de la ville aura enfin diminué !