Voici pourquoi le contournement nord-ouest de Vichy ne verra (peut-être) jamais le jour
Un panneau installé en 2013 pour appeler l'Etat à tenir son engagement sur le maillon nord-ouest du contournement - BAUD Gaël
Un panneau installé en 2013 pour appeler l'Etat à tenir son engagement sur le maillon nord-ouest du contournement - BAUD Gaël Voici pourquoi le contournement nord-ouest de Vichy ne verra (peut-être) jamais le jour Voici pourquoi le contournement nord-ouest de Vichy ne verra (peut-être) jamais le jour
L’autoroute est là. Les travaux du contournement sud-ouest sont terminés. Et le nord-ouest, alors ? Pourtant présenté comme le maillon le plus important, il est remis aux calendes grecques.
Personne ne sait quand la partie nord-ouest du contournement de Vichy verra le jour. On est même tenté de vous dire que, personne ne peut se risquer à dire qu’il verra le jour. Même si, en 2016, il pourrait y avoir une présentation du travail mené par la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal)
« Ce projet ne tient pas la route », avance Gilles Perret, président de l’association de la Vallée du Béron, à Vendat. Il n’appartient pas à un groupe de « pleurnicheurs » précise-t-il :
« On essaie de voir ce qui ne va pas au niveau des choix, en élargissant le début. Il faut se souvenir que, au départ, l’objectif était de créer une liaison A71 vers N7. Là, cela avait un intérêt régional et même national, qui permettait notamment d’envoyer les gens vers la RCEA. Mais aujourd’hui, on ne réfléchit plus dans ce sens. »
Vidéo Martial Delecluse
Un projet sous-dimensionné. Pour Gilles Perret, qui a fait toute sa carrière professionnelle dans les infrastructures routières, le projet est d’abord sous-dimensionné. « Il est prévu 12.000 à 18.000 véhicules/jour, selon les secteurs, avec un grand nombre de poids lourds, contre 4.000 à 5.000 véhicules pour le sud-ouest. Techniquement, nous ne sommes plus dans la même catégorie : le contournement-nord ouest impose impérativement une 2 x 2 voies avec carrefours dénivelés. »
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Au mauvais endroit. « Il est situé aux plus mauvais emplacements : zones urbanisées, zones boisées, zones humides et zones agricoles. Ce n’est que la RD6 reportée un kilomètre plus loi sans rien changer et avec de nouvelles difficultés. Et il se situe dans la zone d’expansion urbaine de l’agglomération de Vichy. »
Pas une priorité pour l’État. Pas la peine d’être devin pour comprendre que ce n’est pas une priorité de l’État, qui est le financeur de cette partie du contournement – APRR a fait l’autoroute et le Département le contournement sud-ouest. Et qui n'a pas promis un centime pour l'instant, à part pour des études.
« La préoccupation de l’État dans l’Allier, c’est la RN7 et RCEA. Et s’ils ont des crédits à mettre, ce ne sera pas sur le contournement de Vichy. »
La desserte de Vichy prendra-t-elle le pas ? Le scénario qui peut se dessiner est celui de la priorité donnée à la desserte de Vichy, voulue par la commune centre , importante pour le projet industriel sur l’ancien site Manurhin, à Montpertuis. « Le danger serait de fusionner cette desserte avec le contournement, avance Gilles Perret. Cela pourrait conforter l’État dans sa lenteur d’intervention, puisque Vichy et Bellerive auraient réglé leur problématique. Et Charmeil, Vendat et Saint-Rémy garderaient leur RD6 en l’état pour des décennies »
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Pourquoi pas une 2 x 2 voies plus éloignée de l’agglo ? La solution préconisée depuis des années par l’association est une 2 x 2 voies plus éloignée du cœur de l’agglomération, c’est-à-dire au-delà de Vendat, de Saint-Rémy et qui pourrait aboutir au nord de Billy pour rejoindre la RN7 à Varennes.
« Le contournement de Moulins est un bon exemple. Une solution qui résoudrait d’autres problèmes au nord de l’agglo, tout en restant sur l’objectif RN7 - A71 ; il faut raisonner au-delà de notre territoire. Et c’est un projet qui aurait pu intéresser APRR. » C’est une idée plus onéreuse, ce qui n’en a jamais fait une option crédible pour les élus.
