[ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

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Messagepar colvert » Mer 07 Nov 2018 10:59

Contournement de Beynac: les opposants de nouveaux déboutés; et pendant ce temps là le chantier avance.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-d ... 1541527315
Dordogne : les opposants au contournement routier de Beynac de nouveau déboutés en justice
mardi 6 novembre 2018 à 19:02 Par Antoine Denéchère, France Bleu Périgord
La propriétaire du château de Fayrac demandait la suspension de l’exécution de l’arrêté préfectoral du 29 janvier 2018 autorisant les travaux de contournement du village de Beynac. Le tribunal administratif de Bordeaux rejette sa requête. Le conseil départemental de la Dordogne se dit satisfait.
Alors que les travaux de construction du contournement routier de Beynac, en Dordogne, ont commencé, les opposants continuent de se mobiliser pour faire arrêter le chantier, notamment devant la justice. Ce mardi, le conseil départemental, porteur du projet de contournement, indique dans un communiqué que "le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté la requête déposée par la société Newell Enterprises et Madame Newell, demandant la suspension de l’exécution de l’arrêté du 29 janvier 2018 de Madame la Préfète de la Dordogne portant autorisation des travaux de contournement du village de Beynac."
Une dixième défaite en justice pour les opposants
Le Conseil départemental de la Dordogne dit prendre acte "avec satisfaction de cette nouvelle décision de justice, qui constitue le dixième rejet notifié aux opposants du projet à l’issue de leurs dix référés". Ce jugement conforte le Département "dans sa volonté de mener à bien ce chantier dans le strict respect des règles et des préconisations qui visent à en garantir la parfaite conformité environnementale." En mars dernier, une précédente requête en référé déposée par la société Newell, propriétaire du château de Fayrac, à Castelnaud-la-Chapelle, avait été rejetée par la justice administrative. "Cette seconde requête était déposée quasiment dans les mêmes termes que celle de février dernier, il est logique que le tribunal la rejette également", indique le conseil départemental de la Dordogne.
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Messagepar colvert » Sam 17 Nov 2018 11:30

La guérilla des anti continue, ceux-ci pénètrent sur le chantier qui est interdit au public comme tout chantier. Un jour il y aura un accident et on cherchera des responsables. Cet aspect de la sécurité du chantier est une nouvelle contrainte à prendre en compte pour les entreprises et le maître d'ouvrage
https://www.sudouest.fr/2018/11/16/dord ... 0-1736.php
Dordogne. Contournement de Beynac : des opposants enchaînés sur le chantier
A La UneBeynac-Et-Cazenac
Publié le 16/11/2018 à 9h28. Mis à jour à 9h47 par V. D. avec F. D..

Dordogne. Contournement de Beynac : des opposants enchaînés sur le chantier
Les manifestants étaient sur le chantier du pont du Pech avant l'arrivée des ouvriers.Franck Delage
Une dizaines de militants anti-déviation ont entamé une nouvelle action coup-de-poing vendredi 16 novembre au matin.

Vendredi 16 novembre, vers 7 heures, avant l’arrivée des ouvriers, une dizaine d’opposants au contournement de Beynac (Dordogne) ont investi le chantier du pont du Pech à Castelnaud-la-Chapelle.

À l’arrivée des gendarmes sur place, l’un d’eux était enchaîné sur la grue, deux autres sur les fondations de la troisième pile du pont, au milieu de la rivière.

Des banderoles accompagnaient leur mouvement : "Qui vivra Zadra, ZAD partout" et aussi "En démocratie, non, c’est non".

L’objectif de ces manifestants est d’interpeller l’opinion publique et surtout, d’obtenir une médiation sur le sujet avec le président du Conseil départemental, Germinal Peiro.

Enjeux économiques, enjeux écologiques, ce projet de contournement routier fait couler de l’encre depuis des décennies et divise les habitants de ce secteur du Périgord noir. Il a même valu quelques passes d’armes entre le président du Département de Dordogne et le célèbre animateur Stéphane Bern.
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Messagepar colvert » Mar 20 Nov 2018 20:16

Une presse nationale mal informée se fait le relai des opposants en ne faisant valoir que leur point de vue en allant jusqu'à relayer des propos de comptoir mais en omettant tous les aspects réglementaires et le travail d’insertion paysagers menés par le CD24.
http://www.lefigaro.fr/culture/2018/11/ ... unesco.php
En Dordogne, les militants passent à l'action pour protéger un site Unesco
Par Journaliste Figaro Claire Bommelaer Publié le 20/11/2018 à 18:05
En Dordogne, les militants passent à l'action pour protéger un site Unesco

Des manifestants se sont enchaînés à une grue, à Beynac, pour protester contre les travaux de contournement routier et tenter de préserver un site naturel et un patrimoine classé. En septembre, des vestiges gallo-romains avaient déjà été détruits.
C'est une des plus belles vallées de France, bordée de châteaux illustres. Mais ce qui attire l'œil aujourd'hui, en Dordogne, c'est la vision de deux hommes enchaînés à une immense grue, à Beynac. Depuis vendredi, des militants tentent de faire arrêter le projet de contournement routier, dont les travaux ont démarré en septembre. Le projet de déviation, intitulé «La voie de la vallée», implique la construction d'une route de 3,4 kilomètres et de deux ponts en béton, au milieu de la vallée. Son coût est estimé entre 32 et 50 millions d'euros, financé par emprunt par le département. À l'origine, la voie de la vallée vise à désengorger Beynac, ainsi que le site, tous deux classés à l'Unesco mais ultrafréquentés l'été.
«Tout le monde sait que le projet ne va servir à rien, puisque la route de Beynac a elle-même été élargie» affirme Kléber Rossillon, un des porte-parole du collectif Sauvons la vallée de la Dordogne et par ailleurs et propriétaire du château de Castelnau et des jardins Marqueyssac. «Cette construction, qui va défigurer la vallée et détruire à jamais un des trésors du patrimoine français, est une absurdité». Selon un sondage commandé par le collectif auprès de l'agence Quotas, 67% des Périgourdins sont opposés à la construction de la déviation (étude réalisée du 21 au 28 septembre).
L'action des militants vient après de nombreuses manifestations locales, ainsi qu'une action en justice, le Conseil d'État devant se prononcer prochainement. Plusieurs personnalités, dont Yann-Arthus Bertrand, Corinne Lepage, Jacqueline Dubois, députée LaREM de la circonscription de Beynac, Noël Mamère, Bernard Cazeau, sénateur de la Dordogne, ou Stéphane Bern se sont publiquement opposés à la déviation. C'est un «scandale écologique et économique», a lancé Stéphane Bern. «On massacre en permanence le patrimoine, et pas seulement le patrimoine bâti, mais aussi les sites naturels. (…) On marche sur la tête».
En septembre, des vestiges gallo-romains ont été découverts sur place, ce qui n'a pas empêché la poursuite des travaux, voulus par Germinal Peiro, président du département. Selon Kléber Rossillon, le premier ministre aurait donné son accord aux travaux, juste après avoir reculé sur le projet de Notre dame des Landes. «Il a voulu maintenir une sorte d'équilibre» juge-t-il.

