(Source : cliquez ici)Le Moniteur a écrit:Le projet de pont sur la mer Rouge refait surface
Le naufrage du ferry égyptien al-Salam, avec 1415 personnes à bord, entre l'Arabie Saoudite et l'Egypte pourrait relancer le projet de pont-digue entre les deux pays riverains de la mer Rouge.
Evoqué comme un serpent de mer depuis plus de 20 ans, et plusieurs fois envisagé lors de réunions égypto-saoudienne, il permettrait d'alléger ces navettes maritimes incessantes dans des ferries à la sécurité controversée.
Avec ces quinze ferries, la compagnie al-Salam Maritime transport, propriétaire du bateau qui a coulé, affirme transporter un million de passagers par an, principalement à travers la mer Rouge.
De 50 à 70.000 égyptiens entreprennent chaque année le pèlerinage de la Mecque, et on estime à environ 1,2 millions le nombre d'Egyptiens travaillant en Arabie Saoudite, et des centaines de milliers dans d'autres pays du Golfe.
Le projet de liaison terrestre consiste à relier, par un pont d'une quinzaine de kilomètres de long, la péninsule égyptienne du Sinaï au royaume saoudien, en passant par l'îlot de Tiran, dans le Golfe d'Akaba.
Une commission technique avait aussi élaboré une étude de rechange qui consistait à relier, plus au nord, la côte saoudienne sur le golfe d'Akaba à l'Egypte, au niveau de la région de Nabaq.
La longueur du pont-digue avait alors été ramenée à une dizaine de km. Mais selon la presse des deux pays, il semble que la première étude ait été retenue en priorité par les deux pays.
De premières études avaient estimé cet ouvrage dont la construction s'étalerait sur trois ans à 300 à 500 millions de dollars, en grande partie financé par le riche royaume souadien qui en tirerait profit en exportant vers l'Afrique ses produits.
Ce projet avait déjà été ressorti des cartons en 1991 après le naufrage du ferry égyptien " Salem express ", assurant la liaison entre Djeddah (Arabie Saoudite) et Safaga (Egypte), qui avait fait quelque 500 morts.
Selon l'étude de faisabilité, qui remonte à 1982, l'ouvrage relierait le sud du Sinaï, dans la région de Ras el-Nasrani, à la côte saoudienne, dans la région de Ras el-Qassaba, via l'île de Tiran, à l'entrée du golfe d'Akaba.
Entre la côte égyptienne et la côte occidentale de l'île de Tiran, le pont d'environ 7 km de long, serait constitué d'un pont suspendu, enjambant les eaux profondes du chenal maritime international et prolongé par un pont ancre sur les récifs coralliens.
Un autre pont, également ancré sur ces récifs coralliens, relierait la côte orientale de l'île de Tiran à la côte saoudienne, distante d'environ 8 km.
Toutefois, la réalisation de cet ouvrage, parce qu'il enjamberait le chenal maritime international, supposerait la conclusion d'accords avec les autres pays riverains, à savoir Israël et la Jordanie
Alain NAVARRO (AFP)
(06/02/2006)
Je n'ose pas imaginer la bête...
Compte tenu de la cible que ça constituerait, on peut imaginer de sacrées mesures de sécurité !