Vendée. Ex-A831 entre Fontenay et La Rochelle : le nouveau projet sera présenté fin février
L’alternative à l’ex-A831 se précise et le projet sera détaillé lors de la prochaine session du Conseil départemental de la Vendée, à Fontenay-le-Comte. Le point avec Alain Leboeuf, son président.
« Ce ne sera plus un serpent de mer, à partir de la fin du mois de février. » Le serpent de mer, comme l’explique le président du département, Alain Leboeuf, c’est le projet d’A831, qui a agité le sud Vendée pendant plusieurs années. Comme l’annonçait Ouest-France en octobre dernier, Alain Leboeuf s’engage à faire une route départementale entre Fontenay-le-Comte et La Rochelle, en lien avec les voisins de Charente-Maritime. « Avec mon homologue de Charente-Maritime, Sylvie Marcilly, nous sommes vraiment main dans la main. Nous nous sommes vus en décembre. »
En décembre dernier, les acteurs économiques du sud Vendée avaient été concertés. « Ils ont confirmé qu’il y avait une impérieuse nécessité d’une liaison fluidifiée et sécurisée entre Fontenay et La Rochelle. Il y a des intérêts réciproques. »
Une enveloppe d’une « envergure financière exceptionnelle »
Le projet avance et sera d’ailleurs présenté fin février à Fontenay-le-Comte. De nombreux techniciens travaillent actuellement sur les réglementations, notamment au sujet des autorisations environnementales, en plein parc naturel régional du Marais Poitevin. « Il y aura des discussions et des négociations, mais le projet tiendra la route juridiquement. Il doit répondre aux priorités de nos populations, comme la déviation de Marans en Charente-Maritime ou l’amélioration de la route départementale 938 T (entre Fontenay et Marans). Il y a aussi de très fortes nuisances des populations riveraines des axes actuellement empruntés avec notamment l’ex-route nationale 137 et la traversée de Marans. »
L’enveloppe d’une « envergure financière exceptionnelle » devrait être présentée fin février. Pour avancer dans ce dossier « particulièrement stratégique pour l’avenir de nos départements », les deux présidents ont sollicité, via une lettre envoyée le 8 octobre, un rendez-vous « avant la fin de l’année (2021) » avec le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari. Cela, afin de préciser « quelles formes financières et administratives pourraient prendre l’appui de l’État. » Aucune date n’a été trouvée pour l’instant.
lucienmathurin a écrit:L'article complet, où on apprend pas grand - chose, voir rien :Vendée. Ex-A831 entre Fontenay et La Rochelle : le nouveau projet sera présenté fin février
L’alternative à l’ex-A831 se précise et le projet sera détaillé lors de la prochaine session du Conseil départemental de la Vendée, à Fontenay-le-Comte. Le point avec Alain Leboeuf, son président.
« Ce ne sera plus un serpent de mer, à partir de la fin du mois de février. » Le serpent de mer, comme l’explique le président du département, Alain Leboeuf, c’est le projet d’A831, qui a agité le sud Vendée pendant plusieurs années. Comme l’annonçait Ouest-France en octobre dernier, Alain Leboeuf s’engage à faire une route départementale entre Fontenay-le-Comte et La Rochelle, en lien avec les voisins de Charente-Maritime. « Avec mon homologue de Charente-Maritime, Sylvie Marcilly, nous sommes vraiment main dans la main. Nous nous sommes vus en décembre. »
En décembre dernier, les acteurs économiques du sud Vendée avaient été concertés. « Ils ont confirmé qu’il y avait une impérieuse nécessité d’une liaison fluidifiée et sécurisée entre Fontenay et La Rochelle. Il y a des intérêts réciproques. »
Une enveloppe d’une « envergure financière exceptionnelle »
Le projet avance et sera d’ailleurs présenté fin février à Fontenay-le-Comte. De nombreux techniciens travaillent actuellement sur les réglementations, notamment au sujet des autorisations environnementales, en plein parc naturel régional du Marais Poitevin. « Il y aura des discussions et des négociations, mais le projet tiendra la route juridiquement. Il doit répondre aux priorités de nos populations, comme la déviation de Marans en Charente-Maritime ou l’amélioration de la route départementale 938 T (entre Fontenay et Marans). Il y a aussi de très fortes nuisances des populations riveraines des axes actuellement empruntés avec notamment l’ex-route nationale 137 et la traversée de Marans. »
L’enveloppe d’une « envergure financière exceptionnelle » devrait être présentée fin février. Pour avancer dans ce dossier « particulièrement stratégique pour l’avenir de nos départements », les deux présidents ont sollicité, via une lettre envoyée le 8 octobre, un rendez-vous « avant la fin de l’année (2021) » avec le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari. Cela, afin de préciser « quelles formes financières et administratives pourraient prendre l’appui de l’État. » Aucune date n’a été trouvée pour l’instant.