Et une presse locale qui a l'air de prendre parti pour les opposants vu la façon dont elle traite la préfecture qui s'en tient au rappel à la loi.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 78497.html
Ni eau ni nourriture pour l'enchaîné de la grue de Beynac : la préfecture veut le forcer à descendre !
Les opposants au contournement de Beynac toujours plein de ressources pour se faire entendre... / © France 3 Périgords - Pascal Tinon

Pas d'eau, pas de nourriture : la préfecture de Dordogne veut forcer le zadiste enchaîné à la grue du chantier depuis vendredi à descendre de son perchoir. Pour sa propre sécurité, pour assurer la sécurité publique... et aussi accessoirement pour que les travaux puissent reprendre.

Par Pascal Faiseaux Publié le 20/11/2018 à 17:16
Une prise de risque pour lui-même inacceptable. Voici ce qui motive en toute logique la décision de la préfecture de n'autoriser le zadiste à avoir "aucune eau ni nourriture". Vendredi dernier 3 opposants ont envahi le chantier, l'un d'entre eux s'est enchaîné sur une pile du pont en construction au milieu de la Dordogne, et un autre, Jérémy, a grimpé à une quinzaine de mètres sur la grue du chantier à St Vincent de Cosse.
Avec comme effet direct de stopper le chantier qui devait reprendre ce lundi, et comme effet indirect de braquer à nouveau le projecteur sur ce projet contesté.
Prise de position volontairement risquée, même si l'homme semble assez à l'aise dans l'exercice. La réaction ne s'est pas fait attendre, notamment de la part de la préfecture qui estime le geste non seulement illégal mais risquée. Après avoir envoyé à trois reprise une ambulance des pompiers sur place tout en tentant de le convaincre de rester au sol, le Samu a fini par se déplacer mais l'homme a décliné l'offre d'examen médical, craignant sans doute une nouvelle tentative d'immobilisation...
Faute de solution plus souple, la préfecture a donc décidé que "ni eau ni nourriture ne lui seront fournies afin de ne pas prolonger cette situation dangereuse, exposant cette personne à un risque évident." Tout en rappelant que "A tout moment, l’intéressé peut boire, manger, être pris en charge médicalement, à condition de descendre de la grue."
Le ton est donné, la préfecture qui avait posé un ultimatum à ce mardi après-midi a entamé le bras de fer contre les manifestants venus en nombre (50 personnes selon eux) soutenir leur camarade perché... qu'ils comptent bien de leur côté alimenter pour qu'il continue à porte "haut" et fort leurs revendications...

Le communique de presse de la préfecture de Dordogne
PRÉFÈTE DE LA DORDOGNE
Périgueux, le 20 novembre 2018
Communiqué de Presse
Envahissement du chantier de la déviation de Beynac
Depuis le vendredi 16 novembre 7 heures, une partie du chantier de la déviation de Beynac, située sur la commune de St Vincent de Cosse, a fait l'objet - en dépit des mesures de sécurité mises en place par le maître d'ouvrage et l'entreprise - d'un envahissement par trois personnes, entraînant l'arrêt du chantier.
L'une d’entre elles est depuis enchaîné à une grue, à une quinzaine de mètres au-dessus du sol.
Outre le caractère illégal de cette action, cette prise de risque pour lui-même n’est pas acceptable.
La préfète de la Dordogne rappelle qu’elle a dépêché à trois reprises dimanche, lundi et mardi une ambulance du SDIS afin de convaincre cette personne de descendre de l’engin de chantier et de bénéficieainsi de la prise en charge médicale dont il peut a voir besoin.
Monsieur a été examiné dimanche après-midi par les sapeurs pompiers mais est aussitôt remonté dans la grue.
Un médecin, diligenté par le SAMU, s'est rendu sur place lundi soir afin de procéder à un examen médical - auquel l'individu s'est totalement refusé.
Malgré la vive inquiétude que suscite cette situation , ni eau ni nourriture ne lui seront fournies afin de ne pas prolonger cette situation dangereuse, exposant cet te personne à un risque évident.
A tout moment, l’intéressé peut boire, manger, être pris en charge médicalement, à condition de descendre de la grue.
Mme la Préfète appelle les opposants au projet à agir en plein e responsabilité : seul l’arrêt de cette action permettra d’assurer la santé et la sécurité de cette personne.
Il est rappelé que le chantier fait l'objet d'une autorisation préfectorale. Les contentieux toujours pendants devant le juge administratif constituent la seule voie légale de contestation de ce projet, dont le maître d'ouvrage est le Département de la Dordogne.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Mer 21 Nov 2018 19:25

