Et... ?
Y a pas des études de faites pour justement déterminer si un axe conçu pour être de transit peut être réaménagé en voie urbaine sans pénaliser cette fonction de transit?
Le Progrès a écrit:Contournement Ouest de Saint-Etienne : l'incertitude
L'avant-projet du schéma national des infrastructures de transport (SNIT) suscite quelques interrogations dans la Loire sur tel ou tel projet cité ou non.
Si Maurice Vincent n'est pas surpris de ne pas voir le projet A45 figurer dans ce SNIT, car ayant déjà fait l'objet d'une Déclaration d'utilité publique (DUP), en revanche il estime que l'absence dans ce document du contournement Ouest de St-Etienne (COS) « est moins légitime ». Sur ce dossier le président de Saint-Etienne Métropole saisira l'État à l'occasion de la concertation sur le schéma national qui démarrera à l'automne.
Depuis qu'il a été élu à la tête de l'agglomération stéphanoise, Maurice Vincent a souvent répété que ce contournement est « un dossier essentiel que l'État doit réaliser ».
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'État n'a pas l'air pressé de prendre une décision sur ce projet. Les premières études techniques de ce COS remontent aux années quatre-vingt-dix. À l'époque, le chiffre de 300 millions d'euros avait été avancé pour sa réalisation. Au début des années 2000 le Conseil général et Saint-Etienne Métropole avaient signé, avec l'État, une convention afin qu'une étude soit réalisée sur la faisabilité du contournement. Or à ce jour elle n'a jamais été présentée, notamment au conseil général. Ce dernier a cependant réalisé pour un coût d'environ 12 millions d'euros l'échangeur de Dourdel, en service depuis le printemps 2001. Si la mission première de Dourdel était de résoudre les échanges entre la RD 3 et la RD 201, il a aussi été réalisé dans l'optique d'y voir un jour passer le COS.
Le Progres a écrit:Sans l’aide de l’Etat, pas de contournement ouest de St-Etienne
L’État considère le COSE comme une voirie d’intérêt local et a arrêté toutes les études cofinancées avec les collectivités locales. Du coup, le conseil général a décidé de ne pas payer les 370 450 euros réclamés par l’État
« Le contournement ouest de Saint-Etienne est une voirie d’intérêt local. Ce n’est pas forcément à l’État à le réaliser », a précisé le préfet de région, Jean-François Carenco, dans La Tribune-Le Progrès du 14 janvier.
Pourtant, au début des années 2000, le contournement Ouest de Saint-Etienne (COSE) est un des éléments essentiels du dossier de voirie d’agglomération élaboré par l’État. Il a même réalisé des études, dans le cadre du contrat de plan Etat-Région 2000-2006, sur son intégration dans l’environnement. Ces études ont été effectuées avec le soutien financier des collectivités territoriales. Or, ces dernières attendent toujours les résultats précis de ces études. Vu les déclarations du préfet de région, elles ne sont pas prêtes de les avoir. Du coup, le conseil général a décidé de ne pas honorer les sommes que lui réclament les services de l’État, soit 370 450 euros. «Depuis 3 ans nous n’avons plus aucune nouvelle de l’État sur ce dossier. Ce n’est pas normal. Même si c’est un dossier local, il dépend de l’État. Le COSE est complètement concomitant de l’A 45 », insiste Bernard Bonne, président du conseil général.
D’ailleurs le COSE aurait une fonction nationale, puisqu’il assurerait la continuité de l’axe transversal Lyon-Toulouse, entre la future A 45, dont l’arrivée serait prévue à l’Est de La Fouillouse, et la RN 88 à Firminy afin de poursuivre sur la Haute-Loire.
En prévision de ce COSE, le conseil général a déjà réalisé l’échangeur de Dourdel. Mis en service en 2000, il a été entièrement financé par le Département, soit 12,5 millions d’euros.
Aujourd’hui la position de l’État, qui consiste à ne plus compter le COSE dans ses projets, irrite bien sûr les élus de l’agglomération stéphanoise. « Nous allons pousser pour que l’État nous entende. C’est pour nous une priorité, comme l’A45, pour désenclaver le département », souligne Bernard Bonne.
« Je ne peux pas accepter la déclaration du préfet de région », lance fermement Maurice Vincent.
Le président de Saint-Etienne Métropole et maire de Saint-Etienne attend « des explications. On ne peut en rester là. Si l’État confirmait son retrait de ce dossier, cela montrerait le peu d’intérêt qu’il porte à notre territoire ».
Le président du conseil général et le président de Saint-Etienne Métropole, réclament tous deux que le contournement ouest de Saint-Etienne soit inscrit au schéma national des infrastructures de transport (SNIT).
L’État se désengageant de ce dossier, le COSE pourrait-il être financé entièrement par les collectivités locales? « Il est impossible de financer une telle infrastructure » avertit Maurice Vincent. Une réaction compréhensible quand on sait que le coût du COSE est évalué à plus de 300 millions d’euros.
Pour essayer de faire vivre ce projet, Bernard Bonne évoque « la possibilité de concéder ce tronçon. Après les travaux, le concessionnaire instaurerait un péage ».
Un peu à l’image de ce qui se fait dans le Rhône, avec Téo. Cette voie, propriété du Grand Lyon est rentable avec 52000 véhicules/jour sur sa section payante. Une solution qui ne suscite pas l’enthousiasme de Maurice Vincent. « Je ne suis pas favorable, a priori, à un péage. Nous devons remettre le dossier du COSE à plat pour le faire avancer concrètement ».
Décidément, dans la Loire, il faut faire preuve d’une grande patience pour voir les projets routiers évoluer dans le bon sens.
Dominique Goubatian
G.E. a écrit: Si l'Etat abandonne le COSE, est-il possible de doubler la D201 ?
G.E. a écrit:D'autre part, le nouvel échangeur D201/A72 est un désastre. Mal conçu avec des giratoires, il empêche les échanges directs entre la voie rapide et l'autoroute.
dark_green67 a écrit:Je ne vois pas comment ça pourrait se faire via une concession : il n'y a que l'Etat qui puisse concéder la construction et l'exploitation d'une nouvelle route et pour ça, il faudrait que ce soit une route nationale...
dark_green67 a écrit:Si on admet maintenant qu'on est prêt à envisager un axe "national" payant assurant la continuité A45 - A72 - RN88, il faudra sans doute reprendre tout le projet. Et à ce moment, autant en profiter pour prévoir de déboucher au-delà de la tranchée couverte de Firminy.
A mon avis, la meilleure chose que le département devrait essayer de négocier maintenant en contrepartie de l'abandon du COSE, c'est la participation de l'Etat au financement de la mise à 2x2 voies de la rocade Ouest D201 et réclamer son intégration ultérieure au RRN.
Pollensaje a écrit:Salut à tous et merci pour vos discussions passionnés et bien documentées.
Je UP le sujet, quelqu un sait où en est le COSE ou l' amenagement de la D201?
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