... Et la décision approche :
Paris-Normandie a écrit:Le contournement Est
La décision sur le contournement Est sera prise au niveau ministériel
Plus qu'un mois et demi de patience. Le 16 mars au plus tard, le ministre des Transports et de l'Equipement rendra publique sa décision concernant l'avenir du projet de contournement Est de Rouen. Après un débat qui a mobilisé les associations, les acteurs économiques et politiques, mais aussi des particuliers, la solution retenue par Dominique Perben est particulièrement attendue dans l'agglomération rouennaise.
« Il y a trois possibilités, rappelle Jean-Pierre Lucas, directeur-adjoint à la Direction départementale de l'Equipement (DDE). Le ministre pourrait arrêter tout, compte tenu des oppositions au projet et des contraintes liées à la protection de l'environnement. »
« Nécessité reconnue »
C'est la solution espérée par une minorité opposée à la création de nouvelles infrastructures routières. Cependant, selon la commission particulière du débat public, « à l'exception des partisans d'une autre conception de la gestion des transports pour limiter à long terme le rôle de la voiture, la nécessité d'un contournement pour améliorer la circulation est reconnue par tous. »
Le ministre pourrait alors, autre alternative, demander la révision du tracé et par conséquent le lancement de nouvelles études, comme le réclament les écologistes et de nombreux habitants des villages traversés par la future route. La commission fait d'ailleurs remarquer que « le tracé comporte des risques pour l'environnement en particulier sur la ressource en eau et sur la biodiversité, puisqu'une zone retenue comme site « Natura 2000 » est concernée. » Il s'agit des coteaux de Saint-Adrien.
Dominique Perben pourrait insister dès lors pour que des solutions alternatives à ce tracé soient imaginées. Les Verts proposent ainsi une solution plus éloignée de l'agglomération. Elle aurait l'avantage, selon eux, d'être en outre moins coûteuse et plus respectueuse de la nature. Ce scénario, celui des nouvelles études, est redouté par la DDE : « Nous repartirions dix ans en arrière », souligne Jean-Pierre Lucas.
Forte pression
Ce retour vers le passé ne manquerait pas de faire bondir les milieux économiques et les collectivités locales, comme la Région, le Département, la Communauté d'agglomération ou la Ville de Rouen. Ils réclament tous en effet cette infrastructure, indispensable selon eux pour soulager le trafic routier. Ils salueraient alors la troisième solution : le feu vert donné à la poursuite du projet.
« Il existe une forte pression pour que les choses aillent maintenant vite, estime Jean-Pierre Lucas. Les enjeux économiques sont importants, demain la zone d'attraction de Rouen va s'élargir et elle est menacée d'engorgement ! »
Les conseillers du ministre devraient être sensibles à ces arguments économiques. Il ne reste bien plus longtemps à patienter.
F. W.
(Source : cliquez ici)