Je me méfie des "vous allez voir ce que vous allez voir"...
La Roche-sur-Yon. Contournement sud : un tronçon ouvert entre Aubigny et la route des Clouzeaux
Accessible depuis lundi 4 juillet, la portion de route permet aux automobilistes d’éviter le hameau de Pont-Ravaud. Les travaux se poursuivent par ailleurs pour ce contournement dont la livraison complète est programmée pour 2024.
Les travaux du contournement sud se poursuivent à La Roche-sur-Yon. La livraison complète est annoncée pour 2024 mais depuis lundi 4 juillet les automobilistes peuvent emprunter le tronçon entre l’échangeur d’Aubigny et la route des Clouzeaux.
Ouest-France Ouest-France. Publié le 07/07/2022 à 16h48
La Roche-sur-Yon : le contournement sud ouvert à la circulation sur un kilomètre
Lundi 4 juillet, le Département a ouvert à la circulation une portion d'un kilomètre du contournement Sud entre les giratoires de l'échangeur d'Aubigny et la route des Clouzeaux.
Par Rédaction La Roche-sur-Yon Publié le 7 Juil 22 à 17:00 mis à jour le 7 Juil 22 à 17:01
Le Journal du Pays Yonnais
Le contournement sud de La Roche-sur-Yon vient de prendre un tournant concret. Le Département a ouvert à la circulation, lundi 4 juillet, une portion de route d’un kilomètre entre le rond-point de l’échangeur d’Aubigny et le giratoire de la route des Clouzeaux.
Cette portion de route permet maintenant aux automobilistes d’éviter le hameau de Pont Ravaud entre les Clouzeaux et La Roche-sur-Yon.
Les travaux du contournement sud, financés par le Département et l’Agglomération de La Roche-sur-Yon, sont toujours en cours avec une mise en service prévue en 2024.
Il permet de contourner le hameau
Cette portion de route permet d'éviter le hameau de Pont Ravaud. ©Nicolas PIPELIER
Cette mise en service est conditionnée par la réalisation d’un ouvrage ferroviaire par la SNCF sur la ligne La Roche-sur-Yon/Les Sables-d’Olonne.
« Le Département a toutefois souhaité anticiper la réalisation d’un tronçon entre l’échangeur d’Aubigny et la route des Clouzeaux, tronçon qui a pu être ouvert le 4 juillet. »
Si les travaux aboutissent en temps et en heure, à partir de 2024, les automobilistes pourront traverser La Roche-sur-Yon en évitant les boulevards urbains grâce au contournement sud qui rejoindra le contournement nord.
Contournement sud de La Roche-sur-Yon : un collectif citoyen lance une cagnotte pour porter l'affaire devant la justice
Le collectif Sauvons la vallée de l'Ornay, qui se bat contre le projet de déviation au sud de La Roche-sur-Yon, vient de lancer une cagnotte afin de porter l'affaire en justice.
Les travaux du contournement sud à La Roche-sur-Yon sont bien entamés. La route de 3,5 kilomètres est creusée sur une bonne partie du tracé. ©Journal du Pays Yonnais
Par Lucile Akrich Publié le 1 Juil 22 à 16:52
Le Journal du Pays Yonnais
Le collectif Sauvons la Vallée de l’Ornay, qui s’est créé en réaction au projet routier de contournement sud à La Roche-sur-Yon, reprend du service.
Une cagnotte sur le site de financement participatif Leetchi a été créée pour réunir des fonds. Un appel aux dons à hauteur de 5 000 € est lancé. Objectif : porter l’affaire devant la justice. Et « contester les travaux et l’ensemble du projet. »
Alors même que les travaux sont largement entamés, derrière la vallée de l’Ornay, et que la première tranche de cette nouvelle route imaginée par le Département de la Vendée, devrait même être ouverte à la circulation à la fin de l’été, les militants reviennent à la charge.
