L’article ne parle pas du tracé mais bon je crois qu’il ne faut pas s’attendre à de miracle…
La Gazette du Val d’Oise a écrit:
Dans le Val-d'Oise, bientôt l'enquête publique pour la dernière déviation sur la Rd 14
Le Conseil départemental a délibéré, le 9 février 2024, la mise en enquête publique du projet de déviation de la Rd 14 à La Chapelle-en-Vexin (Val-d'Oise).
Le Conseil départemental a délibéré, le 9 février 2024, la mise en enquête publique du projet de déviation de la Rd 14, à La Chapelle-en-Vexin (Val-d’Oise).
Lancée en 1979, reprise par le Département en 2006, l’étude devrait conduire à un lancement de chantier en 2025 pour une mise en service mi-2027.
Presque vingt ans après les démarches du Conseil général puis du Conseil départemental, le chantier de la dernière déviation sur la Rd 14 pourrait enfin être lancé dans le Vexin.
Joëlle Valenchon : "J'attends le lancement du chantier !"
Elle n'y croira qu'au moment du premier coup de pioche. Après tant d'études menées sur ce projet, Joëlle Valenchon, maire (Se), de La Chapelle-en-Vexin, ne sera convaincue du projet que lorsque les travaux seront réellement lancés.
"On me dit que ce projet est sur la bonne voie… Moi, j'attends le lancement du chantier pour y croire", tempère la maire, qui se souvient d'une première étude, en 2016, qui avait déjà conduit à une première enquête publique.
Son village, à mi-chemin entre Rouen et Paris, entend parler d'une déviation depuis quarante-cinq ans.
"À chaque réunion, on annonçait la décision de lancement d'une déviation, mais le temps passait et rien ne se faisait", explique l'élue, qui demeure à La Chapelle depuis 2009, et qui est membre du conseil municipal depuis 2014 et à la tête de la commune depuis 2020.
Elle aussi a bataillé pour l'obtention d'une route qui éviterait le passage dans sa commune, qui comporte les derniers feux tricolores sur cet axe, entre Gennevilliers et Saint-Clair-sur-Epte. Mais depuis 2023, le dossier a avancé et des issues ont été trouvées.
"Il faut que les acteurs du projet répondent aux attentes des riverains du tracé", avait demandé Joëlle Valenchon. Une ultime négociation avec des propriétaires terriens avait ainsi abouti et des concessions étaient faites.
"Un arboriculteur a même coupé des cerisiers en prévision du tracé, avant que le plan ne soit modifié", se souvient l'édile.
Le 17 juin 2022, elle s'était rendue au Conseil départemental pour prendre connaissance du tracé qui doit être adopté pour la prochaine enquête publique.
"J'attends toujours le nouveau plan", confie-t-elle.
Le 6 avril 2023, lors d'un déplacement à Magny-en-Vexin de Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, elle a réitéré l'urgence de la voie secondaire.
Une motion a été adoptée en conseil municipal et une pétition de 215 signatures avait été présentée au préfet lors de la réunion qui s'est tenue, le 12 juin, en préfecture. Sans doute la dernière action.
Depuis 2017, le programme routier de La Chapelle-en-Vexin était inscrit dans le cadre d’un plan régional anti-bouchon.
Une concertation avait été conduite en 2018 et des variantes de tracés s’étaient succédé. En 2019, un avenant au plan anti-bouchon permettait de porter la participation de la Région à 50 % du coût du chantier.
Ainsi de 2020 à 2022, de nouvelles variantes ont été étudiées. Le Département vient de délibérer la mise en enquête publique du projet.
Une voie douce
"Nous arrivons à la fin d'un consensus qui a pris en compte les différentes études. Nous avons franchi l'obstacle des contraintes. Le projet va désormais être soumis à la population"
Anthony Arciero
conseiller départemental, délégué aux routes
La future déviation s’intégrera dans le paysage de ce secteur du Parc naturel régional du Vexin français. Elle n’impactera pas l’activité agricole, qui disposera de ses chemins.
D’ailleurs, la portion actuelle de la Rd 14 entre La Chapelle-en-Vexin et Buhy sera transformée en chemin agricole et en voie douce et cyclable sur la voie historique de la Chaussée Jules-César.
Plus que millénaire, cet axe reste particulièrement fréquenté entre Rouen (Seine-Maritime) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
Une étude de 2023 compte entre 14 000 et 15 000 véhicules par jour dans ses deux sens. Jusqu’ à 850 poids lourds l’utilisent.
Avec l’aménagement de la déviation, le trafic pourrait passer à 16 000 véhicules par jour. La déviation doit ainsi permettre de supprimer un point noir du trafic dans la traversée de La Chapelle-en-Vexin.
« Récemment encore (le 19 janvier), un accident grave est survenu. Nous avançons pour le confort des habitants et la sécurité des usagers de cette route », souhaite Anthony Arciero.
L’enquête publique doit débuter au deuxième trimestre de cette année.
La Gazette du Val d’Oise