Alors que la déviation avait été autorisée en 2018, elle avait été annulée par le Conseil d’Etat un an après et enterrée définitivement en 2022 par la cour administrative d’appel (CAA) de Bordeaux avec obligation de remise en état dans un délai de douze mois.
C'est donc l'Etat qui doit assumer les coûts et non le département qui n'est pas responsable du problème d'autorisation. Par son entêtement, certes contestable, le département a au moins le mérite de montrer les failles des procédures actuelles.
Et qu’il permettra de réutiliser les piles de ponts abandonnées.
Peu probable d’après la cour administrative, pour qui « le nouveau projet du département de boucle multimodale empruntant le même tracé que le projet initial ne peut être retenu comme une circonstance de nature à expliquer le retard pris dans l’exécution des travaux de démolition et de remise en état », en rappelant que le premier projet avait bafoué le code de l’environnement, sans régularisation possible.
En quoi ne serait-il pas possible de réutiliser ces fameuses piles ? Leur démolition serait d'ailleurs de nature à perturber la rivière, est-ce une bonne chose ?
« Si nous devons tout démolir, ce n’est pas 2 mais 40 millions d’euros que les Périgourdins auront perdu » prévient Germinal Peiro.
Si le nouveau projet passe, il est clair qu'au final, le département aura bien fait de résister.
On voit bien les multiples ridicules de la situation :
- Un Etat qui surnormalise tellement qu'il met en péril ses propres procédures, sans assumer financièrement derrière, ni se remettre une question.
- Un département (le président + les élus qui suivent majoritairement) qui s'entête, quitte à payer cher...
- ... et peut-être paradoxalement à économiser si le projet alternatif voit le jour !
- Une construction de pont soit disant non-écologique et une démolition qui le serait encore moins.
- Un projet qui reste d'utilité publique vu la situation de Beynac mais que l'on oublie au milieu de ces procédures ubuesques.
La situation semble inextricable et les responsabilités partagées. Je suis curieux de voir où cela va aboutir.