Alexandre a écrit:Pour répondre aux différents éléments :
le transfert des RD vers les régions ne provoquera pas une perte de compétence car le personnel et l'organisation de celui-ci dans son ensemble ne devrait pas être modifié. Donc on ne risque pas grand chose de ce point de vue là.
Quoi qu'il en soit, cette loi provoquera un éloignement des centres de décisions de la population. exemple : département du Cantal dans une nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes : avec 150 000 habitants, le Cantal, dont la préfecture Aurillac est à quatre heures de route de Lyon, ne pèsera que 2 % de la population de Rhône-Alpes-Auvergne. Et les électeurs de ce territoire majoritairement rural ne pourront élire qu’un seul, voire deux conseillers régionaux, sur les 150 élus de la future assemblée.
Si le conseil général disparait, qui au conseil régional se souciera des routes du Cantal et même plus globalement du département ?
Alexandre a écrit: remplacement des cartouches : il se fera obligatoirement je pense car les RD n'existeront plus légalement. Donc à la place de la D5, on aura la R5 pour une route gérée par la région (quid de la couleur du cartouche), et M5 pour la métropole (cartouche de couleur bleu clair).
Le but est de faire des économies, quel gâchis. Encore, si les deux collectivités avaient aujourd'hui un patrimoine routier, j'aurai compris qu'une seule récupère tout, mais là ça n'a pas de sens, c'est à l'encontre de la clarification puisque tout le monde appelle les routes "route départementale".
Alexandre a écrit: la loi sera rejetée au parlement : celle sur le redécoupage des régions sera amendée voire modifiée, mais celle sur le transfert de compétence devrait passer, quitte à utilise l'article 49.3 de la constitution.
Ce n'est pas si sur, la gauche ne détient que six voix de majorité au sein de la Haute Assemblée, or les vingt sénateurs communistes voteront contre, les radicaux de gauche, très attachés aux départements, sont également vent debout contre la réforme et la gauche sera divisée car elle compte deux présidents de régions et dix-sept présidents de conseils généraux, qui ont tout à perdre dans cette réforme. Cette assemblée compte en tout 32 présidents de CG (tous bords confondus).
Le regroupement des régions et la suppression des départements est incompatible, ou alors on créera une désertification rurale.