Encore un journaliste (manipulé?) en mal d’information qui n'a su se faire l’écho que du point de vue des opposants:
Quand on lit "la forte opposition" constituée d'un "seul homme" qui "a pris l'affaire en main" cela ne fait même pas sourire. Et quand il utilise les termes "pharaonique", "endommagé", "sanctuaire", "onereux", "obsolete" on voit bien qu'il ne maitrise pas le sujet et qu'il est au service des anti, volontairement ou non.
https://www.lexpress.fr/actualites/1/so ... 49692.html
Beynac-et-Cazenac (France)
Périgord: un projet de contournement routier suscite la colère
Par AFP , publié le 21/11/2018 à 18:01 , mis à jour à 18:01
Beynac-et-Cazenac (France) - Un homme seul perché en haut d'une grue depuis cinq jours symbolise la forte opposition que suscite un projet pharaonique de déviation routière lancé par une petite ville de Dordogne dans l'une des vallées les plus touristiques du Périgord.
Avec son budget de plus de 30 millions d'euros pour construire une déviation routière de 3,2 km et deux ponts, le projet de "contournement de Beynac", est censé résorber les bouchons qui paralysent le centre-ville durant la saison estivale.
Mais il cristallise depuis des années l'opposition des défenseurs de l'environnement comme ceux du patrimoine.
Au point de provoquer la colère de Stéphane Bern, qui a tweeté une attaque en règle contre l'initiateur du projet, Germinal Peiro, président PS du conseil départemental, traité par le Monsieur Patrimoine national de "Ceauscecu de la Dordogne" et d'"amoureux du béton".
"Les projets se décident dans les assemblées élues et pas sur les plateaux de télévision", a rétorqué l'élu.
Un argument qui n'a pas convaincu Yann Arthus-Bertrand ou Noël Mamère, qui soutiennent l'opposition à un projet qui traverse une vallée d'exception, comptant cinq châteaux.
En septembre, la colère est encore montée d'un cran quand les bulldozers ont endommagé un grand bassin d'un sanctuaire gallo-romain vieux de plus de 2.000 ans.
Perché depuis vendredi à une dizaine de mètres du sol sur sa grue, Jérémie Kerdraon, 32 ans, "SDF et protecteur de la nature", a pris l'affaire en main.
"Je veux dénoncer ce genre de projet qui détruit la nature", crie-t-il mercredi à l'AFP restée au sol. "Je vais rester là tant qu'il faudra et tant que mon corps tiendra... J'ai de quoi tenir au moins une semaine en me rationnant". "Pour la nuit, j'ai un filet de sécurité, un hamac, un bon duvet".
La route prévue, déclarée d'utilité publique en 2001, doit passer à environ 150 mètres du château classé de Feyrac (XVe/XVIe siècles) et non loin de ceux de Marqueyssac et des Milandes, dernière demeure de la chanteuse Joséphine Baker.
- "Onéreux et obsolète" -
Le collectif "Sauvons la vallée de la Dordogne" a lancé plusieurs recours devant le tribunal administratif de Bordeaux, demandant la suspension de l'arrêté préfectoral de janvier autorisant les travaux. Deux ont été jugés recevables par le conseil d'État.
Célèbre pour son château fort du XIIe siècle, Beynac est coincé contre la falaise. C'est "un goulet d'étranglement" qui pose des problèmes de "fluidité de trafic, de sécurité et d'environnement", explique M. Peiro, déterminé à mener à bien son projet de contournement, dont la mise en service est prévue pour le printemps 2020.
"En 2017, nous avons fait des travaux pour élargir la route et le trottoir, désormais, au niveau de la circulation, deux poids lourds se croisent, il n'y a plus de blocages, seulement des ralentissements", rétorque Alain Passerieux, le maire de Beynac pour qui une telle déviation est devenue "inutile".
"C'est un projet personnel, onéreux et obsolète", tempête Michel André président de la Société pour l'étude, la protection et l'aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso) de la Dordogne, un département déjà très endetté.
Un argument réfuté par M. Peiro qui, photos à l'appui, montre que "ces aménagements n'ont rien réglé, deux camions ne peuvent toujours pas se croiser ce qui est inacceptable lors de la période estivale".
"Le capital de cette région est son patrimoine naturel et culturel et la déviation va impacter assez sérieusement tout cela", affirme Bernard Bousquet écologue du collectif, rappelant que le site est classé Natura 2000 et réserve de biosphère par l'Unesco.
Quelque 25.000 arbres et végétaux seront replantés et des bras morts recréés, se défend M. Peiro. "Le contournement longera au plus près le tracé de la ligne de chemin de fer déjà existante, il se fondra dans le paysage et sera très peu visible", assure-t-il.
Il balaie d'un revers de main la possibilité que le chantier soir suspendu par une décision de justice.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Jeu 22 Nov 2018 19:42

