PaulF a écrit:Pour avoir pris très régulièrement cet axe, je me demande encore comment les habitants de Golfe-Juan pourraient s'opposer à ce projet. La traversée est aujourd'hui une horreur, c'est pollué, ça pue. Et on pourrait requalifier tout ça.
PaulF a écrit:Pour avoir pris très régulièrement cet axe, je me demande encore comment les habitants de Golfe-Juan pourraient s'opposer à ce projet. La traversée est aujourd'hui une horreur, c'est pollué, ça pue. Et on pourrait requalifier tout ça.
G.E. a écrit:Et qui savent depuis plus de 60 ans (!) qu'une rocade finira par voir le jour...
zabadu a écrit:Donc à quoi aurait servi cette déviation de Golfe en voie rapide ? A aller plus vite des embouteillages de Cannes à ceux d'Antibes ?
Nice Matin a écrit:Stoppés en 2018, les travaux de la déviation entre Antibes et Golfe-Juan reprennent, découvrez le tracé
Depuis juillet 2018, les travaux de la RD6107 sont à l’arrêt. Un bout de route ne menant... nulle part attend depuis. Le chantier a officiellement repris ce jeudi 20 janvier. Il permettra, à terme, de rallier Golfe-Juan à Antibes. Un axe qui devrait désengorger le littoral et notamment l’avenue de la Liberté de Vallauris qui est connue pour ses nombreux accidents.
Ph. D. et M.-C. A. Publié le 21/01/2022 à 08:00, mis à jour le 20/01/2022 à 21:32
Le chantier de la RD6107 a repris ce jeudi 20 janvier à Golfe-Juan. SEBASTIEN BOTELLA / Nice Matin
Elle sera effective à la fin de l’année 2024. Attendue par certains, décriée par d’autres (voir ci-contre), la déviation de la RD 6107 qui reliera sur 2,7 kilomètres, Golfe-Juan à Antibes devrait changer la donne en matière de trafic. Et pour cause: cette route est présentée comme un élément structurant du plan "Mobilité 2028" du Département des Alpes-Maritimes. Hier, les travaux de la phase 2 ont débuté. Un pas vers ce que les collectivités appellent de leurs vœux: évolution du réseau routier, fluidification des flux, sécurisation des structures et adaptation des usages en développant parallèlement les voies cyclables et les connexions intermodales – soit un accès aux transports aux communs mais aussi au covoiturage (1).
Après l’ouverture en juillet 2018 de la première section entre le pont de l’Aube et l’avenue Massier, la nouvelle ère des travaux entre l’avenue Massier et le chemin Notre-Dame (1,2km) s’écrit.
41,5 millions d'euros investis
Sa construction s’effectuera concomitamment avec la troisième section: à savoir entre le chemin Notre-Dame et le carrefour des Eucalyptus. À cette occasion, entouré du maire d’Antibes et président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis Jean Leonetti, du maire de Vallauris Golfe-Juan et conseiller départemental Kevin Luciano, du député de la 7e circonscription Eric Pauget et de Françoise Thomel, conseillère départementale, Charles-Ange Ginésy, président du Département 06 en a détaillé les caractéristiques.
L’ouvrage qui coûtera au total 41,5 millions d’euros, est financé par le Département avec notamment une participation de l’État de 20% et l’éventuel concours de la Région. Il prend en compte la problématique hydraulique avec la réalisation dès cette année d’ouvrages dédiés au vallon des Courcettes, suivis de ceux des vallons des Clos, de L’Issourdadou, de Madé et des Eucalyptus. Suivront en 2023 et 2024 les terrassements de la chaussée de deux fois une voie sur une largeur de sept mètres, avec des trottoirs et une piste cyclable bi-directionnelle de 3mètres de large, la réalisation de trois carrefours à feux tricolores aux chemins des Clos, des Courcettes et de Notre-Dame (un quatrième au chemin des Mimosas est à l’étude) et divers équipements, aménagements paysagers, réalisation de bassins de rétention destinés à recueillir les eaux pluviales, protections phoniques, isolation des immeubles, éclairages intelligents et sécurisation des pistes cyclables et des cheminements piétons. Un aménagement promettant de réduire le nombre de véhicules sur les routes connexes, notamment sur l’actuelle avenue de la Liberté qui traverse Golfe-Juan. Autre promesse: cet axe devrait diminuer la consommation d’énergie fossile et les rejets des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le président de la Casa, Jean Leonetti a pour sa part estimé que la réalisation d’une telle voie structurante aura des conséquences bénéfiques sur les liaisons entre le littoral et la technopole de Sophia-Antipolis en renforçant son accessibilité – notamment grâce au passage du bus-tram qui devrait être gratuit.