3,5 km de déviation
Cette déviation de 3,5 km, chiffrée à 14 M€, doit faire la jonction entre la route des Sables, au niveau du giratoire Côte de Lumière, et la route de La Tranche-sur-Mer, au niveau de l’échangeur de Pont-Ravaud. Le Département de la Vendée est maitre d’œuvre sur la majeure partie du projet.
Encore temps d’agir ?
Les membres de ce collectif de citoyens en sont persuadés : il est encore temps d’agir.
Il y a eu un premier recours juridique en 2010 qui avait été rejeté car il était hors délai. Mais cette affaire n’a jamais été jugée sur le fond. Ça vaut le coup d’essayer.
Claire Mauriat, conseillère municipale d’opposition et militante écologiste.
L’élue a donc repris en main le dossier et contacté des juristes et avocats spécialisés en droit environnemental. Le collectif s’est notamment entouré d’une avocate qui a travaillé sur Notre-Dame-Des-Landes avec Europe Écologie les Verts et qui a identifié pour le contournement Sud plusieurs pistes de contestation.
« Même si on arrive à un stade tardif, il y a des arguments à faire valoir », explique Claire Mauriat.
« Des arguments à faire valoir »
Elle détaille : « Deux choses nous interpellent. Depuis que la première enquête publique a été menée, avant 2010, des éléments nouveaux sont apparus : la crèche Petit Patapon a été construite, juste au bord du tracé ; et la ligne SNCF accueille désormais des TGV et non plus uniquement des TER. Ce sont deux éléments importants, qui n’ont pas pu être évoqués à l’époque. L’enquête publique a été menée sans tenir compte de ces deux points. »
Empêcher le franchissement de la voie SNCF
Les membres du collectif pointent également que les travaux ont été lancés fin 2019 (avant une année entière d’interruption) sans aucune précision technique sur le franchissement de la voie de chemin de fer.
Combien cela va coûter ? Comment Réseau Ferré de France (RFF), qui sera maître d’ouvrage sur ce chantier, va s’y prendre pour creuser un tunnel dans une zone humide ? Des études auraient dû être menées avant le démarrage des travaux.
Claire Mauriat, élue de l’opposition à La Roche-sur-Yon, militante dans le collectif Sauvons la Vallée de l’Ornay
Le collectif espère pouvoir faire avancer le dossier « avant la fin de l’année 2022 », pendant l’interruption des travaux.
Les pelleteuses ne devraient reprendre leur œuvre qu’à la mi-2023, pour le fameux franchissement de la voie de chemin de fer.
Et l’élue écologiste de conclure : « Ce projet est délétère, inutile, inacceptable. C’est un projet de l’ère du tout-voiture : on n’est plus dans le sens de l’histoire… »
À La Roche-sur-Yon, le contournement nord devrait être livré pour l’été 2023
Avec 24 000 véhicules par jour, le contournement Nord de La Roche-sur-Yon est l’axe routier le plus fréquenté du département de la Vendée. Une météo favorable aux travaux permet d’anticiper la livraison de plusieurs mois.
À La Roche-sur-Yon, où les travaux du contournement nord génèrent régulièrement des ralentissements, le président du conseil départemental Alain Leboeuf ne cache pas sa satisfaction : « La météo a été favorable, les entreprises ont très bien travaillé. Avec ce chantier qui va plus vite que prévu, on peut espérer une livraison à l’été 2023. » Le calendrier initial prévoyait une fin de travaux à l’automne.
La nouvelle infrastructure représente un investissement total de 29 millions d’euros, financés par la Région, le Département et La Roche-sur-Yon Agglomération. Présidente de la Commission routes et mobilités durables au Département, Brigitte Hybert salue : « Six mois d’avance pour ce chantier qui va permettre de sécuriser un axe de circulation qui fait des pointes à 28 000 véhicules l’été, c’est appréciable. »
Avec plus de 24 000 véhicules par jour, dont presque 3 000 poids lourds entre les giratoires Bernard-Palissy et Napoléon-Vendée, séparés par 4 km, le contournement Nord de La Roche-sur-Yon est l’axe routier le plus fréquenté du département.
Les prochaines étapes
Entamés en mai 2019, les travaux de passage à deux voies ont notamment abouti à l’installation d’un viaduc de 117 m au-dessus du giratoire Bernard-Palissy. Il a été mis en service fin 2020. Vice-présidente de l’Agglo et conseillère départementale, Anne Aubin-Sicard rappelle : « C’est un itinéraire d’intérêt régional. Sur ce carrefour de quatre axes, on compte au total 50 000 véhicules par jour. »
La conseillère régionale Yveline Thibaud rappelle que « la Région s’inscrit complètement dans ce projet de désenclavement qui est structurant ».