Après plusieurs jours d’attente, retour à l'ordre par application de la loi : les deux opposants en garde à vue et le chantier a pu reprendre.
https://www.francebleu.fr/infos/societe ... 1542882526
Chantier du contournement de Beynac : les gendarmes interpellent l'opposant qui était perché en haut d'une grue
jeudi 22 novembre 2018 à 11:40 - Mis à jour le jeudi 22 novembre 2018 à 17:40 Par Antoine Denéchère, France Bleu Périgord
Depuis vendredi dernier, un jeune homme était installé en haut d'une grue sur le chantier du contournement routier de Beynac (Dordogne). Jérémy réclamait l'arrêt des travaux et l'intervention d'un médiateur. Les gendarmes l'ont interpellé ce jeudi. Il a accepté de descendre de sa propre initiative.
Beynac-et-Cazenac, France
L'interpellation a eu lieu ce jeudi dans la matinée à Saint-Vincent-de-Cosse, près du pont du Pech, sur le chantier du contournement, explique la préfecture de la Dordogne dans un communiqué. "Un dispositif a été mis en place afin de faire descendre la personne occupant la grue sur le chantier. A 10H20, l'intéressé était à nouveau au sol et a été interpellé." Selon une source proche de la gendarmerie, Jérémy serait descendu de sa propre initiative en constatant la présence des forces de l'ordre et le dispositif mis en place.
La préfecture de la Dordogne précise que "cette intervention fait suite à l'ordonnance du juge des référés intervenue mercredi condamnant sous astreinte cette occupation illégale. Ce type d'action met gravement en danger les personnes qui les initient et les personnels gendarmes, pompiers, agents des entreprises chargés de faire face à ces situations." Jérémy était installé à quinze mètres de haut, sans boire ni manger, sur une grue depuis le 16 novembre dernier, pour demander l'arrêt des travaux et la nomination de Stéphane Bern comme médiateur. Le chantier, qui était interrompu depuis vendredi, a pu reprendre ce jeudi.
L'homme est en garde à vue à la gendarmerie de Sarlat
Christine Louis-Quéré, opposante au projet de contournement routier de Beynac, qui a négocié ces derniers jours avec les autorités, explique à France Bleu Périgord que les militants ont "fait le guet et surveillé les lieux jusqu'à une heure du matin dans la nuit de mercredi à jeudi. Puis une réunion du collectif a eu lieu à la maison de la ZAD dans la matinée. C'est pendant ce temps-là que les gendarmes sont intervenus, car il n'y avait personne au pied de la grue." Jérémy a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Sarlat, et le parquet de Bergerac indique ce jeudi soir que cette garde à vue se poursuivra au moins jusqu'à vendredi matin.
Mercredi déjà, les gendarmes avaient interpellé un autre "zadiste" installé sur le chantier, il était enchaîné à une des piles du pont en construction. Arnold avait été arrêté alors qu'il se rendait dans la foret pour soulager un besoin naturel. Il avait lui aussi été placé en garde à vue. Rappelons que les opposants au projet de contournement routier dénoncent un "saccage" de la vallée de la Dordogne et s'opposent régulièrement au président du conseil départemental Germinal Peiro qui porte et finance le projet.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar G.E. » Ven 23 Nov 2018 07:58

Et au final, ça fait vendre du papier, discrédite les projets routiers, affaiblit l'autorité de l'Etat, etc.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Ven 23 Nov 2018 21:07

Et la sanction se fera attendre, s'il y en a une, vu que la justice ne se prononcera qu'en mars prochain, ce qui laisse le temps aux opposants pour continuer leur guérilla en toute impunité, provisoire, il faut l’espérer.
https://www.sudouest.fr/2018/11/23/dord ... 0-2147.php
Dordogne : les zadistes de Beynac seront jugés en mars
A La UneSarlat-La-Canéda
Publié le 23/11/2018 à 18h29 par SudOuest.fr Dordogne.
L'un était sur la grue, l'autre au niveau d'une pile du futur pont (à droite)Franck Delage
En attendant leur procès, les deux hommes ne doivent pas paraître sur le chantier.
Les deux zadistes du chantier de la déviation de Beynac (Dordogne), qui ont passé plusieurs jours enchaînés l’un à une grue l’autre à une pile de pont, seront jugés le 20 mars 2019 par le tribunal correctionnel de Bergerac. Ils sont poursuivis pour opposition par voie de fait à des travaux publics.
Ce vendredi 23 novembre, ces deux hommes de 30 et 32 ans sont ressortis libres du palais de justice de Bergerac, sous contrôle judiciaire. Dans ce cadre-là, ils ont interdiction de paraître sur le chantier.
Ils s’étaient enchaînés sur le site des travaux pour protester contre le futur contournement du village de Beynac, au cœur de la vallée de la Dordogne. L’un d’eux est resté six jours et six nuits sur la flèche d’une grue.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Mar 04 Déc 2018 19:56

Puisque les opposants et associations ont déclaré la guerre, le Président du Conseil départemental réplique en les poursuivant en justice. Une façon de voir si la loi l'emportera.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-d ... 1543936298
Faits divers – Justice
Dordogne : Germinal Peiro souhaite faire payer aux opposants la facture de la surveillance du chantier
mardi 4 décembre 2018 à 16:52 Par Emmanuel Claverie, France Bleu Périgord

Face au surcoût que représente la surveillance accrue du chantier de la déviation de Beynac, le président du Conseil départemental de la Dordogne ne souhaite pas que les contribuables périgourdins payent la facture. Germinal Peiro va donc poursuivre en justice les associations d'opposants.
Le ton a été vif lors de la quatrième réunion du comité de dialogue et de suivi du chantier de contournement de Beynac qui s'est tenu ce lundi 3 décembre à l'hôtel du département. Reprochant aux opposants les surcoûts que provoquent les intrusions répétées sur le chantier, le président du Conseil départemental de la Dordogne leur a annoncé qu'il allait les poursuivre en justice.
Un surcoût estimé à 500 000 euros
"Depuis bientôt deux ans, plusieurs associations, Sauvons la vallée de la Dordogne, la Sépanso et Défendre l'intérêt général en Dordogne n'ont cessé de commettre des actes délictueux" dénonce Germinal Peiro. "Ils ont envahi le chantier a plusieurs reprises, interrompu les travaux, dégradé des clôtures, dégradé des engins de travaux publics, -je passe sur toutes les menaces aux personnels- etc. et aujourd'hui, les forces de l'ordre que la préfète a mis à disposition pour faire régner l'ordre public ne peuvent pas être sans arrêt employées à réparer les désordres que commettent ces associations-là".
Le président du Conseil départemental précise qu'en accord avec la préfecture, des mesures ont été prises. Il a fallu notamment doubler les clôtures, et mettre en place une surveillance 24 heures sur 24 sur le site pour un coût total estimé à un demi-million d'euros. "Je vais donc me retourner contre ces associations-là qui soutiennent les zadistes" met en garde Germinal Peiro. "Je les poursuivrai en tant que responsables d'associations, mais je vais aussi les poursuivre à titre personnel, car il est inadmissible qu'en démocratie il y ait des citoyens qui se permettent de ne pas respecter la loi, et qui créent des dégâts que tout le monde doit payer après. Moi je n'accepte pas cette situation".
La Sépanso affirme elle aussi "s'intéresser à l'argent public"
Mis en cause par le président du Conseil départemental, Michel André, le président en Dordogne de la Sépanso, principale association de défense de la nature dans le sud-ouest, préfère en sourire. "C'est intéressant qu'il s'intéresse aux fonds publics, nous aussi d'ailleurs! Et c'est pour cela que nous l'avions mis en garde de faire ce projet qui non seulement avait un coût -pour nous- exorbitant et inutile pour préférer d'autres projets qui peuvent être l'éducation la santé ou autre. Nous on considère que s'il veut effectivement s'occuper de l'argent public, qu'il arrête son projet et cela coûtera nettement moins cher. Germinal Peiro doit bien comprendre, poursuit Michel André, qu'il y a des opposants et qu'il doit lui-même les respecter. On est en France, où l'opposition existe et on a le droit de se manifester".
La prochaine réunion du comité de dialogue et de suivi du chantier du contournement de Beynac aura lieu courant février 2019.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar G.E. » Mar 04 Déc 2018 21:02

