On en sait plus sur la LINO et des travaux qui devraient démarrer à l'automne 19 au printemps 20 .
Je vous conseille de voir l'article directement sur le site, il y a des cartes consultables.
https://www.lavoixdunord.fr/602508/article/2019-06-23/cette-fois-les-travaux-de-la-lino-sont-annonces-pour-fin-2019
Loos Cette fois, les travaux de la LINO sont annoncés pour fin 2019
Une réunion publique d’information a eu lieu mercredi soir à la mairie de Loos. Une vingtaine de personnes est venue se renseigner sur le futur chantier colossal de la nouvelle route. 160 millions d’euros d’investissement, 3 à 4 ans de travaux. Mais pas encore tout de suite.
La LINO partira d’Eurasanté pour traverser ces terres agricoles.
La liaison intercommunale nord-ouest (LINO) se découpe en trois parties, Nord, Centre et Sud. Les communes de Loos, Emmerin, Haubourdin, Sequedin, Lomme et Lambersart sont concernées par les 12 km du tronçon Sud, d’Eurasanté (CHR) à Lambersart, au niveau de la rocade nord-ouest. Cette LINO Sud comprend également une bifurcation à Sequedin, en direction du pôle alimentaire (centre commercial, marché d’intérêt national…).
Cette partie sud comprend 6 tronçons, réalisés en autant de phases de chantier. Les deux premiers devaient voir le jour en 2018 : du CHR à Loos (phase 1) puis de Loos à Haubourdin (phase 2). Suivis d’un nouvel échangeur avec l’A25 Dunkerque-Lille (phase 3) puis du barreau vers Euralimetaire (phase 4).
« En septembre ou octobre, sera menée la dernière enquête publique sur la loi sur l’eau, par la préfecture, uniquement sur l’aspect gestion de l’eau. »
Finalement, les travaux ne commenceront pas avant fin 2019.La Métropole européenne de Lille (MEL) a dû revoir sa copie pour protéger les champs captants, donc les ressources en eau potable, au sud de Loos. Il y a aussi « quelques batraciens un peu à protéger, quelques oiseaux » au niveau de la carrière Ramery, a expliqué Laurent Delobel, chef de projet à la MEL.
Selon le technicien, l’instruction du dossier « se passe bien » : « En septembre ou octobre, sera menée la dernière enquête publique sur la loi sur l’eau, par la préfecture, uniquement sur l’aspect gestion de l’eau. » L’arrêté est attendu fin octobre 2019, avant un début immédiat des travaux, « au pire, début 2020 ».
Techniquement, un des points les plus lourds sera la traversée des voies de chemin de fer à Loos/Haubourdin. Les deux passages à niveau, 13 et 13bis, seront fermés à la circulation. Un seul sera aménagé pour permettre la traversée des piétons et des cyclistes.
La circulation des voitures se fera par un pont sous les voies, presque en face du Quick. En avril ou mai 2020 doit commencer ce gros chantier géré par la SNCF, pour une durée de 12 à 14 mois de travaux. Certitude : du 1er au 20 août 2020, la circulation ferroviaire sera totalement interrompue pour permettre l’avancée des travaux.
La mise en œuvre des tronçon 3 et 4 n’interviendra pas avant 2021.
Un projet trop ancien?
Quatre jeunes hommes assis côte à côte dans la salle. Pendant la séance des questions, l’un d’eux prend la parole : « Depuis au moins 30 ans, toutes les études démontrent que toute nouvelle voirie attire du nouveau trafic. Nous avons 10 ans pour enrayer la production de gaz à effet de serre et vous produisez de la voirie pour les véhicules individuels ! Ce projet est d’un autre temps ! »
Vaillamment, Laurent Delobel a tenté de justifier le projet : « Oui, pour le moment ce sont des véhicules qui produisent du carbone mais les voitures électriques vont s’imposer. » Certes mais c’est une contribution très insatisfaisante à la lutte contre la pollution. Une étude de l’ADEME publiée en 2013 montrait qu’il fallait utiliser plus de 10 ans une voiture électrique pour que son empreinte carbone soit inférieure à celle d’une voiture essence. Les technologies ont évolué et ce chiffre s’est probablement amélioré. Reste que la production des batteries reste très polluante et leur recyclage très imparfait. La voiture à hydrogène n’est pas non plus la solution pour le moment, la production de ce gaz restant très énergivore.
Il est donc difficile de justifier la LINO, imaginée à partir de 1973, avec des arguments écologiques. Si la métropole est asphyxiée par les embouteillages, ce n’est pas un problème de voirie mais parce que trop d’activités et trop d’habitants sont concentrés en un seul point de la région Hauts-de-France.
Les questions du public
À l’issue de la présentation, la vingtaine de personnes présentes a posé quelques questions. Laurent Delobel, chef de projet à la Métropole européenne de Lille pour la LINO, y a répondu.
Laurent Delobel, chef de projet à la Métropole européenne de Lille pour la LINO, a répondu aux questions de la vingtaine de personnes présentes.
Quelles seront les conséquences du passage de la LINO à proximité de l’institution Saint-Vincent ?
Saint-Vincent ne sera pas affecté, le nouvel échangeur avec l’A25 se situant relativement loin. Cette question reste toutefois à préciser, la MEL n’ayant pas encore commencé les études avec les services de l’État.