Les prochaines étapes ont été précisées pour l’ouverture de la circulation sous les deux ponts récemment livrés à proximité du rond-point Napoléon-Vendée : « Dès la fin du mois de janvier 2023, il sera possible de circuler sur une voie dans le sens Bournezau-Palissy et dès la fin du mois de mars, c’est le sens Palissy-Bournezeau qui passera à son tour sous les deux ponts, sur une voie également. » Les automobilistes ne seront alors plus obligés de traverser le giratoire Napoléon-Vendée, « qui va donc être moins fréquenté et gagner en fluidité », promettent les élus.
Contournement sud La Roche-sur-Yon : une solution pour la sortie de l'Angelmière enfin trouvée
Les maires de La Roche et Aubigny-Les Clouzeaux ont été entendus par le département sur le problème qui se pose sur le contournement sud de La Roche-sur-Yon
Le dossier concernant le contournement sud de La Roche-sur-Yon se précise.
Jeudi 16 juin, une nouvelle réunion a rassemblé les maires de La Roche-sur-Yon et d’Aubigny-Les Clouzeaux et la conseillère départementale Brigitte Hybert, en charge des routes. L’objet de cette réunion était, pour le Département, l’occasion de rendre les conclusions de ses études sur la faisabilité d’ouvrages proposés par les parties.
Rappelons que le sujet de cette déviation, qui a pour but de relier le nord et le sud de La Roche-sur-Yon sans passer par la ville, divise.
A commencer par les riverains de l’Angelmière, quartier situé au sud de La Roche. Ses membres ont fait part de leurs inquiétudes si la déviation ouvre un accès en direction de leur quartier. Et souhaiteraient que cet accès soit supprimé, sinon réservé à des déplacements doux.
Côté Aubigny-Les Clouzeaux, l’opinion diverge.
Certains habitants, notamment des Clouzeaux, ont fait savoir leur intérêt à garder cet accès vers l’Angelmière pour un trajet plus court et direct vers la ville préfecture.
Une première réunion entre élus et département, le 11 mai dernier, s’est soldée par la promesse d’études de faisabilité.
Le 16 juin, la conseillère départementale a refait le point sur les solutions proposées. Rappelant qu’à l’origine, il était prévu un tourne-à-gauche en direction de l’Angelmière. Un ouvrage qui a été jugé pas assez sécurisant par les élus.
Un rond-point vers l’Angelmière
Les services ont alors refait leur calcul, repris les plans et étudié la faisabilité d’un tunnel, d’un pont et d’un rond-point. Si les deux premiers se sont avérés impossibles avec l’emprise actuelle et leur coût, « une solution est possible avec un petit rond-point qui respecte l’empreinte foncière actuelle », a expliqué Alain Leboeuf, président du département de la Vendée.
Toutefois, ce sera un rond-point avec trois branches principales « et une quatrième à l’accès limité aux engins agricoles et deux roues ». Ce sera l’accès en direction de l’Angelmière qui sera ainsi empêché.
Aux maires de trancher
Si le Département est plutôt en faveur du tourne-à-gauche, car jugé « parfaitement sécuritaire », le président laisse la décision entre les mains des maires de La Roche et d’Aubigny-Les Clouzeaux. « Vu que les services ont jugé la réalisation d’un rond-point envisageable, nous défendons et sommes favorables à cette solution », indique Michelle Grellier, maire d’Aubigny-Les Clouzeaux.
« Un accord a été trouvé entre les mairies », se réjouit aussi de son côté le maire de La Roche-sur-Yon, Luc Bouard. Le rond-point avec ses trois branches principales et sa quatrième sortie réservée aux engins agricoles « convient à tout le monde », assure l’élu. « Cela correspond aux riverains de l’Angelmière qui demandaient cela depuis un an. Quant aux habitants des Clouzeaux, ils ont entendu la crainte des habitants de ce quartier yonnais qui risquaient de voir plus de 3 000 véhicules passer devant chez eux. » Ajoutant qu’ils ne seront rallongés au final que de quelques centaines de mètres pour rejoindre La Roche-sur-Yon.
