Forum SARA

D'après les photos aériennes de l'IGN, les travaux avaient déjà démarré en août 1958 (remblais pour le franchissement de la voie ferrée) et la déviation était déjà en service en août 1961. Il n'y a pas de photos intermédiaires mais on peut imaginer que la mise en service était en 1960.

Le site IGN : https://remonterletemps.ign.fr/ ensuite "Téléchargez" et il n'y a plus qu'a indiquer le lieu que tu cherches

Sur une photo de 1958, on voit le pont sur la voie ferrée de la future déviation de la N113 en construction (lieu-dit les Nauzes), donc ça doit ouvrir vers 1959.

Mes listings donnent 1961 pour la déviation de Grisolles.

Messieurs bonjour.

Ayant en ma possession la carte MICHELIN N°58 de 1973, je constate que :

La N12 (ancien tracé) est indiquée en tant que N12 entre Brest et Landivisiau et qu'elle figure en rouge.
La nouvelle route (actuelle Voie Express N12) est déjà ouverte entre la N788 (Brest Nord) et Landivisiau et figure elle aussi en rouge et à quatre voies ,sans toutefois avoir de numéro selon Michelin.
Je sais ,d' après le Journal officiel concernant le déclassement des routes nationales dans le département du Finistère (01 Octobre 1972) que la N12 n' y figure pas.

D'où mes questions :

Cette vieille N12 historique passant par les villages a-t' elle été déclassée plus tôt? Et donc , erreur de Michelin. Ou a-t' elle été déclassée plus récemment?
La nouvelle Voie Express a-t' elle porté le numéro N12 à partir de quand?

En espérant avoir été suffisamment clair.

Cordialement

D'après wikisara, la section a été ouverte en avril 1974.
L'édition 1975 a supprimé la mention N12 sur l'ancienne route (passée aussi en jaune), mais sans mettre de numéro sur la voie rapide.
Il n'y a pas eu d'édition 1976.
L'édition 1977 porte les mentions D712 sur l'ancienne route et N12 sur la voie rapide.
Après, Michelin n'est quand même pas juste au mois près partout et en tout lieu, même si à l'époque c'était quand même très bien mis à jour.

En général, quand une voie rapide est construite, les segments sont déclassés quelques années après, parfois avec une remise en état.

Il est donc normal que dans les arrêtés de déclassement de 1972, la RN12 n'y figure pas.

Dans le JO, on ne trouve pas de déclassement des anciennes sections de la RN12 pour le Finistère dans les années 1974-1980, contrairement au département voisin des Côtes-du-Nord. Un peu étrange...

Je vous remercie.

Il y a 3 ans G.E. a écrit:Lorsque les routes nationales ont été déclassées en 1973, plusieurs départements ont décidé de tout remettre à plat avec des nomenclatures neuves :
La Mayenne avec un reclassement en D2x. Le numéro D26 actuellement non identifié correspond de toute évidence à la section terminale de la RN178 bis déclassée à Laval et peut-être devenue communale avec le temps. C'est la seule route déclassée sans numéro connu et, si cela ne suffisait pas, la RN163 bis placée juste avant dans la liste est devenue D25 et la RN768 placée juste après est devenue D27.

Le mystère de la D26 (53) est résolu !

C'est bien l'ancienne extrémité de la RN 178 bis à Laval mais... pas celle qu'on croyait ! En fait, il y a eu un changement de tracé des nationales à Laval en 1967 et la RN 178 bis avait récupéré un bout de l'ancien tracé de la RN 157. C'est ce tronçon (la rue de Bretagne et un petit bout de la rue du Général De Gaulle, jusqu'à l'ex-RN 798) qui a été déclassé en D26 en 1973, avant d'être déclassé dans la voirie communale un peu plus tard.

Tout finit par arriver !

On n'avait pas pensé qu'en matière d'archéologie routière, on peut utiliser Bing Maps qui est totalement daté : https://binged.it/2zazF8X

En zoomant sur le centre de Laval, la D26 apparaît bien.

