Cet article est non seulement léger mais il comporte plusieurs inexactitudes !
Ainsi, pour la nomenclature des autoroutes, le principe de la régionalisation (avec un chiffre des dizaines commun à toutes les autoroutes situées autour des grandes métropoles régionales) existe dès la première liste de 1963 et il ne date pas de 1996.
De même, l'auteur prétend que la présentation de la nomenclature n'est cartographiée que depuis 1996 alors que la circulaire de 1982 était déjà accompagnée d'une carte sur laquelle figuraient en traits pleins les autoroutes existantes et en tiretés celles en projet (plus exactement celles dont l'utilité publique avait été déclarée), avec en noir les sections qui ne changeaient pas de numéro et en rouge celles qui en changeaient.
Dans la nomenclature de 1963, l'auteur invente totalement l'idée que les autoroutes portant les lettres B, C, F et H étaient classées selon leur rang (sous-entendu qu'elles étaient de rang inférieur) et n'étaient que de simples embranchement de dégagement. Quand ils ont été conçus, des projets comme B4, B9, B12, B31, B41 étaient aussi importants que d'autres autoroutes en A. Dans sa première version, C6 devait même supplanter A6 en région parisienne.
En ce qui concerne l'A104, l'auteur indique que le numéro provient du fait que ce barreau autoroutier relie l’A 1 à l’A 4. C'est historiquement inexact : le numéro A104 est apparu avec la nomenclature de 1982 qui a supprimé les lettres autres que A et introduit les numéros à 3 chiffres. A104 est simplement le numéro attribué à l'ancienne
G4 qui était alors en construction entre la RN2 (ex-F2) et l'A4. Ce n'est que 2 ans plus tard, au moment de valider le plan de signalisation de la nouvelle autoroute, que la direction des routes a entériné l'idée de garder le même numéro jusqu'à l'A1 en englobant l'A102 et un bout de RN2. Voir
http://routes.wikia.com/wiki/Autoroute_fran%C3%A7aise_A104_(Historique).
L'auteur indique ensuite que l'appellation A104 "n’est au demeurant pas sans risque de confusion avec la N 104 (la 104 !) qui la prolonge au sud". Apparemment, il ne sait pas qu'il s'agit d'un choix délibéré fait en 1986 par la direction des routes pour harmoniser à l'époque la numérotation de la RIVN, grande rocade Est de l'Ile-de-France qui devait remplacer feue l'A87 beaucoup trop chère à boucler et qui englobait l'A104, l'ancien CD51 de Seine-et-Marne, un bout de déviation du CD50 de Seine-et-Marne et l'ex-F6. Tous les tronçons n'étant pas encore construits avec des normes autoroutières, il importait d'assurer la continuité de la numérotation aux yeux des utilisateurs et c'est pour cela que le numéro a été immédiatement retiré à l'Ardèche (qui a dû se contenter du n° 304) pour être affecté en 1989 à la région parisienne. L'objectif était de transformer petit à petit des tronçons de N104 en A104 sans que cela perturbe la lisibilité de la signalisation.