Si l'on dit concession à péage non . Les autoroutes du Nord sont toutes libres de droit d'accés . Donc un contournement à péage non mais un PPP oui c'est la piste qui avait été retenu d'ailleurs pour le CSEL de base .
L'unité brandie par le président au sortir de la réunion du SIVOM Grand sud tenue lundi soir à Seclin a eu chaud... Après une présentation du dossier du contournement Sud-Est de Lille (CSEL) assurée par Philippe Lemaire, technicien LMCU, le rendez-vous programmé par Bernard Debreu, maire de Seclin et premier vice-président de LMCU, a en effet vite dérapé sur le terrain miné de la dissidence.
Le maire de Sainghin-en-Mélantois, qui, le mois dernier, avait déjà mis à mal l'union sacrée cultivée de longue date au sein du SIVOM en menaçant de quitter le syndicat, allumait le premier la mèche. Dénonçant un projet « ridicule et un tracé stupide qui coûtera 350 M E pour alléger 5 % du trafic, lequel augmente lui de 1 % tous les ans », Jacques Ducrocq fustigeait un projet « qui ne réglera rien en amont », tout en réaffirmant son soutien à la construction d'un nouvel échangeur sur l'A1, à Templemars. Un projet défendu bec et ongles ces dernières années par les élus du SIVOM, qui avaient fini par recevoir l'aval du préfet au printemps dernier, mais à la condition que soit réalisé... le CSEL, contre lequel le syndicat s'était justement battu des années durant, avant la mise en sommeil du projet en 2002.
Une pilule un peu trop difficile à avaler pour certains élus du SIVOM, dont le maire d'Avelin, qui a à son tour mis son départ du syndicat dans la balance lundi soir si « le SIVOM, la seule instance ces dernières semaines à ne pas avoir pris position contre le CSEL alors que c'est sa compétence », ne s'opposait pas officiellement au projet.
Sortant de sa poche une motion rédigée avec ses homologues de Fretin et Sainghin, Jean-Claude Sarazin s'élevait contre ce « tracé trop proche de la métropole » pour proposer « un contournement plus au sud », allusion au projet de liaison Douai-Orchies-Tournai abandonné il y a cinq ans face à l'opposition des Belges. Indigné que l'État ait pu inscrire le barreau de 9 km partant de Seclin pour atterrir à Péronne-en-Mélantois dans son programme d'investissements prioritaires, le maire d'Avelin, brandissant sa motion, finissait par réclamer ni plus ni moins que le syndicat « refuse le chantage du préfet ». Au désarroi du président Debreu, pour qui « s'opposer à la mise à l'étude du CSEL, c'est condamner l'échangeur de Templemars. Opposons-nous à ce tracé, mais acceptons-en l'étude, et demandons-en une autre, plus au sud », soumettait-il, réclamant l'unité sur un dossier « dont dépendent 5 000 emplois le long de l'A1 si l'échangeur voit le jour ».
« Si nous votons cette motion, nous restons au SIVOM », concédaient les trois maires frondeurs, soudain plus consensuels. « Le CSEL ne réglerait qu'une partie du trafic de transit, qui représente un tiers du trafic total. Demandons des moyens pour régler le problème des deux autres tiers, le trafic intra-métropolitain et d'échange avec le bassin minier. Actons un développement massif des transports en commun », enchérissait le maire de Bouvines.
« Acceptez ça, et je vote la motion », tentait Bernard Debreu, recueillant aussitôt l'aval de l'assemblée. Une union claire et franche contre le CSEL, mais ouverte aux alternatives, avec laquelle le préfet, qui prépare un débat public sur le sujet, devra composer. Ou pas... •
PS : la contournement à l'aire de ne pas être perdu avec une variante plus au sud et un déterrement du CSEL Douai / Tournai , pour autant du moins pour l'instant attendons la suite des évènements.