colvert a écrit:Puisque les opposants et associations ont déclaré la guerre, le Président du Conseil départemental réplique en les poursuivant en justice. Une façon de voir si la loi l'emportera.


Excellente initiative ! Le contribuable ne doit pas payer pour des actes isolés.
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Messagepar jacques43 » Mer 05 Déc 2018 20:45

Saccage et bétonnage d'une autre époque.

Pendant que le reste du réseau départemental tombe en lambeaux.
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Messagepar Dark Nark » Jeu 06 Déc 2018 17:25

jacques43 a écrit:Saccage et bétonnage d'une autre époque.


Réaction typique des gens sans argument.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar jacques43 » Mar 11 Déc 2018 19:28

Non, c'est digne des années 1960.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar frantz58 » Mar 11 Déc 2018 19:48

Tu as toujours autant d'arguments à ce que je vois. :roll:
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Messagepar basco - landais » Sam 15 Déc 2018 11:20

Un article intéressant de LIBERATION du 14/12 qui dévoile les "dessous" pas très reluisants de la querelle entre deux protagonistes

Le village de Dordogne se déchire sur la construction d’une voie de contournement. D’un côté, le président du département Germinal Peiro, de l’autre, le châtelain Kléber Rossillon, pour qui le projet défigure la vallée. Sur fond de rivalité entre les pères des deux hommes.

Patrimoine : Beynac-et-Cazenac laisse des plumes dans le goudron

Beynac-et-Cazenac (Dordogne) est l’un de ces villages perchés avec le château qui surplombe la rivière : une vue à couper le souffle et un site de rêve. Le président du département, le socialiste Germinal Peiro, a depuis longtemps en tête l’idée de l’enserrer avec un contournement routier. Il vient de passer à l’acte, en démarrant ses travaux. Contre l’avis du maire et d’une bonne partie de la population.

A l’origine, cette déviation devait répondre aux blocages qui se produisaient chaque été dans la traversée de Beynac, quand un camion croisait un autocar. Du moins jusqu’en 2015, année où le maire de Beynac, Alain Passerieux, a fait élargir la chaussée. Il pensait avoir ainsi éloigné la menace des trois kilomètres de déviation avec un rond-point, un carrefour à stop, un tunnel sous la voie ferrée et deux ponts sur la Dordogne.

Mais rien du tout. L’obstiné Peiro a persisté, sans se soucier des opposants qui s’agitent. Depuis juillet, la rivière coule devant trois banderoles géantes qui proclament : «Non au massacre de la vallée.» Elles ont été accrochées par le collectif Sauvons la vallée Dordogne, emmené par Kléber Rossillon, propriétaire des châteaux de Castelnaud-la-Chapelle et de Marqueyssac.

Face à ces adversaires, Peiro se cramponne à une déclaration d’utilité publique de 2001. Il a obtenu des avis favorables de la commission des sites, de l’architecte des bâtiments de France et de deux enquêtes publiques. Celles-ci avaient pourtant recensé les atteintes au paysage et les innombrables contributions hostiles de citoyens. N’empêche : sur le strict plan de la légalité, Peiro coche toutes les cases. Du coup, le 29 janvier, la préfète de Dordogne l’autorise à démarrer ses travaux.

Localement, c’est la panique. Les associations de défense du site tirent la sonnette d’alarme auprès du gouvernement. Il faut imaginer une route qui passera à 200 mètres du château de Fayrac, bijou Renaissance qui, au même titre que ses illustres voisins, Beynac, Castelnaud, les Milandes et Marqueyssac, fait partie de la «vallée des six châteaux».

Autre étrangeté, l’un des deux nouveaux ponts sera construit en parallèle à celui du chemin de fer, quasi collé. On trouve une configuration de ce type pour entrer à Bordeaux. Mais c’est Bordeaux. Vu de Beynac, ce «petit bout de périphérique périurbain», selon l’expression de Me David Gaschignard, qui défend le collectif Sauvons la vallée Dordogne devant le Conseil d’Etat, aura du mal à se fondre dans le paysage. Le tout est budgété 30 millions d’euros, soit le prix kilométrique d’une autoroute. Pour le troisième département le plus endetté de France.
«Explosif»

Sollicitée par les opposants, Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture, a écrit à son collègue du gouvernement Nicolas Hulot, lui aussi encore ministre. Nous sommes en janvier, l’autorisation de travaux est sur le point d’être donnée par la préfète, il y a le feu. Nyssen note dans sa lettre à Hulot que «même si les autorisations administratives ont été régulièrement données, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un paysage patrimonial majeur et que nombre d’acteurs locaux demeurent opposés au projet». De son côté, Hulot saisit l’inspection de son administration, le Conseil général de l’environnement et du développement durable. Qui conclut qu’«il faut requestionner le projet», au moins le temps d’un moratoire. Mais Germinal Peiro ne veut pas en entendre parler. La preuve : il entame ses travaux à peine son autorisation obtenue. Avec d’autant plus de détermination que le gouvernement n’a pas l’air décidé à l’arrêter.