1. Ce plan pluriannuel en faveur des infrastructures routières et multimodales sera budgété à hauteur de 500 millions d’euros sur 7 ans dont 376 millions pour les infrastructures routières et 45 millions pour les aménagements cyclables.
Si vous n’avez pas suivi l’histoire du projet...
1975 : le projet de contournement de la Nationale 7 entre Cannes et Antibes est dans les cartons. La procédure d’acquisitions foncières est programmée.
1984 : à l’époque, on parle de RN7 bis. La section Autrichiens-Jules Grec est réalisée à Antibes.
1995 : la voie express poursuit sa route, entre Eucalyptus et Autrichiens.
2006 : le complément vers Golfe-Juan, baptisé RD 1607 est projeté par le conseil général avec le transfert dans son giron des routes nationales.
Une concertation publique est lancée pour la réalisation d’une quatre voies.
2007 :études et enquête publique démarrent. En juillet, des associations militent pour une déviation en souterrain. Une pétition recueille plus de 2 000 signatures. Une manifestation organisée par les associations Traditions et Modernité et Adirgo réunit des centaines d’opposants.
2008 : Un comité de défense contre la déviation en surface est créé.
2009 : les associations anti déviation se regroupent.
2010 : l’enquête publique débute.
2011 : en juin, le projet est attaqué en justice par Europe Ecologie Les Verts et en août, quatre associations, dont l’ADEGV dépose un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler le projet. Ce dernier est gelé.
2015 : la cour administrative d’appel rejette la demande d’annulation.
2016 : les travaux, retardés depuis 2012 par les recours, marquent le pas à cause des inondations de 2015 et du manque de financement.
2017 : à l’été 2017, le chantier du premier tronçon démarre enfin.
2018 : 8 juillet, la première section du contournement de Golfe-Juan est inaugurée.
2022 : en ce début d’année, lancement des travaux pour la suite de la déviation.
Les opposants à la déviation de Golfe-Juan évoquent "une première victoire"
Opposé au chantier, le collectif réunissant associations et citoyens a fait réaliser sa propre étude faunistique qui établirait que les travaux pour délester l’ex RN 7, entre Cannes et Antibes, ne respectent pas le code de l’environnement.
M.-C.A Publié le 30/03/2022 à 18:15, mis à jour le 30/03/2022 à 18:16
Une partie des représentants du collectif contre la déviation de Golfe-Juan, réunissant des associations environnementales et des citoyens étaient réunis, hier, devant le Cadam de Nice. Système / Nice Matin
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Une première victoire »: c’est ce qu’affirment avoir remporté les associations opposées à la poursuite des travaux de la déviation de l’ex-RN 7 à Golfe-Juan. Vieux de plusieurs décennies, ce projet, aujourd’hui porté par le Conseil départemental, a pour objectif de délester la circulation sur la RD 6007 (ex RN7) entre Cannes et Antibes en créant un boulevard urbain en lieu et place de parcelles acquises depuis des décennies et non construites. Un premier tronçon avait été inauguré en 2018, entre le rond-point de l’Aube et l’avenue Massier. En janvier dernier, les travaux ont repris pour achever la jonction jusqu’au rond-point des Eucalyptus, à Antibes. Soit, au total, 2,7km de tracé, avec des réalisations d’ouvrages hydrauliques importantes, dont plusieurs bassins de rétention, pour un coût global d’un peu plus de 40 millions d’euros.
