Dordogne : près de 300 personnes réunies pour défendre la déviation de Beynac
Samedi 4 juillet 2020 à 12:25 - Mis à jour le dimanche 5 juillet 2020 à 6:42 - Par Théo Caubel, France Bleu Périgord
Les partisans de la déviation de Beynac se sont réunis ce matin pour défendre le projet, 5 jours après la décision du conseil d'Etat. Ils étaient entre 250 et 300 personnes.
Entre 250 et 300 personnes étaient réunies ce matin pour défendre la déviation de Beynac. Ces partisans du projet ont fait entendre leur colère, cinq jours après la décision du conseil d'Etat qui enterre en théorie cette déviation.
Plusieurs élus présents
Parmi les participants ce samedi matin, il y avait les maires des 4 communes concernées, le président de l'association "J'aime Beynac et sa vallée" et le président du conseil départemental, Germinal Peiro.
La date choisie était également symbolique. Ce 4 juillet 2020 aurait dû être le jour de l'inauguration de cette déviation a rappelé Germinal Peiro. Les organisateurs sont restés néanmoins flous sur les actions qu'ils comptent mener pour éviter la destruction du chantier.
Les maires des 4 communes concernées, le président de l'association "J'aime Beynac et sa vallée" et le président du conseil départemental, Germinal Peiro, étaient présents
Les partisans de la déviation ont d’ores et déjà prévu une autre manifestation à Beynac le samedi 5 septembre prochain.
Dordogne : les partisans de la déviation de Beynac ne désarment pas
Malgré la décision du Conseil d'Etat enterrant définitivement le projet, les partisans du contournement routier de cette petite ville touristique de Dordogne veulent porter l'affaire sur le terrain politique.
Le projet comprenait une nouvelle route de 3,4 kilomètres et deux ponts sur la Dordogne ainsi qu'un passage sous la voie ferrée.
Par Frank Niedercorn
Publié le 24 juil. 2020 à 9h53
Au milieu de la Dordogne, en aval de Beynac, les cinq piles du pont semblent désormais aussi énormes qu'inutiles. Par sa décision du 29 juin dernier, le Conseil d'Etat a définitivement enterré le projet de contournement routier de la petite ville de Dordogne, estimant qu'il « ne répond pas à des raisons impératives d'intérêt public majeur ». La plus haute juridiction ne faisait que confirmer sa décision de décembre 2018 par laquelle elle enjoignait l'arrêt des travaux commencés depuis plusieurs mois.
Il reste que le coup est rude pour le conseil départemental de la Dordogne, déjà très endetté, qui affirme avoir déjà engagé 20 millions d'euros sur un projet de 35 millions d'euros. Celui-ci comprenait une nouvelle route de 3,4 kilomètres et deux ponts sur la Dordogne ainsi qu'un passage sous la voie ferrée. La justice ordonne également à la collectivité de remettre les sites dans l'état initial.
« Nous sommes abasourdis par ce qui nous arrive, mais nous allons entamer un combat purement politique et en appeler à Emmanuel Macron car il en va de la sécurité du village », assure Germinal Peiro, le président PS du conseil départemental. L'élu n'hésite à dramatiser son propos en invoquant l'étroitesse de la chaussée dans le bas du village qui rend le croisement des poids lourds difficiles : « On court un risque majeur comme celui de voir un car transportant cinquante enfants prendre feu ».
Passage en force
Le projet de déviation, qui date d'une trentaine d'années, visait à détourner le trafic routier sur la rive gauche de la Dordogne pour soulager un village très touristique et embouteillé l'été. Il a suscité l'opposition des associations environnementales ainsi que de plusieurs propriétaires de sites historiques.
Marqueyssac, des jardins suspendus sur la Dordogne
Les détracteurs du projet reprochent à Germinal Peiro d'avoir tenté de passer en force en jouant la carte du fait accompli. « Tout porteur de projet attend que les recours soient purgés pour commencer les travaux et ne pas risquer la démolition. C'est un comportement fou, mais Germinal Peiro n'a jamais imaginé que son projet puisse être retoqué », assène Kléber Rossillon, propriétaire du château de Castelnaud et des jardins de Marqueyssac qui surplombent le site.
