Le Parisien a écrit:Le gouvernement veut faire rouler des voitures dans les tunnels du Grand Paris Express pendant les Jeux OlympiquesEmmanuel Macron vient de signer un partenariat avec Elon Musk : pour éviter l'embolie, les tunnels déjà creusés du Grand Paris Express seront utilisés pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques pour y faire circuler des véhicules routiers. Du temporaire appelé à durer ?Un tunnel déjà creusé du Grand Paris Express. Même là où les rails sont déjà posés, il est possible de poser un revêtement permettant la circulation de navettes routières.On peut reprocher beaucoup de choses au président Macron mais on doit reconnaître qu'il est rarement à court d'idées. La dernière en date est-elle bonne ?
On sait que
le gouvernement craint l'engorgement des axes routiers pendant les Jeux Olympiques puis Paralympiques de Paris cet été. Malgré les voies réservées sur le boulevard périphérique et quelques axes majeurs, aucune solution satisfaisante pour éviter la thrombose n'a été trouvée. Jusqu'à ce qu'une idée arrive de Californie.
C'est avec sa casquette de dirigeant de
The Boring Company que le célèbre entrepreneur Elon Musk a rencontré le président de la République en février. Et il n'a pas eu trop de mal à le convaincre : un accord a été signé début mars, que
Le Parisien vous révèle aujourd'hui en exclusivité.
L'idée est simple : la solution existe déjà, et elle est sous terre. On le sait, le métro du Grand Paris Express ne sera pas en service pour les Jeux. Mais ce qu'on sait moins est que leur infrastructure est déjà largement là.
Nombre de tunnels sont déjà creusés : les prolongements nord et sud de la ligne 14 bien sûr, qui devaient être mis en service en juin, mais aussi la partie sud de la future ligne circulaire 15, et
tout le tunnel de la ligne 16, qui dessert tous les sites olympiques du nord parisien.
Le milliardaire américain propose dès lors d'utiliser ces tunnels pour y faire circuler des véhicules Tesla et acheminer athlètes, organisateurs, journalistes et même le public entre les sites. Techniquement, c'est très simple. Même là où les rails ont déjà été posés,
un revêtement provisoire transforme les rails en route.
Aux termes de l'accord conclu entre l'Elysée et
The Boring Company, l'entreprise d'Elon Musk se charge d'aménager l'infrastructure "avant le 15 juin" et d'exploiter l'ensemble des tunnels jusqu'à la fin du mois de septembre. En contrepartie,
l'Etat versera à The Boring Company une redevance de 135 millions d'euros par mois. Le montant devait être plus élevé mais a été revu à la baisse grâce à un judicieux usage du "naming".
La station Saint-Denis-Pleyel, noeud du réseau, devrait ainsi être rebaptisée Tesla Plazza. Le reste du financement se fera par péage : chaque athlète se verra facturer 10 euros par trajet, et chaque journaliste 15.
A l'Elysée, l'enthousiasme règne. Au point d'imaginer une
pérennisation du système, avec des métros qui ne viendraient jamais dans ces nouveaux tunnels ? "Le président n'est pas contre, de toute façon il n'a jamais été très chaud pour ces histoires de métro", affirme un connaisseur du dossier.
Un bilan sera dressé après les Jeux pour déterminer l'opportunité d'une telle pérennisation.