Maville - Ouest France a écrit:
Viaduc sur la Rance : les alternatives des Verts
Le projet du conseil général continue à alimenter le débat. Certains suggèrent d'autres solutions,moins coûteuses et mieux intégrées dans l'environnement.
Qui s'oppose au projet de viaduc ?
Pour l'instant, quelques élus et des associations s'opposent au projet du conseil général. L'Association de la Côte d'Emeraude pour l'environnement et la qualité de la vie se mobilise. À la Richardais, l'Association pour la protection de l'environnement de la Pointe de la Brebis et de la Gougeonnais ne veut pas non plus de ce viaduc, qu'elle estime coûteux, inutile et surtout préjudiciable pour le paysage. Elle a même créé un blog sur Internet pour en débattre.
Hier, les Verts sont montés au front à leur tour. Françoise Deschamps, Yannick Le Brelot, Hervé Jégou et Michel Forget, les représentants des Verts pays de Saint-Malo et de Rance, dénoncent « cet investissement démesuré, inesthétique, dans un site classé. Pourquoi ne pas commencer par réfléchir aux transports collectifs, avec la création de navettes entre Saint-Malo et Dinard et le développement des liaisons maritimes entre les deux rives. » Ils demandent une réflexion globale menée auprès des communes, des associations, des citoyens, « sur une autre façon de se déplacer ».
Pourquoi ne pas élargir le pont Chateaubriand ?
Ce pont, situé à 20 km en amont du barrage de la Rance, voit circuler le trafic automobile entre Pontorson et Dinan (RN 176). Il est à deux-voies. Beaucoup réclament son doublement en deux fois deux voies, à commencer par René Couanau, le député-maire de Saint-Malo, qui estime ce chantier prioritaire par rapport au viaduc. « Passer par ce pont représente un détour par rapport au barrage de la Rance, avec vingt minutes supplémentaires de trajet, tempère Philippe Bonnin, le vice-président du conseil général, en charge des infrastructures. Ce n'est pas une réponse au trafic local. C'est une plus grande consommation de carburant et un surcroît de temps. » De plus, les travaux relèvent de l'État, qui ne s'est pas encore engagé sur ce dossier.
Doubler l'écluseune autre solution ?
Une autre alternative consisterait à doubler l'écluse du barrage de la Rance, par où passent les bateaux. Un système « bi-pass » avec deux écluses. Quand l'une s'ouvrirait, l'autre se fermerait pour ne pas interrompre le trafic automobile. Et inversement. Cela éviterait les embouteillages. « Le coût reste important, de l'ordre de 33 millions d'euros, estime Philippe Bonnin, et nous risquons de nous retrouver dans le même engorgement d'ici à cinq ans, à cause de l'augmentation du trafic. »
Olivier BERREZAIet Nadine PARIS.
Ouest-France
G.E. a écrit:Parmi les alternatives, il faut évidemment doubler la RN176 mais pourquoi ne pas passer en voie express la D168 entre Saint-Malo et Dinard ?
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