"Réservoir de biodiversité"
La reprise du chantier avait fait l’objet d’une importante communication du conseil départemental et des villes de Vallauris Golfe-Juan et d’Antibes, associées au projet qu’elles soutiennent avec force. Les opposants à la déviation ont, eux aussi, fait entendre leur voix le site étant devenu, selon eux, un "réservoir de biodiversité". Conférence de presse, marche, rencontres avec les riverains, pétition, cagnotte en ligne pour une éventuelle action en justice... les anti forment un collectif réunissant associations environnementales et citoyens, présidé par Théo Alcarini (. Dernière action en date, qualifiée de "première victoire", annoncée hier devant l’entrée du Cadam à Nice: l’étude commandée par le collectif à un expert ingénieur écologue, Nicolas Bastide, démontre la présence sur le tracé de "pas moins de 28 espèces protégées". Dont le Serin cini, le Chardonneret élégant et la Corneille noire font partie de la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
Une étude sur une seule journée
On notera que l’ingénieur écologue a réalisé son inventaire sur une seule journée, le 2 mars dernier. L’étude est-elle révélatrice? "Oui, rétorque le collectif. Sans être exhaustifs, les résultats obtenus permettent de soulever des enjeux très probablement plus importants en période d’activité comme la reproduction...". Cette étude, ainsi qu’un courrier rédigé par un avocat spécialisé en droit de l’environnement, a été adressée au président du Conseil départemental, au préfet des Alpes-Maritimes, à la DREAL Paca et à l’Office français pour la biodiversité. Aujourd’hui, le collectif demande l’arrêt des travaux, arguant que "le Département n’a pas déposé un dossier de dérogation à la protection des espèces protégées selon le code de l’environnement".
Théo Alcarini estime que l’alerte a porté: "Les travaux n’ont pas détruit un mètre carré de plus. Dans le cas contraire, nous déposerons plainte devant le Procureur de la République". Riverain du chantier, il surveille, avec d’autres, toute évolution. Les travaux à l’arrêt? Contacté par nos soins, le conseil départemental a déclaré ne pas vouloir s’exprimer.
1. Greenpeace Nice, Alternatiba 06, Terre Bleue, ANV Cop-21 Nice, Citoyens pour le climat Nice, ATTAC 06, PACTES et mySophiaAntipolis.
Déviation de la RD 6017 entre Cannes, Golfe-Juan et Antibes: "On n’en restera pas là!", assure le collectif
PAR La rédaction Mis à jour le 07/07/2022 à 17:31 Publié le 07/07/2022 à 18:01
Côté Golfe-Juan, le tracé de la future déviation à l’arrêt.
Satisfait de la suspension des travaux du boulevard urbain pour délester la RD 6017 entre Cannes, Golfe-Juan et Antibes, le collectif anti déviation a annoncé un nouveau recours.
Ils l’assurent: c’est par Nice-Matin qu’ils ont appris que leur action en justice pour faire stopper les travaux de la deuxième phase de la déviation de la RD 6017, pour délester le centre-ville de Golfe-Juan et faciliter la liaison entre Cannes et Antibes, avait porté ses fruits.
Mercredi, les représentants des huit associations environnementales et de citoyens réunis en collectif Déviation 06 (1), ont célébré cette nouvelle en se rassemblant symboliquement avenue des Courcettes, à Golfe-Juan, devant le chantier. Tout est à l’arrêt, en effet. Pas l’ombre d’un ouvrier ou d’un engin sous le soleil de plomb.
Côté Golfe-Juan, on aperçoit à travers les palissades le tracé, non bitumé, de la future voie et les nouveaux bassins de rétention. Côté Antibes, rien n’a bougé et le grand panneau du conseil général est en place.
