La Montagne du Cantal, édition du 8 Décembre 2008, Isabelle Vachias a écrit:
DÉVIATION : La nouvelle liaison routière entre la D 58 et la D 920 a été inaugurée samedi
Une bouffée d'oxygène pour Arpajon
Soulagé, Roger Destannes. « Les Arpajonnais vont pouvoir souffler. »
L'ouverture de la déviation, c'est une bouffée d'oxygène pour toute la commune. Et en particulier pour le centre-ville, qui voyait passer 17.000 véhicules par jour, « dont 15 % de camions », a rappelé l'heureux maire en inaugurant, samedi, la nouvelle liaison entre la D 920 et la D 58.
BUDGET
2,3 M€ pour les six ouvrages hydrauliques (travaux entre octobre 2006 et décembre 2007)
1,27 M€ pour le pont sur la Cère (entre mars 2007 et juin 2008)
3,4 M€ pour les terrassements et les chaussées (entre mai et novembre 2008)
Un modeste tronçon de bitume de seulement 1,1 kilomètre, qui devrait changer la vie du sud)ouest cantalien. En limitant les bouchons dans la traversée d'Arpajon-sur-Cère, en fluidifiant la liaison entre le bassin d'Aurillac et l'Aveyron et en permettant le contournement sud de l'agglomération d'Aurillac.
Beaucoup de vertus, donc, pour une route dont la nécessité n'a jamais été contestée. Au point que le projet, porté par le Conseil général (*), et plus précisément par l'élu du canton, JeanPierre Delpont, n'a demandé « que » deux ans de négociations et d'études avant le lancement d e s t r a v a u x , e n
septembre 2006.
« Tout le monde a joué le jeu, rappelait Roger Destannes. A commencer par les agriculteurs riverains du tracé, qui ont pensé à l'intérêt général avant leur intérêt particulier. »
Du giratoire de Redondette, sur la D 58, au giratoire d'Emplainadieu, sur la D 920, la nouvelle route s'allonge en effet au milieu des champs, enjambant la Cère par un pont de 32 mètres, légèrement en aval de sa jonction avec la Jordanne.
Le risque d'inondation a d'ailleurs constitué le principal défi technique pour la direction des infrastructures et des routes du Département. La déviation se retrouve ainsi jalonnée d'ouvrages hydrauliques qui lui éviteront de se transformer en digue pendant les périodes de crues. Ce qui a conduit le président du Conseil régional René Souchon à la qualifier de « route développement durable ».
Fruit d'une réelle « synergie des efforts », la déviation d'Arpajon préfigure-t-elle un nouveau contournement de la ville d'Aurillac ? Le président du Conseil général, Vincent Descoeur, en est convaincu, jugeant urgent « qu'on imagine désormais le contournement ouest de l'agglomération ».
(*) L'opération globale, avec la troisième voie de la côte de Sénilhes, a coûté 7 millions d'euros, financés par le Département avec une participation de la Région Auvergne à hauteur de 1.880.000 €.
Arpajon-sur-Cère ne craint plus les bouchons. Avec l'ouverture de la nouvelle déviation, le trafic routier retrouve sa fluidité au sud de l'agglomération aurillacoise.
Côte de Senilhes
Le marché de travaux de la déviation d'Arpajon-sur-Cère intégrait la réalisation d'une troisième voie pour les véhicules lents sur la D 920, dans la montée vers le village de Senilhes.
L'opération, finalisée cette année, a permis de fournir les matériaux de remblais nécessaires pour la construction de la nouvelle route.
Sur la pente de 7,4 % en moyenne, la voie supplémentaire, large de 3,5 mètres, s'étend sur 2,2 kilomètres.
Comme il est écrit dans l'article ce tronçon peut préfigurer un futur grand contournement de l'agglo d'Aurillac...