« Pour moi on est en train d’appliquer la politique du mieux que rien, estime Gilles Perret. C’était pareil pour la RCEA, c’est un parfait exemple. On était parti pour une 2x2 voies et, dans un souci d’économies, on a fait une deux voies. On voit le résultat aujourd’hui »
G.E. a écrit:Reste à voir si APRR peut financer un nouveau prolongement de l'A719 vers l'Est.
evensis a écrit:Cela confirme mes interrogations à propos de la sinuosité du tracé A719+Contournement SO : Pour un véhicule léger, le trajet D2209+D117+D147 est 6.4km plus court, 1 minute moins long, et on ne paye pas les 1€ de péage.
Léman Express a écrit:Waze prend en compte le CSO depuis son ouverture.
Exemple pour un trajet St Yorre > Gannat. https://www.waze.com/fr/livemap/?zoom=17&lat=46.10017&lon=3.1991&from_lat=46.06573&from_lon=3.46117&to_lat=46.10017&to_lon=3.1991&at_req=0&at_text=Now
Le passage par l'A719 est battu (2 minutes) par la D2209, mais avec 5 km de plus c'est quasi inévitable. Perso j'utilise l'A719 uniquement pour faire Nord de Vichy <> Clermont ou Vichy-centre <> A71.
Avec 26.000 véhicules par jour, la RD 6 entre Bellerive, Charmeil et Saint-Rémy-en-Rollat, est une des plus fréquentées du département. Le CNO doit la dévier.? -
Le préfet réclamait un consensus au sein des communes traversées par le projet de contournement nord-ouest. Il a désormais les avis favorables des quatre conseils municipaux.
Afin de pouvoir engager les premières procédures pour la réalisation du maillon manquant du contournement de Vichy, après l'ouverture de l'A 719 début 2015 suivi du contournement sud-ouest un an plus tard, la préfecture réclamait la preuve du consensus local. Elle l'a depuis quelques jours et le vote (à la majorité) des conseils municipaux de Vendat et de Saint-Rémy-en-Rollat. Les deux qui se faisaient attendre, Charmeil et Espinasse-Vozelle ayant déjà statué depuis longtemps.
Réunion publique repoussée à l'automne
Parce qu'il traverse, tout en essayant de les préserver, des zones construites, le futur CNO sera un chapelet de compromis. « Les études seront complexes », sait le préfet, Arnaud Cochet, qui ne croit pas à un début des travaux avant 2020 comme l'espèrent les associations. « Les études auront lieu en 2017-2018, pour une déclaration d'utilité publique qui n'interviendra pas avant fin 2018. Il y a bien sûr la possibilité de la clause de revoyure, mais ce serait pour gagner seulement quelques mois », estime-t-il.
Le préfet va dorénavant « saisir les collectivités, Vichy Val d'Allier et le Conseil départemental, afin d'organiser un comité de pilotage ». Lequel devrait être constitué en automne. La réunion publique de présentation du projet, annoncée au printemps, aura finalement lieu après la constitution de ce comité de pilotage.
table03 a écrit:Il y a quelques semaines, un article de La Montagne montrait le manque de signalisation du contournement sud-ouest. Certains poids lourds affirmaient ne pas le reconnaître, probablement à cause de cela. En plus, on a interdit la traversée de Billy en transit. Résultat, les distances s'allongent.
La montagne a écrit:[...]
Autre gros morceau, le contournement nord-ouest de Vichy…
Nous avons eu une réunion le 22 décembre dernier avec les élus concernés et d’autres représentants. Le tracé a été validé par ce comité de pilotage. le secrétaire d’État va désormais pouvoir prendre la décision ministérielle d’engager les études pour la déclaration d’utilité publique. Après la phase d’études, j’espère que les travaux seront inscrits au prochain Contrat de plan Etat-Région.