Enquête de l’Office de la biodiversité
Les opposants pavoisent mais avouent leur surprise: à ce jour, leur avocat n’a pas reçu l’information que seul le procureur de la République peut délivrer. Or, l’annonce de la suspension du chantier a été faite par Françoise Thomel, adjointe à la Ville d’Antibes et conseillère départementale, lors de l’assemblée générale de l’association de défense de l’environnement Antibes Ouest Golfe-Juan (notre édition du 2 juillet). Elle était accompagnée par Patrick Cary, directeur des infrastructures routières et des transports du conseil départemental.
Raphaël Jolivet, président de l’association Mysophiantipolis, qui a déposé la plainte le 13 avril dernier auprès de l’Office français de biodiversité (OFB) pour "destruction d’espèces protégées sans autorisation valable" a lu, micro en main, un long communiqué, au nom de tous. Il a notamment précisé que l’avocat du collectif, Maître François Zind, a d’ores et déjà été mandaté pour obtenir, auprès du procureur, "un retour sur l’enquête ouverte par l’OFB, police environnementale".
Recours contre le préfet
Saluant "une grande victoire de la mobilisation citoyenne car toutes les actions entreprises l’ont été grâce à un soutien financier des citoyens" (2), le collectif n’entend pas se reposer sur ses lauriers tout frais. "Le 28 mars dernier, nous avons initié auprès du préfet de région une action administrative pour lui demander d’obliger le Département à déposer une demande de dérogation visant à protéger les espèces en présence et ainsi obtenir une autorisation environnementale pour réaliser le projet". Un processus long et encadré par la loi. "C’est ce que le Département n’a jamais fait depuis près de 14 ans avant de commencer les travaux de cette portion."
Depuis? Pas de réponse du préfet. Pour les opposants, c’est la preuve de "son refus de faire respecter le code de l’environnement". Un recours va donc être déposé au tribunal administratif de Nice par trois associations du collectif tout prochainement pour faire annuler la décision du préfet et obliger, ainsi, le Département à faire la demande de dérogation.
Lors de l’assemblée générale de l’association de défense d’Antibes Ouest-Golfe-Juan, Françoise Thomel a précisé que l’inventaire de la faune était en cours et que celui dédié à la flore était terminé, avec trois espèces protégées dénombrées, "qui donneront lieu à un traitement adapté".
Ils ne veulent pas de la déviation de Golfe-Juan et participent au mouvement national contre les "projets routiers destructeurs"
Le collectif Déviation 06 s’est rassemblé sur le rond-point des Eucalyptus, à Antibes, pour renouveler son opposition au projet de déviation de la RD 6017 entre Antibes, Golfe-Juan et Antibes.
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E. M. Publié le 17/12/2022 à 15:32, mis à jour le 17/12/2022 à 15:27
Une vingtaine de militants du collectif se sont rejoints sur le rond-point des Eucalyptus. (Photo Patrice Lapoirie)
Leur lutte ne s’essouffle pas… et n’est pas isolée! C’est ce que le collectif Déviation 06, qui demande l’arrêt des travaux de la déviation de la RD 6017 entre Antibes et Golfe-Juan, a voulu montrer, samedi 17 décembre, en rejoignant "la coalition nationale de la Déroute des Routes". Cette organisation regroupe 50 collectifs d’habitants qui luttent , partout en France, contre des "projets routiers destructeurs".
Les Antibois et Vallauriens ont décidés de se regrouper sur le rond-point des Eucalyptus, sur le tracé du futur projet de déviation. Si le département a mis le chantier sur pause en juin dernier le temps de mener une étude environnementale, les militants ont voulu attirer l'attention de la première Ministre : "Élisabeth Borne est venue en visite le mois dernier pour annoncer que la région devenait pilote pour la planification de la transition écologique mais le projet de déviation va à l'encontre de tout cela, pointe Martin Jaubert, l'un des porte-parole du mouvement citoyen qui a d'ailleurs adressé un courrier à la cheffe du gouvernement. On s’apprête à détruire un poumon vert pour du béton. Cette nouvelle route ne fluidifiera pas la circulation mais va l'encourager, alors qu'on devrait plutôt investir sur la mobilité douce et le transport en commun. Nous demandons à l’État de tout arrêter pour proteger la biodiversité aussi".
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