La Nièvre a numérisé les délibérations récentes du Conseil Général, 2 numéros sont intéressants :
Page 116 : http://archives.nievre.fr/accounts/mnes ... ER34-2.pdf
Page 79 : http://archives.nievre.fr/accounts/mnes ... ER37-3.pdf

Il est intéressant de voir que le Conseil Général avait à l'époque envisagé de renuméroter les nationales déclassées en D7xx puis qu'il c'était finalement décidé à renuméroter en D9xx dans deux soucis de cohérence avec les autres départements, du fait de la circulaire ministérielle incitant fortement les départements à renuméroter dans ce sens.

D'ailleurs les cartes IGN de la Nièvre de cette époque comportent à certains endroits des "erreurs" en ayant inscrit les numéros proposés en première monture ainsi que l'ancienne N79 déclassé en départementale.

Petite question par rapport à la RN142 originelle ; à sa création, elle fut décrite comme route de Clermont à Poitiers, cependant à partir de Val-d'Oire-et-Gartempe (Bel-Air), c'est la RN147 qui prenait le dessus jusqu'à Poitiers alors que pourtant celle-ci comporte un numéro supérieur. La logique au niveau de la numérotation aurait voulu que la route entre Bel-Air et Poitiers soit numérotée RN142, connaît-on la raison de cette bizarrerie numérologique ?

Aucune idée. C'est une bizarrerie qui existe depuis la numérotation des routes impériales (la RI 162 aboutissait sur la RI 167).

Je pense que c'est même plus ancien et que cela remonte au premier projet de numérotation des routes. J'en avais reconstitué (avec peine) la plus grande partie à partir de docs trouvés aux archives nationales, il faut que je le retrouve.

De mémoire, la route Limoges - Poitiers (ancêtre de la N147) devait passer au début via Confolens et Gençay. L'ancêtre de la N142 devait quand à elle aller de La Souterraine, au Dorat, à l'Isle-Jourdain et à Civray, voire au-delà.

A un moment (vers 1805 ?), on a tout reconsidéré dans le secteur et la N142 s'est trouvée interrompue vers Bussière-Poitevine. La N148 a repris une partie du trajet prévu pour la N142 et la N147, ce qui explique sans doute la situation actuelle.

En cartes, ça donne à peu près ceci. C'était plus équilibré au niveau aménagement du territoire que le triangle de RN autour de Bellac, Limoges et La Souterraine.

Merci pour ce brillant éclairage , les choses s'éclaircissement grandement.

Je me rappelle effectivement qu'il y a quelques années de ça, tu m'avais envoyé la copie de ce genre de carte pour le département de l'Allier, du Cher et de la Nièvre, et pour chaque département, on pouvait noter un certain nombre de changements dans la configuration du réseau.

Comme tu le soulignes, la configuration originelle était plus équilibrée, il probable qu'une notion d'économie fut recherchée dans la configuration actuelle en concevant l'axe existant entre Limoges et Poitiers.

Je pense que l'économie a été recherchée : l'actuelle RN147 était déjà en grande partie construite (sauf quelques points durs, comme de fortes pentes) et la (future-ex-)RN142 ne l'était pas du tout.

Les utilisateurs de la RN147 utilisent une route qui a bien 3 siècles sur ses lignes droites et 150 ans au moins sur ses sections tortueuses, pas étonnant qu'elle ne soit pas adaptée aux enjeux modernes. Nul doute que l'Etat saura rappeler ces données historiques en justifiant son projet.

J'ai retrouvé quelque chose d'assez étonnant en feuillant une carte Recta Foldex de 1982, la RCEA dans l'Allier était numérotée d'après l'éditeur N1045 (donc, en attente d'un classement en N145, même si la logique aurait voulu dans ce cas un classement provisoire en N1145), cependant la section entre la RN7 et la RN9 qui enjambe la rivière Allier était quant à elle apparemment numéroté N245. À voir s'il y a du vrai là-dedans ou s'il s'agit seulement d'une coquille de l'éditeur.

Bizarre… Il s'agit peut-être de numéros provisoires qu'utilisait la DDE locale en attendant que la Direction des Routes en attribue un de façon officielle. Ou alors de propositions de numéros qui trainaient dans les bureaux du ministère avant que la décision soit signée par le ministre.