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Ronin a écrit: Alors pour reprendre points par points je dirais :
Lors d'une enquête de concertation chacun est libre de s'exprimer et vous pourrez le faire par courrier comme n'importe qui afin que l'on prenne connaissance de vos souhaits. Donc si il n'y a que les locaux qui s'exprime c'est parce que les autres n'en exprime pas le souhait et non parce que les locaux ont un monopôle.
Alors là , justement, je ne suis pas d'accord. D'abord, je n'ai pas parlé de monopole. Et ensuite, si les "non locaux" s'expriment assez peu, c'est bien souvent parce qu'il ne sont pas au courant de l'enquête ou qu'ils n'ont pas le temps de se rendre sur les lieux où elle se déroule (il y a relativement peu de dossiers présentés sur Internet, alors que c'est pourtant le meilleur endroit maintenant pour rendre public un projet). Ne pas oublier qu'une enquête publique ne dure que quelques semaines : avant, c'est trop tôt, il n'y a pas de dossiers ; après, c'est trop tard, et votre avis n'est pas pris en compte.... Et puis il y a tous ceux qui approuvent le projet mais qui ne disent rien (on parlait autrefois de majorité silencieuse...)
Ronin a écrit:Le projet initial datant de 1939 si l'on suit votre raisonnement seuls les personnes propriétaire à cette époque devraient avoir le loisir de s'exprimer. Sauf que les populations d'un certain age sont plutôt opposées à ce type de projet. Faut dire qu'il ont une certaines expérience puisque la zone dont vous parlez est aussi un couloir aérien de Roissy.
Mon raisonnement dit tout simplement que c'est trop facile d'acheter en toute connaissance de cause un bien à proximité de l'emprise d'une future autoroute et, ensuite, de s'opposer à ce projet ! Je ne souhaite pas interdire aux gens de s'exprimer mais il me semble que la prise en considération des commentaires de ces gens-là devrait être relativisée. Sans bien connaître ce secteur, j'ai pris quelques exemples au hasard,
ici ou encore
là , entre Groslay et Montmagny. Je suis prêt à parier que ces lotissements n'existaient pas en 1960 ! Les gens qui ont fait construire ces pavillons ne pouvaient donc pas ne pas savoir qu'il y aurait, un jour, un projet de 2 fois 4 voies sous leurs fenêtres ! Alors qu'ils ne viennent pas protester maintenant.
Ronin a écrit:Je pense que vous avez une certaine méconnaissance du marché immobilier dans cette partie du val d'oise. Je vous invite à consulter les annonces immobilières et vous verrez que sur la commune de Montmorency, il est difficile d'acquérir des terrains aux rabais. Si d'ailleurs cela existait, la commune aurait préempté les dis terrains puisqu'elle dispose de peu de réserve foncière.
Par contre on ne pas dire que certains n'ont pas vendu par peur, il faut en effet se souvenir des multiples campagnes de fausses expropriations qui ont été menées. Vous receviez un courrier de l'Etat qui vous informait de la construction du BIP et qui vous proposait l'achat de votre terrain tout en vous faisant comprendre que si ne profitiez pas de cette aubaine, ce serait le juge d'expropriation qui fixerait le prix. Certaines personnes ont vendu il y a prêt de 30ans.
Rassurez-vous, je connais suffisamment cette partie du Val d'Oise pour savoir que Montmorency fait partie des communes dites 'bourgeoises' de cette partie de la banlieue et que les biens s'y vendent très cher.
Quand je parlais de terrains achetés au rabais, je pensais aux parcelles qui se situaient à proximité de l'emprise de l'autoroute : les propriétaires concernés n'avaient aucune proposition d'achat de la part de l'état et ils craignaient de voir leurs biens dévalorisés une fois l'autoroute construite. Beaucoup ont préférer brader à l'époque (années 70), plutôt que de risquer de se retrouver avec un pavillon invendable 10 ans plus tard.
Ronin a écrit:Ensuite, je pense que vous vous êtes emporté lorsque vous avez parlé de quartiers perdus.
Vous avez entièrement raison. Je reconnais que ce terme est inapproprié et potentiellement blessant. Je vous présente mes excuses. J'aurais dû employer "excentré" qui correspond mieux à ce que je voulais dire.
Ronin a écrit:Après la solution du transport en commun n'est peut être pas si mauvaise pour la déserte locale car elle est beaucoup moins coûteuse, plus rapide à mettre en œuvre et génératrice d'emplois. C'est d'ailleurs le point de vu de la Région.
Là , c'est discutable et les débats pourraient être longs. Disons tout simplement que les transports collectifs sont une solution d'autant plus appropriée que la densité (des logements et des emplois) est élevée. Le problème avec cette partie du Val d'Oise, c'est qu'elle est essentiellement résidentielle, avec un habitat majoritairement pavillonnaire. Donc une densité faible. Organiser dans ces conditions des transports en commun efficaces, répondant aux attentes d'une majorité de la population, n'est pas gagné d'avance...
Quant au point de vue de la Région, il a très fortement évolué ces derniers temps sur les besoins de densifier la ville. En banlieue, il est question de densifier nettement les constructions autour des grands points de desserte par les transports collectifs lourds (gares, stations de métro)
Ronin a écrit:Enfin, pour revenir aux « nimbystes », il me semble cohérent de réaliser des infrastructures qui répondent à des besoins de circulation tout en préservant les habitants à proximité c'est maintenant écrit dans notre constitution.
Alors là , je suis à 200% d'accord ! Il est cohérent de réaliser des infrastructures qui répondent à des besoins de circulation. D'autant plus si les emprises ont été réservées dans les documents d'urbanisme depuis près de 50 ans ! Le problème, c'est que dans le cas de l'ex BIP, aujourd'hui avenue du Parisis, on est bien parti pour réaliser un aménagement qui ne répondra pas aux besoins de circulation.
Ronin a écrit:Une dernière information, la Mairie de Montmorency a changé de majorité en même temps que le conseil général allez savoir pourquoi ?
Euh, non, je ne savais pas. Et vous pensez que ça a un rapport avec le fait qu'on sabote l'ancien projet de voie express BIP pour le transformer en simple avenue avec feux et ronds-points, incapable d'écouler le trafic ? On prendrait des décisions doctrinaires, même si elles sont contraires à l'utilité publique ?