Dans ce dossier, l’attitude de l’Etat, «sa lâcheté», corrige Me Gaschignard, est surprenante. «Les deux ministres de la Transition écologique et de la Culture sont contre, souligne l’avocat. Mais le Premier ministre dit : ça passe. D’où ça sort ?» A Beynac, on vous affirme souvent que Peiro «est allé voir Juppé». Qui en aurait parlé à son ami Edouard Philippe. C’est un peu la rumeur, mais Bernard Cazeau, sénateur de la Dordogne et prédécesseur de Peiro à la tête du département, raconte un échange plus précis avec le Premier ministre. «Je lui en ai parlé. Il m’a répondu : "C’est la première fois que je vois un président de conseil départemental aller faire une déviation contre un maire…"» Très drôle en effet. A part ça, rien.

Pendant les vingt ans où il a présidé le département, Cazeau a laissé le dossier du contournement de Beynac «sans y toucher». Il le trouvait «explosif» : «Pour éviter ça, j’ai incité le maire du village à élargir la route, ce qu’il a fait.» Peine perdue. «Mon successeur s’acharne à faire cette déviation qui n’apportera rien», soupire le sénateur. C’est «un projet d’un autre temps», a écrit dans son rapport le Conseil général de l’environnement et du développement durable.

Conçu il y a presque trente ans, le contournement est alors dans le goût de l’époque, tout routier. L’A89, qui relie aujourd’hui Clermont-Ferrand à Bordeaux, n’existait pas encore et les échanges est-ouest se faisaient par la vallée de la Dordogne. Ses élus pouvaient encore lui imaginer un avenir industriel.
«Ignare»

Désormais, le tourisme en Périgord est l’atout économique de cette route qui va de Sarlat à Bergerac. A Beynac, 560 habitants, passent 1,5 million de visiteurs par an. Pourtant, malgré cette réalité, Germinal Peiro s’obstine à voir «l’axe vallée de la Dordogne» comme «un des deux grands axes est-ouest avec l’A89». Il déplore «cette vallée qui a perdu 10 000 emplois industriels en vingt-cinq ans», ce qui n’est pas une exception en France. Mais il attribue le phénomène à «l’enclavement» de villages comme Beynac et affirme que les patrons des PME locales sont partisans du contournement. Quand on lui fait remarquer que la tendance générale est plutôt à l’implantation des activités économiques le long des grandes infrastructures, il s’emporte : «Je n’ai pas envie que mon département soit pour des Parisiens comme M. Rossillon, dont les quatre enfants n’ont pas fréquenté les écoles de Beynac. Il faut être gonflé, quand on est le descendant de la quatrième fortune de France, pour venir donner des leçons.»

Germinal Peiro parle comme ça. Il avait commencé notre interview en disant, à propos du rendez-vous qu’on avait eu la veille avec Kléber Rossillon : «Je sais avec qui vous avez dîné hier soir, je sais tout…»Et la mauvaise foi ne semble pas le déranger. Il sait aussi que le «Parisien» est allé en classe avec lui. Le père Rossillon, Philippe, avait battu le père Peiro, Fernand, aux municipales de 1971. Le vaincu s’était replié à Vézac, sur l’autre rive de la Dordogne, là où Germinal entend faire passer la nouvelle route. Reprendre et terminer le projet du père serait «l’obsession» de Peiro, dit son prédécesseur Bernard Cazeau. Tout le monde l’évoque, même la note des services pour Hulot, c’est dire…

Depuis des mois, le président du conseil départemental de la Dordogne vitupère dans les médias contre ses adversaires, avec une nouvelle cible, Stéphane Bern. Alerté par les opposants, le défenseur du patrimoine, dont l’engagement est peu contestable, s’est mobilisé à sa manière contre le contournement, entraînant quelques vedettes dans son sillage. L’arrivée dans le débat de l’homme qu’on voit à la télé fait grimper Germinal Peiro dans les tours. Il traite Bern d’«ignare qui fait sa propre promotion», de «soutien de la France des châtelains». Contacté, l’intéressé, plutôt accablé, admet qu’il a répliqué sur Twitter en qualifiant Peiro de «Ceausescu de la Dordogne», ce qui était un peu excessif. Mais quand même, «on est face à un petit potentat local», explique-t-il à Libération : «Des maires du département m’ont appelé et m’ont dit : "On est avec vous mais on ne peut pas le dire publiquement." Je leur ai demandé pourquoi et ils m’ont répondu que s’ils s’affichaient contre le contournement, Germinal Peiro leur couperait les vivres.» Un chantage à la subvention.
«Impôts»

A Beynac, l’ambiance est affreuse. Accoudé au zinc de l’hôtel du Château, Michel Bennati, président de l’association J’aime Beynac et sa vallée, soutien du contournement, n’accepte de parler à Libération que dans la salle à manger de l’hôtel, loin des oreilles hostiles. «En avril 2017, on a créé une association parce qu’on en avait marre d’entendre toujours les opposants», explique-t-il. Il dit qu’il n’est «pas un soutien politique à Germinal Peiro», affirme que le maire Alain Passerieux n’a pas fait campagne sur son opposition au projet et «s’est bien gardé de passer dans les maisons en disant : "Je suis contre le contournement"». Bennati est scandalisé parce qu’en 2017, lors de la dernière enquête publique, qui était dématérialisée, Kléber Rossillon «avait installé des ordinateurs dans ses châteaux et faisait s’exprimer les touristes». L’intéressé confirme et assume : «La vallée de la Dordogne est un patrimoine qui appartient à l’humanité.» Une réserve de biosphère de l’Unesco, en tout cas. Rossillon est bien un héritier, mais aussi le deuxième opérateur privé de sites touristiques en France. Ce qui fait dire à Pascal Maleville, restaurateur et opposant : «C’est qui le châtelain ? Kléber qui paie ses employés et qui paie ses impôts, ou M. Peiro qui utilise notre argent ?»

