Clap de fin (en ces temps de contestation systématique pour nos routes) ? En même temps, vu les caractéristiques de l'axe attendues....
Il faudrait, à minima, conserver autant que possible à l'Est les emprises pour désenclaver ce secteur. Les traversées de Sarcelles, Arnouville et Gonesse pour rallier Roissy, ça suffit !
Pourquoi le département ne s'inspire pas de ses
précédentes réalisations ? Une liaison aux caractéristiques similaires (pas d'accès secondaires, giratoires seulement aux extrémités par exemple) pourrait faire l'affaire dans un premier temps... Au travail !
Le Parisien a écrit:Val-d’Oise : le projet de l’Avenue du Parisis bientôt abandonné ?
Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Versailles s’est montré favorable à l’annulation de la déclaration d’utilité publique de la portion entre Groslay et Bonneuil-en-France, prononcée par le tribunal administratif en mars 2018.
L’avenue du Parisis, dont le tronçon actuel part de Sannois pour aller jusqu’à Soisy-sous-Montmorency, en passant notamment Saint-Gratien (notre photo), doit à terme relier les autoroutes A15 et A1. LE PARISIEN
Par Timothée Talbi
Le 5 septembre 2019 à 18h13
La concrétisation du projet de l'Avenue du Parisis reliant l'A1 et l'A15 s'éloigne un peu plus. Impulsé par le conseil départemental du Val-d'Oise, il avait déjà subi un premier revers de taille. Le 13 mars 2018, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait en effet annulé la déclaration d'utilité publique de la section Est, entre Groslay et Bonneuil-en-France, après avoir été saisi par le collectif d'associations Vivre sans BIP (pour Boulevard Intercommunal du Parisis, l'ancien nom de l'avenue). Le département, aux côtés du ministère de l'Intérieur, avait fait appel du jugement auprès de la cour administrative de Versailles, qui a examiné le dossier ce jeudi.
Des sources de financement peu claires
L'objectif de ce projet d'aménagement, qui doit pouvoir à terme accueil un trafic journalier compris entre 28 000 et 58 000 véhicules entre Soisy et Bonneuil-en-France, est de fluidifier le trafic routier et de désenclaver les centres-villes. Alors que le coût de l'opération est estimé à près de 150 M€, le rapporteur public a pointé du doigt l'absence de « premier tour de table financier » dans le dossier initial monté par le département. « Il est nécessaire de tenir la population au courant des modes de financement, d'autant plus lorsque les fonds en question sont annoncés d'origine publique », a-t-il insisté.
Il a aussi tenu à rappeler que le département était endetté, une situation rendant compliquée la prise en charge d'une opération d'une telle envergure. Et pour cause, « même avec une participation du conseil régional à hauteur de 40 M€, l'addition totale du projet du boulevard du Parisis s'élève en réalité à près de 500 M€ », a-t-il argumenté. En effet, le tronçon entre Soisy-sous-Montmorency et Groslay reste à réaliser. Le rapporteur public a finalement achevé ses conclusions en invitant la cour d'appel à rejeter les requêtes du ministère de l'Intérieur et du département.
Une simple erreur de mots ?
L'avocat représentant le département du Val-d'Oise a de son côté estimé que la seule véritable erreur commise par le conseil départemental était d'avoir qualifié dans le dossier les fonds utilisés de « publics » au lieu de « propres ». Une erreur limitant le recours à des sources de financement privées.
Il a rappelé que la collectivité avait émis une étude d'impact sur le taux de rentabilité du projet, assortie d'une note de calcul démontrant pouvoir assumer les coûts.
Confiant sur l'issue du dossier, Vincent Gayrard, président des Amis de la Terre au sein du collectif Vivre sans BIP, se pare à toute éventualité. « Si la décision de la cour administrative d'appel nous est défavorable, je discuterai avec les représentants des associations Val-d'Oise environnement et SOS Vallée de Montmorency afin de porter le dossier devant le Conseil d'Etat », souligne celui qui est également conseiller municipal (EELV) à Deuil-la-Barre. Sollicité, le conseil départemental n'a pas souhaité commenter l'audience. Le délibéré sera rendu d'ici la fin du mois de septembre.
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