La Montagne a écrit:Contournement nord-ouest de l’agglomération de Vichy : pas de travaux estimés avant 2021
À l’initiative des services de l’État dans l’Allier, une réunion publique autour du projet de contournement nord-ouest a accueilli une centaine de personnes, mardi soir, au Pôle Lardy. À l’arrivée, une date, 2021, et des inquiétudes toujours fortes. Dîner un peu particulier, mardi soir, au Pôle Lardy. Au menu, un seul plat bien copieux : le contournement Nord-Ouest. CNO pour les intimes. Et, c'était prévisible, les convives n'avaient pas du tout la même conception de la recette.
D'un côté, le préfet de l'Allier, Pascal Sanjuan, accompagné de représentants de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), chargée de mener à bien le projet. De l'autre, des élus de l'agglomération, des riverains et des associations, parfois pour le projet, souvent contre, et pour des raisons différentes.
« On met les choses à plat, en toute transparence », a débuté Pascal Sanjuan, avant de donner la parole aux services de l'État. Tour d'horizon des points marquants du dossier, développés lors de cette réunion publique.
Pourquoi un contournement ?
« L'agglomération vichyssoise est dynamique mais relativement éloignée des grandes infrastructures routières », explique Olivier Petiot, chef du service mobilité, aménagement et paysage à la Dreal.
L'enjeu, selon lui, « améliorer la desserte de l'agglomération », « donner une vocation plus urbaine à la RD67 », et « développer le secteur nord-ouest ».
Quelle procédure ?
Des réunions publiques ont été organisées fin 2013, avec plusieurs tracés proposés. Aucun n'avait fait consensus. L'État a choisi de marquer le temps de la réflexion, mais pas d'abandonner le projet. « La concertation a été reprise en 2015 », avec « un nouveau fuseau consensuel ».
Les conseils municipaux des quatre communes directement impactées par le CNO, Charmeil, Saint-Rémy-en-Rollat, Espinasse-Vozelle et Vendat, ont voté le projet.
Ensuite, un comité de pilotage a validé le choix de cette variante, le 22 décembre 2016.
Enfin, « nous avons ensuite décidé de retourner devant le public, à un stade où on ne peut pas se permettre de travailler en vase clos », reprend Olivier Petiot.
Quel tracé ?
Plusieurs variantes ont été discutées. État et collectivité se sont rejoints sur un tronçon de 12 kilomètres. D'abord 6,5 km de voies nouvelles, du péage de l'A 719 à Espinasse au rond-point de la Goutte, à Saint-Rémy-en-Rollat ; puis 5,5 km sur la RD 67 réaménagée, jusqu'au carrefour giratoire de Creuzier-le-Neuf.
Quelles contraintes ?
Le contournement « est en zone périurbaine, avec des riverains et des habitations », poursuit Olivier Petiot. Et c'est justement là que le bât blesse, certains riverains ne l'entendant pas de cette oreille.
Le tracé devra également tenir compte des impératifs de nuisances visuelles et sonores, et des considérations environnementales et paysagères.
Quelle marge de manœuvre ?
Le tracé proposé est en fait un « fuseau », c'est-à-dire « une bande dans laquelle sera placée la route, de la façon la plus précise ». L'axe pourra donc bouger de quelques mètres à la marge, en fonction des habitations notamment, mais pas de façon conséquente.
Pourtant, la Dreal a expliqué vouloir organiser « une concertation permanente », et pourquoi pas mettre en place « des groupes de travail avec les associations ».
Quel calendrier ?
Des études préalables seront lancées cette année pour préciser les caractéristiques du projet et en évaluer les impacts. Concrètement, un cahier des charges va être élaboré, puis confié à un bureau d'études, « probablement à l'automne 2017 ». Ensuite seront mises en place des mesures d'impact. Enfin, un dossier technique sera réalisé. « Entre l'étude et la concertation, cela devrait nous mener au 1 er trimestre 2019 ».
Date à laquelle sera engagée la procédure nécessaire à une déclaration d'utilité publique (DUP), obligatoire « car on touche à des propriétés privées ». « L'enquête publique pourrait être lancée fin 2019 », « pour des travaux estimés au début de l'année 2021 ».
RAMOS a écrit:J'ai pris il y a huit jours la déviation sud ouest de Vichy pour me rendre à Bellerive en venant de Pont de Dore, elle ne sert à rien, on aurait mieux fait de garder cet argent pour la RN7 ou la RCEA.
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