« Se mettre devant les bulldozers »
Le projet a divisé la population. Sur les 2.800 personnes à s'être exprimées en 2017 à l'occasion de l'enquête publique dématérialisée, 88 % y étaient opposées. Localement, en revanche, les élections municipales ont donné raison aux élus partisans du projet. Notamment à Beynac-et-Cazenac, où le maire sortant, qui militait contre et avait procédé à des réaménagements pour élargir la chaussée, a été sèchement battu.
Germinal Peiro ne craint pas de mener un combat perdu d'avance et cherche à enflammer ses troupes en dénonçant tout à la fois les accointances politiques des « châtelains » et des grandes fortunes. Il appelle à « résister contre une injustice » et incite même les pro-déviation à « se mettre devant les bulldozers ».
[...]
II.2.4) Description des prestations:
Maîtrise d'œuvre des travaux de démolition des éléments construits (ouvrages d'art et routes) du contournement de Beynac et de remise en état des lieux suite à l'arrêt de la cour administrative d'appel de Bordeaux du 10.12.2019.
[...]
Un marché/lot est attribué: oui
V.2) Attribution du marché
V.2.1) Date de conclusion du marché:
02/07/2020
V.2.2) Informations sur les offres
Nombre d'offres reçues: 4
Le marché a été attribué à un groupement d'opérateurs économiques: non
V.2.3) Nom et adresse du titulaire
Nom officiel: EGIS Eau
Adresse postale: 889 rue de la Vieille poste
Ville: Montpellier
Code NUTS: FRJ13 Hérault
Code postal: 34000
Pays: France
Le titulaire est une PME: non
V.2.4) Informations sur le montant du marché/du lot (hors TVA)
Valeur totale du marché/du lot: 479 350.00 EUR
V.2.5) Information sur la sous-traitance
Le marché est susceptible d’être sous-traité
[...]
Dossier : Contournement de Beynac
Déviation de Beynac : le bureau d'étude choisi pour les travaux de destruction du chantier
Mercredi 12 août 2020 à 22:11 - Par Charlotte Jousserand, France Bleu Périgord
C'est un bureau d'études de Montpellier qui sera en charge des études avant la destruction du chantier de la déviation polémique de Beynac. La justice a ordonné la destruction du chantier et la remise en état du site.
Le bureau d'étude sera chargé de mener deux études avant le début du chantier de démolition.
Le marché de la maîtrise d'oeuvre de la démolition du chantier de Beynac vient d'être attribué à un bureau d'étude de Montpellier. Egis Eau a été selectionné parmi quatre bureaux d'études qui ont répondu à l'appel d'offre d'un montant de 479.350 euros hors taxes.
La justice a ordonné la destruction du chantier de Beynac voulue par le département pour désengorger le village de Beynac. Les trois recours déposés par le Conseil départemental ont été rejeté par le Conseil d'Etat en juin dernier. Le département doit donc détruire les piles de pont déjà construites et remettre en état le site.
Le bureau d'étude sera chargé de mener deux études : une étude technique sur la destruction des piles de pont et une étude environnementale sur comment mener le chantier sans nuire à la faune et à la flore du milieu.
frantz58 a écrit:Quel gâchis d'argent public...
Eric a écrit:+1
Il faudra envoyer la facture à l'Etat , ainsi qu'aux associations qui ont ruiné le projet.
Ce qui calmerait certaines ardeurs de ces associations de nervis nimbystes.
Dans un monde normal, le département, qui avait , toutes les autorisations préfectorales pour démarrer le chantier ne devrait rien à avoir à payer .
tanaka59 a écrit:Eric a écrit:+1
Il faudra envoyer la facture à l'Etat , ainsi qu'aux associations qui ont ruiné le projet.
Ce qui calmerait certaines ardeurs de ces associations de nervis nimbystes.
Dans un monde normal, le département, qui avait , toutes les autorisations préfectorales pour démarrer le chantier ne devrait rien à avoir à payer .
Histoire de ralentir encore plus la démolition il devrait y avoir une procédure de blocage ... en somme que le département dise "j'ai pas d'argent, je ne fais rien" .
C'est comme obliger une personne insolvable à payer ... Cela n'est pas possible.
benj a écrit:Sauf que cela n'est pas le cas. C'est totalement stupide de démolir les travaux commencés mais le département n'aura pas le choix...
Par contre, s'il y a un grave accident ou même un mort, il devrait être possible d'attaquer l'État et les association concernées! À un moment, chacun doit prendre ses responsabilités, bien évidemment ça ne sera pas le cas...