Restera une question financière, un tourne-à-gauche et un rond-point ne coûtant pas le même prix. Un surcoût sur lequel les collectivités pourraient éventuellement être amenées à participer, laisse entendre Alain Leboeuf. « On a toujours œuvré ensemble avec le département sur ce dossier, on trouvera les réponses à cette question financière », conclut Luc Bouard.
Reste maintenant à l’assemblée départementale d’officialiser ce projet de rond-point sur le contournement sud.
Les Echos a écrit:Vers un retour du péage sur le pont de Noirmoutier ?
Les élus de la communauté de communes de Noirmoutier enjoignent le département de Vendée de rétablir un péage sur le pont de l'île vendéenne. Il financerait la renaturation des espaces naturels de l'île dégradée par la surfréquentation automobile.
Le tourisme de masse a fait long feu. Au nom de la préservation de l'environnement et de la décarbonation, les îliens veulent limiter l'accès à leur petit paradis saturé l'été. Après les quotas instaurés sur l'Ile bretonne de Bréhat , c'est au tour de Noirmoutier de réclamer un filtrage de l'accès à l'île vendéenne. Les élus de la communauté de communes ont voté le 21 septembre une délibération demandant au conseil départemental, propriétaire de l'ouvrage, de restaurer un droit de passage (supprimé en 1994) pour les véhicules à moteur qui empruntent le pont de Noirmoutier.
Cette disposition prévue par l'article L-11 du code de l'environnement depuis 1995 permet aux insulaires de percevoir un péage. Ils enjoignent le département de Vendée de se prononcer avant avril 2024 pour qu'il soit mis en oeuvre dès avril 2025. Car le département ferait la sourde oreille depuis trois ans sur cette mesure éminemment sensible au niveau politique. « C'est l'une des promesses de campagne à laquelle les quatre maires de Noirmoutier quelle que soit leur famille politique se sont ralliés autour de notre liste d'union en 2020 », indique Fabien Gaborit, président de la communauté de communes de Noirmoutier et 1er adjoint sans étiquette de Noirmoutier-en-l'Île, chargé des finances et de l'environnement. « Elle n'est pas dans la ligne des Républicains. Pourtant la neutralité carbone est l'un des axes forts du département », argue l'édile noirmoutrin.
9 millions de revenus
Ce péage qui s'accompagnerait du comptage des véhicules par vidéosurveillance devrait contribuer à réguler les passages des visiteurs en voiture, limitant la surfréquentation automobile de l'île. Et notamment l'été où de 10.000 habitants, la population passe à 120.000 par jour entre juillet et août dont 50.000 à 60.000 sont des résidents. « Ce qui veut dire que la moitié est constituée de visiteurs à la journée », calcule Fabien Gaborit. « La dégradation de notre environnement fragile par les véhicules à moteur et leurs passagers a été mesurée lors du diagnostic de notre plan climat », assure l'édile.
Avec 1,5 million d'entrées par an, les revenus de ce péage, estimés entre 9 et 10 millions d'euros, financeraient outre l'entretien du pont, la restauration et la protection de l'environnement, l'acquisition foncière d'espaces naturels et agricoles et la mise en place de modes alternatifs à la voiture, comme des transports collectifs gratuits entre l'île et le continent qu'ils soient terrestres ou maritimes. Noirmoutier s'inspire en la matière de l 'île de Ré où le pont est payant depuis sa construction en 1988 rapportant 16 millions par an au conseil départemental de Charentes Maritimes.
Gratuit pour les salariés de l'île
L'édile bat en brèche les arguments des opposants au projet comme le risque de report du trafic vers le passage du Gois. Or, cette route inondable reliant plus au nord l'île au continent n'est accessible que trois heures en journée en fonction des marées, limitant de fait sa fréquentation. Il réfute aussi l'argument financier, un péage pénalisant les salariés de l'île vivant sur le continent. Comme à l'île de Ré, le péage serait gratuit pour les résidents, les salariés et symbolique pour les propriétaires de résidence secondaire. Quant au risque de diminution du chiffre d'affaires des commerçants, Fabien Gaborit n'y croit pas. Au contraire. « Moins de monde, c'est plus de chance de pouvoir se garer, trouver une table et faire des emplettes en toute tranquillité. On pourra ainsi mieux accueillir nos visiteurs », insiste le président de la communauté de communes.
Retourner vers Départementales ordinaires & plans routiers locaux
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité