Je reviens d'un petit séjour en Slovénie où j'ai pu découvrir ce petit pays méconnu, mais tout à fait charmant tant par l'accueil de ses habitants que par les paysages et la gastronomie. Il est possible en 24h de passer d'une marche sur les glaciers à un bain dans la mer Adriatique (testé pour vous
) via la capitale Ljubjlana. Le tout est possible grâce à la petite taille du pays et à un réseau routier honorable. Finalement, le plus dur est d'arriver dans ce pays puisque Air France ne propose qu'un A/R par jour depuis Paris, et encore certains jours, avec un petit appareil.
Revenons-en au réseau routier. Des autoroutes quadrillent le pays et forment une toile autour de Ljubljana la capitale et des villes de Maribor et de Trieste (ville italienne quasiment enclavée en Slovénie pour des raisons historiques, un peu comme Genève). Comme en Autriche, il y a des autoroutes (A) et des voies express (H). Les deux types d'itinéraires sont à péage et il est bien difficile de faire une différence entre les deux, à la couleur des panneaux près. A ce sujet, le modèle est plutôt italien avec des autoroutes en vert, des voies express en bleu et des routes ordinaires en jaune ou blanc.
Le péage est assez original. Il fonctionne avec un système de vignettes pour les VL, sur le modèle autrichien. La vignette s'achète à la semaine, au mois ou à l'année. Pour les PL et les bus, des barrières de péage sont implantées aux nœuds stratégiques ou en sortie des grandes villes. Les VL franchissent sans aucun arrêt les barrières.
La vitesse est limitée à 130 km/h, ou moins, sur les autoroutes. A noter que la signalisation est bilingue, voire trilingue ! Les villes frontalières sont marquées en slovène/langue étrangère. En Istrie, le bilinguisme slovène/italien est la règle, donc les panneaux suivent à tous les niveaux. La superbe ville de Pula (en Croatie) est ainsi fléchée en Slovène, Croate et Italien. Heureusement que son nom est court !
Un mot également sur le bornage des routes qui est très surprenant. Voici un exemple qui concerne tous les axes, de la petite route à l'autoroute. Le numéro de la route est en haut à gauche. Celui du canton en haut à droite : il est incrémenté d'un village à l'autre, de sorte que le compteur du bas repart souvent à 0 ! Je n'avais jamais vu ça jusqu'à présent, ou alors je n'ai pas fait attention...
Pour finir, si le réseau est globalement en bon état, j'ai pu constater quelques manques dont certains seront probablement corrigés à moyen terme :
- Absence de connexions décentes avec la Croatie dans le Sud du pays alors que les autoroutes croates arrivent à la frontière. Cela permet de se rappeler le temps où certaines autoroutes n'existaient pas. Une liaison Koper-Izola est en construction, mais rien au-delà.
- La liaison directe Ljubljana-Klagenfurt est défaillante alors qu'elle est empruntée par un important trafic.
- De façon générale, en dehors du réseau autoroutier, des aménagements de capacité font cruellement défaut sur un réseau autorisant des vitesses assez faibles pour cause de relief ou de densité. Des giratoires semblent avoir poussé récemment un peu partout... Mauvais signe ?
- La voie rapide traversant Maribor comporte trop de carrefours à niveau au Sud de cette ville avec les conséquences que l'on imagine. Idem pour la pénétrante nord de Ljubljana pompeusement baptisée voie express...
- Plus grave, les autoroutes arrivant sur Ljubljana sont beaucoup trop étroites en entrée et en sortie (seulement 2x2 voies). Le corrolaire est une saturation de la rocade de Ljubljana constatée sur différents jours et différentes heures : cela tient à son rôle de nœud routier, à son étroitesse (seulement 2x2 voies) et aux croisements défaillants avec les autoroutes y conduisant : 2 voies se réduisent en une seule générant des km de ralentissements faute d'une 3ème et d'une 4ème voies permettant un dégagement.
Il y a donc du travail en perspective que l’achèvement prochain du réseau principal permettra sans doute de lancer.