Beynac : le département justifie une fois de plus la déviation, avec une vidéo
Mercredi 19 février 2020 à 18:29 - Par Antoine Balandra, France Bleu Périgord
[...]
La vidéo est impressionnante, au moins visuellement. On y voit plusieurs camions coincés dans la traversée du bourg de Beynac. La scène se passe vers 11h ce mercredi matin dans le joli village du Périgord noir, qui accueille en ce moment un tournage du britannique Ridley Scott.
D'après un auditeur fidèle de France Bleu Périgord, lui-même chauffeur de poids lourd et bloqué ce matin à Beynac, tout commence lorsqu'un camion citerne s'arrête pour livrer du gaz, juste derrière le restaurant, au pied du bourg.
A ce moment-là, un semi-remorque arrive de Vézac et tente de monter sur le trottoir pour tenter de passer. Les deux engins se touchent et se percutent (à très faible vitesse). [...]
wonderwallbya a écrit:
Si on avait attendu quelques mois que les recours soient purgés, on n'aurait donc pas eu de contournement, mais le Conseil Départemental aurait au moins économisé une grosse somme d'argent public. C'est assez trivial à dire mais il a joué et il a perdu.
Wikipedia a écrit:Controverses
Le pont de l'île de Ré a été l'objet d'une vive controverse, se déplaçant de tribunaux en émissions de télévision (qui valut notamment son éviction de TF1 à Michel Polac6). Lors de l'élaboration du projet, des voix se sont élevées contre l'idée de relier l'île au continent par un pont, et ont œuvré jusqu'au bout pour enterrer le projet.
Aussi, lorsque les travaux ont débuté, un recours a été déposé au tribunal administratif. Cependant, en raison de la vitesse à laquelle ont été menés les travaux et des lenteurs de la justice française, le pont était déjà achevé lorsque le juge administratif a statué sur les demandes tendant à l'arrêt des travaux (fin novembre 1988). Le pont n'a pas été démoli car il était dès lors protégé par son statut d'ouvrage public. En tout état de cause, la règle générale qui dispose que l'intérêt général doit prévaloir sur quelques intérêts particuliers a été appliquée. C'est ainsi qu'il y eut la bataille entre les « anti-pont » et les « pro-pont ».
Cependant que les premiers cherchaient à n'importe quel prix à préserver leur île, les seconds, de loin les plus nombreux, voyaient les avantages que pouvait leur apporter une liaison fixe, notamment pour une grande partie de Rétais allant travailler quotidiennement sur le continent, pour les enfants scolarisés dans les collèges et lycées de La Rochelle et pour les évacuations sanitaires urgentes. En effet, les bacs qui assuraient précédemment le passage entre Ré et le continent (en général de 6 heures du matin à minuit), outre l'attente d'embarquement (jusqu'à plus de six heures l'été) et la durée de la traversée (entre 45 min et 1 h 30 au total selon les heures pour une traversée de 5 km), étaient immobilisés lorsque la mer était trop mauvaise. Si une évacuation sanitaire d'urgence devait être effectuée, il était nécessaire de faire venir un hélicoptère du CHU de Poitiers, un tel mode de transport n'étant pas à l'époque disponible à La Rochelle. Sous ces aspects-là, il apparaît que le pont a apporté un confort indispensable aux insulaires.
wonderwallbya a écrit:Je trouve que l'article Wikipedia est écrit avec les pieds. Il dit "le pont n'a pas été démoli car il était dès lors protégé par son statut d'ouvrage public". Il me semble surtout que la justice n'a pas rendu de décision de démolition du pont, il n'a jamais été question de le détruire. Les plaignants demandaient l'arrêt des travaux et la remise en état, et la justice a considéré qu'elle ne pouvait pas se prononcer, les travaux étant finis au moment où elle s'est prononcée.
Malheureusement on ne trouve pas grand chose sur cette histoire sur internet, il serait très intéressant d'en savoir plus.
Il faut également rappeler que l'arrêté de la DUP avait été annulé 2 fois avant que le 3e arrêté ne le soit pas.
wonderwallbya a écrit:Très intéressant en effet ! On voit que l'Etat a vraiment fait n'importe quoi dans l'histoire du pont de l'île de Ré, c'est vraiment l'exemple type de ce qu'il ne faut pas faire.
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