Germinal, le bien nommé par son père maçon, en guerre contre Kléber ainsi baptisé par un père ancien ministre du général de Gaulle, présente son combat comme une lutte des classes. Dans le discours de Peiro sur «les châtelains contre la démocratie», Rossillon voit «le propre d’un discours franc-maçon complètement dévié». Les liens avec la franc-maçonnerie reviennent souvent dans les propos comme une des explications au peu d’obstacles rencontrés par Peiro.

Désormais, seule une décision du Conseil d’Etat pourrait stopper cette machine folle. Quoique. Le gouvernement a bien su arrêter un projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Bloquer trois kilomètres de route dans l’un des plus beaux sites de France est à sa portée.
Sibylle Vincendon envoyée spéciale à Beynac-et-Cazenac


https://www.liberation.fr/france/2018/1 ... on_1697738
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Sam 15 Déc 2018 20:01

basco - landais a écrit:Un article intéressant de LIBERATION du 14/12 qui dévoile les "dessous" pas très reluisants de la querelle entre deux protagonistes
https://www.liberation.fr/france/2018/1 ... on_1697738

C'est surtout un article à charge contre le PCD.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar G.E. » Dim 16 Déc 2018 09:27

Le projet va se faire et tout le monde en sera content au final. Les médias aiment monter certains dossiers en épingle mais une fois réalisés, plus personne n'en parle.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Jeu 20 Déc 2018 21:03

Vu dans la presse nationale
http://www.lefigaro.fr/culture/2018/12/ ... espoir.php
Dans la vallée de la Dordogne, les opposants au contournement de Beynac retrouvent espoir
Par Journaliste Figaro Claire Bommelaer Journaliste Figaro Jean-Baptiste Garat Publié le 20/12/2018 à 16:31

Dans l'attente de la décision du Conseil d'État qu'elles ont saisi, les associations se réjouissent des conclusions du rapporteur public. Il suggère de «casser» les décisions des juges des référés qui valident les autorisations des travaux. Les conclusions de la haute juridiction administrative sont attendues dans les jours qui viennent.
Les travaux routiers lancés en février dans la vallée de la Dordogne pour réaliser un contournement de 3,5 kilomètres autour de la commune de Beynac vont-ils être suspendus? Les associations qui s'opposent à ce projet depuis des années ont connu une nouvelle bouffée d'espoir mercredi en remportant un premier point devant le Conseil d'État. Selon le collectif Sauvons la vallée Dordogne (ASVD), la rapporteure publique s'est prononcée en faveur de «l'annulation de l'ordonnance du juge des référés ayant rejeté la demande de suspension de l'exécution de l'arrêté portant autorisation unique de réalisation des travaux».
Les opposants avaient saisi la haute juridiction administrative après avoir été déboutés à plusieurs reprises en début d'année dans leurs requêtes contre les autorisations de travaux. «C'est un indicateur fort de ce que pourra être la décision à venir du Conseil d'État, car la formation de jugement suit le plus souvent les conclusions de la rapporteure publique», estiment les représentants de l'ASVD. Ils seront vite fixés, les décisions du Conseil d'État intervenant généralement une quinzaine de jours après la remise des conclusions des rapporteurs publics.
Depuis plusieurs années, l'opposition s'organise contre ce projet piloté par le conseil départemental. Classée Unesco, zone de biodiversitée, la vallée aux six châteaux est un haut lieu touristique.
La polémique s'est encore envenimée en septembre après que des engins de chantier ont dégradé un bassin de l'époque gallo-romaine à Castelnaud-la- Chapelle, en Dordogne. Appelé à la rescousse, Stéphane Bern en avait appelé à l'arbitrage du chef de l'État. Dans Le Parisien , l'animateur s'indignait de l'indifférence qui entoure ce chantier. «Cela fait des mois que j'alerte sur la situation». Jusqu'au président de la République lui-même. Le présentateur continue d'ailleurs à exiger «l'arrêt immédiat des travaux». En vain.
Les associations de protection ont multiplié les tentatives pour infléchir la décision du Conseil départemental. «Sauvons la vallée de la Dordogne» ont exhorté les habitants en colère à se rendre sur le site à plusieurs reprises. Mercredi 20 septembre, ce sont les gendarmes qui sont venus les déloger.
Déjà au mois de juillet, Céline Lagarde-Cardona, une des archéologues du département, avait expliqué que seule «une découverte exceptionnelle comme un amphithéâtre» pourrait empêcher la conduite des travaux. Les opposants ont alors demandé une étude plus approfondie du site.
Le projet de la discorde
L'objectif de la déviation est d'améliorer les conditions de circulation autour du village de Beynac, un joyau du Périgord. Le président du Conseil départemental, Germinal Peiro, veut rendre la route plus sûre et plus rapide.
Pour les opposants, le projet est inutile et destructeur, d'autant que les embouteillages de Beynac ne sont plus d'actualité. Ils en veulent pour preuve les conclusions d'une étude réalisée en août 2018 après l'élargissement de la route existante.

