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Lors de la session de décembre du Conseil départemental de la Vendée, délocalisé pour sa session d’ouverture le 6 décembre à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, le président du département Alain Lebœuf a annoncé une importante évolution de la politique vendéenne en matière d’infrastructures routières : désormais, le département privilégiera l’agrandissement de routes départementales avec des zones de dépassement à trois voies limitées à 90 km/h, plutôt que la construction de 2x2 voies. « C’est ce que nous allons faire désormais à l’échelle du département, et le premier exemple sera entre Aizenay et Saint-Croix-de-Vie », a-t-il déclaré.
Concrètement, trois sections seront aménagées sur cet axe emprunté par 9 000 véhicules par jour. Une première zone d’élargissement de 1 200 mètres avec une zone à 70 km/h sera installée, avec un tourne-à-gauche et des îlots pour la sécurité des usagers. Juste après, en direction d’Aizenay, une zone d’élargissement à 3 voies sur 1 620 m permettra aux automobilistes en direction d’Aizenay de dépasser en circulant sur deux voies. Une seconde zone d’élargissement de 1 670 m permettra aux automobilistes en direction de Saint-Gilles de dépasser.
« Nous sommes en train de finir l’axe Challans – Aizenay – La Roche-sur-Yon – Bournezeau. Cet axe permettra, depuis La Roche, de rejoindre les autoroutes vers Paris ou vers le sud de la France, sans aucun feu. Il fallait permettre aux habitants de Saint-Gilles-Croix-de-Vie de rejoindre plus facilement cette 2x2 voies reliant l’ensemble du territoire vendéen et national », a plaidé Alain Lebœuf.
2x2 versus 3 voies
Pourquoi ne pas le faire au moyen d’une deux fois deux voies ? La solution a été envisagée, mais le président du conseil départemental avance quatre arguments en faveur des 3 voies. Premièrement, la solution permet selon lui de « résoudre le cœur de la problématique » : « améliorer la fluidité, en ne se retrouvant pas coincé derrière un tracteur ou une voiture à 40 km/h ». La différence de temps de trajet par rapport à une 2x2 voies ne serait que de deux minutes. Deuxièmement, cette solution s’avère plus économique. Le coût total de l’opération, intégralement pris en charge par le département, est estimé à 15 millions €. Troisièmement, l’emprise foncière est limitée à 28 hectares pour préserver les terres des agriculteurs et avoir moins d’impact sur la biodiversité. Enfin, cela permettrait de mener les travaux plus rapidement. « Il faudra plusieurs années pour réaliser la totalité, mais nous démarrons dès maintenant les travaux pour la partie sécurisation des villages à 70 km/h », avance Alain Lebœuf.
Une dernière 2x2 voies entre Saint-Hermine et Luçon
Est-ce à dire que la Vendée ne connaîtra pas la construction de nouvelle 2x2 voies sous son mandat ? « Il y aura une dernière 2x2 voies sur laquelle nous sommes en train de travailler, entre le péage de Saint-Hermine et Luçon, et éventuellement la fin de celle qui va vers Chantonnay. Sinon, effectivement, il va falloir revoir notre manière de penser », confie-t-il en aparté. « Nous avons fait des 2x2 voies sur les axes où il y avait un trafic majeur. À présent, nous arrivons sur des routes avec des trafics inférieurs, où la 2X2 voies n’est pas obligatoirement la plus indiquée », affirme Alain Lebœuf.
Bon, OK, c'est fort dommage, mais la Vendée a désormais un réseau de 2x2 voies gratuites que n'a pas trop à envier à un département comme l'Ille et Vilaine. Le département entre les deux par contre... Et puis les 2+1 voies c'est, pour pratiquer la RD 960 entre Cholet et Saumur où il y en a tout le long hors sections à 2x2 voies assez régulièrement, toujours mieux qu'une 2x1 voies.