Le barreau d’accès aux Oliveaux se fera-t-il après la démolition des immeubles ? Y aura-t-il un feu à ce carrefour ?
La démolition des immeubles, dont la tour Kennedy, est une condition préalable à la réalisation de la nouvelle voirie de désenclavement. Oui, ce carrefour sera géré par un feu : tous les carrefours de la LINO seront gérés par des feux coordonnés et modulables en fonction de la densité du trafic.
Sera-t-il possible d’apaiser la circulation rue Guy-Môquet ?
La modélisation du trafic permet d’envisager une réduction de 75 % du trafic dans cette rue, particulièrement celui des poids-lourds. De plus, le carrefour entre cette rue et la LINO coupera l’actuel effet de ligne droite.
Les lignes de bus seront-elles déplacées ?
Il n’y a pas de raison de déplacer le réseau bus. Sa raison d’être est de prendre des gens là où il y en a, donc pas sur le tracé de la LINO.
Le niveau de bruit sera-t-il acceptable pour les riverains de la rue de Sequedin, là où la circulation doit être multipliée par 3 ?
Les immeubles qui ont été construits à ce niveau, à droite en allant vers Sequedin, l’ont été « en toute connaissance de cause » : le projet remonte à 1973. Il y aura des plantations qui contribueront à diminuer ce bruit. Pour le lotissement, de l’autre côté de la route et qui était là avant le projet, un petit mur antibruit sera construit. Il sera prolongé par un merlon au niveau de la sortie d’autoroute.
Cette nouvelle route ne sera-t-elle pas une incitation à la vitesse ?
De manière générale, la vitesse sur la LINO sera limitée à 50 km/h dans les zones urbanisées, peut-être à 70 km/h en dehors.
Comme cette voirie va-t-elle traverser la carrière ?
La chaussée sera réalisée au fond de la carrière, ce qui évitera de remblayer. De plus, cela permettra de garder une vue dégagée quand la carrière sera fermée (elle sert aujourd’hui de zone de stockage pour des déchets inertes) et sera intégrée au parc de la Deûle.
Les principaux aménagements
L’accès à la carrière : il sera déplacé d’Haubourdin vers Emmerin.
Pont-rail : en face du Quick, à l’emplacement de l’entrée de l’ancienne usine à gaz, il permettra de passer sous les voies de chemin de fer.
Protection des chauves-souris : Grâce à d’importante investigation réalisée fin 2017, un important site d’hibernation de chauves-souris a été découvert dans les catiches. L’accès à ce sanctuaire n’est qu’à quelques dizaines de mètres de la LINO.
Nettoyage : Dans ce même secteur des catiches, une zone de stockage de déchets datant des années 1950, 1960 a été découverte. Elle sera nettoyée.
Conduite de gaz : Des travaux sont en cours près de la rue des Lostes pour déplacer une grosse conduite de gaz sous pression datant des années 1950. Ces travaux sont en cours depuis la semaine dernière.
En face de la rue de Sequedin, les travaux d’aménagement ont commencé depuis un an.
Catiches : Pas de comblement mais un passage sur les catiches sans altérer ce milieu sensible.
Rue Guy-Môquet : Dans le dévoiement de cette rue, un petit parking sera aménagé, ainsi qu’une liaison piétonne vers le sud du parc de Loos.
Oliveaux : Création d’une voie de désenclavement des Oliveaux en face de la carrosserie Rouzé, rue des Lostes.
Centre commercial : Son accès sera déplacé : sur tout le tracé de la LINO, sont prévus des aménagements pour éviter les sorties directes de garages, parkings… Les clients des supermarchés seront envoyés vers un carrefour à feux synchronisés.
Autoroute : L’échangeur avec l’A25 sera réalisé au niveau du pont actuel des prisons. Un nouveau giratoire sera aménagé un peu plus loin, au niveau des bâtiments de la DDE.
À pied et à vélo, d’un bout à l’autre
Imaginée comme une route à deux fois deux voies dans les années 1970, la LINO a évolué pour consacrer la moitié de son emprise (21 m) aux transports doux. Un itinéraire vélo/piéton en site propre permettra d’aller d’un bout à l’autre de cet axe. Avec une attention toute particulière : sous le pont-rail (passage sous les voies à Loos), la piste vélo/piéton sera moins profonde que la route pour faciliter le passage.
Le chemin Vert sera remis en état pour les piétons. Pas question, pour le moment en tout cas, d’en faire une nouvelle rue, comme imaginé un temps.
La jonction avec le chemin Vert, qui descend du parc de nature et de loisirs, ne sera pas aménagée avec un giratoire, la MEL s’interrogeant sur les conséquences pour la circulation dans le quartier. Cette voirie restera un chemin rural. Il sera quand même remis en état pour les piétons.
Le chemin de Flesquières sauvé
Un peu plus loi, le chemin de Flesquières a été sauvé. Il était envisagé de le supprimer car il traverse la LINO dans une « zone de prise de vitesse ». Mais cette proposition n’a pas été retenue. D’où la réalisation d’un passage piéton avec traversée volontairement un peu compliquée pour contraindre les cyclistes à ralentir et à être attentifs à la circulation. La traversée des piétons et des vélos se fera en deux fois. Un accès agricole unique, avec barrière cadenassée, sera également créé à cet endroit.