Le PCD rappelle qu'à la fin du mois 15M€ auront été payés aux entreprises soit près que la moitié de l'estimation.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 96027.html
Beynac : les travaux du contournement seront-ils suspendus ?
La rapporteure publique a conclu à la suspension des travaux initiés par le Département de la Dordogne pour contourner Beynac. Cette affaire a pris une ampleur nationale depuis que l'animateur Stéphane Bern soutient les opposants. Un dossier vieux de 30 ans et des travaux déjà avancés.
Par Christine Le Hesran Publié le 20/12/2018 à 18:05 Mis à jour le 20/12/2018 à 18:25
C'est peu de dire que c'est un dossier qui déchaîne les passions. Voilà le nouveau rebondissement, judiciaire cette fois. L'affaire est portée devant le conseil d'Etat. L'avis du rapporteur public a été rendu ce jeudi matin. Il recommande de suspendre l'autorisation préfectorale (de travaux), a précisé Me François-Henri Briard, qui représente une association de défense du patrimoine, La demeure historique.
Vive réaction du président du Département, Germinal Peiro, qui est à l'origine du projet.
Derrière tout ça, on sent que tout est fait pour le monde urbain et les Ploucs devraient vivre peut-être en regardant passer les libellules.
Voilà des mois que la bataille fait rage entre le patron de la Dordogne et les opposants qui voient dans cette décision une victoire à l'horizon.
Le rapporteur "a considéré qu'il n'y avait pas de motifs majeurs justifiant cette déviation, au regard des conditions de circulation dans le village de Beynac et que par ailleurs il y avait des atteintes excessives à la protection des espèces et à la protection d'un grand parc archéologique", selon l'avocat.
Pour l'opposant Kléber Roussillon joint au téléphone, des éléments factuels ont porté : " Le fait qu'aujourd'hui, une traversée de Beynac a été réalisée, il n'y a plus de problème d'encombrement. Et le coût des travaux... "
Les associations opposantes ont toujours fait valoir que " Ce projet défigurerait à jamais la vallée de la Dordogne, bordée de six célèbres châteaux et classée réserve de Biosphère par l’UNESCO. "
Tension depuis des années
Ce projet de contournement agite ce coin de Périgord depuis trois décennies. Et depuis quelques temps, la colère des opposants est relayée partout en France.
En effet, il cristallise depuis des années l'opposition des défenseurs de l'environnement comme ceux du patrimoine. Au point de provoquer la colère de Stéphane Bern, chargé d'une mission sur le patrimoine, très remonté contre l'initiateur du projet, Germinal Peiro, président PS du conseil départemental.
Doté d'un budget de plus de 30 millions d'euros pour construire une déviation routière de 3,2 km et deux ponts, le projet de "contournement de Beynac", dans l'une des vallées les plus touristiques du Périgord, est censé résorber les bouchons qui paralysent le centre-ville durant la saison estivale.
Le dictat des Parisiens pour le patron du département
Germinal Peiro rappelle : " A la fin du mois de décembre, nous aurons payé 15 millions TTC de travaux, les opposants coûtent très cher à la collectivité. "
Le président du département n'en démord pas : " La déviation de Beynac se fera car c'est l'intérêt de la Dordogne. C'est un peu fort de café que des gens qui habitent Neuilly dictent aux Périgourdins ce qu'ils doivent faire. "
La décision pourrait arriver en début d'année prochaine. Le Conseil d'État devra se prononcer sur la conformité de l'arrêté de la Préfecture autorisant les travaux.
Sébastien Bouwy a fait réagir Germinal Peiro ce jeudi après-midi, il y voit l'opposition entre deux mondes :
Le monde rural ne doit être un territoire réservé aux parisiens qui viennent en vacances.
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar kaiservinz » Ven 21 Déc 2018 08:18

Je ne suis pas forcément pour cette déviation, mais c'est hallucinant qu'un organisme d'état donne son feu vert et que quelques mois plus tard un rapporteur dise le contraire alors que la moitié du chantier est payé.

Avance et recule, comment veut tu que...ça avance !
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar basco - landais » Ven 21 Déc 2018 14:55

C'est là où l'on voit l'inertie de certaines administrations, le tout entretenu par un vaste lobbying et un très bon carnet d'adresse
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Re: [ D703 & D704 (24) ] Desserte de Sarlat

Messagepar colvert » Ven 21 Déc 2018 22:19

Un avancement suffisant pour être inéluctable?
https://www.sudouest.fr/2018/12/21/cont ... 9-1736.php
Contournement de Beynac (24) : où en est le chantier ?
A La UneBeynac-Et-Cazenac
Publié le 21/12/2018 à 15h12 par F. D..
Aujourd'hui, trois piles ont été réalisées au pont du Pech entre les communes de Saint-Vincent-de-Cosse et Castelnaud-la-Chapelle.Franck Delage
La décision du Conseil d’Etat de suspendre ou non les travaux est attendue dans les prochains jours. En quelques mois, les travaux ont déjà bien avancé.
En audience jeudi 20 décembre au matin, la rapporteur publique a rendu devant les juges du Conseil d’Etat un rapport préconisant de suspendre les travaux du contournement de Beynac, menés par le Conseil départemental.
Justement, où en sont les travaux de ce contournement dont la mise en service est prévue en juillet 2020 ? Le président du Département Germinal Peiro estime le montant des factures déjà réglées à 15 millions d’euros TTC.
Depuis février 2018
Les travaux préparatoires ont débuté en février 2018, sitôt l’arrêté préfectoral d’autorisation des travaux délivré. Les entreprises sont intervenues sur le futur tracé du contournement, sur les abords de la rivière Dordogne. Des fouilles de sauvetage ont été menées jusqu’en juillet 2018 au lieu-dit La Treille à Castelnaud-la-Chapelle.

Les travaux proprement dits se sont accélérés en septembre avec le début des chantiers sur les deux ponts routiers, le traçage du contournement, le dévoiement de la route des Milandes à La Treille.
Aujourd’hui, trois piles (une terrestre et deux dans le lit de la rivière) ont été réalisées au pont du Pech entre les communes de Saint-Vincent-de-Cosse et Castelnaud-la-Chapelle. Le radier du pont-rail des Milandes passant sous la voix ferrée est en cours de ferraillage et de coffrage. Le dévoiement de la route des Milandes (RD 53) en bas de La Treille est terminé. Le pont de Fayrac entre les communes de Castelnaud-la-Chapelle et Vézac est également avancé avec une pile terrestre déjà réalisée, une deuxième au milieu du lit de la rivière qui vient d’être décoffrée. Les fondations de deux autres piles ont été coulées.
En tout début d’année 2019, les morceaux de tabliers des ponts arriveront d’Italie. On peut voir l’avancée des travaux avec une vidéo en ligne sur la page Facebook du Département, postée en même temps que l’audience du Conseil d’Etat jeudi 20 décembre.
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